Bon, maintenant c’est le moment d’aborder la partie la plus enquiquinante : la mise en place des joints arf !
Avant de se lancer, on retravaille un peu les joints entre les lattes pour éliminer l’excédent de colle. Pour ça, le Fein est toujours aussi pratique. Ensuite, on applique au pinceau le primaire qui va bien, primaire 290 DC en l’occurence pour une meilleure adhérence. On attend un peu et c’est parti.
Les recommandations stipulent qu’un fond de joint est nécessaire. Pour l’ancien, bah y’avait pas. « Le 290 DC est conçu pour absorber les mouvements latéraux des lattes lorsqu’elles se dilatent ou se rétractent sous l’effet des variations climatiques ou de la teneur en eau du bois. Pour permettre au pont de bouger, il est impératif d’éviter à tout prix le collage de la partie basse de la rainure. Pour cela, un fond de joint est appliqué au fond de la rainure dès que le primaire est sec. »
Sinon ? Bah décollement du joint ! On connait…
Parce que le leur est trop cher, on choisit d’utiliser à la place de la bande magnétique. C’est cool la bande magnétique. On dirait pas comme ça mais y’en a tout un paquet dans une seule cassette audio. Le souci c’est que c’est galère à bien mettre dans la rainure… Patience et précision sont de mises pour que la bande ne parte pas en sucette sous l’action du pistolet à Sika.
Attends, elle a tourné. Attends, elle est en train de se barrer sur le côté…
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On vient à peine de commencer et on en a déjà partout ! On a pourtant fait attention mais bon comme Thierry le dit si bien :
« Le Sika, formidable produit, est aussi le truc le plus « emmerdant » que j’ai jamais vu de ma vie ! » (voir sa cocasserie number 8 : Le tube de SIKAFLEX, l’Ami des marins?)
On étale à la spatule pour « tasser » et pour remplir parfaitement la rainure. Attention aux bulles d’air… Attention aussi au soleil qui fait buller le Sika… Grâce à lui, nous aurons des mini retouches à faire, hum. Dès que le Sika a formé sa petite peau mais qu’il n’est pas encore sec, faut s’empresser de retirer les bandes de scotch avant qu’il ne soit trop tard. On a fait l’expérience du trop tard pour quelques lattes ; le scotch est bien plus difficile à décoller, re-galère !
Marche pas là, t’en as plein la semelle. Attention au roof… T’en as pas d’autre sur toi ? Les chaussures dormiront dehors ce soir !
(NB : J’fais pas de pub, on a utilisé un produit bien connu ; d’autres alternatives existent mais quel recul ? WKT ? Et pour ceux qu’ça intéresse : du moins cher…)
En ce moment, pas facile de trouver le repos. Nos nuits sont assez agitées en raison d’une grosse houle qui vient chahuter la coque de Renaissance. Les amarres tirent sans cesse et des sacrés à-coups nous font perdre l’équilibre. Pour l’instant, nous en sommes au score : houle 1 / bateau 0… Voui, un des chaumards a littéralement explosé !
Bientôt le vent, bientôt les journées pluvieuses… D’ailleurs en parlant de vent, ça va décoiffer apparemment ces jours prochains. Bon et si on allait se mettre à l’abri le temps qu’ça s’tasse… ? Une tempête arrive et frappera plus durement un peu plus haut, Joaquim…
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EDIT du 16 décembre : On a bien fait de rentrer !
Voir ce matin au port ; où l’abri est bon et où un dispositif d’atténuation de la houle a été installé à son entrée… Qu’en est-il au ponton sud ?
On y est. Les lattes de pont sont une à une scotchées, numérotées et dégraissées à l’acétone. La surface est propre et sèche. La visseuse nous attend, tout comme les cartouches de Sika. Suivant les conseils de la marque concernant le ragréage, le collage et le calfatage des ponts en teck (voir par ici) ; nous utiliserons du Sika 298 pour le collage du pont. En avant donc !
L’extérieur est fait en premier pour revenir ensuite vers le centre du bateau. Ça se fait assez facilement en fait. On barbouille, spatule, pose, cintre et cloue… Ainsi de suite. Jean-Rémy démonte ensuite le rail d’écoute pour poser les dernières lattes de pont. Collage et revissage de ce dernier. Idem également pour les deux taquets.
Nous utiliserons du Sika 292 comme le proposent leurs recommandations concernant la pose et l’étanchéité des éléments d’accastillage soumis à des tensions mécaniques (voir par là) avec serrage en deux temps. Bon, avouons que nous aurons aussi recours à une petite touche de silicone magique…
Maintenant qu’tout ça est sec, place aux joints ! Et c’est pas la partie qu’on préfère, loin de là… :)
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