Avant le départ n°2, révision de tout l’équipement du bateau et donc du matos de sécurité contenu dans les bidons de survie…
Puisque j’ai le nez dedans et puisque je n’avais rien posté sur le sujet avant le départ n°1 d’Hendaye, voici les petites choses que l’on a décidé de prévoir au cas ou il faudrait abandonner le bateau et sauter dans la survie… En fait, c’est lorsque nous avions assister à la révision de notre radeau l’année dernière que l’on avait pris conscience qu’on comptant uniquement sur ce dernier, nos chances de survie étaient… nulles ridicules minimes ! Du coup, parce que je suis un peu du style à tout prévoir et parce je pense que ce n’est pas une fois qu’on a les pieds dans l’eau qu’il faut se demander quoi embarquer, on a envisagé de prendre quelques suppléments… Donc notre plan « d’évacuation » comporte notre fabuleux radeau de survie Plastimo, deux bidons de survie étanches, un jerrican de 20L d’eau et deux sacs souples pour embarquer au tout dernier moment le matériel qui nous sert couramment en navigation…
Chaque bidon/sac comporte un bout muni d’un mousqueton afin d’être crocher directement là ou il faut, histoire de ne rien perdre en route… Pourquoi deux bidons ? Pour ne pas les remplir à raz bord et pour assurer leur flottabilité ! ;)
Ça vaut c’qu’ça vaut mais c’est cadeau ! > Inventaire bidons de survie + blabla // Évacuation dans le bib
Les 2 bidons bien fermés, direction la plage arrière…
Petit retour en images sur notre escapade dans les dépendances de la Guadeloupe le mois dernier.
Le bateau accueillaient les basques pour deux semaines donc programme visites moitié terre, moitié mer !
Seconde semaine, direction tout d’abord la Grande Galette située à une vingtaine de milles de Pointe-à-Pitre. Nous avons navigué au près (trop) serré aidés du moteur car le vent était faible et plutôt dans le nez. La mer était relativement calme, condition idéale pour nous réamariner en douceur et parfaite comme grande première pour nos invités. Par contre, peu de soleil ; les grains bouchaient l’horizon et nous nous sommes pris deux bonnes saucées bien rafraichissantes sur le chemin ! J’étais tremp’ ! :)
Arrivés sur Marie-Galante, nous avons posé l’ancre dans l’Anse Canot sur un fond de sable de bonne tenue. Le lendemain, nous avons découvert une des plus belles plages des Antilles ! Une longue langue de sable blanc avec les cocotiers qui vont bien et des camaïeux de bleus à n’en plus finir… En plus, pas un chat ! Carrément le pied…
Sous grains, les couleurs sont encore plus belles
Anse Canot
Hé c’est nous tout là-bas !
Par la suite, petit stop à Saint-Louis la capitale, hum principalement dans le but de trouver de quoi se remplir la panse. Mission laborieuse mais ce fut un bon moyen pour se plonger dans une bourgade qui semblait alors endormie, peut-être même un peu en dehors du temps. Bref, une atmosphère terriblement différente de la Guadeloupe… A noter que le mouillage est très bien abrité de la houle qui a tendance comme toujours à contourner l’île…
Tiens, remarquez au passage la magnifique réparation prophylactique de notre GV ! Y’avait des tous petits trous, les crocs d’un toutou avant notre départ mais tout avait bien tenu !! Un ris tout de même déchiré donc repris, comme toutes les coutures… :)
aaaàaa1111 En route pour les Saintes !
