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Dans le vent pour le feu d’artifice

L’obscurité tombe peu à peu sur la baie de la Concha. La nuit nous engloutit et elle n’est pas toute seule. De gros méchants nuages venant de l’ouest l’accompagnent. Et puis, derrière Santa Clara qui commence tout juste à s’illuminer, les éclairs se mettent à zébrer le ciel de part et d’autre. Le spectacle a déjà commencé hum ? Allons nous nous prendre une bonne saucée ? Apparemment non pas pour le moment. Je reprends une météo. Les prévisions ont encore totalement changé pour la troisième fois de la journée ! Plus le même vent, plus le même temps mais ça devrait le faire…

Nous n’avons mouillé qu’une trentaine de mètres de chaîne sur l’ancre principale. Si ça se lève, nous relâcherons un peu. La houle se tient toujours tranquille.

Le temps de manger en écoutant les essais musicaux improbables d’une scène située sur la plage et c’est l’heure. 22h45, le dernier feu d’artifice de la semaine va commencer. Plusieurs participants (Espagne, Afrique du sud, Portugal, Italie…) se sont affrontés les soirs précédents et aujourd’hui, c’est la remise des prix et surtout du trophée suprême : la Concha d’Or. Cette nuit, c’est un groupe de Valencia, plusieurs fois récompensés mondialement dans cette catégorie d’art pyrotechnique, qui fera le spectacle…

Un boom se fait entendre, tous les regards se tournent vers le port de SanSé. La musique se met à résonner dans la baie, les artificiers se sont calés sur son tempo. Hum, pyro-musical, le must !!

Oui mais voilà, le vent se lève d’un coup et est maintenant aussi de la partie ! Tant et si bien qu’on loupera un peu la fin du feu… Des énormes rafales font gîter les bateaux de la baie dans un hurlement qui vient couvrir la musique… Branle-bas de combat sur certains bateaux, ça s’agite, certains dérapent, et ce gros promène-couillon se rapproche maintenant de Renaissance. Il n’a pas jeté l’ancre et est embarqué par le vent. Sûrement habitué, il ne semble pas trop inquiet, met les gaz pour s’éloigner et se relaisse dériver un peu plus loin. Les rafales persistent, certains relèvent leurs mouillages et tentent de sortir de la baie. Le feu est maintenant fini, dommage. Je ne suis pas très rassurée, quel capharnaum dans la baie, pourtant Renaissance tient parfaitement sur son ancre. Étonnement, le loch n’enregistrera que 35 noeuds en rafales d’ouest mais nous pensions qu’il y avait pourtant bien plus…

Le vent se calme légèrement, des gouttes de pluie viennent s’écraser sur le pont. Une petite averse qui passera très vite… Peu de bateaux restent pour la nuit, ils partent les uns après les autres.

Fin de soirée, m’en vais prendre une douche avant d’aller me pieuter. Bien sur, c’est à ce moment là que la houle se lève et vient secouer le bateau. Quelques acrobaties, je gère mon équilibre et pas d’embrassade brutale avec la porte cette fois-ci. Au lit, belle-soeur dort espérons que ce soit la même pour moi. Les bonhommes restent encore un peu dehors. Ca roule, je galère à trouver Morphée. 2h du mat’ du raffut sur le pont ! JR et Philippe ont décidé d’aller en annexe balancer la seconde ancre mdrr. Expédition nocturne qui nous garantira on l’espère, quelques heures de sommeil. Hourra ça le fait ! « Ca mérite bien une petite bière ça… »

Et enfin, après une courte nuit, nous voici tous les quatres dans le cockpit sous un soleil émergeant qui chauffe déjà trop. Les bonhommes ont bien dormi, peut-être est-ce grâce à ces cadavres de bouteilles retrouvés cachés dans l’évier hum…

Et puis, fin de matinée, nous relevons nos ancres et reprenons la mer en direction d’Hendaye. Très peu de vent, nous ne mettrons pas moins de cinq heures pour faire cette dizaine de milles haha… 

Bon bah à SanSé, y’a pas à dire, faut apprécier le rodéo mais sinon super feu d’artifice, des bonnes nav’, une météo erronée… Bref un super week-end avec une p’tite soirée quelque peu pimentée… :)

Et parce qu’avec un peu de son, c’est mieux :)

En route joyeuse troupe

Ce week-end, direction l’Espagne pour assister au Festival Internationnal de Feux d’Artifice à Saint Sébastien ! Ce dernier dure une semaine, avec un feu par soir, durant ce qu’on appelle la Semana Grande, où toute la ville est en fête.

Pour l’occasion, Anne-Lise et Philippe nous rejoignent à bord pour larguer les amarres en milieu d’après-midi. Espérons que l’Embata est bien derrière nous et qu’il n’y a pas trop de houle en mer ; belle-soeur n’ayant pas vraiment d’affinté avec celle-ci. :)

Nous sortons de la Bidassoa sous une chaleur complètement écrasante, contents de ressentir un peu de fraîcheur marine. Pas mal de bateaux sont là et Renaissance se met à slalommer entre eux afin de pouvoir passer le Cap du Figuier. Grand-voile et génois sont avec nous et nous entrainent gaiement vers l’ouest. Quelques poissons mola-molas paressent à fleur d’eau ou tentent comme à leurs habitudes, de s’envoler vers d’autres cieux. L’océan est d’un plat presque royal et le soleil est présent accompagné d’une brume de chaleur qui colle à l’horizon.

