Changement du presse-étoupe

Aujourd’hui, direction la zone technique du port ! Nous avons récupéré la chose au bureau de poste hier et tout est prêt. Pourvu que ça se goupille parfaitement afin que ce changement de presse-étoupe soit réglé dans la journée. En effet, si nous effectuons séjour sur ber + remise à l’eau dans la journée, nous bénéficierons de moins 50% sur la deuxième manutention et au prix qu’ça coûte ici…  

La grue lève avec précaution Renaissance car l’étai touche un peu et menace de frotter contre la ferraille. C’est tout juste mais ça passe.  Ensuite vient l’installation à terre qui est tout aussi délicate car pas super adaptée et puis… Non, chut, il vient tout juste de prendre la relève du vieux ; c’est peut-être normal lol.

Bon revenons à nos oignons.

Etapes par étapes, on s’y met et les choses avancent bien.

Dévissage du tourteau, décalage de l’arbre d’hélice, ablation du vieux joint Volvo (sans usure apparente), lavage et dégraissage de l’arbre se font facilement. Nous n’avons pas besoin de le poncer car il est niquel.

Maintenant, ça se corse avec la mise en place du joint PSS. Sa fixation sur l’étambot est ardue car il faut opérer sans rien y voir. Comme je le disais auparavant, le réservoir gasoil réduit considérablement l’accès au presse-étoupe. Jean-Rémy travaille allongé à même les fonds dans la cabine arrière par une ouverture qui ne lui laisse passer qu’un bras ou deux mains !

Serrage des deux colliers, mise en place de la bague en inox qui sert de butée, ré-emboitement de l’arbre dans le tourteau et vissage. C’te galère pour remettre ces deux derniers dans le bon alignement ! Ensuite the last difficulté : la compression du soufflet et vissage de la bague. Pour un arbre d’hélice de 30 mm, on comprime de deux centimètres et on bloque. Manque plus que le tuyau pour l’alimentation en eau du PSS qui permettra de le refroidir et c’est terminé !

Un petit tour en bas histoire de voir l’état dans lequel se trouve Renaissance, RAS, pas bien sale mais sa ligne de flottaison est crade. Un coup sur l’hélice et hop’ on chope le grutier pour qu’il nous remette à l’eau.

Le moteur tourne, verdict ! Pas une goutte d’eau, et le soufflet du joint tournant est bien alimenté. Super, c’est donc rassurés que nous reprenons le chemin de la baie.

Bref, 280 euros de PSS avec une mise en place pas vraiment difficile mais relativement ch*ante car il faut se courber dans tous les sens pour faire les manip’. Un joint Volvo paraît maintenant plus aisé à installer car il n’y a pas de soufflet donc pas de compression à mesurer… C’est qu’il est costaud ce soufflet, faut vraiment appuyer un max’ pour obtenir ces fameux deux centimètres !

Ancien joint Volvo et joint tournant PSS

Bon bah ça devrait être bon pour les vacances, youhou. Reste demain à vérifier sa parfaite étanchéité lors d’une p’tite sortie en mer, navigation test en avant… Enfin si le vent le permet car ça va peut-être souffler… :)

 

Comme un petit souci

Hé ça vous dit un petit tour en mer ?

Ok, bé rendez-vous début d’aprem pour aller goûter la salée…

Ah ça pour la goûter, pas de problème !

Euh, ne vous inquiétez pas mais nous avons un petit soucy…

Oui, après deux heures de nav’, l’eau est montée jusqu’au niveau du plancher.

Fini la balade, on rentre, la pompe de cale en route !

Qu’est-ce qui s’passe ? Le presse-étoupe fuit, et pas qu’un peu.

Il fuyait déjà et nous devions le changer. Par manque de temps, on a remis ça à plus tard car nous ne pouvions pas rester au sec. Bon après tout, au port la fuite se colmatait d’elle-même.
Lorsqu’on se servait du moteur, elle pissait mais très légèrement. Là, capout’, je crois que le joint Volvo en place depuis 5 ans a définitivement rendu l’âme, comme sa durée de vie l’annonçait.

Bref, samedi, rebelote, le voilier ira de nouveau poser sa coque sur bers. Nous décidons d’investir dans un joint tournant PSS qui est déjà en route vers Hendaye. Plus cher mais plus fiable paraîtrait-t-il.

Les morales de l’histoire :

– Ne jamais remettre à plus tard une fuite d’eau, en particulier si elle provient de la carène ! Logique voui et pourtant.

– Ce grutier est un c*n fini.

– Et merci à Renaissance de prendre l’eau maintenant.

