Temps clément samedi, hop direction la mer… Petit souffle d’air qui nous offre une joyeuse sortie ! Nous filons vers le large… Renaissance semble content. La brume est là et s’accroche sur la côte. La Rhune et les Trois Couronnes disparaissent peu à peu. Tiens, le Jaizquibel se couvre ! Il est temps de virer car cela ne laisse rien présager de bon et puis c’est que je bosse moi demain matin… Les gros nuages nous foncent dessus, nous fonçons vers le port ! Le vent forcit, nous réduisons un peu. Ahah on va se faire tremper !?
Dimanche, fin d’aprem… Temps toujours brumeux. Jean-Rémy ayant passé une grosse partie de l’après-midi dans le coffre entre chauffe-eau et tuyaux, il est un peu tard lorsque nous prenons le chenal. En mer, nous sommes rapidement accueillis par une grosse houle, mais tellement longue qu’elle ne nous embête pas vraiment. Le soleil tombe rapidement, il commence à cailler. Il n’y a que très peu de vent et puis enfin Eole se réveille. Bon il sont en retard ? Ah ça y’est, v’là le show de la patrouille de France qui commence ! On était un peu loin, dommage ! V’là normalement ce que ça donne d’un peu plus près !
Auteur : Dominique Agniel
Parution : 2002
Edition : Robert Laffont
252 pages
Qui n’a pas rêvé un jour de tout quitter pour s’inventer une autre vie ?
Partie sur un bateau pour faire le tour du monde, Dominique Agniel raconte ici l’extraordinaire aventure qui l’a conduite, après un long périple, aux îles Marquises. Au départ, une histoire d’amour et un défi : partir avec son mari, leurs trois enfants et deux équipiers vers les îles rêvées du grand large, pour larguer enfin les amarres. Mais d’escale en escale, des Caraïbes jusqu’au Pacifique, le voyage idyllique se transforme en véritable odyssée… La promiscuité, le besoin d’indépendance des enfants, la difficulté à se réadapter à la vie terrestre, les trahisons amoureuses, annoncent de fortes tempêtes.
Et ceux qui vont en mer n’est pas un récit sur un tour du monde en bateau, mais l’itinéraire d’une femme. Un parcours initiatique et une quête : La poursuite d’une alliance perdue avec la nature, une réflexion sur l’envers du rêve, sur la vie dans les îles, tour à tour refuge et prison, miroir impitoyable qui nous renvoie à notre propre solitude. Au-delà du témoignage personnel, Dominique Agniel nous emmène à la découverte des îles Marquises, dans le sillage de ceux qui s’y sont arrêtés : Robert Louis Stevenson, Paul Gauguin, Herman Melville, Jack London, Pierre Loti, ou Jacques Brel.
Enfin un livre qui traîte de la partie sombre du tableau. Bienvenue dans l’envers du décor, et non tout n’est pas rose. Tristesse, solitude, abandon, déception viennent bouleverser ce voyage, bon qui reste tout de même un superbe voyage. Quand la réalité rattrape le rêve…
L’obscurité tombe peu à peu sur la baie de la Concha. La nuit nous engloutit et elle n’est pas toute seule. De gros méchants nuages venant de l’ouest l’accompagnent. Et puis, derrière Santa Clara qui commence tout juste à s’illuminer, les éclairs se mettent à zébrer le ciel de part et d’autre. Le spectacle a déjà commencé hum ? Allons nous nous prendre une bonne saucée ? Apparemment non pas pour le moment. Je reprends une météo. Les prévisions ont encore totalement changé pour la troisième fois de la journée ! Plus le même vent, plus le même temps mais ça devrait le faire…
Nous n’avons mouillé qu’une trentaine de mètres de chaîne sur l’ancre principale. Si ça se lève, nous relâcherons un peu. La houle se tient toujours tranquille.
Le temps de manger en écoutant les essais musicaux improbables d’une scène située sur la plage et c’est l’heure. 22h45, le dernier feu d’artifice de la semaine va commencer. Plusieurs participants (Espagne, Afrique du sud, Portugal, Italie…) se sont affrontés les soirs précédents et aujourd’hui, c’est la remise des prix et surtout du trophée suprême : la Concha d’Or. Cette nuit, c’est un groupe de Valencia, plusieurs fois récompensés mondialement dans cette catégorie d’art pyrotechnique, qui fera le spectacle…
Un boom se fait entendre, tous les regards se tournent vers le port de SanSé. La musique se met à résonner dans la baie, les artificiers se sont calés sur son tempo. Hum, pyro-musical, le must !!
