Nous nous trouvons donc à l’ancre devant Petit-Saint-Vincent qui est en fait une mini île privée avec belle plage de sable blanc et hôtel très luxueux qui va bien. Sans téléphone, ni télé, ni net dans les cottages, s’il vous plait ! En face, Petite Martinique, île rondouillette plus vivante et plus authentique est située seulement à moins d’un mille de PSV.
Quand Union réapparait après un grain…
Notre programme initial était de visiter cette dernière mais traverser en annexe ne nous paraît pas envisageable avec ce temps pourri. En effet, depuis l’aube, les grains se succèdent et le vent souffle relativement fort, la même pour demain. Retenter un mouillage devant Petite Martinique ne nous branche également pas trop… Donc finalement, après une baignade bof, nous décidons de ne pas perdre de temps et de tracer direct sur Union.
Faut d’abord que je vous montre les bateaux qui nous entourent…
C’est derrière !
C’est à tribord !
C’est dans l’coin !
C’est Beauty, bateau-pays de PM, et ça nous fonce dessus !
Ah on le sait qu’en bateau, faut pas tirer de plans sur la comète et faire de programme précis parce qu’il sera de toute manière bouleversé d’une façon ou d’une autre. Mais bon, ça permet d’y voir un peu plus clair. Voici donc celui des mois à venir, celui qui sera susceptible de changer mais la trame est là grosso modo… Pendant le mois de février, nous remonterons l’archipel des Grenadines. En mars, ce sera Saint-Vincent et Sainte-Lucie. Vers le 20 : notre seul impératif, arrivée en Martinique et petite mise en beauté du bateau pour accueillir maman et sœur de Jean-Rémy. Quatre mois sans aller au port ; y’aura du boulot côté nettoyage eurk’ ! Avril et mai : on aimerait bien faire Martinique, Dominique et Guadeloupe… Et Après ??
Grande question ! On étudie déjà les scénarios mais j’dis rien, on verra bien d’ici quelques mois… :)
Dans la rubrique galères…
Partis de Tyrell Bay, nous sommes arrivés en tout début d’après-midi à Hillsborough, la capitale de Carriacou afin de faire nos formalités de sortie de l’état de Grenade.
Deux heures après et nous sommes toujours dans le bureau de l’immigration en train d’attendre que les trois vieux capitaines anglais déjà là veuillent bien accélérer la cadence et finir de remplir leur paperasse… Enfin ! Après un rapide avitaillement, nous levons l’ancre en vitesse pour rejoindre Petite Martinique à quelques milles de là.
Arrivés sur place, nous décidons de commencer par faire le plein d’eau et de gasoil au ponton B&C Fuels qui pratiquerait soi-disant les meilleurs prix des Grenadines… Accostage mouvementé ! Une espèce de ressac pourri malmène le bateau et ses amarres. Les coups de rappel sont violents et les chandeliers menacent de frotter sur le haut ponton malgré nos parre-battages. Sans compter le vent et ses rafales qui n’arrêtent pas… On se grouille de faire de l’eau car nos réservoirs sont à sec et nous décampons illico de là avant de tout péter… Tant pis pour le gasoil, et puis pas grave finalement puisqu’on en n’a pas bouffé énormément depuis Tobago. Stress quand JR s’est éloigné pour aller payer ! Je reste alors seule sur le bateau et là je me dis que j’suis vraiment dans la merde si l’amarre de devant ne résiste pas aux à-coups…
Ensuite tentative de mouillage devant Petite Martinique avec le soleil qui descend rapidement sur l’horizon. Echec n°1, pas accroché. Essai n°2, idem pas accroché sur fond de vase dégueu… Je suis en train de remonter l’ancre quand le guindeau choisit ce moment là pour nous lâcher aaah désespoir !
JR remonte alors le mouillage à la main tandis que j’essais d’écarter le bateau de cette bouée de corps-mort qui aimerait bien passer sous la coque. J’ai l’impression que ça dure une plombe…
Enfin, l’ancre est pratiquement remontée. Je commence à prendre la direction de Petit-Saint-Vincent juste en face pour mouiller devant sa grande plage de sable sans surprise… JR s’occupe de bidouilller le guindeau à l’avant quand soudain je l’entends hurler d’arrêter ! Hein quoi !!? Je coupe en vitesse le moteur.
Un morceau de filet de pêche est accroché sur l’ancre et file plus en arrière… C’te poisse !
On finit par réussir à remonter le machin en nylon plombé à bord et nous arrivons enfin devant PSV. Mouillage cette fois-ci sans problème et de bonne tenue… Une fois suffira. Ouf !
Mouillage de Petit-Saint-Vincent au petit matin…
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