Bon aller vite fait, deux mots comme promis sur l’octroi de mer !
Pour tout vous dire, je voulais pondre un article super complet après avoir bien potassé la question mais malheureusement, vu que nous n’avons plus le net à la marina, c’est beaucoup plus compliqué d’avoir accès aux informations !
(Bon je me confesse, ça m’arrange aussi un petit peu parce que tout ce qui est législation, ce n’est trop pas mon truc et le sujet me file vite la migraine. Du coup, après avoir suffisamment procrastiné, je me lance comme ça avec les deux trois notes que j’ai sous la main. J’espère donc ne pas trop dire d’âneries… ;)
Alors parlons-en de cet octroi de mer !
C’est en fait un très très vieil impôt qui concerne uniquement les départements d’outre-mer, donc la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion. C’est une taxe qui s’applique sur tous les produits importés (y compris de l’UE ou de la France métropolitaine) mais également sur les productions locales.
Le but étant de favoriser les produits locaux par des exonérations ou des réductions de l’octroi de mer par rapport aux mêmes produits importés…
Elle est perçue par la douane au profit des collectivités locales. C’est ainsi la première recette fiscale des communes.
Donc concrètement, cela touche… et bien tout ! La bouffe du supermarché (cette fameuse vie chère), les produits divers de consommation, la pièce chez le ship qu’il vous manque et qui vous fait de l’œil, le colis que vous vous faites gentiment envoyer de métropole et aussi… le bateau sur lequel vous avez débarqué ici ! Et oui !
A savoir que seules les embarcations voulant squatter un peu l’île sont concernées. Bateau de passage, tu n’auras donc pas à raquer (sauf tes 3 euros de clearance, normalement gratuite, mais comme « Oui mais c’est pour l’ordinateur » hein…)
Alors légalement, si l’équipage ne travaille pas à terre, il est maintenant possible de rester 18 mois sur l’île après avoir déclaré son entrée et fait sa clearance douanière. C’est le régime de l’admission temporaire qui permet de ne pas payer les taxes en vigueur. Une fois ce délai passé, soit tu paies, soit tu sors « du pays » une journée, genre une virée en Dominique, et tu refais ton entrée au retour. Là c’est comme neuf, c’est reparti pour un tour de 18 mois sans soucy ! Et français ou pas, c’est pour tout le monde la même chose.
Aussi, si tu veux faire du bizness en revendant des biens fraîchement importés, tu dois payer ! Cela signifie donc que tu ne peux pas débarquer sur l’île et mettre en vente ton bateau sans t’acquitter de l’octroi de mer calculé sur la valeur de celui-ci.
Ensuite, prenons le cas de l’équipage qui compte refaire sa caisse de bord en suant sous le soleil antillais (hé, mais c’est nous !) Alors là, c’est banco, faut payer la taxe ou au choix, devenir fraudeur. Le montant à leur donner correspondrait à environ 10% de la valeur du bateau (octroi de mer + octroi de mer régional), c’est juste énorme quoi !! Et encore plus en Guyane…
Heureusement, il existe une petite astuce légale qui rend un grand service aux fauchés qui veulent bosser ici et qui leur permet ainsi de ne pas payer d’octroi de mer.
Il faut savoir qu’il suffit tout simplement de déménager son domicile de la métropole vers les Antilles ! En effet, la loi prévoit que les marchandises importées dans le cadre d’un déménagement bénéficient d’une franchise d’octroi de mer. Pour pouvoir effectuer ce changement d’adresse, il faut normalement passer au minimum 6 mois et 1 jour sur l’île.
Donc voilà, sachant ça, il ne reste plus qu’à se trouver une adresse (facile, celle de la capitainerie !) et à réunir la paperasse demandée, donc :
– L’attestation de la mairie de départ prenant en compte le changement d’adresse
– Pour le déménagement fiscal, une copie de la lettre faite pour les impôts (je crois qu’en plus on paie moins d’impôts sur le revenu ici)
– Les papiers du bateau
– Les passeports
– L’inventaire complet des biens importés (dont un super magnifique voilier tiens !), daté, signé et en double exemplaire
– La clearance d’entrée
– La dernière facture du port (?)
