Comme prévu, on a demandé à la capitainerie de changer d’emplacement et s’il était possible d’avoir une place au lagon bleu. Requête tout de suite acceptée puisque le port est actuellement loin d’être plein.
Bref, Renaissance a rejoint son nouveau p’tit coin et en plus, nous sommes maintenant sur catway. Fini le collé-serré avec les voisins, et surtout les places sont méga larges. L’environnement est très calme et tout le monde semble se connaître. Un tiers de bateaux à moteur, un tiers de voiliers habités et un autre de voiliers plus ou moins désarmés pour la saison…
A côté de nous, il y a un dériveur avec à bord… 3 toutous ! Euh… Bon, renseignements pris, ça ne devrait pas poser de souci avec Yoda qui d’ailleurs, passe maintenant de longues heures à les observer… Et puis, comme ils ont également la maison ici, ils ne sont en fait pas souvent là. En face, il y a aussi Bouboule, un labrador noir que notre matou adore et avec qui ça se passe bien sauf bien sûr quand elle tente de lui piquer son bout de pain ! Elle a également fait connaissance avec les deux chats qui traînent sur le ponton. Un jeune rouquin qui a des idées derrière la tête et qui squatte souvent notre bateau… Et avec le deuxième qui lui est un gros pacha beaucoup moins sympathique ! Mais quelle vie sociale hein ?
Le souci, c’est qu’madame fait sa maline devant les copains et se retrouve à la flotte après avoir escaladé le portique des voisins ! Et hop un premier bain de mer dans le lagon ! Ensuite, ça s’éclate à chasser le crabe ou ça veut grimper sur des cata-immeubles et plouf encore le chat…
Heureusement, nous étions là à chaque fois pour la remonter. Du coup, on la laisse vagabonder mais tout en gardant un œil sur elle et parfois, elle porte une petite longe. Oui bon, je sais un chat c’est fait pour aller se balader et faire ses affaires tranquille pénard… Mais on s’déculpabilise en se disant qu’on préfère cent fois ça à un chat noyé. Et puis tout ça c’est nouveau, les pontons, le port, les chiens qui, non, ne sont pas tous des copains, les caddies, les passants à qui elle réclame toujours une caresse… Une vraie petite star à la « coquetterie dans l’œil »… Les dernières fois qu’elle a vu le bateau au port sont loin ! A Hendaye, avant le départ, elle était tout bébé et n’arrivait même pas à grimper sur les banquettes. A Mindelo, bah elle est tombé à l’eau et n’a plus trop fait l’andouille après. Au marin, elle était possédée par ses chaleurs et ne nous quittait pas d’une semelle…
On espère seulement qu’elle va prendre un peu d’expérience et également conscience que non, les Chats ne se penchent pas sur l’eau à raz le ponton pour aller voir ce qui se trame dessous et que non, ils ne sont pas non plus toujours à la recherche du point de vue le plus haut et le plus inaccessible ! :)
Alors, ça remet les idées en place ?
Sinon, les choses ont bien avancé. Le nouveau pataras est en place. L’assurance, c’est ok. La franchise d’octroi de mer, c’est fait. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard…
Nous sommes maintenant fin juin et sur les bateaux, les gens commencent un peu à s’activer pour les déshabiller. Nous avons suivi le mouvement, et les voiles sont rangées, l’éolienne, le radar et les petits panneaux solaires aussi. On a aussi investi dans de nouvelles amarres…
Un bout du lagon
Je n’ai toujours pas trouvé de boulot malgré mes mails, coups de tel et CV redistribués.
Je pensais au départ que c’était le fait que mon adresse soit à la marina, plus le fait que je n’ai pas travaillé depuis un moment, et plus le fait que mon CV ne soit pas trop le reflet d’un parcours stable… qui me discréditaient. Mais en fait, il s’avère que les établissements de soins en Guadeloupe ne vont pas très bien (ex : CHU, CHBT, une solution ?…). Conclusion, il n’y a pas, ou peu d’embauches. Et puis je pense que s’il y a besoin, la préférence va d’abord à l’embauche « locale »…
Voilà faut donc que je trouve à m’occuper et vous allez me dire que sur un bateau, ça tombe bien, les occupations ne manquent pas. Et c’est vrai ! Mettre le blog à jour (2 mois de retard pfff), couture, peinture, grand lessivage, et autres trucs bien ch*ants qu’on repousse toujours au lendemain n’attendent que moi.
