Dernier article de la catégorie ‘santé’ du blog (du moins on l’espère !) avec l’élaboration de la pharmacie de bord ! C’est une étape importante dans notre préparation ; pour de la bobologie mais aussi dans l’éventualité d’un accident plus grave…
Pour ce faire, il a fallut faire pas mal de recherches sur le sujet. Il semble que certains grands principes de base ressortent à chaque fois… Ainsi en vrac, ils rappellent que :
¤ Un médicament n’est jamais anodin ; si question médicale allo CCMM de Toulouse !
¤ La localisation de la pharmacie (Accessible avec un grand A) doit être connue de tous…
¤ Le réapprovisionnement du stock se fait au fur et à mesure, bien sur !
¤ Tenir un listing facilite la tâche…
¤ Les péremptions sont vérifiées avant le départ…
¤ Le rangement est à soigner ; c’est top dans des boites étanches ou dans des sacs Ziploc car milieu marin = humidité + variations de température…
¤ Pour un gain de place, on peut jeter les boites en ne gardant que les notices.
¤ On préfèrera acheter des boites de médocs avec les dates de péremptions les plus tardives. Ah bah oui facile à dire comme ça, un peu moins à la pharmacienne avec vos trente boites de médocs quand derrière vous la file d’attente s’allonge…
¤ Aussi, il faut préférer les forts dosages sécables permettant d’obtenir une demi-dose, toujours dans le but de gagner de la place !
¤ La liste du contenu de la pharmacie est imprimée et protégée de l’humidité. Elle se trouve avec les boites de rangement, près des moyens de communication du bateau et/ou sur l’ordinateur de bord. (Ce qui permet son envoi si nécessaire à un correspondant). L’idéal est aussi de la faxer au CCMM avant le départ avec les fiches médicales… Fait !
¤ Enfin il est bon de connaitre les numéros et procédures d’appel pour une urgence médicale, ouai… Faut que je fasse un mémo pour la table à carte…
Voilà pour le blabla, et donc qu’est-ce qu’on y trouve dans ta pharmacie ??
Des antalgiques et des anti-inflammatoires contre la douleur. Ça va du paracétamol à du un peu plus corsé pour les douleurs plus fortes. On trouve aussi un myorelaxant au cas-zou !
Une boite contient des traitements pour le bidon. Pour constipation, diarrhées, maux de ventre, d’estomac et autres joyeusetés du système digestif ! Attention à l’eau et à l’hygiène alimentaire…
Un sachet avec quelques collyres et d’autres babioles sera réservé aux traitements des conjonctivites, otites…
Ne possédant pas de terrain allergique, nous avons tout de même prévu un anti-histaminique et surtout des corticoïdes, per os et aussi sous forme injectable si l’urgence se présente. Un bronchodilatateur les a également rejoint, sait-on jamais…
En bateau, le mal de mer plane parfois autour de nous moi nous alors quelques antinaupatiques seront appréciés en préventif ou curatif si la gerbe nous vient. Des patchs de Scopo sont aussi disponibles, bien que j’espère ne jamais y venir. J’ai testé uniquement la Cocculine et les bracelets anti-mal de mer… Efficacité ?? Difficile à évaluer vu la part du psy dans tout ça hum. Attention à l’effet sédatif de certains traitements. Tiens rajoutons aussi quelques antiémétiques, l’idéal quand on vomit étant les formes orodispersibles/suppo…
Nous sommes en vacances et pourtant le stress est et sera malheureusement toujours là puisque allant de paire avec le phénomène d’Adaptation. Certes en bateau c’est un autre type de stress mais moralement et physiquement (et puis socialement rah zut’ !!), cela peut vite peser. Aussi j’ai prévu des anxiolytiques légers pour les situations de crise. Par exemple, si grosse avarie ou gros problème, on va éviter de flirter avec une attaque de panique ne sachant pas quelles seront nos réactions dans une situation de détresse… Nous privilégierons d’abord la phytothérapie si on doit en avoir besoin, par exemple pour un gros manque de sommeil…
Je vous passe la rubrique contraception pour pas être embêtés 9 mois plus tard… :)
Ensuite, j’ai prévu une grosse couverture antibiotique qui représente avec les antalgiques un des posts les plus importants de cette pharmacie de bord. Le but est de pouvoir faire face à un maximum de situations et de traiter efficacement les diverses infections qui nous guettent. On dit qu’avec le sel et surtout avec la chaleur, toute plaie a tendance à s’infecter rapidement et à trainer… De plus, les suites d’un bobo purulent ou d’une infection systématisée peuvent être gravissime. Reste nos deux appendices qui ont intérêt à rester sains durant tout le voyage (transat’)… D’ailleurs, j’ai trouvé un chouett’ document sur la gestion de l’appendicite en mer sur STW, on apprend notamment qu’en théorie il serait possible avec une antibiothérapie de choc de refroidir suffisamment l’infection pour retarder la chirurgie curative… Intéressant tout ça.
