Viana do Castelo

Bon, on s’est décidé. Le vent souffle toujours de sud, un peu moins que ces jours derniers tout de même, et nous sommes prêts à l’affronter ! Le foc est déjà en place sur l’étai largable car nous savons à quelle sauce nous allons être mangé. Une fois le cap Silleiro passé, c’est effectivement 20 nœuds dans la poire que nous trouvons. Bon bah c’est parti pour tirer des bords jusqu’à Viana do Castelo ! Et en vestes de quart hein parce que ça caille sévère ici. Une bonne houle de traviole vient en plus nous embêter mais grâce aux voiles, le bateau reste relativement bien calé.

Renaissance fera la moitié du chemin ainsi mais ensuite, le vent est bien tombé. Passage de la frontière ! Bienvenue au Portugal, changement de pavillon de courtoisie et changement d’heure aussi (on recule d’une !). Et là comme par malédiction, le soleil se voile, et c’est une épaisse masse de brouillard qui nous arrive droit dessus haha ! On allume le radar et on remet les vêtements de quart alors abandonnés sur le caillebotis ; on est tout craspouilles d’humidité. Qui dit nav’-au-Portugal dit … ? Brouillard très fréquent oui ok et … ? Et casiers ! On en trouve énormément tout le long de cette côte et ils ne sont pas toujours bien balisés, parfois c’est juste une bouteille, un bidon, ou une mini-bouée. Donc on ouvre bien grand les yeux pour tenter de les distinguer dans cet environnement tout blanc. Slalom.

En milieu de soirée (ça se dit ça ?), nous passons les digues et nous remontons le Rio Lima jusqu’au ponton extérieur. Mince, déjà cinq bateaux sont là, il faut se mettre à couple. J’aime pas ça, se mettre à couple, c’est plus galère et en plus y’a personne sur l’autre bateau pour nous aider. Mais finalement JR gérera parfaitement le truc et c’est vraiment en douceur que nous nous sommes approchés de ce grand voilier. Nous finissons d’installer nos amarres quand un autre voilier qui nous suivait en mer arrive à fond la caisse sans par’battages pour se mettre à couple de nous. Le temps de rien, les listons frottent fortement et les deux bateaux cognent, super… On se repousse, et on finit l’amarrage. Bonhomme derrière sa barre qui ne bouge pas, bon. Et c’est là qu’on aperçoit le nom du bateau ! Non mais c’est Encore Bateau-Relou haaa !

Arrive ensuite le bonhomme du port, tout sympa, on discute et on lui demande si on peut rester sur ce ponton extérieur au lieu de rentrer dans le port car la dernière fois ça avait bien été. Oui pas de problème mais faut qu’il demande si on peut rester à couple du grand voilier. Ok. La réponse est apparemment non et à 22h on se réamarre mais cette fois-ci au ponton car deux bateaux (dont B-Relou) sont rentrés dans le port, dont l’entrée est fermée par un pont ouvrant.

A minuit, nous assistons à un super feu d’artifice juste devant les bateaux ; nous sommes aux premières loges. Et oui, Viana est en fête ! Il y a un monde fou en ville où nous sommes allé nous dégourdir les gambettes. Si je ne dis pas de bêtises, c’est la Romaria ; une grosse fête des traditions de la région de Minho…

Le lendemain, nous nous rendons au bureau du port retrouver le bonhomme d’hier et faire la paperasse. Heureuse surprise lorsqu’il nous propose de ne payer qu’une nuit sur les deux pour les désagréments de la veille. Cool, on a le sourire :) donc deux nuits et une lessive nous coutent 25 euros !

Le temps d’un apéro, nous faisons la connaissance du bateau voisin. Un couple en partance directe pour Madère et qui vont également au Sénégal. On traverse tous à la même période donc il est fort probable qu’on se retrouve un peu plus bas…

Nous partons visiter la vieille ville et nous ‘funiculairons’ sur le mont de Santa Luzia pour prendre un peu d’hauteur sur ce qui nous entoure. Sur le chemin du retour, nous regardons un bout du défilé, des chars, des musiciens… Bon hein on va attendre un peu pour faire les courses au grand supermarché situé pilpoil sur la route du défilé car les rues sont blindées, impossible de circuler !

Bref, Viana do Castelo se révèle être une bonne escale et une ville sympatoche. On est content de ce premier contact portugais. Les deux bonhommes du port sont super gentils et accueillants, comme la fois dernière d’ailleurs ! :)

Les doigts des pattes en éventail…

Dernière escale espagnole !

