Réveil nuageux sur la Corogne. Aujourd’hui, nous avions normalement prévu de faire 45 milles afin de passer le Cap Ortegal pour mouiller au niveau d’Epasante dans la ria de Santa Maria. Malheureusement, c’était sans compter le temps qui est devenu orageux pendant la matinée et qui nous a fait retarder l’heure du départ. Midi, le ciel tonne toujours et se pare de nombreux éclairs. Puis une heure plus tard, la pluie est là. Nous attendrons que cette dernière cesse afin de larguer les amarres vers le nord-est.
En route ! Renaissance n’arrivera pas au mouillage avant la nuit alors nous décidons de faire moins de route pour viser la baie de Cedeira à environ 30 milles après la Corogne.
Il n’y a pas un souffle d’air, nous avançons au moteur durant tout le chemin sur un océan agité d’une toute petite houle. Le ciel restera voilé jusqu’à nous arrivions à hauteur du mouillage. Alors quelques éclaircies puis un grand et haut soleil nous permettront enfin d’apprécier le décor qui se dessine peu à peu devant nous. Et quel décor !
Les falaises sont hautes, très découpées et couvertes de verdures. Renaissance suit ses alignements afin d’éviter les cailloux perdus et pénètre dans la grande baie de Cedeira. Ouverte au nord-ouest, celle-ci est pleine de corps-morts réservés uniquement pour les embarcations locales, des petits bateaux de pêche pour la plupart. Nous jetons l’ancre un peu plus au fond de l’anse par 4-5 mètres de profondeur sur un fond de sable.
Derrière nous se trouvent une grande plage ainsi que le village. Nous sommes cinq voiliers profitant de ce joli mouillage pour la nuit, mais il pourrait largement en accueillir plus.
Il fait maintenant super beau et assez chaud. Annexe gonflée et hop, nous voilà partis découvrir le coin ! Nous tombons sur une magnifique petite plage de sable blanc où l’eau est si translucide qu’elle prend la couleur verte des pins et des eucalyptus qui parsèment la roche. On se sent bien ici, c’est très calme et super beau… Bref, un mouillage idéal, comme on les aime !
Puis retour au bateau avec le soleil qui commence à tomber.
Miam dans le cockpit et au lit !
Demain, autre jour, autres milles et autre mouillage…
(Et pourvu qu’il ait le charme de cette charmante baie… :)
Bon bé, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il va faire beau !
Nous abandonnons la ria d’Aldan ce matin pour un mouillage dans la ria de Muros à une trentaine de milles plus loin. Le temps est maussade et tout gris. Nous alternerons voiles et moteur tout le long de la traversée… Lorsque le voilier est rentré dans la ria, le soleil est enfin apparu et nous avons pu en profiter quinze minutes chrono !
Direction la marina de Portosin pour faire encore un plein de gasoil… Depuis le sud du Portugal, le budget carburant explose littéralement. Faut dire que nous ne pouvons pas choisir nos jours de nav’ faute de temps, donc avec ou sans vent on avance.
J’ai commencé à faire les comptes et ce n’est pas brillant brillant. Je ferai un petit bilan de ces deux mois de vacances en voilier une fois l’aventure terminée. Mais bon pour le moment, je prévois juste que nous serons tous les deux fauchés en arrivant en France mdrr ! Hum… Et en plus, nous serons également SDF pour quelques mois (cause travaux coque)… Ha ha ça promet ce retour ! :)
Bon Portosin, ça a l’air plutôt sympa comme petit port d’escale. Mais une fois le plein fait, nous repartons pour un ou deux milles afin de jeter l’ancre un peu plus à l’écart de la civilisation. Nous arrivons au niveau d’un renfoncement derrière la Punta Aguieira. L’ancre est jetée devant une grande plage de sable doré par 5-6 mètres de profondeur. Niquel ! Renaissance peut se reposer…
Le vent de sud souffle toujours et sera normalement présent les jours prochains. Passage du Cap Finisterre demain ou après-demain ?
(Vivement que ce soit fait !)