Vient ensuite les différentes pommades, crèmes et lotions pour toutes sortes de désagréments cutanés comme les irritations, brulures, champignons qui puent, bactéries toutes vertes, morsures du soleil…
Et puis bah pour finir, faut parler du matos ! Nous possédons à bord tout le matériel nécessaire pour faire des pansements avec des antiseptiques incontournables, du sérum phy passe-partout, sans oublier des hémostatiques et de quoi suturer une plaie… Scalpels, seringues et aiguilles stériles pourront peut-être un jour servir et méritent qu’on leur fasse une ‘tite place dans le bazar. Pour les urgences : on n’oublie pas les traditionnels garrots, couvertures de survie et Guédel… J’ai même un BAVU à bord haha, donné par le voisin… Bon là c’est ptète un peu trop, je ne sais pas quoi en faire ! :)
—————– En détails si ça peut servir, voici la liste embarquée : pharmacie Médocs Renaissance Θ et pharmacie Accessoires Θ !
Bon voilà, la pharmacie ça représente quand même un sacré budget car rien n’est remboursé par la sécu évidemment. Les antibio sont les plus chers, jusqu’à 25 euros la boite ! Même si nous avons eu la chance de tout acheter dans une pharmacie « discount », Lafayette pour ceux qui connaissent, la note est très salée.
Et le pire dans tout ça, bah c’est qu’on espère que cela restera de l’inutile et de l’argent jeté par dessus bord pour rien n’est-ce pas ! :)
Une minuscule boule de poils poussiéreuse et pleine de puces a rejoint notre bord
il y a maintenant quelques temps…
Si bien que les items ‘litière’ et ‘croquettes’ font désormais partie de notre liste d’avitaillement !
Aventures à suivre, moi j’vous l’dis ! :)
Bon ça y est la session vaccination est officiellement terminée yéé !
On a un petit peu trainé et je viens juste de piquer m’sieur pour la dernière injection de la liste. La question est maintenant de savoir quels pseudo-symptomes va-t-il développer ce coup-ci haha !
« Ça me gratte / Non ça brûle maintenant / Aïiie j’ai la main paralysée ! / J’peux plus bouger / Ça y est j’ai de la fièvre / On dirait un coup de poing / J’vais vomiiir… » :)
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Bon sinon quelques détails sur nos vaccins d’avant voyage. En accord avec le doc, nous avons choisi de nous faire vacciner contre l’hépatite A, la fièvre jaune et la fièvre typhoïde. Je suis déjà vaccinée d’office contre l’hépatite B (boulot hosto) mais Jean-Rémy ne le fera pas. Par contre, il aura droit à un rappel du DTP dans l’doute…
- Hépatite A : C’est la plus fréquente des hépatites virales. Transmission oro-fécale (eau/aliments contaminés). Peut passer inaperçue ou symptômes variés : fièvre, ictère, fatigue, inappétence, nausées… Invalidante mais rarement grave. Pas de traitement. Vaccination en 1 injection avec un rappel 6/12 mois après.
- Fièvre typhoïde : Maladie bactérienne potentiellement grave. Transmission oro-fécale également. Symptômes : diarrhées, forte fièvre, nausées, céphalées, épistaxis, douleurs abdo, éruption cutanée, torpeur, prostration, délire… Traitement antibio et réhydratation. Vaccination en 1 injection, rappel tous les 3 ans.
- Fièvre jaune : Maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés. Symptômes : fièvre, douleurs abdo, nausées, vomissements… Amélioration ou aggravation possible avec vomissements noirs, ictère, insuffisance rénale, saignements gastro, yeux, nez… Jusqu’à 50% de mortalité lors d’épidémie. Pas de traitement. Vaccination obligatoire dans certains pays (Guyane), effectuée uniquement dans un centre agréé par l’OMS. Remise d’un carnet de vaccination international qui peut être contrôlé. Vaccination en 1 injection pour 10 ans.
