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Ti carénage de printemps

Lundi, nous avons pris la direction de la zone technique pour sortir Renaissance de l’eau. Pour les intéressés, le prix de la manutention est deux fois moins cher qu’en Martinique. De plus, le sol est goudronné donc on ne pataugera pas pendant plusieurs jours dans notre bouillie d’algues…

Ça y est, le bateau est bien calé, les réjouissances peuvent commencer !
A première vue, il n’est pas si sale qu’on se l’imaginait… Un peu mais c’est pas non plus la cata. On s’était imaginé la chose bien plus pire en fait. Faut croire que l’antifouling pas cher de chez Compass appliqué l’année dernière a fait son boulot. A une cinquantaine d’euros le gros pot, on estime qu’il s’en tire pas trop mal ! D’ailleurs est-ce que de l’International (ou autres) aurait fait mieux ? La question reste entière… Il aurait fallu faire moitié moitié pour comparer. Bon du coup, on se dit qu’on aurait du embarquer quelques pots du pas cher avant de quitter la métropole parce qu’ici… L’antifouling n’est vraiment pas donné et on ne trouve que des grandes marques. On se rabat donc sur du Micron Extra érodable en promo…

Je suis au karcher, puis à la peinture pendant que JR discute avec les voisins, change le filtre d’arrivée d’eau de mer du moteur, discute, s’occupe de l’hélice et discute ! ;) C’est moi où je suis la seule à bosser roooh !? Capitaine ?? Tiens, d’ailleurs lors de l’installation du nouveau filtre, la jonction entre la vanne et celui-ci lui est restée dans les mains… Cassée net donc remplacée par du neuf également.

En tout, nous passerons trois jours sur la zone, à dégouliner de sueur la journée et à se faire bouffer par les moustiques le soir et la fraîcheur venus. On notera aussi que passer l’antifouling lorsqu’il fait très (trop) chaud est bien plus difficile… Son solvant devant s’évaporer, peu à peu sa consistance passe de « liquide » à « pâteuse » ! Et alors là, t’en ch*es grave pour l’étaler au rouleau…

Yoda a également eu chaud. On a du l’asperger d’eau plusieurs fois pour la rafraichir un peu. Elle a découvert les voitures et ça, bah ça fait trop peur ! Elle filait se cacher à chaque bruit de moteur… :)

Avant… L’hélice a quand même bien chargé

Et voilà un voilier tout propre ! Ou presque… Pour faire bien, faudrait qu’on nettoie aussi la coque mais on n’a pas d’échelle ou d’échafaudage.
Et puis bon, j’avoue : c’est surtout qu’on a trop la flemme… :)

… Et après ! Maintenant à l’eau !

Bilan carénage 2011

Pour se souvenir et en prévision du prochain carénage… Pour Renaissance, nous avons utilisé :

> 4 L de primaire époxy Interprotect

> 1 L d’enduit époxy Watertight

> 5,750 L d’antifouling érodable Micron Extra International (contre 5 L
d’antifouling Mistral 633 Boreo l’année précédente).

Avec, nous avons passé une couche sur toute la carène et une supplémentaire sur les endroits particulièrement attaqués (ligne de flottaison, safran, quille…).

Si choisir un érodable permet normalement d’éviter l’accumulation des couches, il montre ses limites et l’effet « pudding » est apparu cette année. Donc, l’année prochaine, je pense que nous serons bons pour un grattage intégral de la coque youhou !

Entre la rouille de la quille et l’osmose du safran, la coque, elle, semble saine. Cette dernière aurait reçu un traitement anti-osmose fait par les anciens propriétaires.

A présent verdict au printemps prochain afin de voir comment le safran et la quille vieilliront ! Le voilier est resté 70 jours à sec sur ses bers afin qu’il dégorge de son eau salée. Il va sans dire que c’est relativement peu en terme de « séchage » correct par rapport aux six mois et plus recommandés… On peut donc qualifier tout ce travail et les traitements appliqués de temporaires…
Bref, affaire à suivre ! Idem pour le presse-étoupe qu’il faudra cette fois-ci impérativement changer.

