Cela fait maintenant quelques jours que nous sommes au port de Sète et petit à petit on se fait à ce nouvel environnement.
Le Môle Saint Louis compte 345 anneaux et nos premières impressions sont plutôt bonnes.
La capitainerie qui est flottante nous a accueilli très sympathiquement ! C’est un petit port super vivant qui nous change de Port Camargue. C’est toujours surprenant de voir autant de monde sur le ponton. Bon ok, nous sommes au ponton dédié aux visiteurs mais quand même ! Pour ce qui concerne les tarifs, un mois à Sète nous coûtera 331 euros ainsi qu’un supplément de 30 euros mensuels car nous vivons à bord.
Ah oui ! Ca y est ! Le voilier est désormais également mon chez-moi. J’ai emménagé il y a peu, ramenant avec moi quelques cartons au grand dam du capitaine qui considérait mes affaires comme une espèce de bordel inutile sur le voilier ! J’ai donc du lutter pour les lui faire accepter :) Et sincèrement… Si on devait objectivement comparer qui de nous deux possède le plus grand bazar qui ne sert à rien sur le bateau, je ne serai pas en tête de liste mdrr !
« C’est quoi ce truc, c’est à jeter ? » (Je tiens alors dans les mains une sorte de fil tout tordu et à moitié pourri) … « Euh non mais c’est à garder, on ne sait jamais ! » …
Bah voyons, et c’est moi qui entasse…
Sinon, il fait beau et bon ! Sète est une ville pleine de charme et de petits coins à visiter. Côté boulot sur Renaissance, on n’avance pas du tout en ce moment. Il faut dire que Jean-Rémy reprend le travail lundi prochain, moi le lundi d’après, alors entre repos et ballades, on profite avant de reprendre …
Les petits points noirs du tableau :
Le voilier comme tous les autres bateaux bouge relativement beaucoup à chaque passage de chalutiers et autres…
La propreté des eaux du port est plus que bof…
Auteur : Olivier Marchon
Parution : 2007 ?
Durée : 105 minutes
Bande-annonce : Voir plus bas
Le Cap-Horn comme si vous y étiez !
Tahiti, décembre 2003.
Les six équipiers de l’Elora partent vivre le rêve de tout marin : la conquête du Cap-Horn. En chemin, ils espèrent affronter les fameuses tempêtes des 40èmes Rugissants et 50èmes Hurlants. Mais leur quête sera semée d’embûches…
L’Elora et son équipage arriveront-ils sans encombres à Ushuaïa, leur destination finale ?
Olivier Marchon pose un regard différent sur l’aventure et vous invite à partager la vie de ces six marins ordinaires.
Que dire ? Film très sympa à regarder ! Très loin du DVD de voyage, il nous plonge dans l’aventure d’une bande de potes à la conquête du Cap-Horn… Et petite parenthèse intéressante, ils n’étaient pas six marins à bord mais sept ! Le septième garçon et les coulisses de la production sont par ici…
(Et un deuxième merci aux voisins tiens :)
Auteur : Jacques Vignes
Parution : 1973
Edition Arthaud, mer
216 pages
En 1972, un homme et une femme, Lucien Schiltz et Catherine Plessz, vont dériver douze jours dans un canot pneumatique spartiate, instable, sans nourriture, avec seulement un peu d’eau.
Après le naufrage de leur voilier le Njord, ils vont devoir subir les tempêtes, plusieurs chavirages, les affres de la faim et de la soif.
Leur récit démontre une grande résistance à des facteurs extrêmes dominés par des dangers de mort constants.
L’étude de leur relation est étonnante, en particulier au niveau des réactions psychologiques faites d’hallucinations et de délire pour Lucien, et plutôt de repli et de résistance « consciente » pour Catherine.
Hum. Tout simplement une incroyable aventure ! Tout au long du récit et jusqu’à la dernière page, on oscille comme les deux personnages entre espoir et désespoir tellement ce livre est prenant. Facile à lire et surprenant, il amène à réfléchir sur ses capacités personnelles et sur les ressources que chacun de nous possède…
Mais elle est où cette saleté de port !? C’est encore loin ?
Jean-Rémy me montre du doigt l’entrée du port et nous devons enrouler la trajectoire du voilier pour rentrer côté ouest. Nous sommes frigorifiés, tremblant de partout, mais véritablement soulagés d’arriver enfin à destination. On va pouvoir se sécher, se changer, se réchauffer et manger un bout. Mais point de réjouissances trop rapides ! Il nous reste encore une épreuve et non des moindres. Nous devons d’abord trouver le port de plaisance, s’amarrer, puis filer à la capitainerie afin de voir si nous devons bouger le bateau vers un autre emplacement… La fatigue et le froid me font douter sur mes capacités à pouvoir faire tout ça.
Le voilier s’avance tranquillement dans le port croisant quelques gros bateaux de pêche. Nous sommes à présent hors de portée du vent qui semble être tombé d’un coup. Nos yeux cherchent la capitainerie qui se dessine alors un peu plus loin devant nous. Ok, la voici, mais par contre, où devons nous nous amarrer ? Les quais sont super hauts ; les taquets d’amarrage sont énormes et ne conviennent pas pour un petit voilier comme le nôtre. Nous nous avançons afin de voir de l’autre côté. Idem. Tant pis, on se pose là, le long de ce quai désert surement réservé aux bateaux de pêche mais on n’en a pas pour longtemps. Tout en douceur le voilier vient se caler contre un gros pneu qui serre de pare-battage au quai. Nous prenons quelques minutes pour virer nos vêtements trempés qui nous collent poisseusement. Au sec ou presque, ça va déjà mieux ! On saute à terre, en route ! Euh… une barrière de plus de 2m se dresse devant nous, nous faisons le tour…
Deuxième et dernière barrière ! Nous sommes coincés sur le quai mdrr ! Donc après une petite escalade, nous voici dans la capitainerie face à un monsieur qui nous explique que nous ne sommes pas au bon endroit et que lui, il gère le port de pêche. Arf, les idiots, on aurait pu s’en douter. Il nous fait appeler la capitainerie du port de plaisance, rendez-vous au ponton C en bas du phare.
Après avoir remercier monsieur et après avoir encore sauter une barrière, nous remontons à bord et prenons la direction du port de plaisance. Il se situe en fait bien plus à l’entrée, nous ne l’avions pas vu… situation qui peut être explicable par la nuit tombante. Ponton C ? Pas de ponton C mais un ponton 6 avec de la place pour les visiteurs. Deux essais vains avec des cailloux qui se rapprochent, puis une réussite avec une pendille à fixer à la proue… Heureusement que cette barre incertaine a tenu, sinon nous courrions à la tragédie. Nous y sommes !
La capitainerie est maintenant fermée, nous nous présenterons plus tard. Le voilier se branche, et commence tout doucement à se réchauffer. A son bord, nous sommes deux carcasses heureuses d’être arrivées et vidées d’énergie. Nous allons pouvoir nous reposer puis nous remplir la panse. Et puis Morphée nous attend… Quelle journée !
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