Aaah.. Laissez-moi juste le temps de retrouver et d’organiser ma motivation et promis, je m’y mets… :)
Et moustiques, tenez-vous bien, je passe à l’offensive !
Aujourd’hui, nous sommes le 1er juin, date clé car c’est l’ouverture de la saison cyclonique du côté de chez nous. Pour expliquer un peu ce qui va nous tomber dessus ces mois prochains, j’ai décidé de faire un petit topo assez scolaire j’en conviens, sur les cyclones en atlantique nord…
Alors prêt à lire mon pavé ? :)
Tout d’abord kécecé ? Bah un cyclone, c’est une perturbation climatique caractérisée par des vents violents qui soufflent de façon circulaire autour d’un centre de basses pressions appelé œil. C’est aussi un terme général qui comprend les dépressions tropicales, les tempêtes tropicales et les ouragans (appelés typhons en Asie). Ces petites choses sympathiques sont classées en fonction de l’intensité des vents maximums établis…
Ainsi, on parle alors de DT quand les vents sont inférieurs à 63 km/h. Puis de TT, entre 63 et 117 km/h. Et enfin, au delà, on parle d’ouragan ! Ces derniers sont eux aussi classés en catégories selon leur puissance : de la classe 1 (gentil ouragan, oxymore !) à la classe 5 (le gros vilain méchant appelé super-cyclone !).
Je vous passe la description des mécanismes de formation mais plusieurs conditions doivent être réunies :
> une température élevée de la mer (minimum 26.5°C sur 50m de profondeur)
> un fort taux d’humidité
> des vents homogènes non cisaillés
> et enfin, la fameuse force de Coriolis pour engendrer le tourbillon…
Un phénomène cyclonique meurt avec à la disparition d’une de ces conditions.
On en trouve un peu partout sur le globe (Caraïbes, indien, pacifique…) mais ceux qui nous intéressent concernent le bassin atlantique nord. Classiquement, ils prennent naissance au large du Cap-Vert au niveau de la ceinture équatoriale (ZIC) sous la forme d’une onde tropicale (zone instable, nuageuse, pluvieuse…). La trajectoire habituelle de ces phénomènes est une parabole qui tend à suivre les alizés dominants tout en s’écartant de l’équateur. Donc pour nous, c’est est vers l’ouest puis nord-ouest au niveau de l’arc antillais puis nord, voire nord-est…
Mais comme chaque système a sa propre dynamique et que certains se veulent originaux, rien n’est jamais sûr concernant la trajectoire précise d’un cyclone même juste quelques jours avant…
Bassins de formation et trajectoires…
Les Antilles se situent en plein dans la zone à risque qui s’étend grosso modo des dernières îles du sud jusqu’aux Etats-Unis. A moins d’avoir une bonne raison d’y rester (le boulot en est-il d’ailleurs une ?), la sagesse voudrait qu’en bateau, on file se mette à l’abri plus au sud pour sortir du périmètre dangereux. Trinidad, Venezuela et autres… D’autant plus, que la saison cyclonique est clairement définie et s’étend de juin à novembre, avec une fréquence accrue à la fin de l’été quand l’eau est la plus chaude en août, en septembre et en octobre.
Alors bon avec tout ça, que faire et à quoi s’attendre si on fait le choix de rester aux Antilles ?
Il faut tout d’abord savoir que la puissance dévastatrice d’un cyclone concerne trois paramètres : le vent, la pluie et la mer.
Des vents violents soutenus peuvent évidemment occasionner de très gros dégâts, arracher les habitations ou même tiens, faire voler les bateaux… Les pluies sont aussi destructrices sinon plus, car ce sont elles qui sont la plupart du temps à l’origine des plus grosses dégradations et des pertes humaines (inondations, rivières en crue, glissement de terrains et autres…). Et enfin pour ce qui est du facteur mer, les cyclones sont à l’origine de vagues monstrueuses associées à une houle énergétique et à ce qu’on appelle la « marée cyclonique ». Elle se définie en fait comme une surélévation rapide et anormale du niveau de la mer, variant selon plusieurs facteurs comme la nature des fonds, Coriolis toujours, le vent, la pression atmosphérique…
Dans tous les cas, plus le baro tombe bas et plus l’eau va monter !
