L’hiver terminé, la guerre contre l’humidité a été déclarée !
(Bon je confesse que la bataille ne fut pas si éreintante que cela car pratiquement gagnée juste grâce au beau temps dehors…)
Bon passons. Cet hiver, l’intérieur du voilier en a quelque peu souffert. Deux problèmes majeurs sont alors apparus : le manque d’isolation et la condensation dans les placards.
Premier souci qui s’est présenté à chaque endroit ou l’isolant faisait défaut et qui résulte tout simplement d’une rencontre chaud – froid. Cette différence de température a entraîné de jolies petites gouttes suintant alors sur tout le vaigrage concerné. Ce dernier n’appréciant guerre ce traitement, il décidera sûrement plus tard de se décoller… Et tant mieux, il sera ainsi arraché par le capitaine qui réfléchis déjà par quoi le remplacer.
Ensuite, les placards ! Ceux de la cabine arrière sont trop clos, l’air ne circule pas comme il faut. Je précise aussi que c’est la cabine dans laquelle nous dormons ; ce qui rajoute à chacune de nos respirations un pourcentage d’eau dans l’air ambiant. Un simple manque de ventilation permet de donner la vie à une petite quantité de moisissure. Et lorsque vous vous souvenez que ce pull si confortable est rangé tout au fond de ce placard et que vous avez décidé aujourd’hui de le porter… Bah il vous faut accepter de revêtir un lot de champignons avec !! Pas très ragoûtant tout ça. Et puis pas très sain non plus…
Les solutions toutes simples sont alors de tout bien isolé, de permettre l’aération des placards (et de tout ce qui est fermé par la même) en créant des voies d’air entre eux par exemple, de ventiler le bateau le plus souvent possible, d’avoir un chauffage qui assèche l’air mais pas trop, d’installer des extracteurs… Futur investissement ? Par contre, petit point positif, nous n’avons pas vraiment eu à subir les effets de la literie humide, sûrement est-ce du au fait d’avoir des lattes sous le lit.
Par contre, malheur à vous si avez omis d’ouvrir un hublot pour faire bouillir l’eau des pâtes hum… et malheur également si vous n’avez pas d’autre choix que de transformer le carré (voir tout le voilier) en un séchoir géant un jour de lessive. Bien sur depuis une semaine il faisait beau et vous n’avez pas jeté un œil sur la météo, maintenant la pluie tambourine le pont…
Petites astuces aussi : emballer les vêtements qui ne servent pas en ce moment et autre blanc dans des sacs en plastoc sous vide comme il montre dans les téléshop… Ils sont pratiques, étanches, protecteurs, gain de place ; bref ils ont tous les avantages ! Et pourquoi pas aussi rajouter quelques sachets absorbants de silice (silicagel par exemple) dans les endroits les plus réfractaires…
Bon j’arrête là pour les pubs !
Allo… Bonjour, je vous appelle pour vous informer que nous avons une place disponible au port pour votre bateau suite à votre demande. Cela serait pour quelle période ?
Allo… Bonjour, par rapport à votre demande de place au port, je voulais savoir quand est-ce que vous arrivez ?
Allo… Bonjour, vous arrivez quand ?
Allo… Vous arrivez quand ?
Allo… Vous arrivez quand ? Vous arrivez quand ? Vous arrivez quand ? Vous arrivez quand ? Vous arrivez quand ?
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En route ! On restera devant la capitainerie pour la première nuit.
Bienvenue au port, voilà votre emplacement, place Y au deuxième ponton. Merci !
Vroum…
C’est ici la place Y ! Oula mais on rentre là !!? Ils ont du se planter, c’est pas possible.
Bref, on est rentré et Renaissance écrase très largement son petit voisin et le petit catway de droite.
Allo… Oui bonjour, c’est la capitainerie. Comme la place est un peu petite, il faudrait que vous alliez place W au troisième ponton. Ok pas de soucis…
Vroum…
Place W. Bonjour nouveau bateau voisin et nouveau catway plus grand ! C’est sur qu’on est bien mieux ici, au milieu des autres voiliers de 12 mètres et plus.
Allo… Bonjour, je voulais vous prévenir que nous sommes venus mesurer votre voilier à la demande de votre bateau voisin qui le trouvait bien large. Et effectivement, il ne mesure pas 2,74 mètres ! Bah oui, on vous a précisé dès le début qu’il y a une erreur sur l’acte de francisation et qu’il mesure 3,93 de large… Nous, on a mesuré 4m20. Oulà !
On va vérifier ça.
La règle à la main, c’est avec dépit que nous observons que les chandeliers inclinés ont fait grossir Renaissance de quelques cm et effectivement on mesure 4m07… Donc une dizaine de centimètres de plus. C’est pas grand chose mais c’est suffisant pour passez dans la catégorie supérieure au niveau tarifs, snif !
Allo… Re-bonjour, donc comme les bateaux sont collés, il faudrait que vous changiez de place…
Et nous voilà repartis… vers un nouvel emplacement qui on l’espère sera le dernier de la liste mdrr.
Plus de catway, nous sommes dorénavant sur bouée au milieu d’un ponton très peu fréquenté mais pas si mal que ça. Un peu isolés et avec vue sur le chenal s’il vous plait !
Aujourd’hui, cela fait à peu près deux jours que nous n’avons pas eu de nouvelles de la capitainerie et… bah ça fait bizarre ! :)
Petit temps au Cap pour une semaine plan-plan et pour retrouver les passagers du moment…
Le voilier a accueilli pour quelques jours Cyril et Lola ; avec qui nous avions prévu d’aller à Gruissan. Mais finalement, le vent en aura décider autrement ! Trop fort, ou de plein nez, un avis de grand frais… Bref tout ça n’était pas très encourageant. Il faut dire également qu’on a le temps ; rien ne nous presse, alors il est vrai qu’on fait peut-être un peu les difficiles pour choisir et pour espérer des conditions idéales de navigation…
Affaire à suivre !
Questions qualité de vie et surtout d’environnement…
Le port de plaisance de Sète, on l’apprécie particulièrement pour au moins dix bonnes raisons :
1) Son air sain et respirable
2) Ses eaux claires et limpides
3) Son port toujours propre et ses infrastructures sécuritaires
4) Ses Boy-scoots toujours souriants
5) Sa délicate odeur de gasoil ou de cantine, selon les vents…
6) La magnifique vue qu’il nous offre, grand plongeon au cœur de la nature
7) Le fait de garder le pied marin sans sortir le bateau du port
8) Son statut de premier port de pêche en Méditerranée et la limitation de la vitesse dans les eaux du port
9) Sa douce sérénade quotidienne (couinement de pare-battages écrasés)
10) Son désir inébranlable de vouloir repeindre le pont du voilier couleur « dépôts-noirâtres-pollués »
A Sète donc tu iras, que si pas d’autres choix tu n’as…
Et… Bien plus heureux sont les Pavillons Bleus !
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