– Le droit annuel de navigation (sommes exonérés car vieux rafiot… mais toujours magnifique, si si… ;)
Avec tout ça, nous nous sommes présentés au bureau de douane une heure avant la fermeture des locaux, et en une demi-heure, bah c’était bouclé ! Bidon… On repart de là avec un mini tampon qu’on présentera lors des futurs contrôles. Ils vous demandent également si vous souhaitez changer votre port d’immatriculation : truc inutile et pas obligatoire !
En contrepartie, on s’engage à ne pas vendre le bateau (et normalement tous les autres biens importés inscrits sur l’inventaire) pendant une période d’un an… (= déménagement, pas bizness’)
Attention, certains agents intermédiaires demanderaient une grosse somme (plusieurs centaines d’euros) pour faciliter et accélérer les démarches et la paperasse. Grosse arnaque car ces formalités sont gratos et vraiment rapides…
Selon radio-ponton, les meilleures manières de se faire attraper en cas de défaut de paiement d’octroi de mer, c’est d’afficher un joli panneau « A vendre » sur son bateau ou le mettre en vente sur internet… C’est de dépasser le délai des 18 mois autorisés (ils ont les clearances)… Mais c’est aussi de se faire balancer par un c*n de voisin qui sait trop de choses… Apparemment, ça arrive.
Nous nous sommes déjà fait contrôler deux fois par la douane au ponton mais avec le tampon magique, ça passe tout seul…
Côté courrier postal
Pour se faire envoyer des colis, il ne faudrait pas dépasser les 30 euros de marchandises et un certain poids afin d’être pratiquement sur d’éviter de se faire coincer par la douane et d’être obligé de payer l’octroi de mer. Ces 30 euros prennent en compte la valeur douanière des objets envoyés ainsi que les frais de port. Au delà, c’est la loterie… Certains transporteurs (DHL et Cie…) seraient particulièrement contrôlés et vous facturent des frais de traitement supplémentaires si contrôle douanier il y a. D’où l’intérêt d’essayer de se renseigner avant de choisir un mode de livraison lors d’une commande sur internet par exemple…
Comme la TVA est moindre ici, il faut penser à demander à payer les factures en HT. Ah ! Et la mention « cadeau » inscrite sur le colis permettrait également d’être exonéré de taxes…
–
Voilà, stop, j’en dis pas plus. A savoir qu’il me manque pas mal d’infos pour tout comprendre. Par exemple, c’est quoi encore que cet octroi de mer régional ? Apparemment une autre fiscalité qui se rajouterait au premier octroi de mer dans certains cas… !?
Et pour finir, si vous vous voulez carrément éviter tout ça, débrouillez-vous pour monter sur Saint-Martin ou sur Saint-Barth’. En effet, en plus de ne pas connaître la TVA, ces deux îles ne sont évidemment pas soumises à l’octroi de mer…. (monde merveilleux des bisounours !)
Qui ne devrait plus trop tarder ! Classée tempête tropicale, elle traverse en ce moment même la Martinique. On parle déjà de quelques dégâts, chutes d’arbres, coupures d’électricité… Par ici, le temps commence à se couvrir. Sommes en vigilance orange ; 60 nœuds grand max’ sont annoncés par les plus pessimistes. Quelques voisins s’activent encore pour tout ranger, d’autres étendent leurs linges. La VHF crachote ses BMS…
Pare-bat’ design n’est-ce pas ? ;)
Edit en soirée : Ça y est, Chantal s’éloigne maintenant en mer Caraïbe et prend la direction d’Hispaniola en se renforçant très légèrement. La Guadeloupe n’a pas pas ou peu ressenti ses effets périphériques par rapport à ce qui était prévu. Au port, rien n’a bougé. Pas grand chose quoi, quelques grosses rafales et un peu d’eau…
Comme prévu, on a demandé à la capitainerie de changer d’emplacement et s’il était possible d’avoir une place au lagon bleu. Requête tout de suite acceptée puisque le port est actuellement loin d’être plein.