Oui mais voilà, le vent se lève d’un coup et est maintenant aussi de la partie ! Tant et si bien qu’on loupera un peu la fin du feu… Des énormes rafales font gîter les bateaux de la baie dans un hurlement qui vient couvrir la musique… Branle-bas de combat sur certains bateaux, ça s’agite, certains dérapent, et ce gros promène-couillon se rapproche maintenant de Renaissance. Il n’a pas jeté l’ancre et est embarqué par le vent. Sûrement habitué, il ne semble pas trop inquiet, met les gaz pour s’éloigner et se relaisse dériver un peu plus loin. Les rafales persistent, certains relèvent leurs mouillages et tentent de sortir de la baie. Le feu est maintenant fini, dommage. Je ne suis pas très rassurée, quel capharnaum dans la baie, pourtant Renaissance tient parfaitement sur son ancre. Étonnement, le loch n’enregistrera que 35 noeuds en rafales d’ouest mais nous pensions qu’il y avait pourtant bien plus…
Le vent se calme légèrement, des gouttes de pluie viennent s’écraser sur le pont. Une petite averse qui passera très vite… Peu de bateaux restent pour la nuit, ils partent les uns après les autres.
Fin de soirée, m’en vais prendre une douche avant d’aller me pieuter. Bien sur, c’est à ce moment là que la houle se lève et vient secouer le bateau. Quelques acrobaties, je gère mon équilibre et pas d’embrassade brutale avec la porte cette fois-ci. Au lit, belle-soeur dort espérons que ce soit la même pour moi. Les bonhommes restent encore un peu dehors. Ca roule, je galère à trouver Morphée. 2h du mat’ du raffut sur le pont ! JR et Philippe ont décidé d’aller en annexe balancer la seconde ancre mdrr. Expédition nocturne qui nous garantira on l’espère, quelques heures de sommeil. Hourra ça le fait ! « Ca mérite bien une petite bière ça… »
Et enfin, après une courte nuit, nous voici tous les quatres dans le cockpit sous un soleil émergeant qui chauffe déjà trop. Les bonhommes ont bien dormi, peut-être est-ce grâce à ces cadavres de bouteilles retrouvés cachés dans l’évier hum…
Et puis, fin de matinée, nous relevons nos ancres et reprenons la mer en direction d’Hendaye. Très peu de vent, nous ne mettrons pas moins de cinq heures pour faire cette dizaine de milles haha…
Bon bah à SanSé, y’a pas à dire, faut apprécier le rodéo mais sinon super feu d’artifice, des bonnes nav’, une météo erronée… Bref un super week-end avec une p’tite soirée quelque peu pimentée… :)
Et parce qu’avec un peu de son, c’est mieux :)
Ce week-end, direction l’Espagne pour assister au Festival Internationnal de Feux d’Artifice à Saint Sébastien ! Ce dernier dure une semaine, avec un feu par soir, durant ce qu’on appelle la Semana Grande, où toute la ville est en fête.
Pour l’occasion, Anne-Lise et Philippe nous rejoignent à bord pour larguer les amarres en milieu d’après-midi. Espérons que l’Embata est bien derrière nous et qu’il n’y a pas trop de houle en mer ; belle-soeur n’ayant pas vraiment d’affinté avec celle-ci. :)
Nous sortons de la Bidassoa sous une chaleur complètement écrasante, contents de ressentir un peu de fraîcheur marine. Pas mal de bateaux sont là et Renaissance se met à slalommer entre eux afin de pouvoir passer le Cap du Figuier. Grand-voile et génois sont avec nous et nous entrainent gaiement vers l’ouest. Quelques poissons mola-molas paressent à fleur d’eau ou tentent comme à leurs habitudes, de s’envoler vers d’autres cieux. L’océan est d’un plat presque royal et le soleil est présent accompagné d’une brume de chaleur qui colle à l’horizon.
Nous marchons pour l’instant aux trois quarts arrière, cool il fait chaud. Les milles défilent tout tranquillement quand soudain… Paf, les voiles se mettent à claquer ; le vent est irrémédiablement tombé. Nous finirons donc notre bout de chemin au moteur. Ah le Christ là-bas ! Je crois qu’on approche… Le voilier devant nous a maintenant poussé les manettes à fond et trace sur Saint Sébastien. A-t-il peur de ne pas avoir de place ? Bon en même temps, c’est un peu ce que l’on redoute. Faut dire que la baie n’est pas si grande que ça et que nos connaissances nous parlent d’un monde fou présent pour les fêtes. Pourra-t-on tout de même jeter l’ancre ? (Avec quelques dizaines de mètres de chaine dessus ?) Le summum serait bien sur d’en mettre deux haha ! Bon
on verra ! Mais disons qu’on va essayer de ne pas dégouter tout de suite nos deux matelots pour leur première nuit au mouillage :)
Arrivée sur SanSé en début de soirée, parfait pour l’apéro. Bon alors y’a du monde ? Et bah oui mais pas tellement en fait, plein de places restent libres pour balancer l’ancre tout en gardant de jolis périmètres d’évitage. Nickel, manoeuvre ok, le temps est maintenant à la détente. Le soir tombe et il fait toujours super bon. Le mouilage est calme et aucune houle ne vient chatouiller la coque du voilier. Pour l’instant c’est une journée pépère et idéale…
(Haha « pépère », si vous saviez quelle soirée et quelle nuit nous avons passé…. Suite au prochain article ! :)
Aller pour un avant goût, voilà les prévisions météo pour SanSé datant du matin-même…
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