Premier coup d’embata

On a enfin découvert LE phénomène météorologique de la région que tous les basques d’ici connaissent ! Cet impressionnant coup de vent qui balaye la plage, qui fait voler le sable, les affaires et les parasols, qui terrorise les touristes bronzant tranquillement mdrr… :)

L’Embata, ou Galerna en Espagne, ou Brouillarta du côté de Biarritz, ou tempête de sable tout simplement, s’est levé en début d’après-midi.

En gros, on peut le définir comme la brusque apparition de grosses rafales de vent de secteur ouest durant l’été, et lorsque les températures dépassent les 30°. On nous avait dit de surveiller le Jaizkibel, cette montagne la plus occidentale des Pyrénées et qui domine Fontarabie.

S’il se couvre alors de gros nuages bas qui ressemblent à une vague déferlant sur ses pentes, c’est annonciateur ! Effectivement, ça n’a pas loupé…

Et sur la plage, ça donne quoi ? Voici une vidéo trouvée d’un autre embata l’année dernière…

Et en mer, toutes voiles dehors ?

Parmi les mola molas

Quinze jours de vacances… Des grains, de la houle.

Suffit qu’on soit rentré pour que la mer s’aplatisse ? Bah faut croire :)

Petite sortie en mer sous grand soleil, idéale pour laisser errer ses pensées et pour revenir sur notre dernière vadrouille…

Donc finalement, s’il fallait retenir :

– 15 jours, c’est trop court !

– Conditions météo pas top mais on apprendra à notre retour que le temps a été encore plus pourri à Hendaye

– Cette côte basque est superbe

– Mais elle est méga houleuse !

– Et pas tant d’abris naturels que ça…

– Expliquant pitêtre qu’elle ne soit pas très fréquentée pour un mois de juillet !

– Un peu moins de 150 milles effectués

– Pas de soucis de manque d’énergie

– Pas d’ennuis techniques

– Ce qu’il nous a manqué ? Euh… …

– Et… Moins de dépenses qu’en étant restés au port, c’est toujours ça !

Un plouf de mola-mola

Petite déprime de reprendre le boulot… Si seulement les vacances pouvaient s’éterniser…

Le Bonheur sur la mer – Bouquin

Auteurs : France et Christian Guillain

Parution : 1974
Edition : Robert Laffont (Plein vent documents)
216 pages

 

Une vie sur la mer, sous le soleil, des Baléares à Tahiti, à travers l’Atlantique et le Pacifique… France et Christian ne sont pas des fous. Christian est un excellent marin, France une mère
accomplie. Ils ne fuient ni la société ni leurs responsabilités ; tout simplement ils ont constaté, après dix ans de vie sur l’eau, que le bonheur pour eux était sur la mer. Voyager sans quitter sa maison, élever ses enfants sainement, nager, pêcher, courir sur le sable : ce n’est pas un rêve, c’est un nouvel art de vivre aujourd’hui.

Rien à dire ; lecture au top ! Un autre temps, une autre époque avec des rencontres, du courage, quelques avaries, un bébé à bord, de la déprime et puis surtout et finalement des sourires…

Pas pressés de rentrer et pourtant !

Le ciel est toujours aussi noir et les grains se succèdent toujours aussi rapidement.

Aujourd’hui, nous sommes samedi et c’est le moment de rentrer. Et oui, lundi, c’est déjà la reprise… Boulot et train-train quotidien quoi. Nous rentrons avec un jour d’avance pour se garder la journée de demain tranquille avec rangement et nettoyage du bateau.

C’est donc en fin de matinée que nous relevons nos deux ancres, qui au final, nous ont permis de dormir correctement dans ce mouillage quelque peu rouleur. Cette première expérience est donc toute positive ! Pas encore besoin de ces inventions d’amortisseur et de stabilisateur anti-roulis au mouillage… JR s’occupe de récupérer la deuxième ancre en embarquant sur notre petite annexe-pataugeoire puis je passe devant pour retrouver mon copain le guindeau.

Derniers regards sur la baie et Renaissance retrouve ses voiles.

Miracle, nous filons à bonne allure avec 15-20 noeuds de vent au travers sous un soleil radieux. Conditions de nav’ parfaites ! Même la houle semble avoir pratiquement disparu pour nous laisser apprécier ce dernier petit bout de chemin… On l’aura eu cette journée tant attendue où tout se goupille idéalement !

On est bien, on apprécie, on se fait dorer par le soleil mais… Nous allons trop vite mdrr. (A noter car c’est très très rare en voilier !) En effet, il n’y a que 10 milles qui nous séparent d’Hendaye et en deux temps trois mouvements, v’là déjà un décor connu qui apparaît. La Rhûne est toujours là et n’a pas l’air d’avoir bougé contrairement à qu’on ressent parfois quand on prend la route.

Et puis voilà, le voilier se faufile entre les autres bateaux qui jouent dans la baie. La Bidassoa se rapproche avec l’entrée du chenal. Les virements de bord sont effectués avec une délicatesse et une efficacité presque surprenantes… Ça y est, nous sommes devant le chenal, bon on enroule ? Ça fait presque ch*er…

Bon alors, y a-t-il un bateau à notre place ? (Bien qu’en fait, nous n’ayons pas vraiment de place attitrée sur ce quai sud… Mais on est mieux là que là et c’est comme ça) Et… Oui ! Mais comme le voilier présent est connu et normalement sur corps-mort dans la baie, nous décidons de patienter à couple de la goélette…

C’est à la nuit tombante que Renaissance rejoindra le quai et accueillera les premières gouttes de pluie hendayaise du moment ; pluie et temps vraiment pourris qui persisteront durant trois jours sans AUCUNES interruptions !

Héhé bienvenue à la maison ! :)