Fatigués mais contents d’arriver, nous contournons le brise-lames du port de Palmeira et découvrons là une bonne vingtaine de voiliers à l’ancre dans la petite baie. N’ayant pas envie de slalomer entre les bateaux avec ces 25 nœuds de vent, nous nous posons un peu à l’écart des autres. De plus, JR est maintenant convaincu qu’il y a bien un souci avec la barre… Et en effet, après une vérification du matériel, il s’avère que le vérin de barre est complètement dévissé ! Chose certainement due aux vibrations pendant cette traversée agitée. Bon, pavillon jaune et pavillon de courtoisie sont hissés alors maintenant au lit !
Mouillage de la Palmeira
Le lendemain, nous changeons de place. Nous hésitons un moment car il y a beaucoup de monde à l’ancre et pas énormément de place. Des locaux sur leur cata à tortues nous interpellent pour qu’on se mette juste devant eux. Du coup, on se retrouve à une bonne place tout devant et bien abritée sur un fond de sable et de vase. Accroché nickel ! La tenue dans ce mouillage étant plutôt aléatoire… Seul bémol : nous sommes trop prêts des voisins. Si le vent venait à tourner ou à disparaître, carnage ! Mais heureusement, ça n’arrive pas souvent ici, l’archipel étant intégralement situé dans la zone des Alizés de nord-est… Nous partons ensuite à la rencontre des uniformes afin de faire nos formalités d’entrée.
Au coin d’une rue…
Au Cap-Vert, il n’y a que trois ports officiels d’entrée et de sortie : Sal, Praia et Mindelo. Ensuite les clearances doivent se faire sur chacune des îles… A la police maritime, ils gardent les papiers du bateau et on les récupère la veille du départ. Il faut compter 7 euros « de frais de mouillage » par séjour sur chaque île. Et puis après direction l’immigration à l’aéroport du village d’à côté pour faire tamponner nos passeports. C’est 5 euros par bateau je crois. Finalement cette paperasse est facile et relativement rapide. Et à ceux qui se posent la question, personne ne nous a demandé de documents comme quoi on avait bien fait la sortie aux Canaries…
Tite ruelle de Palmeira
Il y a ici une bonne ambiance parmi les voiliers car on retrouve ses bateaux copains qui viennent également de traverser. Et puis cela permet aussi de se rassurer en entendant les autres dire que cette navigation a été rude… :)
Débarcadère…
Mais à par ça les environs sont un peu tristounets et les villages n’ont pas de charme fou. Sal, c’est plat, sec, venté et nuageux actuellement. C’est aussi l’aéroport international, le tourisme de luxe et le clinquant au sud. Je lis que c’est finalement la moins attrayante des îles et que même « Des mauvaises langues prétendent que si Sal est votre première étape au Cap-Vert, vous pouvez être sur que toutes les autres îles vous paraitrons plus intéressantes… » Réconfortant !
Punta… Chéplu !
Nous quittons donc Sal aujourd’hui après un petit mouillage dans la grande baie de Mordeira, où le plan d’eau était alors bien abrité de la houle. En route pour Boa Vista ! L’île des dunes, des épaves et des plages infinies…
Mordeira, du vent, du vent et… du vent !
En bref : du vent quotidiennement, mer chaude ! A éviter l’arrivée nocturne, grosses bouées pas toutes éclairées, chenal pour cargo, mouillage bondé, tenue bof… 100 escudos = 1 euro, change aux distributeurs de l’aéroport avec frais, sinon euros acceptés par commerçants qui rendent en escudos, no wifi mais un cyber, eau à la fontaine avec bidons : 15 escudos les 20L, petits supermarchés et boulangerie à Palmeira, possibilité de faire remplir bouteilles de gaz pas communes (avec adaptateur) chez Shell (les grosses cuves), sont ok pour grosses quantités de gasoil sinon station service en ville, Aluguer (bus/taxi) pour Espargos de 50 à 500 escudos selon le bonhomme, et no soucy pour annexe !
Super, une traversée de faites :-) , maintenant décompressez au rythme de la morna capverdienne bon vent
A vous lire, je me confirme une réflexion perso selon laquelle la mer serait géniale sans le mal de mer…
Bravo à vous…