Bref, Renaissance a rejoint son nouveau p’tit coin et en plus, nous sommes maintenant sur catway. Fini le collé-serré avec les voisins, et surtout les places sont méga larges. L’environnement est très calme et tout le monde semble se connaître. Un tiers de bateaux à moteur, un tiers de voiliers habités et un autre de voiliers plus ou moins désarmés pour la saison…
A côté de nous, il y a un dériveur avec à bord… 3 toutous ! Euh… Bon, renseignements pris, ça ne devrait pas poser de souci avec Yoda qui d’ailleurs, passe maintenant de longues heures à les observer… Et puis, comme ils ont également la maison ici, ils ne sont en fait pas souvent là. En face, il y a aussi Bouboule, un labrador noir que notre matou adore et avec qui ça se passe bien sauf bien sûr quand elle tente de lui piquer son bout de pain ! Elle a également fait connaissance avec les deux chats qui traînent sur le ponton. Un jeune rouquin qui a des idées derrière la tête et qui squatte souvent notre bateau… Et avec le deuxième qui lui est un gros pacha beaucoup moins sympathique ! Mais quelle vie sociale hein ?
Le souci, c’est qu’madame fait sa maline devant les copains et se retrouve à la flotte après avoir escaladé le portique des voisins ! Et hop un premier bain de mer dans le lagon ! Ensuite, ça s’éclate à chasser le crabe ou ça veut grimper sur des cata-immeubles et plouf encore le chat…
Heureusement, nous étions là à chaque fois pour la remonter. Du coup, on la laisse vagabonder mais tout en gardant un œil sur elle et parfois, elle porte une petite longe. Oui bon, je sais un chat c’est fait pour aller se balader et faire ses affaires tranquille pénard… Mais on s’déculpabilise en se disant qu’on préfère cent fois ça à un chat noyé. Et puis tout ça c’est nouveau, les pontons, le port, les chiens qui, non, ne sont pas tous des copains, les caddies, les passants à qui elle réclame toujours une caresse… Une vraie petite star à la « coquetterie dans l’œil »… Les dernières fois qu’elle a vu le bateau au port sont loin ! A Hendaye, avant le départ, elle était tout bébé et n’arrivait même pas à grimper sur les banquettes. A Mindelo, bah elle est tombé à l’eau et n’a plus trop fait l’andouille après. Au marin, elle était possédée par ses chaleurs et ne nous quittait pas d’une semelle…
On espère seulement qu’elle va prendre un peu d’expérience et également conscience que non, les Chats ne se penchent pas sur l’eau à raz le ponton pour aller voir ce qui se trame dessous et que non, ils ne sont pas non plus toujours à la recherche du point de vue le plus haut et le plus inaccessible ! :)
Alors, ça remet les idées en place ?
Sinon, les choses ont bien avancé. Le nouveau pataras est en place. L’assurance, c’est ok. La franchise d’octroi de mer, c’est fait. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard…
Nous sommes maintenant fin juin et sur les bateaux, les gens commencent un peu à s’activer pour les déshabiller. Nous avons suivi le mouvement, et les voiles sont rangées, l’éolienne, le radar et les petits panneaux solaires aussi. On a aussi investi dans de nouvelles amarres…
Un bout du lagon
Je n’ai toujours pas trouvé de boulot malgré mes mails, coups de tel et CV redistribués.
Je pensais au départ que c’était le fait que mon adresse soit à la marina, plus le fait que je n’ai pas travaillé depuis un moment, et plus le fait que mon CV ne soit pas trop le reflet d’un parcours stable… qui me discréditaient. Mais en fait, il s’avère que les établissements de soins en Guadeloupe ne vont pas très bien (ex : CHU, CHBT, une solution ?…). Conclusion, il n’y a pas, ou peu d’embauches. Et puis je pense que s’il y a besoin, la préférence va d’abord à l’embauche « locale »…
Voilà faut donc que je trouve à m’occuper et vous allez me dire que sur un bateau, ça tombe bien, les occupations ne manquent pas. Et c’est vrai ! Mettre le blog à jour (2 mois de retard pfff), couture, peinture, grand lessivage, et autres trucs bien ch*ants qu’on repousse toujours au lendemain n’attendent que moi.
Aaah.. Laissez-moi juste le temps de retrouver et d’organiser ma motivation et promis, je m’y mets… :)
Et moustiques, tenez-vous bien, je passe à l’offensive !
