Concernant la réfection du pont du bateau, où en est-on ?
La cabine arrière est de nouveau en bazar mais ça y est les deux taquets bâbords ont été démontés. Maintenant, nous nous attelons tous les deux à virer le maximum des traces laissées par l’ancienne colle. Quelques heures passées avec le ciseau en main, puis finalement avec la ponceuse, nous permettront d’obtenir une surface de travail propre et prête à recevoir le nouveau pont. Les quelques trous inutiles qui apparaissent ici et là ont également été rebouchés.
Auparavant, Jean-Rémy s’est occupé de commander le bois et de tailler les lames. Les nouvelles lattes de pont sont donc en iroko, mesurent 4 cm de large pour 8 mm de haut et sont de la même dimension que les anciennes. On innove en choisissant de créer une feuillure pour chacune d’elles. Feuillure qui devra normalement nous faire économiser quelques cartouches de sika ; parce que pas donné le sika hein… Une quarantaine de lames se voient débarquer à bord.
Premières poses, premiers cintrages et premières découpes qui vont bien.
Gros nettoyage, temps ensoleillé et en avant pour le collage des lattes de pont !
On continue de tout faire sauter (non non pas la capitain’rie) et le deuxième passe-avant est maintenant également dégagé. Les lattes de bois côté tribord se sont révélées plus coriaces et bien plus adhérentes qu’à bâbord. Mais ça y est, nous en sommes venus à bout ! On gardera pour le moment les deux lattes extérieures ; celles sous le rail de fargue ainsi que celles situées sous les éléments d’accastillage…
Passons maintenant à l’étrave. Pour faire place nette, on vire le guideau avec les poulies de renvois. On joue avec les amarres le temps de pouvoir avoir accès aux taquets avants qui sont démontés un à un puis remontés sur le gelcoat nu.
Un coup d’œil au guindeau pour s’apercevoir qu’il a un peu morflé…
Une pièce à changer ?
Un mastic époxy viendra combler tous les anciens trous du pont. Sous le guindeau, on remarque que le gelcoat est légèrement renfoncé. Jean-Rémy décide donc de restrater pour aplanir tout ça et pour renforcer la zone.
On laisse sécher ; le vent de sud et le grand soleil aidant bien.
Prochaines étapes : Ponçage du mastic et de la strat’ ! Démontage des taquets arrières, donc de la cabine avec ! Démontage des rails d’écoutes, donc d’une partie du carré et de la cuisine avec !
Ah quand on aime… :)
Auteurs : Olivier et Cécile de La Rochefoucauld
Parution : 2008
Edition : Le Cherche Midi
294 pages
Adolescents, Olivier et Cécile s’étaient juré qu’ils partiraient ensemble, en voilier, au bout du monde. Puis ils se sont mariés et ont eu des enfants. Et, un jour, ils ont décidé de réaliser leur rêve. Traverser l’Atlantique, affronter les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants, puis franchir le cap Horn pour aller s’enfoncer dans le labyrinthe de glace des canaux chiliens, là où d’autres – et non des moindres – se sont perdus, c’est l’objectif un peu fou que se fixe ce jeune couple – ils ont respectivement 30 et 28 ans – avec ses cinq enfants dont l’aîné a 8 ans ; le sixième, Mériadec, naîtra… pendant le voyage. De l’achat du bateau au grand départ de Bénodet, de la cocasse traversée du golfe de Gascogne au combat contre les tempêtes venues de l’Antarctique, cette famille pas comme les autres nous fait partager en direct son incroyable périple, sur les traces de Christophe Colomb et de Magellan.
Super aventure, faut vraiment en vouloir pour aller se perdre parmi la glace et les williwaws ! Le site de la famille est par ici…
Voilà l’histoire tristounette d’un pont en bois.
Privilégiant les résineux, nous avions opté pour un pin de Caroline. Malheureusement, même si l’intention était louable, il en ressort que ce bois ne convient pas. Ses deux ennemis, l’humidité et les variations de températures ont pleinement contribué à le faire bouger par les phénomènes de dilatation et de rétractation. Les joints en Sika en ont grandement souffert. Bref, mauvais choix.
Certains bois s’en sortent mieux que d’autres comme le teck par exemple, reconnu imputrescible et donc résistant aux intempéries…
Toujours est-il qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons avec des lattes de pont décollées, des joints qui n’en sont plus et du bois carrément fendu à certains endroits. L’eau stagnant dessous contribuant à décoller les suivantes…
La question qui se posait donc maintenant était de savoir ce que nous allions en faire. Au début, nous étions partis pour de la restauration ; recollage, remplaçage de lattes si besoin et réfection des joints. Mais est-ce que ce rafistolage serait durable ? Est-ce que dans quelques mois, il ne faudrait pas tout reprendre ? Combien de cartouches de sika seront utilisées pour jointer un bois qui se déforme sans cesse ? Rien n’ayant l’air de s’arranger avec le temps ; au contraire…
Finalement, nous décidons de tout virer et de revenir à un bois convenant correctement à l’extérieur, mais financièrement plus intéressant que le teck. Et si plus tard, c’est encore un échec, du sable et de
la peinture feront l’affaire et cela même si Jean-Rémy ne veut pas en entendre parler et me cite tous les avantages d’avoir un pont en bois… Alors autant dire que nous avons tout intérêt à nous appliquer et à faire les choses correctement. Hors de question de revenir sur tout ce qui a déjà était fait sur le voilier, c’est pas vraiment comme ça qu’on avancera dans la restauration du bateau !
Ainsi donc Renaissance se voit dépouiller de son pont latté… Pour l’instant, nous ne nous attaquons qu’aux passes-avant, le roof ayant bien moins souffert.
Le plus casse-bonbon : se battre avec les lattes qui tiennent ! :)
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