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Evacuation de la baille à mouillage

Notre baille à mouillage est mal foutue car il n’y pas d’évacuation satisfaisante pour l’eau… Eau de pluie ou eau de mer lorsqu’on remonte la chaîne, tout ça stagne dans le fond. Une certaine quantité de celle-ci réussit tout de même à trouver un petit passage via les coffres pour stagner ensuite un peu plus loin dans les fonds du bateau. Bref ça va pas.

Deux solutions possibles :

> Percer la coque pour y faire des trous d’évacuation direct vers l’extérieur…
Soucis, les trous doivent être suffisamment bas pour tout vider et surtout être parfaitement stratifiés sinon dégâts. Remontée d’eau quand le voilier tape du nez dans la houle ?

> Percer la baille à mouillage et faire un circuit de vidange vers la pompe de douche…
Pas de problèmes apparents donc on opte pour cette solution. Perceuse, tuyaux PVC, colliers, re-perceuse, silicone et passe-coque… Terminé. Ça fonctionne bien. L’évacuation plus haute que le bac de douche nous permet de voir quand ça coule par là. Souffler dedans via un morceau de tuyau permettra de déboucher si nécessaire…

Hop, on en profite pour faire un grand lavage de la baille à mouillage, y’a trop besoin ! :)

Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • baille à mouillage
  • https://voyage-de-renaissance fr/avant-le-depart/travaux-et-amenagements/evacuation-de-la-baille-a-mouillage/

Dans le vent pour le feu d’artifice

L’obscurité tombe peu à peu sur la baie de la Concha. La nuit nous engloutit et elle n’est pas toute seule. De gros méchants nuages venant de l’ouest l’accompagnent. Et puis, derrière Santa Clara qui commence tout juste à s’illuminer, les éclairs se mettent à zébrer le ciel de part et d’autre. Le spectacle a déjà commencé hum ? Allons nous nous prendre une bonne saucée ? Apparemment non pas pour le moment. Je reprends une météo. Les prévisions ont encore totalement changé pour la troisième fois de la journée ! Plus le même vent, plus le même temps mais ça devrait le faire…

Nous n’avons mouillé qu’une trentaine de mètres de chaîne sur l’ancre principale. Si ça se lève, nous relâcherons un peu. La houle se tient toujours tranquille.

Le temps de manger en écoutant les essais musicaux improbables d’une scène située sur la plage et c’est l’heure. 22h45, le dernier feu d’artifice de la semaine va commencer. Plusieurs participants (Espagne, Afrique du sud, Portugal, Italie…) se sont affrontés les soirs précédents et aujourd’hui, c’est la remise des prix et surtout du trophée suprême : la Concha d’Or. Cette nuit, c’est un groupe de Valencia, plusieurs fois récompensés mondialement dans cette catégorie d’art pyrotechnique, qui fera le spectacle…

Un boom se fait entendre, tous les regards se tournent vers le port de SanSé. La musique se met à résonner dans la baie, les artificiers se sont calés sur son tempo. Hum, pyro-musical, le must !!

Oui mais voilà, le vent se lève d’un coup et est maintenant aussi de la partie ! Tant et si bien qu’on loupera un peu la fin du feu… Des énormes rafales font gîter les bateaux de la baie dans un hurlement qui vient couvrir la musique… Branle-bas de combat sur certains bateaux, ça s’agite, certains dérapent, et ce gros promène-couillon se rapproche maintenant de Renaissance. Il n’a pas jeté l’ancre et est embarqué par le vent. Sûrement habitué, il ne semble pas trop inquiet, met les gaz pour s’éloigner et se relaisse dériver un peu plus loin. Les rafales persistent, certains relèvent leurs mouillages et tentent de sortir de la baie. Le feu est maintenant fini, dommage. Je ne suis pas très rassurée, quel capharnaum dans la baie, pourtant Renaissance tient parfaitement sur son ancre. Étonnement, le loch n’enregistrera que 35 noeuds en rafales d’ouest mais nous pensions qu’il y avait pourtant bien plus…

Le vent se calme légèrement, des gouttes de pluie viennent s’écraser sur le pont. Une petite averse qui passera très vite… Peu de bateaux restent pour la nuit, ils partent les uns après les autres.

