La principale ressource du pays est le tourisme. Plus de 50% des emplois…
Mais attention, pas un tourisme à la bidochon accessible à tous, non, plutôt un tourisme orienté très très haut de gamme !
La plupart des hôtels cumulent les étoiles, à l’instar de celui devant lequel nous sommes mouillés. Petite recherche, il n’en compte pas moins de quatre ! Du coup, on se demande si la plage est également privée… En territoire français, pas de problème, les hôtels ont normalement tous l’obligation de laisser libre d’accès le littoral. Mais ici ne vont ils pas nous refouler ? Malgré ça et malgré la distance en annexe, nous aimerions bien faire quelques pas à terre tout de même. Du coup, on embarque dans notre piscine flottante direction la mini plagette d’à côté. Mauvaise idée, nous pouvons y débarquer mais impossible ensuite de grimper les falaises pour rejoindre le sentier. Bon, on tente la plage principale, et on verra bien. Arrivée aussi discrète que possible (notre annexe est toujours orange fluo) dans un petit coin à droite de la plage. Nous croisons le vigile et pas de souci. Direction maintenant la péninsule où on découvrira que le site est à présent privé et en travaux pour y construire un nouveau complexe nommé « Luxury Locations ». Chiotte, on passe quand même (surtout que le gardien n’est pas dans sa cabane…)
Nous profitons de la balade en faisant le tour de la pointe avec vue sur Jolly Harbour côté sud et vue sur le mouillage et la baie de Five Island. La couleur de l’eau est naturellement tout aussi belle vue d’en haut. Nous traînons sur de jolies plages désertes et escaladons les parois rocheuses… C’est calme, reposant et coupé du monde. Ah qu’ils vont y être bien les futurs clients de l’hôtel…
Vers Jolly Harbour et sa marina
Sauvage…
Retour au bateau en milieu d’après-midi assez fourbus et complètement trempés par les embruns durant notre voyage en annexe !
Au mouillage, le vent redouble de puissance et un clapot assez important s’est formé dans la baie. De gros grains nous malmènent et font trembler le gréement. Selon la météo, pas d’amélioration avant encore trois jours… Si nous voulons rejoindre Barbuda, il nous faudra patienter jusque là. 30 à 35 à remonter au près avec de la houle dans la poire, c’est un peu trop pour nous et pas sûr que ce soit encore de la « plaisance » !
Une chose est certaine, nous ne pouvons pas rester ici car la protection est mauvaise et notre confort à bord se dégrade peu à peu…
La décision est prise. Demain nous lèverons l’ancre pour tenter de trouver un meilleur refuge juste au dessus, à Deep Bay, en attendant que le vent se calme…
Pouah !
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Antigua est une île de 280 km2, vallonnée, pas très haute par rapport aux îles du sud donc beaucoup plus sèche. Sur tout son littoral, la côte est très découpée et offre ainsi de nombreux mouillages finalement assez peu fréquentés. Elle compte également de nombreux îlots inhabités ainsi qu’une grande barrière de corail sur laquelle vient se fracasser la houle de l’atlantique…
Mais ce qui fait la réputation d’Antigua, ce sont ses très nombreuses plages, 365 selon les brochures touristiques, immaculées et de sable blanc… Ses eaux sont d’un bleu surprenant, oscillant selon la luminosité du ciel entre le canard VC et le turquoise.
La navigation autour de l’île doit se faire de jour car il y a peu de profondeur et les approches souvent parsemées de patates de corail.
Dimanche, nous avons remonté la côte ouest d’Antigua pour aller poser l’ancre dans la baie de Five Island, grande échancrure de 2 miles de long sur 1 mille de large. Nous avons alors obliqué vers l’Hermitage Bay, avec un hôtel caché dans la végétation et une jolie plage… N’ayant pas de carte très détaillée et OpenCPN étant un peu juste là aussi, Renaissance est resté un peu en retrait et l’ancre a touché le sol par 4m de fond.
Mouillage face à l’hôtel…
L’environnement est calme, très peu construit et l’ensemble est vraiment beau. La couleur de l’eau est juste magique ! Revers de la médaille, la visibilité est quasi nulle dans l’eau, sûrement due au sable corallien en suspension…
Uniquement trois bateaux, désert quoi…
En regardant vers le nord de la baie !
L’endroit est aussi stratégique. En effet, nous captons le wifi gratos de l’hôtel avec un super débit de connexion du tonnerre ! Idéal pour mettre le blog à jour et surtout pour suivre l’évolution de la météo…
Que de vent en ce moment : 25 nœuds d’est-nord-est ! Espérons que ça se calme prochainement car pour rejoindre Barbuda au plein nord, cela risque d’être compliqué…
La couleur de la mer est inhabituelle et… somptueuse !
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Toujours à English Harbour, mais maintenant grosse envie de solitude… Pour les prochains jours, nous prévoyons de buller une petite semaine entre les mouillages d’Antigua et les grandes plages désertes de Barbuda.
Nous profitons donc de notre dernier jour ici pour se refaire un peu de gaz, le plein d’eau, même si nous n’étions pas encore à sec, et le plein de carburant.
