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Barcelone

Renaissance est maintenant en Costa Dorada, ou côté dorée. Cette région tire son nom des longues plages de sable qui s’étendent sur plus de 140 miles de côtes.
Adieu littoral sauvage et rocheux, et bonjour succession de plages et de hauts immeubles bien laids !

Ce matin, j’ai appelé Puerto Olimpico et la Marina de Port Vell afin de comparer les tarifs des deux ports. Tout le monde, ainsi que le bouquin, nous annonçait que Puerto Olimpico était certes un peu plus petit et un peu plus à l’écart mais qu’il était moins cher que le second en plein dans le vieux Barcelone.

Verdict : 60 euros le premier et moins de 50 euros le second. A nous le vrai Barcelone !

Nous y resterons ce soir et demain. Puis dimanche dans la journée et si la météo nous le permet, nous partons pour les Baléares !

La nav’ du mouillage devant la plage de Fanals à Barcelone s’est très bien passée. Un peu de moteur mais plus de la moitié de la traversée s’est faite à la voile.
Il faisait super beau et nous avons croisé deux ailerons à ce jour pas encore identifiés. 35 miles après, nous arrivons devant le port qui a une double entrée, une commerce et une autre pêche et plaisance. C’est tout simplement gigantesque. Trois énormes paquebots sont amarrés le long de la digue d’entrée avec une station d’hélicoptères au bout. Au loin des cabines de téléphérique volent dans le ciel. L’air est lourd et difficilement respirable.

Petit appel à la capitainerie pour se manifester et pour qu’il nous attribue une place pour ces deux jours. Emplacement E62 et il nous envoie un bonhomme. Bonhomme qui va se mettre à nous parler trop vite et de trop loin, bref on comprendra rien mdrr ! Je rigole mais le capitaine commençait à bien stresser à ce moment précis :)

Ca y est le voilier est à sa place, ce n’était pas gagné mais tout s’est fait finalement en douceur. On aurait juste du penser à dégonfler l’annexe avant de débarquer…

Programme chargé des deux jours à venir : courses, pleins eau et gasoil, racheter un convertisseur (l’autre ne marche plus depuis qu’on est parti), racheter une pompe pour la douche qui vient de nous lâcher, refaire le marquage de la chaine, réparer le feu de mouillage qui est décédé, installer prise 12 V dans la cabine arrière, faire jenesaisquoi au moteur, visiter la ville, laver les fringues et se connecter à internet pour envoyer mon blabla quotidien… :)

Ah aussi, ce qui est super frappant pour nous c’est que tout est fermé et verrouillé. Un peu comme à Aro mais en pire.

Des hautes barrières pointues nous séparent du boulevard où les gens se promènent. Il nous faut badger deux portes anti-intrusion pour accéder au bateau et des vigiles veillent devant l’entrée. Bien sur, le port est sous caméra surveillance. C’est un peu questionnant mais bon nous, on n’a pas changé et pas encore cédé à ce principe de Toute Sécurité… On le ferme le bateau aujourd’hui ?

Ce sont eux les paranos ou nous les insouciants ?


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Mouillage Playa de Fanals

Au niveau du timing pour la Costa Brava, nous sommes dans les temps. Il nous reste à faire deux mouillages avant d’arriver sur Barcelone.

Aujourd’hui, comme avant-hier, nous avons cherché les coins paisibles où pouvoir jeter l’ancre mais rien du tout. Nous étions au moteur pendant toute la nav’.
Ah ! Nous avons croisé un autre Westerly sur l’eau, des anglais partis en vadrouille…

Nous voilà donc mouillé devant la plage de Fanals ouverte du nord-est au sud-est. Le vent devant souffler d’ouest durant la nuit, cela devrait bien le faire.

Ce mouillage n’a pas grand intérêt. Nous ne sommes pas très loin du chenal qu’empreintent les promène-cou*llons pour rejoindre la plage. Ils nous passent tout prêt tout l’après-midi ; hum je crois que nous les dérangeons un peu. Rien à faire, on est bien là si ce n’est qu’on verra plus tard que nous sommes juste à côté d’un pipe-line…

Nous passerons une pas très bonne nuit à gigoter autour de notre ancre. Le vent soufflera de nord nord-est, à croire que c’est comme ça toutes les nuits… Sinon, il aura fallu également surveiller le cata de balade discothèque chantant Manu Chao et Bob Marley tournant pas très loin de nous avec des trajectoires quelque peu accidentées… :)

Blanes n’étant pas très loin, la fin de la Costa Brava avec, au petit matin nous prendrons la décision de ne pas faire d’étape avant d’arriver à Barcelone. Les beaux mouillages ne sont plus là. Si demain, nous devons encore mouiller devant une plage, c’est bof et cela nous fera perdre du temps. Et cette houle qui semble nous apprécier…

Aro, l’arnaque

« Nous ne serons que peu protégés mais qu’importe ? » Ah vous faites moins les vaillants après une nuit à se faire rouler dans tous les sens !
De plus, le vent a soufflé assez fort de nord nord-est toute la nuit… Ce fut donc un réveil un peu chaotique, dès que votre premier pied touche le sol, paf vous valdinguez contre la cloison ! Bon au moins, ça nous permet de tester notre résistance à cet inconfort maritime qu’est la houle.

