La fabrication du portique

Réalisation et fabrication maison d’un portique stratifié pour le voilier afin de pouvoir y mettre panneau solaire, éolienne et radar…

Découpage sur le pont du contre-plaqué et des tubes pvc pour les assembler et créer la structure de base. On choisira une hauteur de 2m10 pour les tubes.

Collage de la découpe, on obtient alors une largeur de quatre centimètres en tout…

Retour à Vares pour la mise en place du tissu en fibre de verre puis application de la résine époxy sur les tubes et sur le bois afin de fixer l’ensemble. Plusieurs couches seront posées.

Application de l’enduit époxy et ponçage pour éliminer ce qui dépasse.

Re-enduit et re-ponçage et re… encore et toujours pour bien consolider l’ensemble.

Bref, les deux montants sont presque prêts !

Maintenant, il faut s’occuper de la partie traverse de 2m50. Jean-Rémy continue avec le même protocole et avec la même joie de se voir couvrir de fibre de verre qui gratte ! Aïe… :)

Création dans le même temps d’un support pour le futur radar ; également straté, enduit et solidaire de la partie horizontale.

Puis retour au bateau pour la mise en place du portique !

Dans le même temps, commande au métallier de deux pièces inox pour la fixation du portique sur le pont…

Au final, et si l’essai est concluant… Financièrement, on va dire que cela nous revient à 3 à 4 fois moins cher que d’acheter un portique tout fait et non posé… hum !

Non, nous n’avons pas coulé !

Renaissance s’en est finalement très bien sorti… Mais grosse frayeur pour tous les deux !

Alors, nous notons : la mort sûrement brutale d’un taquet, une amarre coupée net en deux, une partie du liston et de la peinture de coque abîmés, des chandeliers légèrement pliés par le ponton et un bon ponçage du bois de ce dernier sur toute la longueur du bateau.

On remarquera également l’inexplicable disparition du mousqueton de la gaffe pourtant resté paisiblement accroché sur la bouée (hum !?), et l’apparition de pare-battages supplémentaires…

A l’intérieur, pour l’instant, pas de dégâts visibles.

Ces derniers jours, nous avons donc resserré et redressé au mieux les chandeliers qui bougeaient, et puis monsieur s’est occupé de colmater quelques fuites, notamment en recollant un plexi du carré qui goûtait constamment… Bon, on s’était adapté mdrr. Ainsi, nous avions pris l’habitude de mettre un récipient en plastique dessous pour recueillir l’eau. Mais là, ça ce fut un peu la cata ! Ce dernier épisode pluvieux n’a pas fait apparaître comme habituellement une ou deux gouttes mais bien une quinzaine. Naturellement, il va sans dire que celles-ci plongeaient joyeusement sur la table et sur le plancher en évitant bien sur les cinq récipients disposés là ! Donc, c’est recollé mais ne crions pas hourra trop vite, pas avant la prochaine pluie… :)

Et puis dès que le temps l’a permis, nous avons remis le voilier à sa place doublement amarré sous la bouée. L’eau est bonne ? On en a donc profité pour changer cette dernière amarre vieillotte et toute raide pour une toute neuve. Super, le bateau et nos mains ne s’en porteront que mieux !

Comme un air de bateau-manouche sous le soleil…

Pour conclure, on s’en tire plutôt bien ! La prochaine fois, on sera peut-être plus apte à prendre toutes les précautions qu’il faut… Bah oui, on dit bien « ce qui ne tue pas nous… »

Rooo et puis mince, nous ne sommes pas des sérial-killers de taquets !  :)

Un soir de tempête

Alerte orange vents violents sur l’Aude ce mardi 4 mai…

Il est maintenant 23h au moment où j’écris ce petit mot. Le voilier est en vrac, la pluie ne s’est pas arrêtée et le vent souffle toujours très fort. Dégâts en veux-tu en voilà ?

Ça a commencé hier soir avec la pluie et le vent qui se sont manifestés. On a été un peu secoués dans la nuit mais après un rapide coup d’œil dehors, pas de souci ; tout allait bien. Le pire était en fait à venir comme l’annonçaient les prévisions météorologiques…

Ce matin, force 7 à 8 dans le port, juste de quoi nous stresser un peu et nous faire rajouter une amarre en plus au cas où. Bon ça devrait aller. Nous nous sommes donc mis en route pour Narbonne, entretiens d’embauche obligent (eh oui, au boulot les fainéants !). L’après-midi se passe, euh il s’éternise un peu en fait.
Et puis nous rentrons au port de Gruissan et là Patratra !

Nous retrouvons le bateau projeté le long du ponton.

Il était auparavant amarré à une bouée au niveau de la proue donc perpendiculaire à ce fichu ponton… En fait, le vent soufflant de nord-ouest (en plein dans le nez) a fait rompre l’amarre de devant. Paf, libéré, Renaissance a pivoté sur tribord grâce à l’amarre de secours de ce matin, et a bien sur complètement arraché au passage le taquet gauche du ponton. On n’ose imaginer avec quelle force le bateau a été lancé… Faut dire que là, ça rigole plus du tout. Il y a à présent un bon force 10 dans le port avec des rafales tellement puissantes qu’elles n’auraient aucun mal à vous balancer à la baille ! La coque frotte contre le ponton car les pare-battages sont passés par dessus. En plus de ça, le bateau montre un sérieux intérêt pour la borne électrique sur laquelle il s’appuie très largement…

Pousser le voilier de 10 tonnes à contre du vent ? Tout simplement infaisable !

