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Nouveau port, nouveau décor

Cela fait maintenant quelques jours que nous sommes au port de Sète et petit à petit on se fait à ce nouvel environnement.
Le Môle Saint Louis compte 345 anneaux et nos premières impressions sont plutôt bonnes.
La capitainerie qui est flottante nous a accueilli très sympathiquement ! C’est un petit port super vivant qui nous change de Port Camargue. C’est toujours surprenant de voir autant de monde sur le ponton. Bon ok, nous sommes au ponton dédié aux visiteurs mais quand même ! Pour ce qui concerne les tarifs, un mois à Sète nous coûtera 331 euros ainsi qu’un supplément de 30 euros mensuels car nous vivons à bord.

Ah oui ! Ca y est ! Le voilier est désormais également mon chez-moi. J’ai emménagé il y a peu, ramenant avec moi quelques cartons au grand dam du capitaine qui considérait mes affaires comme une espèce de bordel inutile sur le voilier ! J’ai donc du lutter pour les lui faire accepter :) Et sincèrement… Si on devait objectivement comparer qui de nous deux possède le plus grand bazar qui ne sert à rien sur le bateau, je ne serai pas en tête de liste mdrr !
« C’est quoi ce truc, c’est à jeter ? » (Je tiens alors dans les mains une sorte de fil tout tordu et à moitié pourri) … « Euh non mais c’est à garder, on ne sait jamais ! » …
Bah voyons, et c’est moi qui entasse…

Sinon, il fait beau et bon ! Sète est une ville pleine de charme et de petits coins à visiter. Côté boulot sur Renaissance, on n’avance pas du tout en ce moment. Il faut dire que Jean-Rémy reprend le travail lundi prochain, moi le lundi d’après, alors entre repos et ballades, on profite avant de reprendre …


Les petits points noirs du tableau :
Le voilier comme tous les autres bateaux bouge relativement beaucoup à chaque passage de chalutiers et autres…
La propreté des eaux du port est plus que bof…

Suite, l’arrivée au port de Sète

Mais elle est où cette saleté de port !? C’est encore loin ?

Jean-Rémy me montre du doigt l’entrée du port et nous devons enrouler la trajectoire du voilier pour rentrer côté ouest. Nous sommes frigorifiés, tremblant de partout, mais véritablement soulagés d’arriver enfin à destination. On va pouvoir se sécher, se changer, se réchauffer et manger un bout. Mais point de réjouissances trop rapides ! Il nous reste encore une épreuve et non des moindres. Nous devons d’abord trouver le port de plaisance, s’amarrer, puis filer à la capitainerie afin de voir si nous devons bouger le bateau vers un autre emplacement… La fatigue et le froid me font douter sur mes capacités à pouvoir faire tout ça.

Le voilier s’avance tranquillement dans le port croisant quelques gros bateaux de pêche. Nous sommes à présent hors de portée du vent qui semble être tombé d’un coup. Nos yeux cherchent la capitainerie qui se dessine alors un peu plus loin devant nous. Ok, la voici, mais par contre, où devons nous nous amarrer ? Les quais sont super hauts ; les taquets d’amarrage sont énormes et ne conviennent pas pour un petit voilier comme le nôtre. Nous nous avançons afin de voir de l’autre côté. Idem. Tant pis, on se pose là, le long de ce quai désert surement réservé aux bateaux de pêche mais on n’en a pas pour longtemps. Tout en douceur le voilier vient se caler contre un gros pneu qui serre de pare-battage au quai. Nous prenons quelques minutes pour virer nos vêtements trempés qui nous collent poisseusement. Au sec ou presque, ça va déjà mieux ! On saute à terre, en route ! Euh… une barrière de plus de 2m se dresse devant nous, nous faisons le tour…
Deuxième et dernière barrière ! Nous sommes coincés sur le quai mdrr ! Donc après une petite escalade, nous voici dans la capitainerie face à un monsieur qui nous explique que nous ne sommes pas au bon endroit et que lui, il gère le port de pêche. Arf, les idiots, on aurait pu s’en douter. Il nous fait appeler la capitainerie du port de plaisance, rendez-vous au ponton C en bas du phare.
Après avoir remercier monsieur et après avoir encore sauter une barrière, nous remontons à bord et prenons la direction du port de plaisance. Il se situe en fait bien plus à l’entrée, nous ne l’avions pas vu… situation qui peut être explicable par la nuit tombante. Ponton C ? Pas de ponton C mais un ponton 6 avec de la place pour les visiteurs. Deux essais vains avec des cailloux qui se rapprochent, puis une réussite avec une pendille à fixer à la proue… Heureusement que cette barre incertaine a tenu, sinon nous courrions à la tragédie. Nous y sommes !

La capitainerie est maintenant fermée, nous nous présenterons plus tard. Le voilier se branche, et commence tout doucement à se réchauffer. A son bord, nous sommes deux carcasses heureuses d’être arrivées et vidées d’énergie. Nous allons pouvoir nous reposer puis nous remplir la panse. Et puis Morphée nous attend… Quelle journée !

Trève de discussions, ce sera Sète !

Un petit temps d’absence… Alors quoi de neuf ?

Dernièrement, nous étions un peu paumés il faut le dire. Où aller se poser avec le bateau ? Comment ça allait se magouiller pour que chacun de nous deux puisse trouver un travail dans les environs du port qui nous accueillerai ? Est-ce qu’on allait trouver ? Un boulot pour Jean-Rémy, un boulot pour moi, une place de port pour le voilier… Trois impératifs qui pour un temps semblaient difficilement associables.

Et puis, tout s’est plus ou moins débloqué au fur et à mesure qu’on émettait diverses hypothèses quant à notre devenir. Jean-Rémy fut rappelé par son ancien patron pour un chantier de deux ou trois mois au cap d’Agde. Il commence la semaine du 23 novembre (héhé finito la glandouille !) et donc Gruissan attendra donc un peu. Pour ma part, les derniers examens avant l’obtention du diplôme se sont plutôt bien déroulés malgré une période de stress terrible. Maintenant, je dois encore attendre le 30 novembre pour que les résultats officiels soient enfin affichés à Arles. Donc en vacances je suis pour le moment ! Mais point de répit mdr ! Il faut prévoir la suite, démarcher les hôpitaux de la région afin de voir quels postes ils proposent. J’ai ainsi contacté le petit hôpital d’Agde qui ne proposait rien de très emballant donc finalement je suis embauchée à l’hosto de Sète début décembre pour un poste d’infirmière en médecine, cool ! L’idéal serait que je ne fasse que la période d’essai là-bas, soit environ deux mois et demi…


Quant au bateau, nous avions appelé le port de Sète pour avoir la possibilité d’une place de deux ou trois mois au port ; ce qui fut finalement accepté ! Ouf ! Grand soulagement pour moi qui commençait très largement à m’inquiéter en imaginant tous les ports des alentours pleins ! Bon ok Sète, c’est bof mais c’est pour pas longtemps. Donc voilà, tout est plus ou moins réglé pour une petite période. Plus tard, nous envisageons toujours / peut-être d’aller à Gruissan qui d’ailleurs, suite à notre vadrouille de la dernière fois, nous avait rappeler pour nous dire qu’il y avait une place au port qui nous attendait… Hum, toujours valable dans trois mois ?

Voilà ! Les choses prennent forme tout doucement…

Et puis Renaissance barbote toujours à Port Camargue en attendant que le vent veuille bien diminuer juste un peu afin que nous puissions rejoindre ce nouveau port et cette nouvelle petite vie par la même occasion…