Nous voilà donc en Galice pour une dernière escale avant de clôturer définitivement notre périple de 2 ans autour de l’Atlantique !
Mais avant de replonger dans la réalité pour un bon moment, nous nous offrons quelques semaines de farniente dans une région que nous aimons et que nous connaissons déjà un peu puisque c’est la troisième fois que nous y trainons notre coque… Pour nous, c’est un super bassin de navigation avec de profondes rias aux plans d’eau bien abrités, partagé entre côte rocheuse, plagettes dorées, petits villages sympatoches et forêts d’eucalyptus. Seul hic, la température de l’eau ; quasiment glaciale par ici brrr ! :)
Notre premier jour en Espagne fut consacré au gros nettoyage de Renaissance pour pouvoir accueillir au mieux nos deux invités dès le lendemain. Pas mal de boulot, puisqu’il y avait autant à faire dehors que dedans !
C’est donc à quatre que nous avons quitté Vigo pour rejoindre Combarro dans la ria de Pontevedra juste au dessus. Vieux village pittoresque les pieds dans l’eau, le presque incontournable lorsqu’on visite la région ! Et puis, bah direction la péninsule de O Grove pour un mouillage tranquillou à proximité de San Vicente del Mar.
Trois horreos de Combarro, séchoirs sur pattes
Le lendemain, on ne perd pas de temps, cap sur Muros ! Un peu de brume matinale au départ puis grand soleil et quelques dauphins sur la route pour le plaisir de tous. Par contre, plus on se rapproche du Cap Finisterre, et plus le vent actuellement de nord-nord-est se fait fort. C’est donc au port et au chaud pour quelques jours que nous attendrons une accalmie qui nous permettra de continuer notre route vers le nord. Là, nous avons rencontré notre voisin de ponton. Marrant c’est un voilier parti le même jour que nous et en même temps de Terceira aux Açores et qui est arrivé également le même jour que nous en Galice !
Dans les ruelles de Muros
Dernier mouillage à l’est de Playa de Llagosteira, caché du vent derrière la Punta Sardinero, avant de remonter la fameuse Costa del Muerte. Là, nous avons choisi de patienter un jour de plus pour passer le Cap Finisterre avec pétole plutôt qu’avec vent dans le nez !
Cap Finisterre ! Tranquille et ensoleillé ! On y va !
Enfin, après une dernière nav de 70 milles, nous avons rejoint la Corogne le 1er aout pour y relâcher nos invités qui repartiront vers la Normandie. Surprise à notre arrivée de voir que la marina A Coruna est bien remplie ! Apparemment la météo n’a pas été sympathique ces derniers temps et beaucoup de voiliers sont en attente pour descendre vers le sud… Ils leur faudra patienter encore un peu ; demain le temps se gâte, une dépression se ramène donc vent de secteur sud…
Quant à nous, depuis on flâne, on glandouille, on profite. On visite La Corogne, finalement beaucoup plus jolie et sympa que dans nos souvenirs ! Pas mal de vieux monuments et de rues piétonnes que nous avions zappés lors de nos précédentes vadrouilles. Et surtout, surtout, on apprécie nos derniers moments de liberté… C’est une drôle d’impression que de se sentir à la fin du voyage en voyant tous ces bateaux qui commencent le leur. Ça y est, me voilà nostalgique snif. D’ici peu, c’est le retour à la réalité et les questions existentielles viennent régulièrement me tarauder quand la nuit tombe et que le sommeil tarde à venir. Arriverons-nous à nous recaler dans quotidien ? Comment va se passer la transition ? Ou va-t-on se poser ? Bref, les interrogations habituelles que tout le monde se posent quand une page de vie se tourne… :)
Jr aux pieds de la Tour d’Hercule, le plus ancien phare au monde…
Après ce mois passé à Cuba où les navigations se sont enchainées à bon rythme, nous aspirons maintenant à un peu de repos avant de nous mettre sur la route du retour. Cette dernière escale aura vraiment été sympathique même si nous avons du « bouffer du mille » en quelque sorte pour rester dans le timing. Nous regrettons de ne pas avoir passé plus de temps sur le sol cubain, deux mois auraient été l’idéal, voire même plus encore, tant cette île a beaucoup à offrir…