Un coup de tram étant annoncé pour le lendemain matin 3h, nous décidons d’aller au port pour la nuit. Nous évitons Palamos qui est, selon notre guide, assez cher et nous partons ainsi vers le port d’Aro, construit sur le delta du Rio Ridaura.

L’entrée est serrée, il fait trop chaud à l’abri du vent et c’est en fait un minuscule port de plaisance très et trop bourgeois. Amarrage devant les pompes à essence, je file vers la capitainerie. Clim, nanas toutes pomponnées en uniformes, énorme écran de caméra surveillance à l’entrée, est-ce possible d’avoir une place pour cette nuit ? Pas de soucy. La place de port pour Renaissance nous en coûtera juste 90 euros ! Abusé, payer aussi cher pour aussi peu…

Et ce guide Imray qui nous disait que les prix pratiqués étaient des « tarifs moyens » moué. Nous laisserons également 60 euros de caution pour un robinet d’eau et une prise électrique.

Le port est riquiqui et il n’y a pratiquement que de bateaux à moteurs. Des panneaux indiquant la présence de caméras sont postés tous les vingt mètres. Il y a beaucoup d’employés portuaires qui surveillent les bateaux, qui vous aident à vous amarrer, qui arrosent les parterres de pelouse à 13 heures de l’aprem…

Nous sommes le 14 juillet et l’hymne national retentit ce soir dans le port ! V’là aussi des dizaines de mosquitos qui nous foncent dessus ! On doit s’enfermer à l’intérieur le temps de l’assaut.

La tramontane a-t-elle soufflé ? Nous n’en sommes pas vraiment certains. On aura donc payer pour du repos, pour refaire les pleins et pour nettoyer un peu le voilier.

Bref pour nous, Aro, petit port à éviter et premier mal-être pour moi depuis le départ ; nausées dès que Renaissance fut amarré, mal à l’estomac, envie de dégobiller et puis cette canicule…  Un mal de terre peut-être ? :)

Mouillage Cala Aigua Dolça

La bonne humeur était au rendez-vous ce matin. Le voilier et les zoulous à son bord se sont bien reposés et Eole est de retour ! Quinze nœuds de vent qui n’attendaient que de voir les voiles de Renaissance pour nous amener directement à la prochaine destination. Nous sommes passés devant les Iles Medas en enregistrant une vitesse de pointe à 7,1 nœuds heure. Enfin du vent et de la gite ! Bon ok y’a du vent et t’es content mais il vient toujours du sud / sud-est donc encore dans ta poire. Et vas-y que je te tire des longs bords et compagnie …

Bref, quelques temps après donc, nous sommes arrivés sur les Calas de Sa Tuna et d’Aiguafreda. Deux calanques superbes mais dans lesquelles nous ne pouvions pas mouiller car elles étaient occupées par une gigantesque zone de corps-morts.

Bon, allons aux suivantes : les Calas d’Aiguablava et de Fornells. Et là, rebelote ! Pfff, en plus d’être de bons abris, elles étaient pas mal du tout.

Les heures passent et les Calas doivent se remplir. On continue notre petit bout de chemin. Cala Tamariu : impossible, trop de corps-morts.

Cala Pedrosa : trop petite, il y a déjà quelques bateaux et des rochers se promènent au milieu du plan d’eau.

Mouillage devant la Bahia de Llafranch : corps-morts puis trop de profondeur.

Oh une petite Cala pratiquement vide. Nous faisons un tour pour sonder un peu les fonds. Pas de cailloux en vue, onze mètres, allé hop, on balance l’ancre. Il est 16h30, on en a marre de chercher et je me suis esquintée les doigts avec le guindeau. C’est dit ; cette nuit nous dormirons là.

Cette Cala se trouve dans la Cala Golfet, elle est entourée de falaises et possède une plage de galets sur laquelle il y a pas mal de monde. Ouverte du nord au sud, nous ne serons que peu protégés du vent sud sud-est annoncé mais qu’importe. Du moment que l’ancre tient…

Aujourd’hui donc : de la voile, de l’inquiétude de ne pas trouver de mouillage pour la nuit et un gros coup de colère contre ces zones de corps-morts étendues à leur maximum ! Zone le plus souvent privée ou zone payante, au choix…


Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • CALA AIGUAFREDA
  • mouillage hendaye