Et puis go sur l’archipel des Saintes à encore une vingtaine de milles. C’est chouette parce que les îles sont proches, du coup il ne faut que quelques heures pour rallier la suivante ! Conformément à ce que nous annonçait la météo, nous avons trouvé 20 nœuds de vent plein cul ! Cool ! Nous avons préféré prendre un ris GV en prévision des quelques grains qui circulaient encore et nous avons tangonné directement le foc. Le bateau marchait bien, j’étais contente nous observions une jolie moyenne ! Par contre… Pouah… De la houle ! Et par vent arrière, le bateau n’est pas vraiment calé donc Renaissance commençait à bien rouler tout en faisant de son mieux pour garder le cap ! Je crois que certains estomacs travaillaient un petit peu à ce moment là ;)
Arrivée ambiance crachin sur un archipel breton !
Passé le haut fond qui déborde de la pointe de …, nous sommes allés mouiller au Pain de Sucre sur Terre-de-Haut. Pas de bouées là-bas mais beaucoup de fond. Je ne sais même plus par combien de mètres on a mouillé mais c’était… comment dire… énorme ! Ah la baille à mouillage était bien vide pour le coup ! Nous sommes dimanche 10 novembre, et cause de long week-end, pas mal de monde au mouillage… Mais bon tranquille tout de même !
Mouillage au Pain de Sucre
Aaah que de jolis fonds dans le coin ! Ça fait plaisir de retrouver tout pleins de poissons différents et des coraux qui ne sont pas à moitié morts ou sur la fin… Vadrouille dans l’eau, séance photo ! Et puis vadrouille à terre aussi…
Cap ensuite sur l’Ilet à Cabrit tout à côté ! L’archipel des Saintes est maintenant classé réserve maritime et donc c’est tout naturellement que des bouées obligatoires sont apparues dans les principaux mouillages… Bien sur leur entretien n’est pas gratos, et la redevance est de 10 euros/jour ! (Pas donné quand même hein ! Mais bon allé bonnes poires on se dit que si ça permet de préserver ces îles et cet environnement pas encore trop saccagés…) Peut-être une quinzaine de bouées en place, une de libre, elle est à nous ! Au fil et à mesure que la journée s’étire, les gens repartent vers la Guadeloupe. Du coup, nous dormons seulement à trois bateaux ! Grand luxe, on apprécie le calme et le fait que la saison voileuse ne soit pas encore trop avancé…
Mouillage à l’îlet Cabrit
Grimpouille sur l’îlet Cabrit à la découverte du Fort Joséphine et à la rencontre des… cabris bah oui quoi ! ;) De là-haut, on a un joli point de vue sur Basse-terre ainsi que sur les Saintes et sa baie qui soit-disant est une des trois plus belles au monde ! Ahah je me marre, soit l’auteur du bouquin était un peu miro, soit peut-être légèrement chauvin hein ! Mais euh bon, boff… non… :)
Pendant ce temps-là, notre persévérant pêcheur du bord nous ramènera quelques carangues pour le souper !
Pour finir, nous prendrons une bouée face au bourg des Saintes. Petite ville mignonnette mais surtout très touristique où tout est fait pour choper le touriste noyé dans la masse sur le quai et fraichement débarqué des navettes… La location de scooter fait malheur ici et toutes les 3 min, c’est un vroum qui pétarade ! Les fonds sous-marins au niveau de la caillasse sont également très intéressants et nous apercevons même un requin de notre bord ! « Hein euh z’êtes surs là ?! Parce qu’on nous a parlé de dauphins mais pas d’un requin !! » Renseignements pris par belle-soeur, il s’avère que maman dauphin et ses deux bébés ont déserté il y a peu. Au passage, les gens étaient dans l’abus complet avec eux dès qu’ils se pointaient dans la baie… Et effectivement, d’autres personnes ont également rapporté l’existence de ce requin… Brrr, un bébé mais quand même :)
Anse du Bourg
Fin du périple, retour sur Bas-du-Fort, retrouver le manque d’air dans la marina (c’est finalement tellement bien protégé qu’on ne sait même plus quel temps il fait vraiment dehors = en mer !!), les moustiques qui n’en peuvent plus de me harceler et qui vont encore me dépouiller de quelques litres de sang chaque prochain jour (si si), la position « à plat » qui ne bouge plus d’un poil, le wifi (bon ça, ça va :) et l’eau douce presque à profusion (vouiii)…
Aller plus qu’un mois et on repart, me tarde !