Fin de soirée, m’en vais prendre une douche avant d’aller me pieuter. Bien sur, c’est à ce moment là que la houle se lève et vient secouer le bateau. Quelques acrobaties, je gère mon équilibre et pas d’embrassade brutale avec la porte cette fois-ci. Au lit, belle-soeur dort espérons que ce soit la même pour moi. Les bonhommes restent encore un peu dehors. Ca roule, je galère à trouver Morphée. 2h du mat’ du raffut sur le pont ! JR et Philippe ont décidé d’aller en annexe balancer la seconde ancre mdrr. Expédition nocturne qui nous garantira on l’espère, quelques heures de sommeil. Hourra ça le fait ! « Ca mérite bien une petite bière ça… »

Et enfin, après une courte nuit, nous voici tous les quatres dans le cockpit sous un soleil émergeant qui chauffe déjà trop. Les bonhommes ont bien dormi, peut-être est-ce grâce à ces cadavres de bouteilles retrouvés cachés dans l’évier hum…

Et puis, fin de matinée, nous relevons nos ancres et reprenons la mer en direction d’Hendaye. Très peu de vent, nous ne mettrons pas moins de cinq heures pour faire cette dizaine de milles haha… 

Bon bah à SanSé, y’a pas à dire, faut apprécier le rodéo mais sinon super feu d’artifice, des bonnes nav’, une météo erronée… Bref un super week-end avec une p’tite soirée quelque peu pimentée… :)

Et parce qu’avec un peu de son, c’est mieux :)

En route joyeuse troupe

Ce week-end, direction l’Espagne pour assister au Festival Internationnal de Feux d’Artifice à Saint Sébastien ! Ce dernier dure une semaine, avec un feu par soir, durant ce qu’on appelle la Semana Grande, où toute la ville est en fête.

Pour l’occasion, Anne-Lise et Philippe nous rejoignent à bord pour larguer les amarres en milieu d’après-midi. Espérons que l’Embata est bien derrière nous et qu’il n’y a pas trop de houle en mer ; belle-soeur n’ayant pas vraiment d’affinté avec celle-ci. :)

Nous sortons de la Bidassoa sous une chaleur complètement écrasante, contents de ressentir un peu de fraîcheur marine. Pas mal de bateaux sont là et Renaissance se met à slalommer entre eux afin de pouvoir passer le Cap du Figuier. Grand-voile et génois sont avec nous et nous entrainent gaiement vers l’ouest. Quelques poissons mola-molas paressent à fleur d’eau ou tentent comme à leurs habitudes, de s’envoler vers d’autres cieux. L’océan est d’un plat presque royal et le soleil est présent accompagné d’une brume de chaleur qui colle à l’horizon.

Nous marchons pour l’instant aux trois quarts arrière, cool il fait chaud. Les milles défilent tout tranquillement quand soudain… Paf, les voiles se mettent à claquer ; le vent est irrémédiablement tombé. Nous finirons donc notre bout de chemin au moteur. Ah le Christ là-bas ! Je crois qu’on approche… Le voilier devant nous a maintenant poussé les manettes à fond et trace sur Saint Sébastien. A-t-il peur de ne pas avoir de place ? Bon en même temps, c’est un peu ce que l’on redoute. Faut dire que la baie n’est pas si grande que ça et que nos connaissances nous parlent d’un monde fou présent pour les fêtes. Pourra-t-on tout de même jeter l’ancre ? (Avec quelques dizaines de mètres de chaine dessus ?) Le summum serait bien sur d’en mettre deux haha ! Bon
on verra ! Mais disons qu’on va essayer de ne pas dégouter tout de suite nos deux matelots pour leur première nuit au mouillage :)