J’appelle donc la capitainerie pour savoir si c’est possible de nous envoyer un petit coup de main (un gros de préférence). Cinq minutes après, trois bonhommes débarquent et aident Renaissance à se décoller un temps soit peu du ponton et de la borne. Il fait 3,5°C dehors, les vaguent lavent le pont, il pleut, ça souffle, les habits sont trempés, les mains sont gelées, et puis la fatigue se fait sentir… Bref l’épreuve n’est pas facile. Et je crois que je n’ai jamais vu un tel vent…

Bon on est un peu mieux, une amarre reprise sur la bouée nous « déhale » un peu du quai. C’est pas top mais ça tiendra pour la nuit, enfin on l’espère. Merci à la capitainerie de Gruissan qui a été très réactive sur le coup.

A présent, on gîte toujours contre le ponton et les rafales de vent sont toujours aussi impressionnantes. Manquerait plus que le génois décide maintenant de se dérouler… :( Il est heureusement bien ferlé.

Et c’est donc parti pour une nuit d’attente, le vent devrait en effet faiblir sur les coups de 4 ou 5 heures. Demain, on appréciera les dégâts. Demain, on verra. 

Dicton du jour : Amarre de secours, amie de toujours !

Note du jour : Avec toutes les fuites d’eau à l’intérieur du voilier, pas besoin de récupérateur d’eau de pluie, quelques sceaux placés judicieusement suffisent !

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Edit de juin 2013 : Quoi, un force 10 est annoncé au port et pas de précautions particulières prises !!? 3 ans après, je me dis qu’on a vraiment été légers sur ce coup. Déjà, l’amarrage de base n’était pas adéquat : une simple amarre ragant sur l’anneau supérieur de la bouée ne suffit pas ! Aujourd’hui, c’est plutôt chaine+manille+amarre avec cosse cœur inox obligatoires et le tout amarré sous l’eau + une voire deux amarres en sus ! Ranger le pont et réduire le fardage aurait été bien. (La bôme était quand même descendue). Ensuite le bateau étant en plein dans la zone ventée, pourquoi ne pas avoir demandé pour changer de place hein !? Maso…

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Histoire de partir – Bouquin

Auteurs : Marie et Hervé Nieutin
Parution : 2008
477 pages

 

Partir sur un voilier pour un an ou une vie est une drôle d’idée. Comment peut-on désirer aussi chèrement vivre sur l’eau ? Le rêve de voyage continue pourtant de hanter nombre de passionnés de la mer et d’amoureux de bateaux.
Ce livre répond aux mille questions qui peuvent transformer le rêve de voyage en cauchemar. Chaque jour du périple de cette famille est une « Histoire de Partir ». Chaque histoire découvre un nouvel aspect de la vie en mer. Et leur grande force est de livrer la réalité d’une croisière sabbatique avec beaucoup de générosité, d’humilité et d’humour.
En parcourant ces pages, vous serez plus qu’un simple lecteur, vous vivrez le voyage. Et vous ferez comme le reste de l’équipage, vous apprendrez sur le tas. Vous serez tour à tour capitaine, équipier et mousse. Vous achèterez et préparerez votre bateau. Vous ferez la navigation, la cuisine et l’école aux enfants. Vous apprendrez à pêcher, à combattre les cafards, à reconnaître un bon mouillage, à vaincre votre peur des coups de vent. Vous rencontrerez des navigateurs de tout poil et découvrirez quelques-uns de ces pays qui font rêver. Une expérience précieuse pour votre propre histoire de partir…

15 des 1000 questions du candidat au voyage : Suis-je fait pour vivre en mer ? Quel budget prévoir ? Comment acquérir un bateau ? Quel parcours choisir ? Comment assurer la sécurité des enfants ? Et leur scolarité ? Monocoque ou catamaran ? Faut-il assurer son navire ? Comment mon conjoint va-t-il s’adapter ? Quelle annexe choisir ? Comment gérer l’eau douce, l’électricité ou le froid à bord ? Et si mes enfants tombent malade ? Et les pirates et les cyclones et l’âge du capitaine…

Euh… Original, cet ouvrage se présente sous forme de blog avec des articles classés en catégories. C’est un bouquin sympa, pratique (car on peut facilement sauter la partie assommante qui ne nous plait pas) et l’auteur a incontestablement une bonne plume. Mais bon, nous en sommes tous les deux un peu déçus. Hop le catamaran est acheté en Martinique de France, hop peu de travaux et hop une année de balade familiale dans les Caraïbes… Pas de transat, pas de « je largue tout » et très limité géographiquement, snif. Bref pas tourdumondiste du tout. Peut-être que ce livre n’est en fait tout simplement pas raccord avec notre idée du Voyage. Après tout oui, le terme de Voyage peut avoir de nombreuses significations. Et puis il faut dire aussi que la quatrième de couverture est très alléchante ! « Quel budget, quel parcours….? » Mais bon, juste un peu sommaire quand on cherche un peu plus ! Le site de la famille est par là… :)