On continue de tout faire sauter (non non pas la capitain’rie) et le deuxième passe-avant est maintenant également dégagé. Les lattes de bois côté tribord se sont révélées plus coriaces et bien plus adhérentes qu’à bâbord. Mais ça y est, nous en sommes venus à bout ! On gardera pour le moment les deux lattes extérieures ; celles sous le rail de fargue ainsi que celles situées sous les éléments d’accastillage…
Passons maintenant à l’étrave. Pour faire place nette, on vire le guideau avec les poulies de renvois. On joue avec les amarres le temps de pouvoir avoir accès aux taquets avants qui sont démontés un à un puis remontés sur le gelcoat nu.
Un coup d’œil au guindeau pour s’apercevoir qu’il a un peu morflé…
Une pièce à changer ?
Un mastic époxy viendra combler tous les anciens trous du pont. Sous le guindeau, on remarque que le gelcoat est légèrement renfoncé. Jean-Rémy décide donc de restrater pour aplanir tout ça et pour renforcer la zone.
On laisse sécher ; le vent de sud et le grand soleil aidant bien.
Prochaines étapes : Ponçage du mastic et de la strat’ ! Démontage des taquets arrières, donc de la cabine avec ! Démontage des rails d’écoutes, donc d’une partie du carré et de la cuisine avec !
Ah quand on aime… :)
Voilà l’histoire tristounette d’un pont en bois.
Privilégiant les résineux, nous avions opté pour un pin de Caroline. Malheureusement, même si l’intention était louable, il en ressort que ce bois ne convient pas. Ses deux ennemis, l’humidité et les variations de températures ont pleinement contribué à le faire bouger par les phénomènes de dilatation et de rétractation. Les joints en Sika en ont grandement souffert. Bref, mauvais choix.
Certains bois s’en sortent mieux que d’autres comme le teck par exemple, reconnu imputrescible et donc résistant aux intempéries…
Toujours est-il qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons avec des lattes de pont décollées, des joints qui n’en sont plus et du bois carrément fendu à certains endroits. L’eau stagnant dessous contribuant à décoller les suivantes…
La question qui se posait donc maintenant était de savoir ce que nous allions en faire. Au début, nous étions partis pour de la restauration ; recollage, remplaçage de lattes si besoin et réfection des joints. Mais est-ce que ce rafistolage serait durable ? Est-ce que dans quelques mois, il ne faudrait pas tout reprendre ? Combien de cartouches de sika seront utilisées pour jointer un bois qui se déforme sans cesse ? Rien n’ayant l’air de s’arranger avec le temps ; au contraire…
Finalement, nous décidons de tout virer et de revenir à un bois convenant correctement à l’extérieur, mais financièrement plus intéressant que le teck. Et si plus tard, c’est encore un échec, du sable et de
la peinture feront l’affaire et cela même si Jean-Rémy ne veut pas en entendre parler et me cite tous les avantages d’avoir un pont en bois… Alors autant dire que nous avons tout intérêt à nous appliquer et à faire les choses correctement. Hors de question de revenir sur tout ce qui a déjà était fait sur le voilier, c’est pas vraiment comme ça qu’on avancera dans la restauration du bateau !
Ainsi donc Renaissance se voit dépouiller de son pont latté… Pour l’instant, nous ne nous attaquons qu’aux passes-avant, le roof ayant bien moins souffert.
Le plus casse-bonbon : se battre avec les lattes qui tiennent ! :)
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Les beaux jours sont là ; c’est parti pour débuter la restauration du pont du voilier. Des heures de boulot nous attendent et des centaines d’euros déjà transformés en Sikaflex vont tenter de lui redonner une nouvelle jeunesse ! Ah, pauvre porte-monnaie… On sait quand on commence mais on ne sait pas combien de temps cela prendra.
Il fut un temps, pis maintenant !
Tout d’abord, v’là une petite description de la chose. Le pont a maintenant trois ans d’âge et est constitué de pin de Caroline, également appelé « yellow pin ». Entre les lattes sans feuillures se trouvent les joints de Sika d’une largeur moyenne de 5 mm. Le bois a été collé sur le pont avec du mastic colle polyuréthane après mise en forme des lattes ceintrées grâce à des visses temporaires. Aujourd’hui, les joints nous posent soucy. En effet, ils ne remplissent plus vraiment leur rôle d’étanchéité car ils sont fissurés à certains endroits, voire carrément décollés du bois à d’autres. Certaines lattes, rares heureusement, se sont relévées car décollées également. Plus toujours agréable de marcher nu-pîeds sur le pont !
Il a ensuite été traité (trop) rapidement avec du Cétol marine qu’on a en fait jamais renouvelé… Négligence. A présent, le pont présente deux couleurs : jaune ocre sur les parties non usées et grisâtre sur celles qui se sont vues piétiner. A chaque grosse pluie, on peste contre cette saleté d’eau qui ruisselle le long des joints, qui s’infiltre dessous et qui trouve souvent quelque passage vers l’intérieur du bateau.
Temps révolu, on attaque ! L’époxy et le Sika seront nos armes pour refaire tous les joints du pont. Moué, bon d’abord faut retirer tous les anciens. On abandonne le cutter pour un outil plus efficace : un Multimaster Fein avec l’embout qui va bien.
Un jeton dans la borne, du jus pour la journée, en avant !
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