Arrivée sur SanSé en début de soirée, parfait pour l’apéro. Bon alors y’a du monde ? Et bah oui mais pas tellement en fait, plein de places restent libres pour balancer l’ancre tout en gardant de jolis périmètres d’évitage. Nickel, manoeuvre ok, le temps est maintenant à la détente. Le soir tombe et il fait toujours super bon. Le mouilage est calme et aucune houle ne vient chatouiller la coque du voilier. Pour l’instant c’est une journée pépère et idéale…

(Haha « pépère », si vous saviez quelle soirée et quelle nuit nous avons passé…. Suite au prochain article ! :)

Aller pour un avant goût, voilà les prévisions météo pour SanSé datant du matin-même…

Retour à SanSé

Les bateaux partent petit à petit les uns après les autres et nous faisons de même. Juste avant de libérer nos amarres, un autre bonhomme du port vient nous dire que normalement, nous ne pouvions rester plus d’une nuit. Ah ? Personne ne nous a rien dit ni arrivant ni hier, bon ce qui au final nous a bien arrangé. Nous quittons Lequeitio. Un peu maso sur les bords peut-être, nous
choisissons de repasser dans la baie de la Concha, à San Sebastian pour notre dernière nuit de vadrouille. Ah qu’on y avait si bien dormi…

En mer, c’est d’abord d’une étonnante platitude. Pas de vent, pratiquement pas de houle. Mais cette dernière ne se fait pas attendre et finalement, nous retrouvons des conditions de navigation semblables aux autres, c’est-à-dire ballotés et roulés de part et d’autre.

Nous ferons 20 milles ainsi et au moteur car notre tentative sous voiles ne sera pas concluante. 6 nœuds au cul ne sont définitivement pas suffisants pour avancer au portant.

Ah cette navigation restera mémorable pour les deux apprentis pêcheurs que nous sommes ! Sans grande conviction, nous balançons notre ligne de traine à l’eau. Achetée pour l’été dernier, elle n’a du servir qu’une seule fois et encore. Quelques milles après, je passe derrière afin de récupérer tout ça. On ralentit le moteur car le poids tire et il faut forcer pour enrouler la ligne sur le support. Et là… Je crois qu’il y a quelque chose… Oui ! Un joli maquereau a mordu un des hameçons cachés sous les petits bouts de ruban brillant. Nous le remontons plutôt facilement et il finira son chemin dans un seau. Quelle fierté cette première pêche ! Monsieur le maquereau ayant probablement rejoint le paradis des poissons, nous récupérons l’hameçon et la ligne de traine est de nouveau à l’eau… Quelques milles plus loin, je relève. Rien sur les petits hameçons mais quelque chose gigote au bout, ah il a voulu bouffer le rapala ! Une bonite a mordu mais elle est plus forte que la prise précédente et la remonter s’avère plus compliqué. Se débattant, elle ne veut pas du seau et c’est sur le pont et sous les pieds du capitaine qu’elle finira ses jours. Pauvre capitaine qui a du assister à son trépas mdrr… Voilà, plutôt pas mal pour une première, on s’arrête là ! La mer a été généreuse avec nous et ce soir nous mangerons du maquereau grillé. Bon reste encore à les vider… Par contre, la ligne de traine utilisée avec sa planchette lestée reste super tendue tout le long et impossible de savoir quand est-ce qu’un poisson mord… Même en remontant le fil, ce n’est quand visualisant les hameçons que l’on sait si oui ou non on a été efficace… Bof pas super, je ne sais pas s’il y a une autre tactique.

Arrivée dans la baie de San Sebastien, nous décidons de mouiller une deuxième ancre qui retiendra le cul du voilier afin qu’il reste bien face à la houle. Mouillage avec annexe sans soucy qui, on l’espère, nous permettra de dormir cette nuit. Les deux autres bateaux français présents ont également adopté leur stratégie contre le roulis grâce à une seconde ancre ou grâce à un amarrage sur corps-mort en patte d’oie.

Renaissance se comportant bien, nous filons vers le port en annexe pour une petite balade en ville…