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Mouillage à Getaria

Ah cette première nuit sur ancre fut tout simplement la pire de toutes celles que nous ayons passées au mouillage !

A peine couchés, Renaissance s’est mis en travers de la houle face au vent qui se levait. Le tangage est alors devenu roulis et là ce fut dur dur. Un coup, on a la tête en bas, un autre coup, la tête en l’air ! Le voilier a bien roulé toute la nuit durant… Nous avons du dormir une ou deux heures, pff. Au petit matin, je me lève profitant des premiers rayons de soleil pour déjeuner dehors. Et là… Voilà Renaissance qui se remet face à la houle !! Haha satané bateau !

La barbouille au ventre, nous avons pris la direction de la terre ferme pour se dégourdir un peu les jambes et surtout afin de casser ce mouvement de perpétuelle houle. En avant pour grimper sur l’îlette Santa Clara ! Le plus dur est d’installer le moteur sur l’annexe car ça bouge pas mal et puis nous avons troqué notre annexe. La nouvelle est plus petite donc beaucoup plus légère, orange fluo et elle ne possède pas de plancher.
A la place, quelques lattes rendent le fond quelque peu instable…

L’ancienne blanche, toujours en bon état dort tranquillement au chaud.

Mont Urgull et entrée de la Concha

Palais de Miramar

Mouillage, si tout là-haut à gauche !

Le soleil est radieux, ça fait du bien de marcher !

Bon allé maintenant retour au bateau, bouffe et au revoir San Sebastian. Nous partons vers Getaria avec les trois nœuds de vent dans la gueule. Arrivés devant la plage, l’eau est claire, l’ancre est jetée. Seulement voilà, la houle nous arrive toujours de travers et il est hors de question de repasser la même nuit que précédemment. On cherche la tactique pour empêcher que le voilier ne se mette face au vent. On teste une amarre prise sur la chaine ramenée sur un taquet arrière > Bof. On trouvera finalement la parade en s’amarrant à cul à un corps mort non utilisé > Ca marche pas mal, nous sommes dans l’axe. Bon avouons que l’idéal serait quand même de fouiller dans le coffre à la recherche du second mouillage qu’on balancerait à cul ! A bon entendeur…

Croisons les doigts pour mieux dormir !

Prévisions à venir : un bon coup d’ouest les jours prochains, euh c’est pas par là qu’on va ?

Mouillage à San Sebastian

C’est dans la grisaille que nous abandonnons Hendaye. Les nuages semblent être scotchés aux montagnes et ne pas vouloir s’en détacher. L’humidité est fraiche et le vent tout simplement absent.

Une petite nav’ nous porte au mouillage suivant et plus rouleur, tu meurs !

Bienvenue dans la baie de la Concha où deux zones de corps morts se partagent l’endroit. Nous passons entre le mont Urgull et l’île de Santa Clara avant de prendre un peu à tribord. De l’autre côté se trouve un petit port de pêche et de plaisance mais qui n’accueille pas les bateaux de passage.

Renaissance mouillera sur ancre par 7 mètres de profondeur sur un fond de sable. Le guide nous indique que les fonds sont encombrés par ici et qu’il vaut mieux utiliser un orin. Nous tentons la manip’ et comme une fois sur trois ça ne va pas. L’idéal serait d’investir dans un orin automatique ; ce qui lui empêcherait surement d’aller s’entortiller sur la chaine, ou de disparaître sous l’eau faute de n’avoir pas prévu assez long, ou encore  de le voir se barrer tout seul si le bout est cette fois-ci trop long… Bon, on fera sans. On s’interroge également sur la pertinence d’un mouillage avec orin tout à côté des autres nombreuses bouées…

Une marche arrière et nous sommes bien accrochés. La baie est ouverte au nord-ouest et devinez héhé d’où vient la houle ? Et oui, bon tant que Renaissance reste bien face à elle, pas de souci, c’est supportable.

Le soleil ne se montrera pas de la journée, demain soi-disant.

L’endroit est super joli et nous apprécions la tranquillité qui en émane. La nuit tombe déjà et toute la ville, ainsi que la petite île, brillent de tous feux…

Ile de Santa Clara illuminée

Procrastination, ah quand tu nous tiens

Nous sommes tous les deux atteints de ce mal. Et oui, mais moi je me soigne ; du moins j’essaie.

Alors je tente de planifier au maximum, je me fais le film de l’histoire un peu avant, je tente de prévoir ce qu’il va manquer et je fais des listes où le but est de rayer les choses qu’il reste à faire le plus vite possible…

Ainsi ça fait plus d’une semaine qu’est affichée dans le carré l’énumération des tâches à accomplir pour partir en vacances avec le voilier tout en étant sereins, juste de quoi être prêts quoi et de ne pas perdre de temps.

Mais bon pour le capitaine, ça c’est une autre histoire mdr ! Oui ça fait une semaine que cette liste se trouve sous ses yeux mais elle ne semble pas trop le perturber…

C’est donc le plus naturellement possible que nous nous retrouvons le jour du départ en voiture chargés comme des ânes avec le linge à laver, les clopes à ramener, la bouffe à acheter, la bouteille de gaz à changer, un timbre à trouver et un colis à récupérer… C’est déjà milieu d’après-midi et le départ est toujours prévu pour aujourd’hui. Oui mais non, c’était sans compter que sur le bateau, la chaine de mouillage attend d’être peinte et est toujours en vrac sur le pont, le coffre a répandu tout son contenu dans le cockpit et le moteur ne partira pas sans sa révision !

« Alors vous partez aujourd’hui ? » Euh, bé j’en suis plus très certaine du coup !

On est trop speed, il fait trop chaud et le temps passe trop vite.

Zen, on arrête là. Bon bah première journée de vacances à courir dans tous les sens ! Ce n’est pas vraiment ce qu’on avait imaginé lol !

Allé tous petits réconforts de la journée : savoir qu’on est cette fois prêts à partir, et direction le mouillage dans la baie, comme un avant goût…

Bon demain, on s’en va ! :)