Dernière nuit à bord pour nos invités avant plusieurs heures de voyage pour regagner la métropole ! Heureusement qu’il n’a pas fait si pourri que l’annonçait au départ la météo… Ha, ravis de vous avoir vus ! ;)
Encore libre, avant retour au garage !
Plus de photos dans Pause Guadeloupéenne :) >>
Déjà plus d’un an de voyage dans les pattes ! Un an de vadrouille sur les flots, un an à sauter d’îles en îles, un an d’été et de chaleur, une dizaine de pays abordés, une traversée océanique aussi…
Ah si on devait faire une liste des escales qui nous bien ont plu, on y trouverait certainement Porto Santo la singulière, Madère la fraîche, La Graciosa pour son côté « hors du temps », Lanzarote la brute, Tobago la sauvage, Union (Chattam) et les Tobago Cays pour le décor, la Dominique la toute jeune…
Maintenant, et après une bonne pause en Guadeloupe, il va bientôt être temps de repartir en mer. JR est prolongé par sa boîte jusqu’à Noël et ensuite, on redécolle !
A l’heure actuelle, le programme pour la saison qui vient n’est pas encore clairement défini. Grosso modo, nous comptons remonter toutes les petites Antilles et peut-être pousser jusqu’en République Dominicaine ou même jusqu’à Cuba.
On avisera en temps et en heure car le souci de ces deux escales, c’est qu’elles nous placent un peu plus nez au vent par rapport aux alizés pour prendre la route des Bermudes. Et oui, une transat’ retour est également en prévision ! En mai, peu importe l’endroit, nous serons dans les starting-blocks… Se pose donc le choix de l’île de départ, possédant de préférence une petite marina abordable, de bonnes facilités d’avitaillement, un mini wifi au besoin…
Bref tout le confort pour partir sereins ! Donc à voir.
Ensuite, ce sera un bon stop aux Açores et puis enfin, une arrivée en France côté atlantique. On n’sait pas non plus où on se posera à notre retour, mais normalement ce sera dans une nouvelle région…
Sinon, et comme je vous le disais par mail, nous avons un peu hâte de rentrer.
La vie ici n’est pas ce qui nous convient le mieux. Je pourrai même vous faire toute une liste des petites choses qui nous déplaisent mais vous allez sûrement trouver ça un peu geignard quoi. Surtout que bon, il faut le dire, dans la pensée collective, vivre sur une île tropicale avec le cocotier sur la plage, c’est déjà magnifique en soi. Mouai…
Sauf que tiens bah par exemple, la chaleur, on sature un peu. (JR est sur les toits hein !) Et puis tout simplement, nous nous sommes aperçus que nous étions pas mal nostalgiques de nos saisons. La mélancolie de l’automne, la rudesse de l’hiver, l’éveil du printemps… Bah oui, tout ça, ça nous manque. Ici, tout est constant. Il fait beau et (trop) chaud tout le temps, rigolez pas, c’est lassant… :) Et puis bon, on n’est pas trop du genre sardines à aimer la bronzette, na.