Sachant tout ça ; l’idéal maintenant c’est de se trouver un abri permettant d’amoindrir ces trois paramètres. Traditionnellement, les bateaux vont se cacher dans un « trou à cyclone », un petit lagon dans la mangrove… Le bateau est à l’abri le nez dans les palétuviers, toutes les ancres sont l’eau et une toile d’araignée est tissée avec les amarres reprises dans les arbres. Protection du vent et amorti. De plus, si le goulot de ce lagon est assez long et étroit, il offrira également une bonne protection contre la mer…
Côté Guadeloupe, rien de tout ça !
Les deux endroits réputés abrités sont la rivière salée et le lagon bleu de la marina Bas du Fort. Seulement, les ponts de la rivière sont inutilisables et désormais fermés. Quant au lagon, sa protection est toute relative…
Certes le risque mer est minimisé puisque nous sommes dans un lagon, à l’intérieur d’une marina, elle-même en dedans d’un port de commerce. On est finalement un peu « loin » de la mer… Mais qui dit marina, dit aussi grand nombre de bateaux (et pas toujours préparés), commerces et habitations aux toits de tôles qui peuvent s’envoler et surtout : pontons non construits pour encaisser un méchant cyclone ! La marina n’engage pas d’ailleurs sa responsabilité s’il y a de la casse…
¦ Tiens petite question à dix balles : vaut-il mieux des pontons en dur (quai en béton) qui vont se retrouver sous l’eau et faire péter les amarres ou des pontons en souple (catways comme ici) qui flottent mais qui sont bien plus fragiles et qui s’arrachent… ? Alors ? Kifkif, c’est le bateau qui trinque de toute façon… ¦
Avant la construction de la marina, lorsqu’il y avait moins de monde et que l’endroit était un mouillage dans la mangrove, alors là seulement, on pouvait peut-être parler de trou à cyclone pour le lagon bleu… Et encore que, les fonds de vase y seraient de très mauvaise tenue !
Sur les îles proches de la Guadeloupe, on compte quelques abris. Rien en Dominique. Il faut viser la Martinique ou Antigua, ce qui revient à faire … milles minimum. Sachant que la trajectoire d’un cyclone est toujours imprécise et qu’il peut y avoir une marche d’erreur de plusieurs centaines de milles, tenter de fuir au dernier moment n’est pas toujours la bonne solution. Envisager de descendre beaucoup plus bas genre Grenade… à la moindre alerte est illusoire car on n’ferait que ça pendant toute la saison. Alors autant rester là-bas, dans le sud, une bonne fois pour toute !
Donc voilà, vous l’aurez compris, on est bon pour croiser les doigts et les orteils (!) en priant pour que la Guadeloupe soit épargnée cette année, qui selon les météorologues sera assez active.
Évidemment, nous suivons quotidiennement la météo dans le secteur (voir la liste des sites consultés plus tard) et nous surveillons ça de près. J’ai également fait une check-liste pour préparer le bateau en cas d’alerte et nous avons déjà commencé à le mettre à poil.
Pour ce qui est de l’assurance, c’est finalisé. Nous sommes couvert en tous risques + cyclone. Pour info, la prime d’assurance annuelle chez ANP pour Renaissance s’élève à 2333 euros. (Axa monde avec exclusion cyclonique nous prenait 1600 euros).
La procédure pour souscrire à ce contrat est semée d’embûches et est assez longue. Ça nous a pris deux mois facile en les relançant… Obligation de posséder un téléphone satellite ou une balise 406, un buzzer sur la pompe de cale automatique, un gréement changé ou au moins révisé… Ils ont même pris contact sans nous en informer avec notre expert pour le questionner sur le bateau. Surprise quand ils nous ont demandé si le deuxième collier WC était en place. Hein… !? Dans notre rapport d’expertise, aucune note de ça ! Bon passons… Une bonne chose de faite tout de même.
Et puis voilà, que dire de plus sur le sujet… Et bien peut-être que nous avons bien conscience de prendre un risque mais que comme tout le monde ici, on essaie de relativiser en se disant que 1/ les gros vilains ne se forment pas tous les ans et que 2/ il faudrait vraiment ne pas avoir de pot pour qu’il nous passe pile au dessus la tête…
Sur ce, souhaitez-nous quand même une bonne saison 2013 ! ;)
(et bravo, si vous avez tout lu !)
