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Série noire

Brrr… Temps frisquet hein en ce moment ! Et… Pour nos porte-monnaie ; bah c’est la même ! En effet, depuis une semaine environ, nous accusons pannes et casses à répétition youhou…

Tout a commencé par la télé qui nous refusait l’image (un mois après la garantie ; oui sinon c’était pas drôle), puis ce fut au tour de l’ordi qui a rendu l’âme après une malencontreuse rencontre avec du jus d’orange… Ok, là j’avoue ma maladresse. Bref, trop grosses réparations ; bons pour la poubelle !

Si ce n’était encore que ça… Mais non. V’là maintenant le chargeur de batterie qui refuse de faire son boulot. Impossible de savoir d’où vient le problème ; donc adieu ! Direction le ship du coin pour mettre la main sur un nouveau chargeur. On optera pour un Victron. Vite reçu, vite en place et vite de nouveau efficace.

Ensuite… Petite soirée tranquillou de début février à bord. Dehors on avoisine les 0°C, dedans il fait bon. Bientôt l’heure de filer au lit, je baille à m’en décrocher la mâchoire. Tiens, voilà un JR qui file dans la cabine arrière, qui trafique un peu sous le matelas et qui revient en s’écriant que le chauffage ne marche plus ! Ah non non non, pas le chauffag’euh ! Petit Eberspacher semble pourtant toujours ronronner mais c’est bien du froid qui sort maintenant des ventilos. M’sieur passe donc sa fin de soirée à chercher le comment du pourquoi, en vain. Il est tard, faut qu’j’rejoigne Morphée. Demain, je bosse encore de matin.

Réveil et humeur moroses. 12°C dans le bateau, il neige, j’embauche à 6h40 et je suis à la bourr’.

Finalement le lendemain, JR trouvera le problème. La console de commande du chauffage s’entêtait à nous marquer « P54 » ; erreur d’alimentation en gasoil ? En prévision du froid, le plein a pourtant été fait. Un démontage du circuit après… Et c’est en fait le filtre à gasoil situé à l’intérieur du chauffage qui était complètement encrassé. Nettoyage et la chaleur revient à bord, ouf !

Le surlendemain, idem, filtre encore encrassé. JR encore bon pour tout démonter.

Les emmerdes continuent.

Je suis en train de boire un café quand, soudain, un bruit d’explosion retentit ! Grosse frayeur car je viens juste d’allumer le four. Et le « boum » vient justement de là. Prudemment je m’approche pour couper l’arrivée de gaz et pour voir ce qu’il s’est passé. Dans la cuisine et dans la descente, pleins de morceaux de verre sont éparpillés ici et là ! J’ai laissé dans le four un plat en verre qui ne devait pas y aller ?? Euh non, nous n’avons pas de plat en verre ! Euh… Bah c’est en fait la vitre intérieure du four qui a explosé en milles morceaux ! Y’en a partout. Fais ch*er ! Bon y’a plus qu’à contacter le SAV d’Eno pour commander une nouvelle vitre pff…

Et pour bien finir la semaine : aujourd’hui dimanche : réveil houleux et pluvieux, direction mon café !

Café ??! Et non ! Haha ! Plus de gaz !!      Rrrrrrrr….

Le ciseau à bois est ton copain

Voilà l’histoire tristounette d’un pont en bois.

Privilégiant les résineux, nous avions opté pour un pin de Caroline. Malheureusement, même si l’intention était louable, il en ressort que ce bois ne convient pas. Ses deux ennemis, l’humidité et les variations de températures ont pleinement contribué à le faire bouger par les phénomènes de dilatation et de rétractation. Les joints en Sika en ont grandement souffert. Bref, mauvais choix.
Certains bois s’en sortent mieux que d’autres comme le teck par exemple, reconnu imputrescible et donc résistant aux intempéries…

Toujours est-il qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons avec des lattes de pont décollées, des joints qui n’en sont plus et du bois carrément fendu à certains endroits. L’eau stagnant dessous contribuant à décoller les suivantes…

