Archives du mois de juillet, 2009

Retour à Port Camargue

Réveil à 7 heures… Aujourd’hui, mercredi, on rentre.

Nous sommes partis à 8h30 de Bandol pour rejoindre Port Camargue ; 80 miles à faire en tout…
Pas de vent mais le soleil cognait déjà. Pcht pcht faisait la crème solaire. Nous avons continué au moteur jusqu’à l’île de Riou puis les voiles ont été sorties. Renaissance faisait son bout de chemin par 9 noeuds de vent qui se sont ensuite progressivement amplifiés.
Adieu découverte de la côte, retour au bercail ! (D’ailleurs, ça me fait très bizarre de dire qu »on rentre à la maison » alors que la maison, c’est le voilier et qu’on y est déjà mdrr…)

Bronzer, grignoter, barrer, somnoler, déjeuner des restes de pizzas, observer Jean-Rémy avec son fil de pêche tout naze, fuir du cockpit à cause des odeurs du gasoil pendant le réapprovisionnement du moteur, tiens un chat est passé par là, regrignoter, resomnoler, maudire le soleil, entendre Cyril et Jean-Rémy imiter les dauphins pour les attirer puis jouer aux américains, pchiter pchiter, se vêtir comme si j’allais au champ, pseudo-dodo dans la cabine, rebarrer, regarder les vagues et la houle, prendre des photos, dîner, regarder le soleil se coucher sur la mer nuageuse et d’un bleu très pâle, grelotter, slalomer parmi le nombre impressionnant de casiers clandestins, barrer de nuit, tenter désespérément de comprendre l’approche du port de nuit, ne plus se rappeler déjà de Port Camargue de jour, essayer de visualiser des bouées non éclairées, se tenir prête…

Il est 23 heures et nous venons d’arriver au port, fatigués et trempés par l’humidité tombante…

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Bandol

Réveil un peu difficile, petit déjeuner, hop on largue les amarres. Il est déjà 10 heures…

Adieu calanque, Port-Miou, falaises, joli paysage… Snif’

Trois heures de navigation qui se sont plutôt bien passées. Victoire ! Le vent était avec nous, de 6 à 14 nœuds… On a donc bien avancé et à la voile pour enfin changer ! :) J’ai pu également muscler mes bras en barrant. Renaissance a battu son record vitesse, du 7,2 nœuds et 8 au GPS. C’était chouette. La couleur de la pierre a changé au fur et à mesure qu’on avançait ; blanche au début, elle est ensuite devenue rouge.


Petit problème : chariot d’écoute de génois cassé en mer et arrivée au port donc au moteur.

Nous resterons ce soir au port de Bandol, un peu cher (dans les 50 euros) mais il faut qu’on refasse le plein d’eau et de carburant. Demain, nous reprendrons la direction de Port-Camargue. Et assez tôt pour avoir les vents favorables…
Bandol, un port tout étriqué avec des bateaux tout collés les uns aux autres. Vive la proximité… Ça fait bizarre de se retrouver au milieu de la populasse alors qu’à Port-Miou, nous étions un peu isolés et donc tranquilles. Des gros voiliers, des énormes yatch, des boutiques de luxe, du matuvu en veux-tu, en voilà…

port de bandol, voilier ponton d'accueil

Le Frioul – Port-Miou

Dimanche, 8 heures debout !

Il faut manger un bout, aller payer la capitainerie (25 euros la nuit au Frioul), tout ranger…

9 heures, nous partons ! Il n’y a plus de vent et le soleil est avec nous. Nous sortons les voiles avec les 6 noeuds de vent qu’il reste… Ca devient un peu embêtant cette alternance de ‘jours-ça-souffle-trop’ et de ‘jours-y-a-plus-de-vent’. Doucement on avance, jusqu’à ne plus avancer du tout ! Le moteur est lancé, au grand désespoir du capitaine.
Beaucoup de bateaux sont également sortis. Nous sommes nombreux à profiter du temps et surtout du magnifique paysage qui se présente à nous. Les calanques ! Nous longeons la côte découvrant leurs multiples aspérités et leurs failles…

Environ trois heures après, nous arrivons dans la calanque de Port-Miou. Quoi déjà ! Je n’ai absolument pas vu le temps passé, une navigation des plus agréables malgré le moteur en route ! :)

Y’a pas à dire, Port-Miou c’est top !

Peut-être la couleur particulière de l’eau bleu-verte. Ou peut-être le fait d’être amarrer directement à la falaise…

Une calanque, un petit port, un paysage splendide, que du bonheur ! Dès notre arrivée, un bonhomme de la capitainerie sur son annexe nous a accueillis en nous demandant où nous souhaitions être amarrés. Deux choix : le long de la falaise vers l’entrée de la calanque ou un peu plus loin vers les autres bateaux… Et bien pourquoi pas ici, ça paraît pas mal. Puis on sera tranquille… La tranquilité, il n’y a que ça d’important. (Hum tu parles !)

Le gentil bonhomme nous aide à nous amarrer en attachant lui même les fesses du voilier à la falaise et nous énonce les différents services que nous offre le port. Peu de services en réalité mais pas grave, à vrai dire on s’en fout un peu… Il nous parle des sentiers à prendre pour rejoindre Cassis pas très loin, des rivières d’eau douce qui lavent en permanence la calanque… et nous donne également son numéro de portable sur un dépliant en nous proposant d’appeler si on voulait changer de place à cause « des gamins » qui sautent de la falaise… Ah? Ok pas de soucis. On s’installe, on mange, on se baigne, on bonze, on pseudo-pêche… On projette d’aller se balader à Cassis. Et là ! Plouf ! Des troupeaux entiers de jeunes qui sont arrivés en haut se mettent à sauter tout près du voilier un par un ! Il ne ferait que sauter que ça irait. Mais non ! Ils hurlent, ils jouent avec nos amarres, tiens on tangue, ils grimpent sur le bateau laissé sans occupants à côté de nous ! Bon Cassis devra attendre un peu, pas trop confiance… Quel désespoir ! Adieu tranquillité chérie, place aux ploufs et aux cris… Et puis les gens en kayak et en navette qui les applaudissent… Allez-vous-en tous ! Un petit énervement commun commence à grandir. Moi, je bouillonne ! Faut pas abuser, quel bordel. Allo capitainerie, bon euh si votre offre tient toujours…
Un peu plus tard, nous revoilà, toujours dos à la falaise, mais un peu plus loin et surtout hors de la zone de jeu. Tous les avantages sans les inconvénients ! :)

Quelques temps après, nous sautons tous dans l’annexe qui sera abandonnée plus loin au ponton annexes et prenons la direction de Cassis à une dizaine de minutes de marche de Port-Miou. Moué sauf qu’il y avait le double de chemin que ça montait, que ça descendait, et que ça remontait sec et qu’il faisait trop trop chaud… Arrivés là-bas, le peuple ! Amassé sur une minuscule plage de
sable et partout dans les bars et dans les restos, que de monde… Puis le retour, chargés de petites courses et d’eau. Bref, fatigante cette promenade à Cassis mdrr ! :)