Nous marchons pour l’instant aux trois quarts arrière, cool il fait chaud. Les milles défilent tout tranquillement quand soudain… Paf, les voiles se mettent à claquer ; le vent est irrémédiablement tombé. Nous finirons donc notre bout de chemin au moteur. Ah le Christ là-bas ! Je crois qu’on approche… Le voilier devant nous a maintenant poussé les manettes à fond et trace sur Saint Sébastien. A-t-il peur de ne pas avoir de place ? Bon en même temps, c’est un peu ce que l’on redoute. Faut dire que la baie n’est pas si grande que ça et que nos connaissances nous parlent d’un monde fou présent pour les fêtes. Pourra-t-on tout de même jeter l’ancre ? (Avec quelques dizaines de mètres de chaine dessus ?) Le summum serait bien sur d’en mettre deux haha ! Bon
on verra ! Mais disons qu’on va essayer de ne pas dégouter tout de suite nos deux matelots pour leur première nuit au mouillage :)

Arrivée sur SanSé en début de soirée, parfait pour l’apéro. Bon alors y’a du monde ? Et bah oui mais pas tellement en fait, plein de places restent libres pour balancer l’ancre tout en gardant de jolis périmètres d’évitage. Nickel, manoeuvre ok, le temps est maintenant à la détente. Le soir tombe et il fait toujours super bon. Le mouilage est calme et aucune houle ne vient chatouiller la coque du voilier. Pour l’instant c’est une journée pépère et idéale…

(Haha « pépère », si vous saviez quelle soirée et quelle nuit nous avons passé…. Suite au prochain article ! :)

Aller pour un avant goût, voilà les prévisions météo pour SanSé datant du matin-même…

Parmi les mola molas

Quinze jours de vacances… Des grains, de la houle.

Suffit qu’on soit rentré pour que la mer s’aplatisse ? Bah faut croire :)

Petite sortie en mer sous grand soleil, idéale pour laisser errer ses pensées et pour revenir sur notre dernière vadrouille…

Donc finalement, s’il fallait retenir :

– 15 jours, c’est trop court !

– Conditions météo pas top mais on apprendra à notre retour que le temps a été encore plus pourri à Hendaye

– Cette côte basque est superbe

– Mais elle est méga houleuse !

– Et pas tant d’abris naturels que ça…

– Expliquant pitêtre qu’elle ne soit pas très fréquentée pour un mois de juillet !

– Un peu moins de 150 milles effectués

– Pas de soucis de manque d’énergie

– Pas d’ennuis techniques

– Ce qu’il nous a manqué ? Euh… …

– Et… Moins de dépenses qu’en étant restés au port, c’est toujours ça !

Un plouf de mola-mola

Petite déprime de reprendre le boulot… Si seulement les vacances pouvaient s’éterniser…

Pas pressés de rentrer et pourtant !

Le ciel est toujours aussi noir et les grains se succèdent toujours aussi rapidement.

Aujourd’hui, nous sommes samedi et c’est le moment de rentrer. Et oui, lundi, c’est déjà la reprise… Boulot et train-train quotidien quoi. Nous rentrons avec un jour d’avance pour se garder la journée de demain tranquille avec rangement et nettoyage du bateau.

C’est donc en fin de matinée que nous relevons nos deux ancres, qui au final, nous ont permis de dormir correctement dans ce mouillage quelque peu rouleur. Cette première expérience est donc toute positive ! Pas encore besoin de ces inventions d’amortisseur et de stabilisateur anti-roulis au mouillage… JR s’occupe de récupérer la deuxième ancre en embarquant sur notre petite annexe-pataugeoire puis je passe devant pour retrouver mon copain le guindeau.

Derniers regards sur la baie et Renaissance retrouve ses voiles.

Miracle, nous filons à bonne allure avec 15-20 noeuds de vent au travers sous un soleil radieux. Conditions de nav’ parfaites ! Même la houle semble avoir pratiquement disparu pour nous laisser apprécier ce dernier petit bout de chemin… On l’aura eu cette journée tant attendue où tout se goupille idéalement !

On est bien, on apprécie, on se fait dorer par le soleil mais… Nous allons trop vite mdrr. (A noter car c’est très très rare en voilier !) En effet, il n’y a que 10 milles qui nous séparent d’Hendaye et en deux temps trois mouvements, v’là déjà un décor connu qui apparaît. La Rhûne est toujours là et n’a pas l’air d’avoir bougé contrairement à qu’on ressent parfois quand on prend la route.

Et puis voilà, le voilier se faufile entre les autres bateaux qui jouent dans la baie. La Bidassoa se rapproche avec l’entrée du chenal. Les virements de bord sont effectués avec une délicatesse et une efficacité presque surprenantes… Ça y est, nous sommes devant le chenal, bon on enroule ? Ça fait presque ch*er…

Bon alors, y a-t-il un bateau à notre place ? (Bien qu’en fait, nous n’ayons pas vraiment de place attitrée sur ce quai sud… Mais on est mieux là que là et c’est comme ça) Et… Oui ! Mais comme le voilier présent est connu et normalement sur corps-mort dans la baie, nous décidons de patienter à couple de la goélette…

C’est à la nuit tombante que Renaissance rejoindra le quai et accueillera les premières gouttes de pluie hendayaise du moment ; pluie et temps vraiment pourris qui persisteront durant trois jours sans AUCUNES interruptions !

Héhé bienvenue à la maison ! :)

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  • retraites pas pressés de rentrer que faire?