D’ailleurs, c’est marrant de voir comme ça peut perturber nos horloges biologiques. En effet, durant tous ces mois de voyage, j’ai vraiment eu l’impression que l’automne arrivait très bientôt puisqu’inconsciemment, je devais penser que l’été avait suffisamment duré… Et bah non, nous n’étions qu’au mois de mars raaah ! :)
Bon ok ok je vous l’accorde, y’a aussi des avantages à ce climat, le premier étant bien sur la végétation tropicale ! Sans elle de toutes façons, les Antilles perdraient assurément en intérêt. C’est beau, c’est vert, c’est touffu ! En fait, ça nous donne sacrément envie de jardiner :)
A part ça, il y a quand même une ambiance toute particulière à vivre ici. Pour faire très court, on ne se voit pas rester plus longtemps que nécessaire… Bon pour la petite histoire, en France métropolitaine, ça arrive assez souvent qu’on ait ce même ressenti. Tous les deux, on se lasse finalement assez vite des villes ou des régions traversées et nous n’avons pas encore trouvé l’endroit « idéal » qui nous donnerait envie de nous poser un peu plus longtemps. (Bien que le pays basque s’en rapprocherait peut-être un peu…)
Une chose est sure, de retour en France, nous allons avoir certainement l’impression d’être financièrement plus riches ! Car c’est vraiment impressionnant comme tout est cher aux Antilles. On nous parle évidemment d’octroi de mer et de frais de transport mais pff, en fait ils se margent tellement ! Abusé. Au vu de tout ce qu’il se passe dans l’actualité en ce moment, il y a de quoi râler en métropole ? Et bien dites vous que c’est idem et doublement pire par ici…
Mais en même temps, justement, toute cette actualité ne nous donne pas spécialement envie de rentrer, oh non. Tous ces commentaires nauséabonds qu’on peut lire sur la toile en réaction à certains sujets, ces pseudo débats à vomir pour savoir si Miss Guadeloupe est trop blanche, et si Miss France est trop métisse, les médias qui se délectent de chaque malheureuse histoire et qui en font des unes sur plusieurs semaines… Le climat change et c’est quand même flippant.
Donc voilà, en résumé, nous sommes bien contents pour l’instant de continuer notre périple vers le nord et d’aller voir ailleurs. Vivement les prochaines escales et le renouveau… Encore tous pleins d’îles à visiter et après ? Et bien on rentre !
(J’vais faire des contents ; ça veut dire aussi pleins d’articles à venir sur le site ;)
Encore pas mal de route mine de rien…
Alizés dans l’Atlantique Nord d’avril à juin / Courant dans l’atlantique Nord
(Routes de Grande Croisière – Cornell qu’on peut trouver gratos en pdf)
Tiens je ne vous ai pas encore parlé du bout de terre sur lequel nous nous trouvons…
La Guadeloupe, surnommée l’île d’Émeraude, est la plus grande et la plus haute des petites Antilles. Elle est en fait constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Basse-Terre qui dessinent les deux ailes d’un papillon tranquillement posé sur l’océan.
Entre les deux, un mince bras de mer, la Rivière Salée, que pouvaient emprunter auparavant les voiliers qui voulaient raccourcir leurs routes…
A l’est, on trouve Grande-Terre (qui est en réalité la plus petite). C’est l’île basse, la campagne, la culture, la canne à sucre, le littoral escarpé au nord et les belles plages de sable blanc très fréquentées au sud…
A l’ouest, Basse-Terre (qui est en réalité la plus haute !! Oui, de quoi nous embrouiller…) est principalement constituée d’un massif montagneux recouvert d’une dense végétation. C’est le volcan de la Soufrière, les randonnées dans la forêt tropicale, les très nombreuses rivières et cascades, Grande Anse…
En regardant vers le sud, on peut apercevoir les Saintes, la galette de Marie-Galante et le plateau de la Désirade… qui font également partie de la Guadeloupe.
Équipés de bonnes chaussures, d’une bouteille d’eau et d’un appareil photo, nous sommes bien évidemment partis à la découverte de cette île. Et en voici quelques morceaux ! :)
Trace de la Grande Pointe, nous manquait presque le coupe-coupe
Plage des Salines, le pied car souvent déserte…
Un des nombreux touloulous !
Le Souffleur, Trace des falaises
Grande-Anse, une des plus belles plages de Guadeloupe
Rose de porcelaine et raisiniers de bord de mer
Nature particulièrement accueillante : fromager et palmier glouglou (ou chou piquant) !
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