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Chez les basques

Ouf, ça faisait un bon moment que je n’étais pas revenue ici !

Alors quelles sont les dernières nouvelles ?

Et bien nous sommes toujours à Hendaye et tout va bien pour nous. Le Grand chef du port nous a finalement trouvé une place sur catway pour quelques mois… On le remercie car pas vraiment facile quand on voit que le ponton dédié aux visiteurs, tout comme le port entier d’ailleurs, est réellement blindé ! Et comme prévu, nous avons finalement changé d’emplacement pour leur permettre d’y mettre deux voiliers à couple.

Il y a peu, Renaissance qui était en bout de ponton se trouvait aux toutes premières loges pour observer le ballet incessant des deux navettes qui traversent la Bidassoa et qui relient ainsi Hendaye à Fontarrabie. Ces petites embarcations passaient tout près du voilier et les badots embarqués nous yeutaient à chaque passage.

Maintenant, nous avons changé de place et… c’est pire lol ! En effet, nous sommes sur le tout premier ponton, vous savez celui qui est complètement collé au quai, celui qui est à la vue de tous, celui qui vous offre le moins d’intimité, bref celui qui permet de se donner en spectacle quoi. Heureusement que devant le port, il n’a pas de boutiques à touristes, ç’aurait été la totale !

Mais tout de même… Cela ne nous empêche pas d’être livrés aux acerbes critiques des promeneurs du dimanche du genre : « Oh t’as vu, un pont en bois ça fait tout pourri », ou encore « Pff, on ne peut même pas bronzer là-dessus… » La chaîne de l’ancre à rincer ? Et voilà tout un attroupement de curieux qui se forme juste au dessus de nous ! Et oui, à marée basse, c’est carrément vue plongeante sur le bateau et sur les drôles d’énergumènes qui s’y trouvent…

Je râle, je râle mais on est bien ici.

Le port est sympa, pratique et assez vivant. Tous les week-ends arrivent avec leurs lots de marins et les pontons s’animent. Hendaye compte 850 places et constitue à notre avis le meilleur plan du coin. Reste le port riquiqui de Saint-Jean-de-Luz / Ciboure ainsi que celui d’Anglet, certes un peu plus grand mais situé en face d’une zone industrielle hum…

Et puis pour apprécier encore plus la chose, il faut naturellement parler des environs.

La dualité de l’océan et des montagnes, le littoral rocheux et très découpé, les étendues de prairies et de forêts, les maisons basques, la corniche, le climat malgré les quelques pluies, l’Espagne tout à côté… Ah autant d’atouts qui font que nous sommes carrément sous le charme de la région !

Sur le voilier, les moineaux ont actuellement remplacé les goélands. La tramontane méditerranéenne n’est plus que souvenir car ici elle a cédé sa place à un bon vent de sud relativement chaud.

En ce moment, il fait tout juste 20° dehors alors qui dit mieux ?

Oui, quel bonheur si nous pouvions rester ici encore quelques temps…  :)

Domaine d’Abbadia

Les fameux deux jumeaux

Château d’Abbadia

L’ermite retrouve la civilisation

Mais c’est qui ct’ermite en question ?

Non, ce n’est pas moi, et non, ce n’est pas Jean-Rémy non plus ! Quoique, ce mot pourrait peut-être nous définir mais rien qu’un peu hein…

Enfin bref ! Dernièrement, petit voilier isolé sur son ancien ponton a donc rejoint ses congénères. Il a en effet été délogé par un feu d’artifice tiré dans l’avant-port.

A présent, voilà Renaissance coincé entre deux bateaux à moteurs assez hauts. La vue qu’ils nous offrent est tout simplement fabuleuse ! Hum tout comme celle au quai qui fait plonger nos yeux sur des arbustes pissachiens grillagés avec les caravanes en arrière-plan.  Ah ! Pis, on avait oublié le bruit des auto sur la route pas très loin… Pis ce voisin juste à quelques mètres qui ponce son bateau toute la sainte journée rhoo vraiment… (JR faisant la même il y a peu de temps, l’hôpital se fouterait-il de la charité des gens ? Tiens donc :)

Et moi, râlerais-je ?

Bah, oui ça en a tout l’air mais… en fait non ! Non et non, car on s’en fiche ! On s’en va bientôt ! La date est posée pour le carénage ; on sort donc le voilier de l’eau jeudi qui arrive ! Et après, on part pour un petit bout de voyage qui nous emmènera aux Baléares, en Espagne et au Portugal si tout va bien… Tellement hâte !

Plus que quelques jours à l’hosto de Narbonne pour moi, plus que quelques jours pour Jean-Rémy également… Un étai largable en cours d’installation et une coque bientôt toute propre pour Renaissance…

Plus que bientôt…

(patience)

Requiem pour un amarrage

Repose en paix oh toi amarre toute neuve qui n’a même pas tenu un mois entier !

Assassinée net par le dernier coup de vent !

(Hum décidément…)

amarre défunte

Edit 2012 : C’est un fait nous étions mal amarrés, comme des débutants quoi. Une seule amarre en simple dans un anneau en dur… ! Alors évidemment qu’au premier coup de vent… Aujourd’hui, ce serait plutôt manille + épissure + cosse inox, le tout pris sous la bouée. En plus, 2 amarres en sup’ avec des nœuds de chaise coté bouée… Et puis vu qu’on n’avait pas de voisins à ce moment là, nous aurions pris une deuxième bouée le temps du coup de vent na ! ;)

Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • amarrage dun voilier

Non, nous n’avons pas coulé !

Renaissance s’en est finalement très bien sorti… Mais grosse frayeur pour tous les deux !

Alors, nous notons : la mort sûrement brutale d’un taquet, une amarre coupée net en deux, une partie du liston et de la peinture de coque abîmés, des chandeliers légèrement pliés par le ponton et un bon ponçage du bois de ce dernier sur toute la longueur du bateau.

On remarquera également l’inexplicable disparition du mousqueton de la gaffe pourtant resté paisiblement accroché sur la bouée (hum !?), et l’apparition de pare-battages supplémentaires…

A l’intérieur, pour l’instant, pas de dégâts visibles.

Ces derniers jours, nous avons donc resserré et redressé au mieux les chandeliers qui bougeaient, et puis monsieur s’est occupé de colmater quelques fuites, notamment en recollant un plexi du carré qui goûtait constamment… Bon, on s’était adapté mdrr. Ainsi, nous avions pris l’habitude de mettre un récipient en plastique dessous pour recueillir l’eau. Mais là, ça ce fut un peu la cata ! Ce dernier épisode pluvieux n’a pas fait apparaître comme habituellement une ou deux gouttes mais bien une quinzaine. Naturellement, il va sans dire que celles-ci plongeaient joyeusement sur la table et sur le plancher en évitant bien sur les cinq récipients disposés là ! Donc, c’est recollé mais ne crions pas hourra trop vite, pas avant la prochaine pluie… :)

Et puis dès que le temps l’a permis, nous avons remis le voilier à sa place doublement amarré sous la bouée. L’eau est bonne ? On en a donc profité pour changer cette dernière amarre vieillotte et toute raide pour une toute neuve. Super, le bateau et nos mains ne s’en porteront que mieux !

Comme un air de bateau-manouche sous le soleil…

Pour conclure, on s’en tire plutôt bien ! La prochaine fois, on sera peut-être plus apte à prendre toutes les précautions qu’il faut… Bah oui, on dit bien « ce qui ne tue pas nous… »

Rooo et puis mince, nous ne sommes pas des sérial-killers de taquets !  :)