La question qui se posait donc maintenant était de savoir ce que nous allions en faire. Au début, nous étions partis pour de la restauration ; recollage, remplaçage de lattes si besoin et réfection des joints. Mais est-ce que ce rafistolage serait durable ? Est-ce que dans quelques mois, il ne faudrait pas tout reprendre ? Combien de cartouches de sika seront utilisées pour jointer un bois qui se déforme sans cesse ? Rien n’ayant l’air de s’arranger avec le temps ; au contraire…

Finalement, nous décidons de tout virer et de revenir à un bois convenant correctement à l’extérieur, mais financièrement plus intéressant que le teck. Et si plus tard, c’est encore un échec, du sable et de
la peinture feront l’affaire et cela même si Jean-Rémy ne veut pas en entendre parler et me cite tous les avantages d’avoir un pont en bois… Alors autant dire que nous avons tout intérêt à nous appliquer et à faire les choses correctement. Hors de question de revenir sur tout ce qui a déjà était fait sur le voilier, c’est pas vraiment comme ça qu’on avancera dans la restauration du bateau !

Ainsi donc Renaissance se voit dépouiller de son pont latté… Pour l’instant, nous ne nous attaquons qu’aux passes-avant, le roof ayant bien moins souffert.

Le plus casse-bonbon : se battre avec les lattes qui tiennent ! :)

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Mouillage à Bilbao

La mer ayant suffisamment remonté, nous prenons la sortie du port de Zumaia pour filer vers l’ouest. Oh mais que vois-je ? Soleil et petit vent sont des nôtres !

Renaissance voit ses voiles hisser et semble apprécier ces conditions de nav’. Nous sommes au près et marchons entre 3 et 5 nœuds. Il fait bon, nous ne ferons que dix milles comme ça. C’est vers Lequeitio qu’Eole nous a lâchement abandonné nous obligeant à démarrer le moteur.

Aujourd’hui, nous voulions atterrir à Mundaca pour mouiller à l’entrée du fleuve (qui mène à l’historique ville de Gernika) pensant être un tant soit peu abrités de la houle. Malheureusement, une fois sur place et après avoir contourné le petit îlot d’Izaro, nous réalisons avec dépit que nous ne serons absolument pas à l’abri pour la nuit. La houle nous suit et les vagues vont se fracasser devant. Arf, il nous reste la possibilité d’aller mouiller devant le village d’Elanchove mais cela obligerait Renaissance à faire demi-tour pour aller poser son ancre dans de la roche au pied du Cap Ogono, bof. Nous choisissons de contourner le Cap Machichaco et sa terrible réputation.

Nous filons au moteur droit sur Bilbao, escale normalement prévue pour le lendemain, et c’est maintenant la course pour arriver avant que le soleil ne se couche. Déjà l’horizon prend des teintes rosées… Le voilier croisera encore pleins de Physalia Physalis, vous savez ces espèces de méduses qui n’en sont pas, qui ont des « tentacules » super irritantes de plusieurs dizaines de mètres et qui font du coup fermer la plage d’Anglet… La côte est toujours aussi splendide et les petits pêcheurs sont nombreux par ici. Nous nous saluons tout le long du chemin. Faut vraiment que nous achetions un pavillon basque…


Le soleil descend toujours et il commence à faire frais. Enfin, droit devant, nous apercevons les cheminées de Bilbao ainsi que plusieurs cargos mouillés à l’entrée. Les nuages feront une petite apparition et nous permettront d’observer un très joli coucher de soleil. Je suis ravie, le capitaine un peu moins ! Les cargos et l’obscurité sont suffisants pour qu’un brin de stress pointe le bout de son nez. Zen, c’est grand, ce devrait être bien éclairé (peut-être un peu trop hum).

L’entrée dans le port de Bilbao, ah qu’on s’en souviendra !