Renaissance a bien regagné l’eau et vient tout juste de s’amarrer à son nouvel emplacement. Nous sommes désormais au ponton 8 de la marina Bas du Fort juste derrière la capitainerie. Mais… On projette déjà de changer de place car notre bout de ponton est à moitié pourri…
Sinon le temps passe assez vite ici. Mine de rien, c’est qu’on a beaucoup à faire pour s’installer et pour préparer la saison cyclonique en Guadeloupe.
Première étape : se trouver une voiture ! En comparant toutes les agences, nous avons dégotté une boîte de location en longue durée pas trop chère. L’autre possibilité était d’acheter une petite voiture sur place et de la revendre en partant. Mais entre le coût d’achat + l’assurance + la paperasse + les embrouilles imprévues… On a préféré laisser tomber et opter pour la location. Donc ça c’est fait, nous sommes désormais mobiles et cela nous coûte 12 euros par jour en tous risques.
Ensuite, pour ne pas vivre dans l’illégalité et dans la crainte des douaniers, nous devons régler la question de l’octroi de mer. En gros, si tu veux habiter sur ton bateau et travailler, il faut normalement payer une taxe ! Quoi !? Et oui, c’est la loi… Tout ce qui arrive ici et qui est donc importé est soumis à cette taxe. Je crois qu’elle s’élève grosso modo à 10% de la valeur du bateau. Autant dire que venir bosser 6 mois tout en payant l’octroi de mer est carrément inintéressant financièrement. Heureusement, il existe une possibilité de contourner ça sans frauder. Il nous faut obtenir une franchise d’octroi de mer dans le cadre d’un déménagement… De ce côté là, nous sommes donc en plein dans les papiers.
La Pointe des Colibris, tout au sud-est de Grande-Terre avec au loin la Désirade
Comme nous allons passer la saison cyclonique dans la zone à risque, nous décidons de revoir l’assurance du voilier. Nous nous sommes mis à la recherche d’une assurance tous risques acceptant les vieux bateaux, couvrant également cette zone géographique et évidemment le risque cyclonique. Les assurances remplissant tous ces critères ne sont pas si nombreuses et c’est vers Amlin, via STW, que nous allons nous tourner. Nous avons commencé les démarches, mais il nous faut avant tout finir de changer le gréement… Par contre, hyper bonne nouvelle, notre ancien assureur (Axa) accepte de nous rembourser la moitié de la prime payée l’année dernière car nous restons sur les Antilles au lieu de descendre sous le 12°N comme précisé dans le contrat ! Cool (et merci belle-maman qui s’est occupée de ça)
Le pataras est en ce moment chez le gréeur du coin pour une réplique identique. Avant de lui apporté : « Pas de soucis, fait pour la semaine prochaine… » Après le lui avoir apporté : « J’ai pas les pièces, pas avant trois semaines… » Bon, conciliant, il nous a quand même fait la facture un peu en avance afin qu’on puisse compléter le dossier pour l’assurance. Espérons juste qu’Eole restera tranquille le temps qu’on remonte le câble…
Voilà sinon Jean-Rémy a repris le boulot la semaine dernière. Et tout a l’air de bien se passer malgré les réveils matinaux maintenant obligatoires. Plus vraiment habitué hein… :) Quant à moi, rien du tout… Aucune réponse positive sauf une clinique qui m’a proposé d’intégrer leur service de HAD mais à Saint-Martin ! Je ne désespère pas et je vais bientôt les relancer… Et Yoda pète le feu et s’éclate à monter sur les bateaux des voisins. Elle s’est même trouvé un peu de compagnie. En effet, un chat un peu panda sur les bords vient souvent la rejoindre tous les soirs. Ca s’observe de loin ou ça se fight un peu…
Falaises du nord-atlantique de Grande-Terre…
Sinon, je peux vous dire que ça fait drôlement bizarre de se retrouver à l’arrêt alors que les autres, ceux qu’on suit et les copains bateaux continuent leurs routes ou sont déjà sur la transat’ retour. On a un peu l’impression de se mettre au garage et d’être isolés finalement. Parce qu’on a stoppé le mouvement… Et oui, nous sommes dans une espèce de pause ou de stand-by dans le voyage !
Alors, quoi de neuf sous les tropiques !? Je reprends le clavier avec un peu de retard mais pas de souci, tout se passe bien pour nous.
