Début d’après-midi, nous avons levé l’ancre pour rejoindre San Antonio, port situé au nord-est d’Ibiza. Trois impératifs nous avons pour cette escale : de la flotte dans le réservoir, un plein de gasoil et de la bouffe !
Comment ça faire le plein d’eau n’est possible que le matin !? (Pour l’info, l’eau est facturée 5 euros les 100 litres et elle n’est pas potable).
Bon très bien, nous passerons la nuit au port mais sur ancre dans la baie. C’est vraiment niquel pour qui veut ravitailler sans avoir à payer un emplacement au port. En effet, au nord la baie est pleine de corps morts, on peut donc mouiller soit parmi eux, soit un peu plus au sud en prenant garde à bien rester en dehors du chenal qui indique l’entrée du port. Deux quais pour annexes facilitent le débarquement. Bref, San Antonio est une adresse pratique et économique à retenir.
Nous voilà partis faire les courses dans un grand bouiboui assez limité mais qui offre tout de même plus de choix que les nombreux supermercados du bord de plage. A savoir : de l’alcool, de l’alcool et de la charcutaille ! On n’est pas à Ibiza pour rien ! On croisera ainsi beaucoup de jeun’s plus bobo que baba et les traditionnelles boites de nuit longeront toute la plage.
Après un point météo et une purge inefficace du pilote automatique qui refuse toujours de fonctionner correctement, la décision est prise. Nous partirons demain pour Cartagène ou pour Alméria selon le vent ; soit entre 120 ou plus de 200 milles en prévision.
Et oui, finito les Baléares ! Finito les mouillages tranquillou, finito aussi de prendre son temps ! A présent, on va bouffer des milles comme diraient certains… :)
(petit snif’)
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
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Nouveau jour, nouveau mouillage !
Après avoir piqué un plouf dans la Grande Bleue, nous repartons pour une autre cala ; cette fois-ci à l’ouest d’Ibiza.
Un peu de voile, un peu de moteur, une dizaine de milles après et voilà Renaissance mouillé dans une toute petite crique.
Cala Codola est entourée de petites falaises coupées à la hache et d’un ton ocre rosé. Près du rivage, des bouées délimitent la zone de baignade qui accompagne la petite plage. L’eau est claire et elle est pleine de poiscailles. Les bateaux présents à notre arrivée sont tous partis les uns après les autres nous laissant avec grand plaisir seuls dans le cala. Les expéditions avec la panoplie masques, tubas et palmes ont été cette fois-ci gratifiantes. Héhé y’en a bien du monde sous l’eau !
La soirée sera calme sur ce dernier vrai mouillage d’Ibiza… En effet, demain nous serons surement au port pour le ravitaillement pré-traversée…
Hum ça sent l’océan tout ça… :)
Ce soir, nous récupérons Cyril qui arrive à 20 heures à l’aéroport d’Ibiza et qui restera avec nous une quinzaine de jours, jusqu’à Lisbonne ? En route donc pour contourner toute une partie de l’île. Cette navigation s’est faite encore uniquement à la voile et nous sommes arrivés en milieu d’après-midi au niveau de notre nouveau point de chute : la Cala de Port Roig.
Cette dernière est jolie comme tout, la pierre y est rosée et elle contient de nombreux corps morts. La plupart sont privés et sont occupés par des bateaux du coin mais il reste possible de mouiller dans cette zone en prenant soin de respecter les distances de sécurité hum. L’ancre est jetée !
Nous avons choisi ce petit coin car c’est en fait la cala la plus proche de l’aéroport et d’Ibiza ville et également parce qu’elle nous permettait d’être abrités pour la nuit du vent de sud-est qui souffle en ce moment. Nous observons les avions passer. Evidemment, nous aurions pu mouillé devant une des plages à l’est ou aller carrément au port mais bof et puis ce dernier est réputé comme cher.
Commence alors l’attente. Cyril arrivera enfin avec 2 heures de retard à l’aéroport puis trouvera difficilement un taxi acceptant de l’amener jusqu’à notre coin pommé… Arf, on avait presque oublié les grèves françaises… :)
Merci au photographe :)
Aujourd’hui, cap sur l’île de la débauche ! Nous avons parcourus les 45 miles qui relient Majorque d’Ibiza uniquement à la voile en 7 heures avec un bon vent de sud. Que du plaisir malgré le soleil brulant !
En fin d’après-midi, le vent s’est manifesté comme annoncé de sud-est donc nous avons atterri dans le Clot d’es Llamp qui est un petit mouillage normalement bien protégé dans ces cas-là. Il est entouré de hautes falaises et de grottes. La roche prend des formes surprenantes faisant apparaître des couches et des recouches tournant et retournant dans tous les sens. C’est super joli. Mais… En début de soirée, voilà une grosse grosse houle de nord-est qui commence à foncer droit sur nous, rendant le mouillage très inconfortable et relativement dangereux.
Que faire ? Fuir cette houle alors qu’il va faire nuit d’ici peu ? Ou attendre patiemment en croisant les doigts et les orteils que le vent soufflant de sud-est aplatisse tout ça ? Fatigués et nauséeux, nous avons quand même décidé de partir à la recherche d’un petit coin plus protégé…
Horreur, passé la pointe, c’est une grosse houle de sud-est que nous récupérons et avec le bon vent qui va avec ! On longe la côte, on étudie le peu de possibilités qu’on a pour ce soir, on se dit que ça craint cette arrivée sur Ibiza, on hésite à repartir carrément au nord ou à continuer beaucoup plus au sud pour gagner l’ouest, on se dit que cette côte est vraiment mal balisée, on aperçoit une bouée qui traine au milieu d’une baie avec tous pleins de récifs à côté, on lit sur le guide de navigation qu’il y a une épave non balisée et dangereuse dans le coin mais où, on reperd un mouillage qui « pourrait » être protégé mais il est entouré de brisants et déjà l’eau est bien noire alors impossible de voir quoiquecesoit, on observe une dizaine de voiliers pleins gaz qui cherchent comme nous un petit bout de répit…
Renaissance prendra la décision de rejoindre trois de ses camarades sur l’Isla Tagomago qui est située au nord-est d’Ibiza et qui selon les auteurs ressemblerait à un dauphin regagnant le large. Nous, on a pas vu de dauphins mais un gros caillou avec un petit mouillage à moitié abrité juste devant.
On stoppe ainsi les recherches. Il fait froid, la nuit tombe, on balance l’ancre et on se dit que même avec la houle, cela le fera pour ce soir. Un peu après, un gros ketch moche, avec des gens dessus pas très futfuts, est venu se poser juste devant nous. Pfff.
Nous n’avions jamais mouillé aussi près d’un autre voilier. Simplement, heureusement que le vent n’a pas tourné…
Voilà Bienvenue à Ibiza ! (En espérant très fort que la suite soit moins galère :)
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