« Alerte AIS, route de collision avec Cargo », « Alerte AIS, route de collision avec cargo »… A l’entrée du chenal, se trouve la digue ouest bien visible et à l’est, la deuxième digue est submergée. Son extrémité est repérée par un feux rouge qui vient tout juste de s’allumer posé sur un blocos en béton. Certains bateaux prennent le raccourci  et passent sur la digue invisible. Peut-être y a-t-il assez d’eau ? M’enfin, on ne va pas tenter le diable. Nous nous engageons donc dans le chenal poursuivis de loin par un cargo. Le souci c’est que ça va vite ces trucs là. Une fois les digues passées, la sirène du cargo retentit ! Aïe ! Nous maintenons Renaissance coté est, il fait presque nuit. Le cargo arrive et klaxon à plusieurs reprises. Renaissance se pousse encore un peu plus laissant le passage libre. Encore cinq coups de klaxon, il ne nous comprend pas ?
Çafait flipper tout ça. Nous sommes maintenant à moitié sortis du chenal, heureusement qu’il y a encore 25 mètres de profondeur… Et ça continue, le cargo se rapproche et continue de râler furieusement. Et puis, devant nous apercevons l’autre voilier qui se tenait à l’extrême ouest du chenal virer devant le cargo toutes voiles dehors ! Il passera juste devant le monstre avant de ressortir du port. Enfin, la bête se taira et enfin, un remorqueur déboulera pour l’aider. Ce n’était donc pas nous qui gênions ses manœuvres… C’est extrêmement soulagés que nous le vîmes disparaître dans une darse.

Nous continuons notre route. Des feux scintillent de toutes parts et la marina de Getxo met un temps fou à apparaitre. Nous y sommes. Le choix de mouiller devant la marina ou d’aller au ponton s’offre à nous. Marina/Mouillage/marina… ? Marina ! Non Mouillage ! Renaissance s’avance tout doucement et nous sondons les fonds. 1m, 1m10, 1m30… Aller hop ! L’ancre est
jetée. Il est minuit passé, le temps est humide, le vent n’est plus, on a la dalle, on s’arrête donc ici pour aujourd’hui… Mais la question reste entière, a-t-on toujours le droit de mouiller, ici, juste devant le ponton d’accueil de cette marina tout en bénéficiant de l’abri de ses digues ?

Espèce de guirlande électrique qui change de couleur sur la digue !

Procrastination, ah quand tu nous tiens

Nous sommes tous les deux atteints de ce mal. Et oui, mais moi je me soigne ; du moins j’essaie.

Alors je tente de planifier au maximum, je me fais le film de l’histoire un peu avant, je tente de prévoir ce qu’il va manquer et je fais des listes où le but est de rayer les choses qu’il reste à faire le plus vite possible…

Ainsi ça fait plus d’une semaine qu’est affichée dans le carré l’énumération des tâches à accomplir pour partir en vacances avec le voilier tout en étant sereins, juste de quoi être prêts quoi et de ne pas perdre de temps.

Mais bon pour le capitaine, ça c’est une autre histoire mdr ! Oui ça fait une semaine que cette liste se trouve sous ses yeux mais elle ne semble pas trop le perturber…

C’est donc le plus naturellement possible que nous nous retrouvons le jour du départ en voiture chargés comme des ânes avec le linge à laver, les clopes à ramener, la bouffe à acheter, la bouteille de gaz à changer, un timbre à trouver et un colis à récupérer… C’est déjà milieu d’après-midi et le départ est toujours prévu pour aujourd’hui. Oui mais non, c’était sans compter que sur le bateau, la chaine de mouillage attend d’être peinte et est toujours en vrac sur le pont, le coffre a répandu tout son contenu dans le cockpit et le moteur ne partira pas sans sa révision !

« Alors vous partez aujourd’hui ? » Euh, bé j’en suis plus très certaine du coup !

On est trop speed, il fait trop chaud et le temps passe trop vite.

Zen, on arrête là. Bon bah première journée de vacances à courir dans tous les sens ! Ce n’est pas vraiment ce qu’on avait imaginé lol !

Allé tous petits réconforts de la journée : savoir qu’on est cette fois prêts à partir, et direction le mouillage dans la baie, comme un avant goût…

Bon demain, on s’en va ! :)