Arf, si c’est pas malheureux de dénicher de si jolis petits coins ; petits coins aussi ravissants qu’inconfortables ! Nous nous sommes réveillés tous les deux à maintes et maintes reprises à cause de la houle et de la proximité des rochers autour de nous. Renaissance n’a pas dormi une heure, poussé et repoussé par les mouvements de l’eau.
Plusieurs bouquins nous confirment cette impression de ne pas avoir dormis lorsque le mouillage se révèle être rouleur. Le corps n’est pas au repos complet alors qu’il devrait l’être durant la nuit. Et puis aujourd’hui petite forme. Au réveil, la migraine m’assaille à peine me tiens-je debout sur mes deux jambes.
Vite préparés, nous voilà vite en mer. Programme du jour : atteindre la baie de Santander afin de jeter l’ancre dans un mouillage AAbrité (oui avec un double grand A !). Le soleil n’est pas trop là et la route est longue. Mer plate, fait bon mais pas de vent !
Et 45 milles plus tard, voilà la baie ! A tribord, nous observons une grande plage qui porte le nom d’Ensenada del Sardineiro mais elle n’est pas protégée de la houle, exit ! Nous continuons donc notre bout de chemin en passant tout proche de l’Isla Mouro puis nous empruntons le chenal balisé. Au sud de la péninsule de Magdanela se trouve une autre plage où il peut être intéressant de mouiller ; celle-ci étant un peu plus abritée que la précédente. Autre zone de mouillage : proche des corps-morts devant le club Nautique mais zone presque dans le chenal et chenal être très fréquenté !
Le temps changeant et se dégradant assez rapidement, nous choisissons d’opter pour la facilité et pour le confort. Facilité qui consiste à laisser tomber le mouillage pour ce jour et à aller se caler contre un ponton bien « au chaud » dans un port ! Nous nous délestons ainsi de 38 euros pour trouver place dans la Marina del Cantabrico, tout au bout du chenal. Elle est relativement grande et un guss très gentil du port nous aide à nous amarrer. On se branche et on peut se poser. Wifi ? Non l’antenne ne marche pas, il faut venir au bureau. Bon non. Le port est très très calme bien qu’assez rempli. J’ai un peu l’impression qu’il est comme mort ; ‘fin, c’est peut-être à cause de l’ambiance sinistre liée au temps gris et à l’averse imminente… Tout près est l’aéroport mais on oublie vite le bruits des avions.
Un film et au lit ! Je suis raplapla complet…
Demain, mouillage Castro Urdiales ou mouillage Bilbao ?
A Hendaye dans 100 milles, bref après-demain ! :)
Photo du bouquin… Apparemment joli coin pour y poser son ancre !
En avant donc pour tester ce mouillage…
En arrière plan, les Pics d’Europe de la cordillère cantabrique !
Tiens, v’là la houle qui se lève… :(
Nous ne sommes plus en Galice et petit à petit la France se rapproche. A présent, Renaissance est au pays des vaches, dans la Principauté des Asturies !
Ce matin, nous avons vite quitté notre précédent mouillage à Ribadeo car il ne fut pas aussi agréable que cela. En effet, nous avons du composer avec la houle qui comme d’hab’ venait faire gigoter le bateau pendant notre sommeil. Une fois en nav’, plus rien !
Pas de vent, plus de mouvements… On avance sur une étendue d’eau toute plate. Tout est calme ou presque, le ronronnement du moteur est lui bien présent. Nous ferons 65 milles dans une étrange atmosphère, légèrement brumeuse par moment. On bouquine, on s’repose, on s’égare dans nos pensées… Renaissance ne croisera pas grand monde, nous avons un peu l’impression d’être hors du temps, un peu en suspens.
Des drôles d’oeufs apparaissent sur la côte ; nous approchons de notre destination. Et paf un mur ! :) En fait, nous croisons deux grosses digues qu’il nous faut contourner.