Maintenant nous continuons les travaux à bord. Nous n’avons pas encore ré-intégré le bateau mais cela ne saurait tarder ! La suite du boulot concerne :

– Le ré-aménagement de la cabine arrière

– Le traitement du pont et la réfection des joints

– Le nettoyage de la coque qui en a bien besoin. On clôturera l’exercice en virant le scotch rouge déco qui commence à souffrir et également en replaçant le « LR » tout effacé de La Rochelle sur le tableau arrière… ;)

Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • osmose bateau
  • osmose coque

A l’eau le rafiot !

Depuis 8h, nous étions déjà sur le qui-vive et sur la zone technique pour finir la préparation du voilier. Passer les dernières couches d’antifouling, préparer le mât avec la mise en place des barres de flèches et des haubans (T’es sûr que c’est le bon celui-là ?), virer tout le bazar accumulé dans, sur et sous le bateau, faire le dessous de quille… Voilà qui nous occupait bien.
Comme à chaque grutage, une petite pointe de stress est venue se joindre à nous. Rapide pause casse-croûte à l’appart… Et m*rde c’est déjà l’heure, nous sommes à la bourre, les renforts sont déjà sur place et il commence à pleuvoir ! Ah que cela s’annonce bien ! :)

Nous sommes tous prêts et on attend la grue qui n’a pas l’air d’être très pressée. On lui pardonnera aisément son retard si elle est un peu plus fonctionnelle que la dernière fois, oui on se rappelle de son bras qui ne marchait pas… Bon maintenant on poirote carrément sous la flotte ! Et enfin v’là m’sieur le grutier qui vient nous voir, je crois que c’est à nous de jouer.

Si la mise à l’eau du bateau est fastoche ; le mâtage apparaît quant à lui un peu plus compliqué ! Dès que le voilier est dans l’eau, les Musclés sautent dessus pour réceptionner le mât. A présent, il faut choper les haubans pour venir les attacher sur les ridoirs. Et que ça visse, et que ça re-visse, et que c’est trop serré d’un côté, et qu’il faut re-dévisser ceux-là, et que flute il s’est coincé de travers dedans et que de l’autre côté c’est trop court… Mais où sont passés les goupilles ? Attendez je bascule un peu le mât… Là ça le fait ! Ah non attention, le mât est sorti de son emplacement ! Ca y’est. Bon maintenant, j’enlève les sangles de dessous le bateau et vous partez au ponton carburant pour attacher l’étai. Euh z’êtes sûr ? Non, on reste et tant pis on fait ça là. Ouf c’est bon, c’est fini, allé en route qu’on libère la place… Moteur ! Euh moteur ?? Bah plus de moteur !

De longues minutes s’écoulent, suspens. Et voilà que ça tourne de nouveau rond. Une cosse électrique est morte au combat qui l’opposait au sel et à l’humidité. Maintenant direction le ponton d’à côté, histoire de tendre les haubans et de tout fignoler…




Voilà une bonne chose de faite ! On se sent décidément mieux à présent.

NB : Oui, vous avez raison, les photos ci-dessus sont aussi tristounettes que le pont bicolore du bateau. Va vraiment falloir qu’on s’en occupe sérieusement.

En tout cas, un grand merci à tout le monde d’avoir été présents pour nous aider…  :o)

Dernières couches pour le safran

Bon, c’est plutôt pas mal ; le safran ne suinte plus. Les cloques paraissent sèches.

En avant pour la Watertight dans les trous puis on appliquera trois bonnes couches d’Interprotect. Voilà qui devra normalement (et temporairement ?) faire l’affaire…

Demain, juste avant la mise à l’eau, nous couvrirons le safran de deux couches d’antifouling.

    

Dernières retouches, changement des anodes, un petit coup sur l’hélice, un peu de graisse par ci, un peu de silicone par là et on y est ! Pilpoil dans les temps, ouf, paré pour le plouf ! :)

Grand jour demain, le bateau retrouve enfin l’eau ainsi que son poteau, euh son mât ! (Pas vraiment pressés d’y être, ah mais pressés que ce soit fait…)