Nous sommes à présent aux Bahamas, énorme archipel de plus de 700 îles dispersées ici et là au beau milieu d’une grande piscine turquoise et peu profonde. Comme nous l’observons dès notre arrivée, l’eau est superbement translucide et la couleur de la mer est royale. Mais pour nous, cette escale sera avant tout un arrêt pratique, principalement dédié à la préparation du bateau… Nous ne souhaitons pas courir et après Bimini, je pense que nous rallierons directement Nassau, la capitale des Bahamas. Renaissance est lui aussi essoufflé et mérite qu’on le bichonne, surtout que nos dernières navigations n’ont pas été des plus douces. Bref, il y a un peu de boulot en perspective, le même que nous laissons trainer depuis Cuba ou bien avant…
Pour en revenir aux Bahamas, Bimini est en quelque sorte la porte d’entrée est de l’archipel car ce petit groupe d’iles est situé à une journée de mer de la Floride. On y trouve donc énormément de touristes américains, sous la forme de terriens qui vont dans les hôtels et dans les resorts, de voiliers en vadrouille, de pécheurs au gros qui profitent également de ce spot très réputé le temps d’un week-end par exemple… Ici, pas grand chose à faire sinon laisser le temps filer en profitant de la plage et du soleil radieux…
North Bimini
Nous faisons la connaissance des voiliers qui nous entourent, un couple de français (bonjour à vous si vous nous lisez ! :) qui ont opté pour une transat retour différente, un grand frère de Renaissance, un Westerly Conway de 1981, flottant pavillon suédois avec à son bord un couple adorable que JR ira dépanner, leur pilote auto étant devenu fou… Ainsi que deux voiliers américains, dont un avec deux bonhommes à bord passablement éméchés ces jours là mais qui nous feront également part avec grande gentillesse de leur expérience dans les eaux bahamiennes ! :)
Les 2 Westerly chez Weech’s Bimini Dock
Quelques jours plus tard, nous décidons de continuer notre bout de chemin et surtout de nous mettre en quête d’une voilerie. Priorité number one ! Qui urge parce que nous avons une déchirure sur la chute du génois, une autre rafistolée au niveau d’un coulisseau de la grand-voile, et à la dernière prise de ris sportive, idem, encore un bobo de plus au niveau de la chute de la GV… Bref, vous l’aurez compris, la case « voilier » est obligatoire avant de partir en transat.
Durant la semaine à venir, le vent va s’installer à l’est-sud-est, pile le cap pour rejoindre Nassau donc il est temps de partir avant de se retrouver coincer ici ! Il est 9h lorsque Renaissance se décolle du ponton aidé par tout le monde. Tant mieux car il y a du vent et beaucoup de courant, et la manœuvre nous faisait bien stresser. Nous reprenons le chenal et partons pour 6 milles avec vent et houle dans le nez avant de bifurquer à l’est. Le vent est de 12-15 nœuds de nord-nord-est virant progressivement sur deux jours à l’est-sud-est. Comme Nassau est à 120 milles de Bimini, faut se grouiller !
La navigation s’effectuera en deux bouts. La première partie nous fera traverser le Great Bahama Bank, grand haut fond de quelques mètres d’eau et qui s’étale sur environ 70 milles. La seconde nous placera en eau profonde pour les derniers 50 milles visant Nassau. Comme il n’est pas recommandé de traverser le Bank de nuit, il est conseillé de planter l’ancre n’importe ou et de reprendre sa route au lever du jour pour continuer en sécurité sur la passe du Northwest Channel Light… Problème, notre guide de navigation est trop pourri, et ne nous donne aucunes informations précises des profondeurs d’eau sur le Bank. On ne peut pas se fier non plus à OpenCPN. Mais grâce aux voisins, juste avant de partir, j’ai pu photocopier et faire des photos de leur ChartBook en relevant les waypoints intéressants. Je peste, c’est quand même pas normal de payer 70$US un bouquin de navigation et que ce soit tout bonnement impossible de naviguer avec ! Donc cher lecteur et futur navigateur dans les Bahamas, te poses pas de question, achètes directement les Chartbook Explorer. Au moins tu pourras faire avancer tranquillement ta quille dans l’eau turquoise sans craindre le pire !
