Archives pour la catégorie 'Avant le départ'

Un soir de tempête

Alerte orange vents violents sur l’Aude ce mardi 4 mai…

Il est maintenant 23h au moment où j’écris ce petit mot. Le voilier est en vrac, la pluie ne s’est pas arrêtée et le vent souffle toujours très fort. Dégâts en veux-tu en voilà ?

Ça a commencé hier soir avec la pluie et le vent qui se sont manifestés. On a été un peu secoués dans la nuit mais après un rapide coup d’œil dehors, pas de souci ; tout allait bien. Le pire était en fait à venir comme l’annonçaient les prévisions météorologiques…

Ce matin, force 7 à 8 dans le port, juste de quoi nous stresser un peu et nous faire rajouter une amarre en plus au cas où. Bon ça devrait aller. Nous nous sommes donc mis en route pour Narbonne, entretiens d’embauche obligent (eh oui, au boulot les fainéants !). L’après-midi se passe, euh il s’éternise un peu en fait.
Et puis nous rentrons au port de Gruissan et là Patratra !

Nous retrouvons le bateau projeté le long du ponton.

Il était auparavant amarré à une bouée au niveau de la proue donc perpendiculaire à ce fichu ponton… En fait, le vent soufflant de nord-ouest (en plein dans le nez) a fait rompre l’amarre de devant. Paf, libéré, Renaissance a pivoté sur tribord grâce à l’amarre de secours de ce matin, et a bien sur complètement arraché au passage le taquet gauche du ponton. On n’ose imaginer avec quelle force le bateau a été lancé… Faut dire que là, ça rigole plus du tout. Il y a à présent un bon force 10 dans le port avec des rafales tellement puissantes qu’elles n’auraient aucun mal à vous balancer à la baille ! La coque frotte contre le ponton car les pare-battages sont passés par dessus. En plus de ça, le bateau montre un sérieux intérêt pour la borne électrique sur laquelle il s’appuie très largement…

Pousser le voilier de 10 tonnes à contre du vent ? Tout simplement infaisable !

J’appelle donc la capitainerie pour savoir si c’est possible de nous envoyer un petit coup de main (un gros de préférence). Cinq minutes après, trois bonhommes débarquent et aident Renaissance à se décoller un temps soit peu du ponton et de la borne. Il fait 3,5°C dehors, les vaguent lavent le pont, il pleut, ça souffle, les habits sont trempés, les mains sont gelées, et puis la fatigue se fait sentir… Bref l’épreuve n’est pas facile. Et je crois que je n’ai jamais vu un tel vent…

Bon on est un peu mieux, une amarre reprise sur la bouée nous « déhale » un peu du quai. C’est pas top mais ça tiendra pour la nuit, enfin on l’espère. Merci à la capitainerie de Gruissan qui a été très réactive sur le coup.

A présent, on gîte toujours contre le ponton et les rafales de vent sont toujours aussi impressionnantes. Manquerait plus que le génois décide maintenant de se dérouler… :( Il est heureusement bien ferlé.

Et c’est donc parti pour une nuit d’attente, le vent devrait en effet faiblir sur les coups de 4 ou 5 heures. Demain, on appréciera les dégâts. Demain, on verra. 

Dicton du jour : Amarre de secours, amie de toujours !

Note du jour : Avec toutes les fuites d’eau à l’intérieur du voilier, pas besoin de récupérateur d’eau de pluie, quelques sceaux placés judicieusement suffisent !

————————-

Edit de juin 2013 : Quoi, un force 10 est annoncé au port et pas de précautions particulières prises !!? 3 ans après, je me dis qu’on a vraiment été légers sur ce coup. Déjà, l’amarrage de base n’était pas adéquat : une simple amarre ragant sur l’anneau supérieur de la bouée ne suffit pas ! Aujourd’hui, c’est plutôt chaine+manille+amarre avec cosse cœur inox obligatoires et le tout amarré sous l’eau + une voire deux amarres en sus ! Ranger le pont et réduire le fardage aurait été bien. (La bôme était quand même descendue). Ensuite le bateau étant en plein dans la zone ventée, pourquoi ne pas avoir demandé pour changer de place hein !? Maso…

————————

Boulot au p’tit coin

Ces derniers jours, la salle de bain nous a vu débarquer armés de la ponceuse, du vernis, de peinture et d’isolant bien résolus à la travailler et à la
modifier un petit peu…

 

Ah qu’elle n’avait pas bonne mine hein ?

Ni une, ni deux, j’embarque un bout de papier à grains et en avant pour le ponçage ! L’ancien vernis tout abîmé tient encore bien donc je me retrouve à frotter comme une acharnée et à lutter
pour gagner quelques précieux centimètres de bois brut.

Monsieur occupé de son côté, vient par moment surveiller l’avancement de la chose en se moquant de ma difficulté à frotter ce fichu bois ! J’en ai marre, et mes biceps aussi ; il viendra à ma rescousse à grand coups de ponceuse électrique. Hum si c’est pas de la triche ça… :)

Nettoyage, mise en place de l’isolant et on s’occupe des fonds. Faut encore poncer ; ça en devient un peu abrutissant à vrai dire et puis place à la peinture. (hourra intérieur)

On choisit de peindre tout l’intérieur en blanc histoire que ça fasse plus propre et plus clair…

Jean-Rémy s’occupe de la coupe et de l’assemblage des deux portes qui viendront fermer le haut.

  

Démontage placard coulissant et évier pour colmater des micros fuites en refaisant les joints… On en profite aussi pour rajeunir un peu le coulissant !

C’est tout pour le moment mais cette pièce n’est pas encore terminée. Il faudrait ainsi : rajouter l’entourage bois peint en blanc, remettre les plexis en place, s’occuper du plafond, lambris sûrement, changer le miroir pour un plus grand, faire l’entourage du hublot, changer l’abattant des toilettes en bois qui vieillit très mal et dont la peinture saute de partout, tenter quelque chose pour récupérer un peu la porte…

L’infâme mixture

Petite recette pas bien compliquée ! 

Il vous faut donc avoir à portée de main :

> une porte de douche qui laisse passer un tout petit peu d’eau quotidiennement ou presque

> des saletés en tout genre, poussières et autres

> des résidus de divers travaux intérieurs : ponçages du bois, sciages…

> et… vos pertes capillaires (ou les nôtres, on vous en donne volontairement et gracieusement si besoin)

Mélangez bien le tout afin d’homogénéiser l’ensemble de la substance. Laisser reposer quelques jours ou quelques semaines, au choix selon le résultat et l’odeur escomptés. Soulevez le plancher et… bravo, vous obtenez une super bouillie noirâtre bien épaisse et des plus appétissante !

Hum…

Par contre, ne me demandez pas le but de cette recette, y’en a pas. Tout ça rien que pour illustrer ce dans quoi nos mains ont plongé et trifouillé pendant tout le temps du nettoyage !
Et oui comme on dit, l’heure est au grand ménage de printemps.

Têtes en bas et mains gantées, nous étions installés pour un bon décrassage des fonds !

Note à moi-même :

Penser à toutes les gentilles personnes qui viendront voir ton blabla et qui n’ont sûrement pas envie de lire des articles dégoûtants. Bref promis, désormais, j’arrête avec mes histoires de « moisi » ou de « bouillie crasseuse »…
:)

Un an de flot

Juste une petite pensée pour Renaissance ce jour…

Et oui un an déjà que le voilier barbote depuis sa mise à l’eau !