Voilà déjà quelques jours que nous sommes à Baiona patientant pour une météo plus clémente. Mardi, nous nous sommes rendus au port. Pas de ponton visiteur ; soit les boys vous placent soit c’est le ponton carburant. L’accueil par la madame militaire dans sa cahut’ est bof bof. Nous paierons 33 euros la nuit et le wifi coûte trop cher, on renonce. 12 euros ! Voué sauf que du ponton on ne capte pas haha, l’arnaque. Une heure est donnée gratuite mais impossible de se connecter. Bon, on verra plus tard. Pas de machine à laver au port mais une laverie en ville… Bon bah on verra plus tard aussi ! Procastinateurs nous ?! :)

Mais il y a bien une chose qu’on ne peut pas remettre à plus tard, c’est la visite au véto pour le matou ! Elle a un rappel à faire et surtout le vaccin antirabique, précieux sésame, obligatoire pour pouvoir passer les frontières en toute légalité. La clinique n’est pas loin du port, et nous tombons sur un super véto qui fait l’effort de parler doucement en articulant. Cool, j’appréhendais un peu car notre espagnol a quelques lagunes on dira hum… Un quart d’heure après, l’affaire est réglée ! Yoda n’a pas trop bronché malgré qu’elle se soit bouffé une vitre en essayant de déguerpir par une sortie qui n’en était pas une ! :)

Visite de la ville, des remparts, du ‘tit parc où finalement se trouve une connexion internet gratos (merci pour l’astuce !), gros gros coup de vent ce mardi soir : on est mieux au port, retour au mouillage pour les nuits suivantes, avitaillement, premier petit apéro avec un bateau qui descend comme nous, relâche et détente !

Demain, toujours et encore du vent de sud. Arf. Cela ne devrait changer que dimanche voire lundi prochain. Renaissance, partira / partira pas ? Et puis la charmante Galice, bah c’est fini snif. Maintenant c’est la descente du Portugal qui commence…

(Arf)

D’Aldan à Baiona

Nous voici tirant des bords dans la ria de Pontevedra. Et petits ces bords ! Entre les viveros qui prennent un peu de place et la ria qui n’est pas super large non plus… Mais c’est le jeu, on avance. Tranquillement l’île Tambo qui protège Combarro s’éloigne de nous et nous remontons peu à peu. Direction la ria d’Aldan un peu plus au sud-ouest !

Nous tenterons de nous remettre à l’ancre là où nous étions il y a deux ans pour profiter d’une connexion internet sauvage mais c’est loupé ! Nous n’avons pas assez avancé ! :)

Renaissance trouvera place devant la première plage où il y a déjà quatre bateaux, français, espagnol, suisse et anglais !

Au petit matin, le vent forcit et nous nous retrouvons avec 20 nœuds de vent au mouillage et il commence à pleuvoir. Les prévisions météos que nous avons annoncent du 30-35 nœuds de sud pour le lendemain. Hum… Bon qu’est-ce qu’on fait ? On reste coincé ici ou on tente de rejoindre Baiona ? Finalement, nous avons quitté Aldan, un peu secoués devant les îles Cies où le vent a bien sur accéléré et où la mer restait formée. Vent de sud en plein dans la face et puis dès que nous avons pu, nous avons sortis les voiles. Au près serré, deux ris et génois enroulé, 5 nœuds en avant…

Arrivée dans la soirée sur Baiona. Nous préférons nous mettre à l’ancre et d’aller demain matin au port, pour le plus gros du coup de vent. On mouille juste devant les pontons du puerto deportivo par 6-8m de fond protégé par le brise-lames du port. Mouiller devant la plage est également possible…

Pontevedra et vieux village

Nous avons fait un dernier mouillage dans la ria de Arosa avant de rejoindre la ria suivante. Celui-ci était complètement désert et situé sous le pont qui relie l’île d’Arosa à la terre. Nous avons eu la surprise d’apercevoir des dauphins jusque dans cette baie !

Le lendemain, nous repartons. L’objectif est d’atteindre la ria de Pontevedra. En route ! Après avoir contourné les viveros, on met les voiles et ce jusqu’à la fin. Cela fait maintenant un moment que le moteur n’a pas marché (hormis pour les arrivées et les départs…), on est content.


Malgré le grand nombre de marinas, Pontevedra est jolie comme tout. Le bateau avance tranquillement et c’est à Combarro que l’ancre est posée. Nous sommes encore seuls au mouillage si bien qu’on se demande si c’est encore autorisé vu la proximité avec la marina toute neuve… Mais oui ! Devant nous se trouvent trois-quatre viveros et un vieux bateau sur corps mort. Toujours bizarre de constater que ces mouillages sont comme l’ensemble des marinas espagnoles : Vides ! Bien plus tard un ketch hollandais nous rejoindra…
Nous partons en annexe vers le village vérifier les dires de notre bouquin qui annonce : « Ne manquez en aucun cas la visite de Combarro… » Ok, ok. Effectivement, c’est un vieux village de pêcheur très pittoresque ! Maisons de granit, chemins sinueux et horreos les pieds dans l’eau…

Ca mérite le coup d’œil ! Il y a beaucoup de monde dans les rues, dans les restau ou encore dans les boutiques de souvenirs celtes avec sorcières, elfes et … mais l’endroit est sympa comme tout !