La navigation sur le Bank a été sympathique malgré un prés serré serré et quelques bords. Renaissance filait bien dans 3 à 6m d’eau, bien qu’un peu déséquilibré avec un génois à fond et 3 ris GV pour soulager les blessures de la voile ! A la nuit tombée, nous nous sommes rapprochés des hauts-fonds des Berry Islands pour mouiller à leurs pieds en espérant qu’ils nous protégeraient du clapot levé par le vent. Mouillage au 25°33’22N, 78°11’88 sur fond de sable dans 4m d’eau. Un gros bateau à moteur était également mouillé à deux pas de nous, tout éclairé comme un sapin de noël et fort rassurant car l’endroit est énormément fréquenté la nuit, notamment par des vedettes rapides, des pêcheurs et des cargos ! Nous avons également illuminé Renaissance autant qu’on le pouvait, double feu de mouillage et feu de pont allumé puis avons regagner notre lit douillet.
La nuit fut assez agréable malgré un plan d’eau pas très plat, mais relativement courte puisqu’à 7h, nous étions déjà de nouveau en route. But : passer le goulet du Northwest Channel en prenant au nord du phare. Problème, pas de feu visible, gros stress car des « on-dit » de waypoint erroné, d’une vieille plateforme submergée et dangereuse, ainsi que des enrochements à proximité… Du coup, on est passé au ralentit et un peu au pif, tout en surveillant le sondeur et la couleur de l’eau à la proue du bateau. On a rien vu et au plus bas, il y avait encore 5m d’eau dans la passe. Ensuite, en quelques minutes, le sondeur a décroché : nous étions enfin en eau libre !
Comme le vent était là mais tranquille et la mer super calme, on s’est offert le luxe de tirer un long bord à la voile. Malheureusement nous faisions +20° par rapport à la route directe pour Nassau. Soleil grand et fort, quelques globicéphales sur la route… Quasiment une journée de navigation parfaite s’il n’y avait pas un cap à respecter… Dans l’après-midi, le vent a grimpé et a viré pas dans le bon sens, la mer s’est également levée et nous avons fini la journée d’une manière assez horrible. 1h30 de moteur face à la houle et au vent dans des creux bien formés ! Il était temps d’arriver…
Nous avons ensuite appelé le Nassau Harbour Control pour recevoir l’autorisation de rentrer dans le port, comme le préconisaient les guides de nav. Après une petite discussion durant laquelle ils nous ont demandé l’immatriculation du bateau, nous recevons le feu vert. Pratiquement engagé dans le chenal d’entrée, c’est un paquebot monstre qui s’avance vers la sortie… Euh ? Z’êtes sûr qu’on peut passer lààà ? Bah non forcément, sous l’oeil des pilotes, on patientera…
Le monstre…
Quelques instants plus tard, nous y sommes. Nous plongeons notre ancre dans la deuxième zone de mouillage, celle non officielle devant Atlantis au pied du premier pont, et savourons tout en baillant à s’en décrocher la mâchoire le fait d’être arrivés à destination… :)
On attaque maintenant la partie la moins sympa de notre périple à Cuba : la remontée sur 180 milles de la côte nord-est de l’île. Au programme : vent de nord et nord-est, pratiquement dans le nez donc, pour les cinq prochains jours et contre-courant côtier ! Sympa…
Nous sommes donc partis de Los Morros pour une journée de navigation à tirer des bords au près serré dans le golfe de Guanahacabibes. Après une quarantaine de milles ainsi, c’est au moteur et juste à l’heure de l’apéro que nous sommes arrivés à Cayo Buenavista. 30m dans 2m50 d’eau, le bateau ne risque pas de bouger ! Officiellement, Cayo Levisa est le seul arrêt autorisé sur cette partie du littoral cubain. Officieusement, il y a des cayes à mangroves partout et les possibilités d’arrêts ne manquent pas ! J’imagine que le débarquement doit être toléré sur les cayes inhabitées, mais surtout pas sur l’île mère ou à proximité d’un village ! Les autorités ont bien trop peur qu’on embarque un cubain ou qu’on débarque du matos de communication…
Cayo Buenavista est une îlette complètement recouverte de dense mangrove et qui sert d’habitat à de nombreux oiseaux. Nous ne débarquerons pas, ce sera juste un stop dodo.