Cela aurait été tout autre chose d’avoir une voie d’eau durant les prochaines vacances, perdus quelque part dans une rià espagnole sans rien aux alentours, avec les batteries à moitié déchargées et une pompe de cale qui consomme, qui consomme… Et un moteur en route qui fait rentrer tout plein de flotte dans le bateau…

Ah tiens, j’vous ai pas dit. Nous avons le réservoir de gasoil dans le compartiment moteur, pilpoil là où on accède au presse-étoupe. Et le système de barre qui s’appuie dessus… Haha va-t-il falloir tout démonter ? Allé sinon, ce s’rait pas drôle. Donc va-t-on s’pointer à la zone technique à la rame ?

Renaissance, sous voiles dans la baie d’Hendaye.

Vue du boulot. Et voui, y’en a qui bosse !   :)

Un pont bicolore aux joints calamiteux

Les beaux jours sont là ; c’est parti pour débuter la restauration du pont du voilier. Des heures de boulot nous attendent et des centaines d’euros déjà transformés en Sikaflex vont tenter de lui redonner une nouvelle jeunesse ! Ah, pauvre porte-monnaie… On sait quand on commence mais on ne sait pas combien de temps cela prendra.

Il fut un temps, pis maintenant !

Tout d’abord, v’là une petite description de la chose. Le pont a maintenant trois ans d’âge et est constitué de pin de Caroline, également appelé « yellow pin ». Entre les lattes sans feuillures se trouvent les joints de Sika d’une largeur moyenne de 5 mm. Le bois a été collé sur le pont avec du mastic colle polyuréthane après mise en forme des lattes ceintrées grâce à des visses temporaires. Aujourd’hui, les joints nous posent soucy. En effet, ils ne remplissent plus vraiment leur rôle d’étanchéité car ils sont fissurés à certains endroits, voire carrément décollés du bois à d’autres. Certaines lattes, rares heureusement, se sont relévées car décollées également. Plus toujours agréable de marcher nu-pîeds sur le pont !

Il a ensuite été traité (trop) rapidement avec du Cétol marine qu’on a en fait jamais renouvelé… Négligence. A présent, le pont présente deux couleurs : jaune ocre sur les parties non usées et grisâtre sur celles qui se sont vues piétiner. A chaque grosse pluie, on peste contre cette saleté d’eau qui ruisselle le long des joints, qui s’infiltre dessous et qui trouve souvent quelque passage vers l’intérieur du bateau.

Temps révolu, on attaque ! L’époxy et le Sika seront nos armes pour refaire tous les joints du pont. Moué, bon d’abord faut retirer tous les anciens. On abandonne le cutter pour un outil plus efficace : un Multimaster Fein avec l’embout qui va bien.

Un jeton dans la borne, du jus pour la journée, en avant !

La première de l’année

Ah qu’il était temps ! Grand aprèm ensoleillé pour une navigation pépère histoire de se remettre dans le bain. On n’attendait plus que le retour du lazy bag. De nouveau à sa place, un rapide aller-retour en haut du mât finit d’installer liens, réflecteur radar et protections de barres de flèches. Une petite vérification des coins et des recoins du bateau, et nous sommes prêts. Nous larguons les amarres, oulà qu’elles sont toutes sèches et bien rêches celles-là… Faut dire que ça fait un bon moment maintenant que Renaissance ne s’est pas dégourdi la coque.

En mer, y’a bien du monde ! De toutes manières, il y a toujours du monde à Hendaye le week-end, en particulier quand il fait beau. Nullement inquiétés par la houle, si petite soit elle, nous retrouvons peu à peu nos marques. Au début, mes yeux cherchent un peu ce qu’ils devraient voir mais petit à petit ils y parviennent… (Euh elle ne m’a pas l’air très compréhensible cette phrase !?) M’enfin, j’me comprends !

Tous ces bateaux, ça s’croise et ça se recroise dans tous les sens et la majorité sont à la voile malgré les… 5-10 nœuds de vent présents ! Oui Pépère la navigation je vous disais… On piétine un peu, on recule et ah ça y est on avance malgré cette brise assez irrégulière.

De retour dans la baie, on opte pour choisir un nouvel emplacement au ponton sud. Renaissance s’éloigne ainsi un petit peu plus de Tr°bord, de ses colonies d’hommes grenouilles et de ses poufs en mal de reconnaissance. Le tout étant trop sonore et trop présent.

Voilà, le voilier est maintenant seul au ponton loin des navettes de plongées et loin des ouvriers, amen ! Bon à présent, il est l’heure d’aller chasser la mouche…