Après une nuit tranquille et un réveil sur une mer parfaitement lisse, nous avons pris aujourd’hui la direction de Faro, promontoire situé le plus au sud du Portugal. A cet endroit, la côte est formée de grandes lagunes sujettes aux marées, qui apparaissent alors comme un ensemble de canaux, de petites îles, de marais et de plages de sable doré… Cela forme le Parc Naturel de la Ria Formosa, havre de paix pour toutes sortes d’oiseaux qui couvre près de 18 000 hectares.
Les 90 milles qui séparent Conil de Faro se sont globalement bien passés (Oh ! On a vu des tortues !)… jusqu’à ce qu’une vedette de la Guardia Civil s’approche de nous ! Pas d’abordage, pas de contrôle de papiers juste quelques questions par-ci par-là histoire de savoir qui on était, d’où on venait et qu’est-ce-qu’on-fabriquait… Mais ! Ils sont repartis en nous laissant cette petite phrase : « Le temps bientôt très mauvais devant ». Oula, hop petit stress ! Pas envie de se refaire balloter dans tous les sens comme la nav’ qui nous a conduit à Gibraltar… Mince, le mauvais temps avec gros vent aurait-il un bon jour d’avance ? Impossible de vérifier leurs dires, on ne capte pas ici. Alors on range tout, on va s’habiller plus chaudement, on sort les vestes de quarts et les gilets, on range les voiles et moteur droit sur Faro… Le vent de NW s’est levé jusqu’à 23 noeuds et était accompagné de houle, tous deux nous venaient en pleine face !
Enfin, le voilier est arrivé au niveau du Cabo de Santa Maria vers 3h30 du matin. Ne voulant pas tenter une entrée imprudente de nuit dans le labyrinthe des canaux menant à Faro, nous avons mouillé à l’est du brise-lame qui nous protégeait efficacement du vent et de la mer.
Petite nuit et réveil juste avant que la marée ne grimpe afin d’en profiter pour remonter les petits cours d’eau. En fait, il y a normalement assez d’eau pour y rentrer à n’importe quelle heure.
Le véritable souci n’est pas la profondeur mais plutôt les courants ! Le bouquin annonce par exemple plus de 7 noeuds de courant dans l’entrée en vive-eau… Hum.
Renaissance a remonté le chenal sans difficultés puisqu’il est relativement bien balisé. Nous avons ensuite mouillé tout au bout dans une petite zone d’ancrage avec environ 4 mètres de profondeur.
Ca fait tout bizarre de voir que les grandes étendues d’herbes présentes à notre arrivée ont carrément disparues sous l’eau à marée haute ! Cette zone protégée nous permettra d’apercevoir des cicognes, des sternes et d’autres piafs inconnus. Une quantité impressionnante de mouches est également venue nous saluer !
Faro et son aéroport sont tout proches. Les avions passent près et nous les voyons atterrir. Demain, Cyril nous quittera, en prendra un et repartira vers Paris…
Nous continuerons donc à deux notre petit bout de chemin vers le Cap San Vicente puis vers la Galice…
Pour de nouvelles aventures on espère !?
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- https://voyage-de-renaissance fr/vrac-de-nav/peninsule-iberique-2010/algarve2010/mouillagecanaldefarodanslamarre/
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