Aujourd’hui, nous sommes le 1er juin, date clé car c’est l’ouverture de la saison cyclonique du côté de chez nous. Pour expliquer un peu ce qui va nous tomber dessus ces mois prochains, j’ai décidé de faire un petit topo assez scolaire j’en conviens, sur les cyclones en atlantique nord…
Alors prêt à lire mon pavé ? :)
Tout d’abord kécecé ? Bah un cyclone, c’est une perturbation climatique caractérisée par des vents violents qui soufflent de façon circulaire autour d’un centre de basses pressions appelé œil. C’est aussi un terme général qui comprend les dépressions tropicales, les tempêtes tropicales et les ouragans (appelés typhons en Asie). Ces petites choses sympathiques sont classées en fonction de l’intensité des vents maximums établis…
Ainsi, on parle alors de DT quand les vents sont inférieurs à 63 km/h. Puis de TT, entre 63 et 117 km/h. Et enfin, au delà, on parle d’ouragan ! Ces derniers sont eux aussi classés en catégories selon leur puissance : de la classe 1 (gentil ouragan, oxymore !) à la classe 5 (le gros vilain méchant appelé super-cyclone !).
Je vous passe la description des mécanismes de formation mais plusieurs conditions doivent être réunies :
> une température élevée de la mer (minimum 26.5°C sur 50m de profondeur)
> un fort taux d’humidité
> des vents homogènes non cisaillés
> et enfin, la fameuse force de Coriolis pour engendrer le tourbillon…
Un phénomène cyclonique meurt avec à la disparition d’une de ces conditions.
On en trouve un peu partout sur le globe (Caraïbes, indien, pacifique…) mais ceux qui nous intéressent concernent le bassin atlantique nord. Classiquement, ils prennent naissance au large du Cap-Vert au niveau de la ceinture équatoriale (ZIC) sous la forme d’une onde tropicale (zone instable, nuageuse, pluvieuse…). La trajectoire habituelle de ces phénomènes est une parabole qui tend à suivre les alizés dominants tout en s’écartant de l’équateur. Donc pour nous, c’est est vers l’ouest puis nord-ouest au niveau de l’arc antillais puis nord, voire nord-est…
Mais comme chaque système a sa propre dynamique et que certains se veulent originaux, rien n’est jamais sûr concernant la trajectoire précise d’un cyclone même juste quelques jours avant…
Bassins de formation et trajectoires…
Les Antilles se situent en plein dans la zone à risque qui s’étend grosso modo des dernières îles du sud jusqu’aux Etats-Unis. A moins d’avoir une bonne raison d’y rester (le boulot en est-il d’ailleurs une ?), la sagesse voudrait qu’en bateau, on file se mette à l’abri plus au sud pour sortir du périmètre dangereux. Trinidad, Venezuela et autres… D’autant plus, que la saison cyclonique est clairement définie et s’étend de juin à novembre, avec une fréquence accrue à la fin de l’été quand l’eau est la plus chaude en août, en septembre et en octobre.
Alors bon avec tout ça, que faire et à quoi s’attendre si on fait le choix de rester aux Antilles ?
Il faut tout d’abord savoir que la puissance dévastatrice d’un cyclone concerne trois paramètres : le vent, la pluie et la mer.
Des vents violents soutenus peuvent évidemment occasionner de très gros dégâts, arracher les habitations ou même tiens, faire voler les bateaux… Les pluies sont aussi destructrices sinon plus, car ce sont elles qui sont la plupart du temps à l’origine des plus grosses dégradations et des pertes humaines (inondations, rivières en crue, glissement de terrains et autres…). Et enfin pour ce qui est du facteur mer, les cyclones sont à l’origine de vagues monstrueuses associées à une houle énergétique et à ce qu’on appelle la « marée cyclonique ». Elle se définie en fait comme une surélévation rapide et anormale du niveau de la mer, variant selon plusieurs facteurs comme la nature des fonds, Coriolis toujours, le vent, la pression atmosphérique…
Dans tous les cas, plus le baro tombe bas et plus l’eau va monter !