Mouillage devant Cayo Buenavista
Fins de journée, Yoda émerge et se met à jouer !
Le lendemain, rebelote, nous sommes de nouveau en route ! Vent parfaitement de face (très frais ce vent de secteur nord) et comme nous avons choisi de passer à l’intérieur de la barrière de corail, nous nous appliquons à suivre parfaitement la route tracée et les waypoints indiqués par Frank. Profondeur minimum rencontrée : 2,90m au départ, ensuite ça le fait… Le soleil est bien présent et nous aide à visualiser la barrière, les bancs et les patates de corail isolées dans une eau toujours très claire.
OpenCpn est par contre à la ramasse concernant les profondeurs !
Pas beaucoup d’eau sous la quille !
A l’arrivée, nous posons l’ancre devant la pointe sud de Cayo Jutias. Ici le décor change, nous sommes face à une jolie plage de sable blanc couronnée de pinèdes. C’est beau comme tout et super calme ! A la nuit tombée, un bateau de pêche viendra mouiller juste à côté de Renaissance. Quelques minutes plus tard, deux pêcheurs à la rame viennent frapper à la coque pour nous proposer des langoustes. Ah ça tombe parfaitement, on était en train de se demander ce qu’on allait faire à manger ce soir… Une bouteille de rhum pour quelques crustacés, cela semble être le deal attendu. Nous leur souhaitons une bonne soirée arrosée ! Cinq minutes plus tard, le bateau remonte son ancre et nous écoutons le ronron de son moteur disparaître dans la nuit noire…
A Cayo Jutias
Les reliefs de Cuba en arrière-plan
Travailleurs du coin
Coucher de soleil nuageux, espérons une nuit sans grains (pas gagné…)
Le lendemain, c’est journée repos à bord. C’est en dégustant quelques crêpes (miam) que nous planifions la suite du programme ainsi que nos prochaines escales aux Bahamas… Pas facile car notre guide de navigation me semble très peu fourni et mal foutu. Je pense déjà qu’on va atterrir sur Bimini, c’est le plus court de toute façon, et qu’on verra bien une fois sur place. Selon la météo et… au feeling ! :)
On le sait ; y’a des jours, vaudrait mieux rester couchés…
Nous quittons de bonne heure et pas de très bonne humeur le mouillage de Caleta Francès devenu très inconfortable.
Aujourd’hui, nous partons pour une longue navigation de 120 milles puisque nous envisageons de contourner directement la pointe ouest de l’île et de rejoindre la marina de Los Morros. Nous partons après un avis météo qui devrait nous garantir des conditions plutôt calmes tout le long de la traversée. Par contre demain soir, arrive une houle de 2m de nord-ouest sur la côte nord de Cuba. Normalement, pas bien grave puisqu’à côté de Los Morros, il y a le Cabo de la Lena, mangrove trou à cyclone dans laquelle nous pourrons nous cacher si besoin… A vrai dire, nous avons beaucoup hésité à patienter ou non le temps que ce petit coup de nord passe. Mais bon, aller ça devrait le faire et si vraiment, ça ne va pas et bien, on fera marche arrière car le mouillage de Maria La Gorda 40 milles avant ne sera pas praticable car il annonce du sud-ouest à son niveau…
La journée se déroule pas trop mal malgré toujours une houle cette fois-ci de sud qui nous embête. Nous ferons près de 45 milles sur la route. En soirée, nous reprenons un grib pour être certains de passer le cap dans de bonnes conditions. L’endroit n’est pas super bien réputé et notre guide Imray nous incite à la prudence. Le Cabo San Antonio fait face à la pointe du Yucatan et entre ces deux bouts de terre, s’écoule le Gulf Stream, un puissant courant (de 2 nœuds jusqu’à 7 !) qui porte au nord en longeant les Etats-Unis. Courant au large, contre-courant côtier annoncé, coin un peu décousu, une mer qui gonfle rapidement sous un vent contraire… Le passage du cap doit donc se faire dans le calme.
Aïe, le fichier grib du soir nous annonce que la houle de nord-ouest arrivera finalement beaucoup plus tôt, en fait en plein quant on y avancera notre quille ! Pas vraiment de vent annoncé, juste ça… La question du coup, est de savoir si voui ou non, ce sont toujours des conditions clémentes. Gros doute n°2 !