Prêt de 200 (!) euros de vaccins et voilà tout pleins d’anticorps à fabriquer ! Merci collègue pour m’avoir piquée… :)
Concernant le palu, il n’y a pas de vaccin et nous choisissons de partir sans traitement. En effet, c’est un peu compliqué parce qu’en gros, il y a différents « types » de palu donc différents traitements sous forme de comprimés à prendre quotidiennement pendant des semaines… Pas faisable donc nous nous contenterons d’éviter la rencontre avec ces saletés de bestioles. Moustiquaires, vêtements couvrants et répulsifs seront nos potes ! Et puis bon, il y aussi le risque de dengue à prendre en compte pour certains pays…
Pour plus d’info :
> Conseils aux voyageurs (ministère des affaires étrangères) : dernières alertes, fiches pays, santé…
> OMS et InVS : actualités et dossiers santé
> Institut Pasteur : épidémio, conseils…
Sachant qu’on va normalement passer pas mal de temps sur ancre et qu’on ne sera pas tout le temps à bord, nous voulions revoir notre mouillage. Auparavant nous avions 60m de chaine de 10 sur une CQR de 45lbs (20kg). Le soucy, c’est que nous ne savions pas quel âge avait la chaine. De plus, quelques maillons présentaient une forte corrosion… Par souci de sécurité mais aussi de confort, on investit dans une nouvelle chaîne ainsi que dans une nouvelle ancre même si nous n’avons jamais chassés avec celle surnommée CelleQuiRipe. Pour Renaissance, ce sera donc 70m de chaîne de 10 et une grosse Delta ! Elle fait partie de ces ancres dites de nouvelle génération avec une verge fixe et parait avoir plutôt bonne presse. Concernant son poids, j’avoue avoir vu un peu gros mdrr mais bon « qui peut le plus, peut le moins » hein ! :)
La chaine dehors, on en profite pour l’étalonner. Le marquage de chaque 10m est fait avec de la peinture bleue, solution temporaire certes mais rapide et facile à renouveler, couplée à un petit collier Rilsan qui passe parfaitement dans le barbotin.
Edit de mai 2013 : Après plusieurs mois de mouillage intensif, la peinture n’a pas tenu (pire, ça pollue !), les colliers non plus. Nous nous sommes finalement tournés vers des « marqueurs » de chaine colorés vendus chez les ships’ qui s’insèrent facilement et qui tiennent très bien… 1 pour 10m, 2 pour 20m... ————-
L’ancienne chaîne est découpée et allégée de ses maillons pourris ou douteux. Nous isolons 30m qui serviront pour le deuxième mouillage associé à du câblot. Et quelques mètres encore pour la troisième ancre afin d’éviter le ragage sur le cordage…
Bref nous obtenons :
- A poste : ancre delta 25kg + 70m de chaine de 10 + bout’ épissé avec amortisseur ressort repris sur un des taquets
- De secours, en vrac pour le moment dans le coffre extérieur : ancre CQR 20kg + 30m de chaine de 10 + 40m de câblot de 16
- A installer au niveau du balcon arrière : ancre plate Sowester 10kg + 10m de chaine de 10 + 30m de câblot de 18. Pratique et qui se veut accessible pour mouiller sur 2 ancres face à la houle par exemple…
La Delta étant grosse, il faut qu’on s’occupe de faire faire deux petites pattes inox à fixer sur le davier afin de la maintenir correctement. Non et non, on ne fera pas un trou en plein milieu de l’ancre…. ! Pour oringuer, faudrait aussi qu’on revoit l’truc, on n’en a pas de bons souvenirs… Orin trop court sous l’eau, orin trop long qui se barre de l’autre côté…
Enfin, concernant la jonction ancre-chaine, vaste débat sur les forums de voile (ici / là), nous ne savons toujours pas si nous avons opté pour la meilleure solution. En gros voilà ce qui se dit sur la toile : l’émerillon en question passe dans le davier, positionne l’ancre dans le bon sens mais plusieurs ont pété net / Ce truc ne convient absolument pas pour les ancres à verge fixe dixit le producteur / La résistance de la chaine est de 5T / Une bonne manille lyre fait l’affaire / En galva car inox et galva ça fait électrolyse / Phénomène vraiment très lent et la manille inox a une résistance beaucoup beaucoup plus importante que le galva / Non l’inox est cassant… Bon, il y aurait aussi ce Powerball de Wasi qui serait pas mal mais là, ce n’est plus trop le même budget… Pfiou.
Nous choisissons de retirer l’émerillon et de ne l’utiliser que pour la CQR. A la place nous utiliserons une simple manille lyre de 12 en inox de chez Wichard avec résistance à la rupture jusqu’à 6T…
Edit de juin 2013 : Presqu’un an après, nous n’avons jamais eu à sortir le mouillage de secours… Car nous n’avons en fait jamais déraper avec le mouillage principal, ni rencontré de « grosses conditions »… Max’ de 40-45 nœuds au Cap-Vert ! Par contre, nous avons eu parfois des difficultés à crocher malgré une bonne longueur de chaine, les fonds de vase toute molle sont bien les pires ! Le mouillage arrière a lui servi quelques fois…
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