Et puis v’là maintenant des bouées dans tous les sens, Gijon, capitale de la Côte Verte, se dessine devant nous. (Bon de la verdure, on n’en verra pas beaucoup…)
Entrée facile, nous voilà amarrés dans le port de plaisance de Gijon. Situé au coeur de la ville, il offre au plaisancier tous les services désirés sauf le net ! Enfin, si, ils l’ont mais chère, même très très chère la connexion. Pas grave, nous verrons plus tard. Nous paierons 21 euros la nuit ici…
Partis pour flaner dans la vieille ville, nous resterons finalement toute la soirée sur le voilier à discuter avec nos voisins de ponton. Couple d’une quarantaine d’années, ils profitent de leur congé pour une petite balade en Galice, en arrêt ici pour trouver les cartes nautiques nécessaires. On rigole, sont sympas, deux allés-retours aux antilles à leur actif… La nuit tombe, tout devient poisseux, au lit car demain on redécolle !
Ah, nous garderons un bon souvenir de cet équipage, un brin perché, qui arborait le pavillon STW sans vraiment trop savoir ce que c’était que ce truc… :)
Je pense que nous reviendrons certainement à Gijon une fois prochaine car pas mal de choses sont à voir ici…
Fin de matinée, après une nuit des plus calmes, nous quittons le mouillage de Viveiro pour reprendre la mer. Faute de mer, je devrai à présent plutôt parler d' »océan » mais bon, je ne me suis pas encore habituée :)
Le vent n’est pas là, nous faisons encore route au moteur. L’étendue saline est totalement plate et le soleil est des nôtres. Ah si seulement, Eole pouvait se réveiller un petit peu ! On cumulerai enfin toutes les conditions idéales pour une navigation parfaite… Oh, aurait-t-il entendu nos prières ? Et voilà une petite brise qui se lève.
Cette dernière nous permet de faire un bout de chemin sous voiles… Deux ou trois heures de silence, on apprécie. Et nos têtes aussi ! Oui, ça fait maintenant plusieurs jours où nous nous trimballons une bonne migraine chacun. Probablement le boucan du moteur, ou la luminosité, ou un peu beaucoup trop de cigarettes,ou peut-être un manque de sommeil (le Vrai sommeil ; profond et réparateur), et puis ptète également qu’on ne boit pas assez en ce moment…
Renaissance vadrouille tranquillement à une vitesse de 3,5 à 4 nœuds. Nous passons Portecelo puis Foz.
Le vent est complètement tombé quand nous commençons à croiser d’autres voiliers qui font des ronds dans l’eau devant l’entrée de l’estuaire.
Ribadeo, situé à l’extrémité nord-est de la Galice est à la frontière avec les Asturies. Le décor est toujours aussi sympa ; de petites falaises très découpées et pas mal de verdures dessus. Renaissance s’avance doucement dans la ria et passe sous le pont. D’ailleurs, on a toujours l’impression que le mât va toucher mais non ça passe :)
Bref, nous longeons soigneusement le port et les digues à tribord car de l’autre côté, il y a des bancs de sable. Le guide Imray nous parle d’un mouillage un peu plus à l’intérieur de l’estuaire après le port de pêche où nous devrions trouver une profondeur correcte pour poser l’ancre. Malheureusement, le mouillage se situe en fait juste à côté d’un gros quai en béton armé de quelques pneus. Nous avons donc renoncer à s’arrêter ici car même en avançant un peu plus loin, il n’y avait guère de profondeur… 40 cm d’eau sous la quille, Renaissance repart vers le pont.
Finalement, nous mouillerons pour la nuit tout à l’entrée de la ria de Ribadeo, dans un petit renfoncement entre les falaises situées côté nord-est.
Aïe, par contre en reculant pour tester la tenue du mouillage, nous avons entendu un gros « crac » au niveau de la chaîne. Bref, nous sommes bien accrochés et dans de la roche ! L’orin n’ayant pas été balancé pour ce coup, espérons juste que demain matin, nous ne soyons pas obligés de nous séparer de la chaine et de l’ancre !
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