Petit souci avec l’eau légèrement saumâtre… Sur le coup, on s’est dit que ça n’était pas bien grave, et qu’on la passerait sûrement à la carafe avant de la boire si le goût n’était pas top. En plus des réservoirs et des bidons, nous dédions une bonne dizaine de bouteilles de 5L pour l’eau dite de consommation, eau du robinet également mais qui ne passe pas par les réservoirs du bateau…
Nous sommes presque parés à bouger mais il nous reste encore quelques courses à faire pour passer la semaine tranquille. Malheureusement un gros couillon avec son 55 pieds turquoise vient mouiller sur notre ancre et se retrouve à 2-3m de notre étrave. Je patiente un peu avant de montrer les crocs leur laissant une chance de bouger d’eux même… Bon toujours rien, je me décide à communiquer avec le monsieur et j’en ressors avec un « oooooh sorry » (c’est ça oui) mais ils resteront là ou ils sont ! Je râle, font chier quoi ! Bon je le verrais un quart d’heure après se déplacer vers son guindeau et consentir à remonter… 1m de chaîne ! (Je m’arrache les cheveux…)
Naturellement pas question de débarquer avec un bateau sur le nez ! Les courses sont remises au lendemain. JR en profite pour revoir les panneaux solaires qui chargent mal, puis plus du tout. Il finira par découvrir l’origine du problème : le gros câble entre les panneaux et le régulateur a pris l’humidité, s’est oxydé et a pété ! Naturellement en plein milieu, caché dans le tube du portique…
Le soir venu, le vent est tombé avec quelques petites rafales qui venaient de nulle part et de partout à la fois. Inévitablement, les bateaux étaient repartis pour se promener. A plusieurs reprises, nous avons failli cogner le voisin, c’est pas faute de l’avoir prévenu ! Je le touchais à la gaffe, c’est dire… Bien évidemment le gus est rentré se pieuter à l’intérieur avec sa pouf dès la tombée de la nuit et nous ne l’avons pas vu une seule fois surveiller son bateau, pourtant flambant neuf ! Je n’comprends pas trop comment ils peuvent être aussi « laxistes »… Idem pour ce gros Amel 54 tout neuf la semaine dernière à Deshaies. Un « petit » million d’euros le bateau et ça mouille n’importe comment ! (Encore que je m’en foutrais sévère s’ils n’emmerdaient personne…) Alors une très bonne assurance ? Les moyens de se repayer le même joujou s’ils l’abîment ?? Très peu de considération pour les autres ? C’est la loi du plus gros ?!?
Bref, le lendemain, on s’est tiré dans la baie de Falmouth juste à côté afin de pouvoir enfin faire nos trois courses l’esprit pénard !
Renaissance est décidément un bateau trop sociable ! Pour y remédier, nous réfléchissons actuellement à rajouter des pointes tout le long du liston… A voir… ;)
Petite balade de la veille sur les hauteurs, on voulait monter au fort mais on a loupé le chemin !
Côte sud d’Antigua…
Sec ! Cactus et aloès…
Je ne sais pas ce que c’est, mais on en a un d’1m50 sous le bateau !
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English Harbour est une petite baie étroite et sinueuse particulièrement bien protégée et invisible du large. Deux avantages qui en ont fait le principal bastion anglais de toute la Caraïbe du temps de l’amiral Nelson… La vieille base navale est maintenant devenue un site touristique ainsi qu’un haut lieu du nautisme notamment grâce à l’installation d’une marina luxueuse sur le site. Heureusement, il est toujours possible d’y mouiller son ancre !
Deux possibilités, au fond dans la mangrove ou devant la petite plage de Freeman Bay tout à l’entrée. Pour nous, ce sera l’eau claire et la facilité ! La tenue y est très bonne mais le mouillage est vite surchargé. Gaffe à l’évitage la nuit ; le vent tombe et les bateaux fraternisent et se tapent même parfois la bise ! :)
Le lendemain, nous partons faire nos formalités d’entrée tout en visitant le très emblématique Nelson Dockyard. C’est impressionnant comme il y a foule, nous croisons énormément de personnes, groupes en visites avec guides, appareils photo et caméscopes allumés partout, on se bousculerait presque. Les vieux bâtiments d’époque sont bien restaurés et l’ensemble est assez sympathique avec une évidente touch’ so british.
Anciens quartiers…
Un beau travail de charpente ?
Ancienne cale…
Les formalités se font en cinq minutes et l’accueil est indifférent. Le système Eseaclear facilite effectivement la paperasse et nous évite de remplir les trois ou quatre documents habituels. Grâce à notre numéro de dossier, ils impriment le tout et nous n’avons plus qu’à signer, à présenter les passeports et à passer à la caisse ! En $US ou $EC ? Et bah en dollars Est Caribéens, c’est bien la monnaie du pays non !!? Donc nous avons déboursé 88 $EC (25euros) et ouf, pas de visite vétérinaire obligatoire et payante pour Yoda ! En effet, nous avions initialement hésité à la déclarer aux douaniers car certains équipages avaient du passer par la case Véto en arrivant à Antigua. Finalement no soucy ! De toute façon, ils n’ont même pas pris la peine de lire le dossier imprimé…. Merci Freevol au passage pour les infos ! ;) NB : Et si vous n’avez pas fait Eseaclear avant d’arriver, c’est possible dans l’office qui jouxte les customs-immigration, quelques ordi sont consacrés à cette tâche…
Antigua est une destination mondialement connue pour le yachting haut de gamme (avec entre autres deux grosses régates célèbres) et ce sont d’énormes embarcations que nous découvrons amarrées sur les docks.
On s’en doutait car la nuit dernière, nous avions déjà noté que la plupart des feux de mouillages dans le port étaient rouges au lieu de blancs… Ah oui, c’est pour les avions !
Voyez donc quelques photos des monstres :)
C’est moi qui ai le(la) plus gros(se) !
Nacelle pour grimper au mât !
Rois des champignons satellites !
Petite annexe (certainement plus confort que notre piscine flottante !)
Longueur de cette bôme !
Oulala mais il reste quelques saletés sur la coque ! Ah non ouf, c’est le reflet de l’eau ;)
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
- https://voyage-de-renaissance fr/antigua-barbuda/dans-le-repaire-de-nelson/
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