Milieu d’après-midi, nous levons l’ancre. Direction : sud-ouest ! Et après quelques milles, nous parvenons à Cedeira en ayant aperçu des ailerons au large (dauphins, ou globi comme il y a quelques jours ?).
Suffit d’être bien calé !
Cedeira, c’est une large baie bien abritée qui nous avait déjà charmés il y a deux ans. Sauf que ce coup-ci, ce n’est plus la même chose. En effet, il doit bien y avoir une bonne vingtaine de voiliers déjà mouillés dans la baie ! Tiens nous reconnaissons le gros cata qui était au ponton sud à Hendaye…
Renaissance décide d’aller voir s’il y a assez de profondeur plus loin dans la baie. Nous nous avançons donc vers la plage avec les yeux collés au sondeur… 2m70 sous la quille ! Nous vérifions les horaires de marée histoire de ne pas être planté sur place… C’est bon !
Nous sommes bien là, un peu à l’écart des autres.
On lâche le fauve qui semble remarquer comme à chaque fois que le décor a changé.
Nous tentons de pêcher à l’arrêt avec une « moule à la Galicienne » en guise d’appât mais sans grand succès. C’est plus difficile qu’il n’y paraît. Tant pis, nous mangerons du polo ce soir… Les réserves de frais diminuant grandement, nous prévoyons de faire prochainement une escale avitaillement. Corogne / Camarinas ? A voir…
Rooooh mais qui ne voilà pas à la tombée de la nuit ? Bateau-Relou ! Et devinez où qu’il vient de poser son ancre… Rrrrr nous fait ch*er celui-là !
Après Viveiro, nous emmenons Renaissance dans un autre mouillage. Direction l’Ensenada de Santa Marta; autre grande ria de la Galice nord. Nous n’avions que 12 milles à faire, cool ! On aime les petites nav’ à la journée. Seulement quand on commence à tirer des bords avec un vent non constant, bah le chemin s’ralonge un peu quoi. Et puis quand enfin, nous sommes sur le bon cap mais que m’sieur le vent s’en va dormir, bah là on râle un peu. Bref, ne dépassant plus les 2 nœuds, le moteur a été lancé.
Le soleil est maintenant bien présent, nos visages se sont un peu colorés au fil de cette navigation. Une fois à l’entrée de la ria, nous avons trois possibilités de mouillage : à bâbord, au fond et à tribord. Nous choisissons la dernière ; la plus proche possible du cap Ortegal que nous passerons demain. En route donc pour Carino et à bonne allure s’il vous plait car le vent a forci. Nous sommes à présent au près et pointons jusqu’à 7,9 nœuds ! Youhouuu !
Nous contournons le môle commercial pour mouiller dans l’avant-port par 6m de profondeur. Un bateau allemand et un autre français sont déjà là. L’endroit est plutôt sympa et le village est très calme. Nous assisterons au chargement d’un petit cargo et puis dodo ! Sommeil paisible protégé de toute houle mais voilà Bateau-Relou qui vient poser son ancre juste à côté de nous. Il est trop prêt. Nous nous appliquons toujours pour l’instant à mettre 4 ou 5 fois la hauteur d’eau à marée haute. Espérons donc que le vent ne vir’volera pas trop c’te nuit…
Au revoir les Asturies et bonjour la Galice !
Pour y arriver : 50 milles. Pas cool du tout. Mer pire qu’hâchée, bateau qui n’a cessé de rouler, froid de canard, envie d’gerber, pas de soleil, crachin breton, voiles ! Moteur ! Voiles ! Moteur…
Contents d’être arrivés hein ! A nous la Galice, ses mouillages abrités, les courtes navigations, les décors sympa, les eucalyptus, les falaises qui tombent à pic dans l’eau !
Nous choisissons la première des grandes rias ; celle de Viveiro et nous jetons l’ancre comme la dernière fois derrière la petite île à l’est, devant la plage. Un autre voilier est également au mouillage. Quel calme… Ca fait du bien après cette navigation mouvementée !
Ce soir (et demain), c’est… Maquereau ! :) Bon bah oui j’ai ma réponse : les lignes de traine fonctionnent ! Chaque fois sur le même leurre, nous avons encore choppé deux poissons qui avaient bien mordu dedans ce coup-ci. Puis nous avons préféré rentrer les lignes. La prochaine fois, j’espère pêcher autre chose. Une bonite ptète ?
Et à ceux qui s’interrogent, le félin va bien, même très bien ! Elle ne semble pas être affectée par le roulis du bateau, se déplace avec plus d’équilibre que nous et passe de longs moments dedans à jouer malgré les creux de la houle. Elle fait sa vie sans problèmes pendant les nav’ et sort un peu avec nous quand il ne fait pas trop froid… Vraiment aucuns soucis avec elle ! :)
Luarca, jolie petite ville nichée au fond d’une vallée. Nous te découvrons après 40 milles de mer pendant lesquels nous avons eu différentes conditions. Un peu de voile, puis moteur dans une atmosphère très étrange…
Et puis là, la certitude qu’on allait se prendre un bon grain orageux sur la tête… On entendait le tonnerre et des éclairs zébraient le ciel un peu plus loin. Bateau bien rangé, mais à quelle sauce allons nous être mangés ?
C’est donc un peu humide que nous nous sommes présentés devant les digues du port. L’entrée peut être difficile par temps houleux. Un mouillage peu praticable est indiqué sur bâbord. Une fois à l’intérieur, nous découvrons trois autres voiliers français déjà en place. Ici l’amarrage se fait sur bouée puis il faut tirer une aussière jusqu’au môle. Le guide indique 6 bouées disponibles pour accueillir les bateaux de passage mais en fait il n’en reste plus qu’une. Nous prenons donc la dernière, gonflons l’annexe pour grimper sur la digue et mettons en place notre amarre. La manœuvre sera plutôt facile, pas un souffle de vent ; ça aide…
Nous partons visiter la ville. Beaucoup de biens immobiliers sont en vente. De nombreuses vieilles bâtisses en pierre menacent de s’écrouler et nous découvrons d’autres greniers sur pattes, comme les horreos de Galice… Monter sur les hauteurs de la ville permet d’avoir un chouett’ panorama.
Bref Luarca, coincée entre mer, montagne et rivière, possède un petit charme authentique qu’on apprécie bien et finalement, nous resterons une nuit de plus ici…
Ah et ce soir c’est maquereau ! Hé oui, nous avons pêcher nos deux premiers poissons grâce à nos lignes de traine ! Cool parce que je désespérais un peu avec mes trois lignes à l’eau depuis le départ…
Mais pour tout dire, je ne sais pas si elles sont vraiment efficaces. Je m’explique, le premier poisson, on l’a attrapé par le ventre et le second ? Bah on l’a remonté par la queue mdrr ! Peut-être qu’on est juste passé dans un banc de maqu’reaux endormis et qu’on les a embrochés au passage…
Faut dire que tous les deux, on n’y connaît rien, et que la confection des lignes est un peu … aléatoire quoi. Donc à suivre ! :)
Recherches qui ont permis de trouver cet article :
- https://voyage-de-renaissance fr/espagne-2/sur-bouee-a-luarca/
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