Donc pour reprendre un peu l’histoire, et même si vous le savez déjà, nous sommes bien arrivés en Guadeloupe il y a maintenant un petit moment… Un bord direct depuis la Dominique et plutôt sympa dans mes souvenirs ! Arrivés dans le petit cul de sac Marin, nous avons tenté de mouiller juste devant l’entrée de la marina mais quelle galèère… Trop de bateaux, à peu près 10m de profondeur avec un fond de boue pas très sain. Bref, nous sommes partis nous poser un peu plus loin, devant l’îlet à cochons en contournant bien… le banc des Couillons !
Et là, bah on a REgaléré comme pas possible pour crocher ! A chaque marche arrière, Renaissance ne cessait de reculer. C’en était vraiment à s’arracher les ch’veux ! On était maudits ! Et puis enfin, la cinquième ou sixième tentative fut la bonne. Accroché ouf ! Nous nous trouvons en fait dans un port de commerce où les fonds sont pas mal remués par le passage continuel des gros cargos et il doit y avoir aussi un certain dépôt superficiel de matières pas glop… Tout ça ne facilite pas l’ancrage.
Mouillage îlet à cochons
Ensuite quand le ciel a enfin arrêté de chouiner, nous sommes partis à terre découvrir ce qui va être notre nouvel environnement pour les mois à venir. Oui, je n’vous ai pas dit : c’est bon ; on reste ici… En fait, j’avais demandé une place de port pour 6 mois dans la marina Bas du Fort et je n’avais pas eu de réponse. Enfin si, mais alors un mail avec un espèce de charabia incompréhensible qui au final ne nous avançait guère. Bref, c’est toute stressée que je suis allée demander au bonhomme de la capitainerie si nous avions bien une place réservée. Et là, il me dit : « Bateau Renaissance, mais oui ! On vous attendait hier ! » Ah euh hein quoi !? Non non… En fait ils s’étaient plantés d’un mois… Mais pas grave, on s’en fout, c’est bon, on a la place jusqu’en novembre Yes !!
L’accueil était tellement cool et sympa qu’on s’est offert tout de suite quelques jours au ponton. Direction donc le spacieux ponton d’accueil où un marinero est venu nous aider à l’amarrage. Bien utile car comme au Marin, il faut choper la bouée… Bon à savoir, ils font un forfait de dix nuits utilisable sur un an bien plus intéressant au niveau tarif. Eau, électricité et wifi (aléatoire) tous compris ! Et attention… Super machine à laver de 7kg à … 3 euros ! A ce prix, tout le linge et les coussins du boat vont y passer :)
La marina de Bas du Fort est tranquille, agréable et bizarrement, loin d’être pleine. Pour info, j’avais également fait une demande au port du Marin qui nous a répondu que nous étions 22ème sur la liste d’attente…
On s’est promené dans les environs et on a découvert la zone technique avec ships et services assez complets. Le rendez-vous est pris pour sortir de l’eau Renaissance avec un bon pour un carénage bien mérité ! Oh la jolie pompe à chiotte qu’on cherchait partout ! Cool, par contre, pour notre pièce de guindeau pétée, ce n’est pas gagné…
Le quartier de la marina est assez au retrait par rapport à la ville de Pointe à Pitre. Nous nous y sommes rendus en annexe car il est possible de débarquer dans la darse juste au niveau du marché municipal.
Les gogos du marché
Là, on a découvert une ville pas super jojo ! Des barres d’immeubles comme en banlieue parisienne, une architecture à fond bétonnée, des peintures grisâtres, décomposées par le climat tropical et peu d’espace pour respirer les doux pots d’échappement des files ininterrompues de voitures… La mairie est particulièrement étonnante. Comme on peut le voir sur cette photo de Wiki, c’est un blocaus assez intimidant !
Mairie de PAP
Maintes fois détruite (incendies, séisme, cyclones…) et reconstruite, on peut néanmoins comprendre les architectes qui ont finalement opté pour un matériau en dur peu cher. Nous n’avons pas fait tous les quartiers de PAP mais peut-être que cette vilaine première impression se dissipera plus tard ?
Bon c’est pas que, mais les vacances se terminent… Aller hop, c’est parti pour louer une voiture et pour courir les hosto et les boîtes de charpente !
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