Sachant tout ça ; l’idéal maintenant c’est de se trouver un abri permettant d’amoindrir ces trois paramètres. Traditionnellement, les bateaux vont se cacher dans un « trou à cyclone », un petit lagon dans la mangrove… Le bateau est à l’abri le nez dans les palétuviers, toutes les ancres sont l’eau et une toile d’araignée est tissée avec les amarres reprises dans les arbres. Protection du vent et amorti. De plus, si le goulot de ce lagon est assez long et étroit, il offrira également une bonne protection contre la mer…
Côté Guadeloupe, rien de tout ça !
Les deux endroits réputés abrités sont la rivière salée et le lagon bleu de la marina Bas du Fort. Seulement, les ponts de la rivière sont inutilisables et désormais fermés. Quant au lagon, sa protection est toute relative…
Certes le risque mer est minimisé puisque nous sommes dans un lagon, à l’intérieur d’une marina, elle-même en dedans d’un port de commerce. On est finalement un peu « loin » de la mer… Mais qui dit marina, dit aussi grand nombre de bateaux (et pas toujours préparés), commerces et habitations aux toits de tôles qui peuvent s’envoler et surtout : pontons non construits pour encaisser un méchant cyclone ! La marina n’engage pas d’ailleurs sa responsabilité s’il y a de la casse…
¦ Tiens petite question à dix balles : vaut-il mieux des pontons en dur (quai en béton) qui vont se retrouver sous l’eau et faire péter les amarres ou des pontons en souple (catways comme ici) qui flottent mais qui sont bien plus fragiles et qui s’arrachent… ? Alors ? Kifkif, c’est le bateau qui trinque de toute façon… ¦
Avant la construction de la marina, lorsqu’il y avait moins de monde et que l’endroit était un mouillage dans la mangrove, alors là seulement, on pouvait peut-être parler de trou à cyclone pour le lagon bleu… Et encore que, les fonds de vase y seraient de très mauvaise tenue !
Sur les îles proches de la Guadeloupe, on compte quelques abris. Rien en Dominique. Il faut viser la Martinique ou Antigua, ce qui revient à faire … milles minimum. Sachant que la trajectoire d’un cyclone est toujours imprécise et qu’il peut y avoir une marche d’erreur de plusieurs centaines de milles, tenter de fuir au dernier moment n’est pas toujours la bonne solution. Envisager de descendre beaucoup plus bas genre Grenade… à la moindre alerte est illusoire car on n’ferait que ça pendant toute la saison. Alors autant rester là-bas, dans le sud, une bonne fois pour toute !
Donc voilà, vous l’aurez compris, on est bon pour croiser les doigts et les orteils (!) en priant pour que la Guadeloupe soit épargnée cette année, qui selon les météorologues sera assez active.
Évidemment, nous suivons quotidiennement la météo dans le secteur (voir la liste des sites consultés plus tard) et nous surveillons ça de près. J’ai également fait une check-liste pour préparer le bateau en cas d’alerte et nous avons déjà commencé à le mettre à poil.
Pour ce qui est de l’assurance, c’est finalisé. Nous sommes couvert en tous risques + cyclone. Pour info, la prime d’assurance annuelle chez ANP pour Renaissance s’élève à 2333 euros. (Axa monde avec exclusion cyclonique nous prenait 1600 euros).
La procédure pour souscrire à ce contrat est semée d’embûches et est assez longue. Ça nous a pris deux mois facile en les relançant… Obligation de posséder un téléphone satellite ou une balise 406, un buzzer sur la pompe de cale automatique, un gréement changé ou au moins révisé… Ils ont même pris contact sans nous en informer avec notre expert pour le questionner sur le bateau. Surprise quand ils nous ont demandé si le deuxième collier WC était en place. Hein… !? Dans notre rapport d’expertise, aucune note de ça ! Bon passons… Une bonne chose de faite tout de même.
Et puis voilà, que dire de plus sur le sujet… Et bien peut-être que nous avons bien conscience de prendre un risque mais que comme tout le monde ici, on essaie de relativiser en se disant que 1/ les gros vilains ne se forment pas tous les ans et que 2/ il faudrait vraiment ne pas avoir de pot pour qu’il nous passe pile au dessus la tête…
Sur ce, souhaitez-nous quand même une bonne saison 2013 ! ;)
(et bravo, si vous avez tout lu !)
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