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
- https://voyage-de-renaissance fr/vrac-de-nav/peninsule-iberique-2010/galice2010/mouillagepuntaaguieirariademuros/
La nuit a été calme sur le petit ponton extérieur de Viana do Castello. Malheureusement au petit matin, une brume épaisse nous a très vite entourés. On n’y voyait vraiment plus rien aux alentours, pas même les deux bouées vertes pas très loin de nous. Partons ou partons pas ? Nous avons bien essayé d’attendre que cela se dissipe un peu mais sans grand succès… Les anglais d’hier ont largué les amarres et nous avons fait de même en croisant les doigts pour que la sortie du chenal se passe bien. Plus d’une dizaine de bouées balisent ce dernier et elles furent difficiles à voir.
Les dragueurs de coquillages :)
Ca y’est ; nous sommes en mer ! La brume disparait peu à peu pour laisser place à un grand soleil radieux ! Mais c’est qu’il commence à faire chaud en plus. On tombe vestes de quart et quelques couches de vêtements… Pas de vent, nous faisons route au moteur. Avec joie, nous dépassons La Guardia qui signe la fin de notre périple au Portugal. On s’empresse alors de changer de pavillon de courtoisie ; et oui, Renaissance est à présent en Galice…
Nous devions atterrir au niveau de Baiona mais finalement, nous avons continué un peu notre route car il faisait super beau et que nous avions du chemin à rattraper.
Après avoir passé les jolies Iles Cies (parc naturel et réserves d’oiseaux, mouillage réglementé ?), Renaissance s’est engouffré dans la grande ria de Pontevedra en prenant la direction de celle d’Aldan. En forme de « V », elle est grandiose et nous offre l’abri parfait contre le vent actuellement de sud. Nous choisissons de jeter l’ancre devant une plage tout près du petit village. Nous savourons le décor, les jolies plages un peu partout, les rivages rocheux, le beaucoup d’arbres et de verdures, le pas de grosses constructions hideuses…
Les Iles Cies…
Exit le littoral monotone et rectiligne portugais, nous retouvons la caillasse et la nature ! Nous sommes heureux d’être en Espagne et c’est vrai que la Galice est une très jolie région qui mérite que l’on s’y attarde. Les rias sont profondes et offrent une multitude de mouillages. On apprécie le fait de pouvoir trouver un abri à proximité par tous vents.
Nous regrettons de ne pouvoir y passer plus de temps mais on se rattrapera l’été prochain ! :)
Première rencontre avec les Viveros de Galice, parcs à moules sur radeaux ! Ils sont très nombreux dans le coin mais nous pouvons naviguer entre…
Si vous projetez de visiter la côte portugaise en bateau, vous pouvez carrément oublier cette escale sauf si vous rechercher le côté pratique pour visiter Porto. Ou bien, un port facile d’accès et protégé par tous temps…
Nous sommes donc repartis de la ria ce matin après avoir slalomer entre de nombreux pêcheurs qui squattaient tout le chenal.
Après une nav’ trop naze, toujours brumeuse, toujours au moteur et toujours sans soleil, nous sommes parvenus au port de Leixoes après 32 milles de route. Oui, on progresse doucement en ce moment mais la météo n’est pas aidante du tout…
Leixoes, c’est donc un grand port de commerce tout gris et qui pue le pétrole et la fumée. Nous décidons de nous mettre au mouillage dans l’avant-port dans un petit angle où nous ne gênons personne. Nous sommes une demi-douzaine sur ancre, beaucoup d’étrangers.
Renaissance peut observer autour de lui une digue taguée, des gros cargos, une cuve à pétrole et des containers. Super le décor ! En plus c’est relativement bruyant car un des cargos fera tourner son moteur ( ?) toute la nuit. On se sent enfermé et on regrette de ne pas avoir fait quelques milles de plus pour rejoindre Povoa de Varzim. Arf.
Nouvelle boule de mouillage faite à l’arrach’ ! L’autre s’est envolée…
Demain, après avoir fait le plein de gasoil, nous partirons pour 65 milles afin de gagner enfin l’Espagne avec du vent de sud, oui oui ce vent qu’on attend depuis un bon moment hourra ! Nous avons vraiment hâte d’y être, le Portugal et sa météo… ça commence à être lassant tout ça !
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