C’est le grand jour…
9h45 ce matin, tout le monde est arrivé, Renaissance quitte son ponton. Et oui, aujourd’hui, le bateau abandonne l’eau du port d’Hendaye pour aller se caler à terre pendant quelques mois…
Le moteur tourne rond et nous voici arrivant près de la passe de grutage. Nous sommes pilpoil à l’heure. Pourtant, il nous faudra d’abord attendre qu’un autre bateau rejoigne les flots. On stagne, pas de soucy. Faut dire que nous avons de la chance… Le vent prévu n’est pas là, nous préservant des rafales annoncées à plus de trente noeuds…
Enfin, il met les gaz ! A nous !
Quoi ? Le grutier nous fait « non » de la tête et nous dit que nous n’avons pas pris rendez-vous ! Il déconne, effectivement, à la base, on avait prévu la chose pour le mois dernier mais j’avais bel et bien reporté pour aujourd’hui ! Après plusieurs allers-retours dans sa hutte, enfin, le voilà qui revient et qui acquiesce.
Le voilier s’avance puis se cale sur les sangles à moitié relevées de la grue. On s’occupe à présent du dématage. Pas de sangle pour le mât ; c’est une petite amarre qui s’occupera de lever la bête en la prenant sous les bas-haubans… C’est bof et peut-être un peu inquiétant. Les ridoirs sont défaits et voilà le mât qui s’élève pour venir se poser sur le bitume. Bien qu’un peu délicate, la manoeuvre s’effectue sans heurts. Il ne reste plus qu’à mettre le bateau sur son berre.
Enfin, Renaissance se pose.
Alors dans quel état es-tu bateau ? (Dernier carénage en juillet)
Et bien, ta coque n’est pas très sale et décapée en partie par les poiscailles du port (?) mais ta quille nous montre toute sa rouille… Bon bah c’est bien pour ça qu’on est là.
Le mât nous rejoint et des amarres sont installées de part et d’autre du voilier.
Il est midi et l’objectif est réussi. Maintenant, reste plus qu’à se mettre au boulot !
Nous venons d’apprendre que nous ne pouvons rester sur la zone que jusqu’au 15 mars car après c’est la saison des carénages donc tout le monde doit être à l’eau. Bref, merci de nous avoir prévenus à l’avance… Car cela nous empute quand même d’un mois sur notre calendrier. Va falloir bien gérer.
Donc programme pour ces deux mois à venir :
– Cette semaine, réserver une sableuse et démontage de la cabine arrière
– Week-end prochain, sablage de la quille rouillée
– Modification de la cabine arrière pendant que la quille dégorge
– Aura-t-on le temps de s’occuper du pont ? Les joints mériteraient d’être remis à neuf, et le bois désirerait être poncé…
– Changer le presse-étoupe
– Traitement de la quille
– Carénage
– Remise à l’eau probablement pour le samedi 12 mars ?
Affaire à suivre !
Nous voilà donc terriens pour deux mois, et tous les deux un peu tristounets à l’idée d’abandonner le bateau !
Mais bon allé, avec nos boulots plus les week-ends bien occupés, ça devrait passer viteuh… !
Un gros merci à belle-sœur (qui nous voit débarquer chez elle en plus !), à Philippe et à Jérôme ! :o)
Finito la glandouille, nous reprenons le chemin du travail !
Et oui mardi 2 novembre, c’est la grande reprise pour tous les deux.
Jean-Rémy a trouvé du boulot dans une boite de charpente située à Biarritz et moi, je suis embauchée pour les cinq prochains mois dans un service de soins de suite et rééducation à l’hosto marin d’Hendaye. Nous n’avons finalement pas eu de mal à trouver du travail. En effet, environ une semaine après l’envoi des lettres d’embauche et v’là déjà les réponses qui nous arrivaient…
Donc tout ça c’est cool, on va pouvoir dire au revoir au sentiment que j’ai de n’être qu’une larve et au stress de Monsieur qui s’inquiétait de ne pas trouver de boulot dans la région.
Chouette des sous, cela va donc nous permettre non pas d’économiser mais plutôt de s’occuper du bien-être de Renaissance. Car coquille de noix en a bien besoin donc coquille de noix sortira de l’eau le 11 décembre ! Le rendez-vous est pris, direction la zone technique du port d’Hendaye.
