Nous sommes partis ce matin avec la brume et naturellement, nous n’avons eu juste qu’un petit vent en plein dans le nez ; de quoi démarrer le moteur. En route !
Renaissance rejoint une dizaine de ses congénères au mouillage. Cala de Montgo est une petite Cala plus paisible et plus jolie que d’autres. La roche prend une couleur rouge rosé qui contraste parfaitement avec le bleu turquoise de l’eau. On mouille par 10 mètres de profondeur devant la plagette et quelques habitations ont investi la pointe rocheuse.
Tiens, le promène-cou*llons du coin a mouillé pour le quart d’heure baignade de son équipage juste à quelques mètres devant. Avec le vent, il s’est retrouvé à côté de nous puis juste derrière nous. Petite frayeur de le voir arriver sur nous ! On se dit que nan c’est pas possible d’être aussi … d’autant plus qu’il y avait plein de place partout dans la Cala ! Mais chapeau capitaine, tes passagers devaient être muy contents de nager coincés entre deux bateaux …
La nuit sera calme, et pratiquement tous les voiliers présents ce jour dormiront également au mouillage.
Un saut de puce après, nous revoilà dans une cala !
Profonde celle-ci, il faut relativement s’approcher de la rive pour espérer un petit 15 mètres minimum de profondeur. Il y a déjà un paquet de monde. Nous ancrons Renaissance devant la plage à la limite de la zone de baignade. De l’autre côté de la cala, une zone de corps morts a été installée.
Il fait beau, il fait chaud, je me jette à l’eau ! Elle est un peu trouble alors impossible d’apercevoir l’ancre. Faut dire que nous sommes arrivés vers midi, et que là, peu à peu, la cala se remplit de bateaux à une vitesse incroyable. Nous comptons quatre voiliers pour une trentaine de bateaux à moteurs. Toujours beaucoup de Frenchy, des Espagnols et une énorme vedette italienne qui se fait bien remarquer…
Nous faisons nos pronostics ; combien de bateaux resteront au mouillage cette nuit ? Nous optons pour un « trois voiliers et deux moteurs ».
Verdict : Il ne restera plus que nous ainsi qu’un autre voilier français, c’est le pied ! :)
Avant…
Et après !
Certes nous avons mieux dormi mais ce n’est pas encore ça ! Cela reste assez difficile d’accorder sa pleine confiance au mouillage sur ancre. Est-elle bien crochetée malgré le coup de marche arrière après l’avoir balancée à l’eau ? Sommes-nous sur du sable, du caillou ou de la roche ? Si le bateau tourne, l’ancre va-t-elle bouger ? Avons-nous mis suffisamment de chaîne ? Autant d’interrogations qui resteront sans réponses jusqu’au lendemain matin… Et pas de quoi être rassurés.
Aujourd’hui, voilà Renaissance amarré sur corps mort devant le joli village de Cadaquès. Nous étions partis pour jeter l’ancre à Port Lligat, juste de l’autre côté, afin de pouvoir aller visiter un peu. Cadaquès y étant tout près à pied et Dali y possédant sa fameuse villa. Mais niet ! A midi, plus une seule place, un monde fou !
Tant pis, nous paierons donc 50 euros la bouée ; ce qui nous permettra d’abandonner le voilier en toute sérénité. Nous débarquons à côté de Playa del Ros en annexe pour une balade dans cette ville blanche et en pierre. L’occasion de faire trois courses et de manger les traditionnelles tapas. Nous ne sommes pas les seuls touristes, ni les seuls français ; à tous les coins de rue, l’envahisseur est là ! :)
La nuit sera calme et nous dormirons d’un sommeil profond. NB : Nous avons remarqué que sur de nombreux bateaux espagnols, l’équipage est exclusivement féminin ou masculin et qu’ils sont tous au moins une dizaine à bord des voiliers ! Ainsi, on ne pourra oublier la très remarquée arrivée au port d’un groupe de jeunes, pavillon pirate hissé, chantant à tue-tête et plongeant de tous les côtés ! La fiesta quoi :) Naturellement, ils seront invités à se mettre juste à côté de nous… Et on n’oubliera pas non plus le réveil matinal le lendemain matin. 7h30, voilà la Mano Negra, Ska-P et Manu Chao qui résonnent dans toute la baie ! Un autre voilier, un autre groupe de festifs… :)
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
- mouillage cadaques
Bon, autant le dire tout de suite, cette première nuit fut difficile et très peu reposante. Ah ce premier mouillage sur ancre !
Jean-Rémy a passé toute la nuit dans le cockpit a somnolé par petites périodes passant le reste du temps à surveiller le bateau et le vent. Ce dernier a changé à maintes et maintes reprises de direction. On a eu le droit à de bonnes rafales de tramontane, bref du vent de Nord-Ouest ; le seul que Cala Tabellera ne nous coupait pas ! Le GPS n’a pas arrêté de sonner nous prévenant que l’ancre chassait. Or, l’ancre n’a jamais chassé mais bon. Perso, j’ai un peu plus dormi, moitié dans le carré et moitié au lit !
Je ne vous parle pas non plus des dizaines de moustiques assoiffés de sang qui rodaient dans le coin, ni de la chauve-souris qui aurait pu tous les bouffer mais qui se cognait dans le portique et dans la bôme du bateau… Encore une pas douée celle-là ! Le petit matin a été tout doux, plus un souffle d’air, une eau miroir, les rayons du soleil qui vous réchauffent en douceur, le Silence.
Bref, la tranquillité même ! Et ce paysage pleins d’aspérités à observer… Vaisselle à l’eau de mer, micro-douche de cinq litres maxi, gonflage de l’annexe, ballade in the calanque et sur la plage de galets, repas au grand air ; on se fait doucement à ce nouveau mode de vie. Le temps quant à lui, n’est pas terrible. Pendant la majeure partie de la journée, le ciel est resté très chargé et l’humidité est pire que poisseuse. Vers les 13 heures, nous avons levé l’ancre pour un autre mouillage, à quatre milles plus loin.
Cette traversée fut rapide mais naz’ : vent et houle de face, moteur, tiens 15 noeuds dans ta poire, des creux, du monde sur l’eau, ciel gris et menaçant. Cala Culip, notre abri pour la nuit, se trouve toujours côte nord du Cap Creus. Elle est moins accueillante que la précédente et nous avons du balancer quatre fois l’ancre pour parvenir à quelque chose de plus ou moins satisfaisant.
Des rochers à fleur d’eau vus au dernier moment et non mentionnés dans le bouquin, trop près du voilier voisin, trop prêt des cailloux… On recommence ! Maintenant, ça semble pas mal et ça tient. Nous sommes cinq au mouillage. Un couple de vieux sur un voilier, trop zen qu’on connait de calanque précédente. Des British sans peurs mais tous bien harnachés sur un beau voilier. Et puis, deux bateaux moteurs espagnols… Voilà pour ce jour !
En espérant que la nuit soit meilleure :)
Demain, nous passons le Cap Creus > Cadaquès – Port Lligat ? (M’excuse pour les fautes d’ortho, pas le temps de me relire ! :)
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- cala culip espagne
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