Merdouille !
Le passage du cap se fera de nuit et j’avoue que ces nouvelles prévisions ne nous enchantent guère. Nous pesons le pour et le contre, et finalement prenons la résolution de ne pas continuer. En ayant eu ce dernier fichier météo avant de partir ce matin, c’est simple nous ne serions pas partis. Le fait que nous soyons déjà en route et que nous ayons déjà parcouru tant de milles (pour rien) doit il peser dans la balance ? Assurément non.
L’idée de nous dérouter fait baisser un peu le stress qui s’était installé à bord. Peut-être que finalement le passage du cap se serait bien passé. Oui mais si ça n’était pas le cas ? Grosse houle poussant sur la terre, probablement rien qu’au moteur, bof… En même temps 2m ce n’est pas énorme énorme, mais c’est tout de même 3 fois plus que ce qu’on a d’habitude sur les fichiers météo !
Alors bonne résolution ? Excès de prudence ? Sagesse ? Trouille sans réel fondement ?
Bon aller on arrête de réfléchir, tachons maintenant de trouver un endroit ou nous poser pour la nuit ou plutôt pour ce qui va en rester… et surtout facile d’accès !
Maria La Gorda impraticable car trop ouvert + fond de corail.
Donc seule escale possible à plusieurs dizaines de milles sur les cayos de San Felipe. Un mouillage au sud derrière deux belles patates de corail affleurantes, fond irrégulier et à proximité de roches, bof surtout par houle de sud. Donc mouillage au nord de ces cayes en passant derrière la barrière de corail. Pour y arriver, option 1) la passe la plus courte, non balisée, soit disant avec 2.2m de profondeur au minimum, option 2) qui nous rajoute 15 milles de route en contournant tout le récif par l’ouest mais qui nous place en eau saine avec un minimum de 5m d’eau…
Bref, nous voilà repartis pour 45 milles en faisant le grand tour et en tablant sur la sécurité car une arrivée en pleine nuit est à prévoir ! Heure d’arrivée estimée : 5h du mat’ arf. Inutile de dire combien ça nous fait chier de faire autant de route et d’en avoir fait un max pour rien, qu’on s’en veut d’être parti, et surtout d’avoir attendu le soir pour reprendre un grib… Conneries ! Nous aurions du attendre patiemment…
L’air est chargé et nous faisons cap au nord droit sur les éclairs qui zèbrent le ciel un peu plus loin. Sympa. La lune tarde et la fraîcheur nocturne nous gagne.
Arrivée donc vers les 4h30 au nord de Cayo San Juan, inhabité donc aussi noir que la nuit. Prudemment, nous nous sommes avancés en vérifiant que la terre était bel et bien au bon endroit sur le radar, OpenCpn étant un peu à la ramasse… Et enfin, avons balancé l’ancre dans 3m d’eau. Marche arrière plein pot ; nous sommes crochés ! Au lit ! Demain est un autre jour…
Route d’aujourd’hui, détour…
Le lendemain, nous émergeons vers midi un peu patraques. Nous sommes mouillés au milieu de pas grand chose, à très bonne distance et au nord d’une caye à mangrove. Il n’y a pas un souffle d’air, il fait une chaleur à crever. D’énormes nuages noirs nous passent au dessus de la tête et nous apercevons quelque chose qui se déplace sur l’eau. Rooh la poisse ! C’est une trombe marine (tornade sur l’eau) qui est à 1 ou 2 milles de nous mais qui heureusement s’éloigne et qui semble aussi s’éteindre… Cool le coin !
Oui, on n’y voit pas grand chose sur ma photo, la trombe est loin et en fin de vie.
Dans le ciel, le trait blanc est le haut du « tube »
Sinon, ça ressemble à ça !
Journée glandouille et baignade, JR en profite pour nettoyer l’hélice et la coque de Renaissance au milieu de mini méduses non urticantes. A son retour, je le coince pour une coupe de cheveux largement méritée et prévue depuis… des mois ! Adieu tes vieilles dreads pourries ! :) Plus tard dans l’après-midi, un second voilier viendra nous rejoindre au mouillage. Nous serons donc deux à nous faire brasser la nuit suivante à cause du fort clapot levé par un vent de nord plus fort que prévu…
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