Le bateau y séjournera environ trois mois ; le temps de traiter la coque et de s’occuper de divers travaux à bord. Nous avons pas mal de choses à faire ou à revoir avec une attention toute particulière pour le pont qui a vraiment triste mine, pour la cabine arrière actuellement un peu en vrac, pour l’isolation et pour la gestion des fuites !
Et pendant ce temps-là, on remercie belle-soeur qui nous dépannera de son appart situé à quelques kilomètres… :)
Bref, du boulot et du boulot ! Et comme dit la madre, oh oui, je pense qu’elle va être dure la reprise lol !
Bon sinon, je crois que ça souffle en ce moment ! :)
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
- cyril brocher
Ouf, ça faisait un bon moment que je n’étais pas revenue ici !
Alors quelles sont les dernières nouvelles ?
Et bien nous sommes toujours à Hendaye et tout va bien pour nous. Le Grand chef du port nous a finalement trouvé une place sur catway pour quelques mois… On le remercie car pas vraiment facile quand on voit que le ponton dédié aux visiteurs, tout comme le port entier d’ailleurs, est réellement blindé ! Et comme prévu, nous avons finalement changé d’emplacement pour leur permettre d’y mettre deux voiliers à couple.
Il y a peu, Renaissance qui était en bout de ponton se trouvait aux toutes premières loges pour observer le ballet incessant des deux navettes qui traversent la Bidassoa et qui relient ainsi Hendaye à Fontarrabie. Ces petites embarcations passaient tout près du voilier et les badots embarqués nous yeutaient à chaque passage.
Maintenant, nous avons changé de place et… c’est pire lol ! En effet, nous sommes sur le tout premier ponton, vous savez celui qui est complètement collé au quai, celui qui est à la vue de tous, celui qui vous offre le moins d’intimité, bref celui qui permet de se donner en spectacle quoi. Heureusement que devant le port, il n’a pas de boutiques à touristes, ç’aurait été la totale !
Mais tout de même… Cela ne nous empêche pas d’être livrés aux acerbes critiques des promeneurs du dimanche du genre : « Oh t’as vu, un pont en bois ça fait tout pourri », ou encore « Pff, on ne peut même pas bronzer là-dessus… » La chaîne de l’ancre à rincer ? Et voilà tout un attroupement de curieux qui se forme juste au dessus de nous ! Et oui, à marée basse, c’est carrément vue plongeante sur le bateau et sur les drôles d’énergumènes qui s’y trouvent…
Je râle, je râle mais on est bien ici.
Le port est sympa, pratique et assez vivant. Tous les week-ends arrivent avec leurs lots de marins et les pontons s’animent. Hendaye compte 850 places et constitue à notre avis le meilleur plan du coin. Reste le port riquiqui de Saint-Jean-de-Luz / Ciboure ainsi que celui d’Anglet, certes un peu plus grand mais situé en face d’une zone industrielle hum…
Et puis pour apprécier encore plus la chose, il faut naturellement parler des environs.
La dualité de l’océan et des montagnes, le littoral rocheux et très découpé, les étendues de prairies et de forêts, les maisons basques, la corniche, le climat malgré les quelques pluies, l’Espagne tout à côté… Ah autant d’atouts qui font que nous sommes carrément sous le charme de la région !
Sur le voilier, les moineaux ont actuellement remplacé les goélands. La tramontane méditerranéenne n’est plus que souvenir car ici elle a cédé sa place à un bon vent de sud relativement chaud.
En ce moment, il fait tout juste 20° dehors alors qui dit mieux ?
Oui, quel bonheur si nous pouvions rester ici encore quelques temps… :)
Domaine d’Abbadia
Les fameux deux jumeaux
Château d’Abbadia
Ah qu’il nous aura causé du souci celui là !
Mais aujourd’hui, nous avons enfin pu installer l’étai largable et récupérer la voile ; un foc.
Petit problème avec une certaine longueur de sertissage de câble, des mousquetons qui ne voulaient pas arriver à la voilerie… Bref, j’avais peur que cela repousse encore la date du départ.
Bref, voilà la chose montée avec son ridoir à levier permettant d’éviter d’avoir à régler la longueur de l’étai à chaque utilisation…
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
- étai largable
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