Brouillard au départ, brouillard à l’arrivée ! Mais sur les 30 milles qui nous ont permis de rallier la ria suivante, nous avons eu un peu de répit dans l’après-midi. 12 nœuds de vent nous ont continuellement accompagnés. Cool pour nos oreilles, pour notre bien-être et pour le budget carburant !
Après avoir contourné l’Isla Salvora, nous pénétrons donc dans la ria de Arosa, la plus grande et soi-disant la plus attrayante. Mouai. La soirée est bien avancée lorsque nous jetons l’ancre devant Santa Uxia de Riveira. Ce mouillage ne présente rien d’intéressant, le décor est moche tout comme les abords de la grande ville. C’est bruyant comme pas possible. La sirène de la caserne des pompiers ( ?) retentit toutes les heures même pendant les nocturnes ! On a un peu l’impression d’être tombés sur une ville soit en état de siège ou soit en train de cramer de tout les côtés. Drôle d’ambiance. On se retrouve ici car j’ai choisis un mouillage facile sur du sable et que bah c’était plus joli sur la photo du bouquin ! :) Nous prendrons une tortilla sur le port en écoutant discrètement un groupe de français qui discute entre eux ; chômage, traiders, rmi, paresseux… Voué bon aller on finit l’assiette et on s’en va !
Pas un poil de vent. Nous quittons le mouillage de Muros sous une chaleur écrasante. Chaque geste nous faisant transpirer à grosses gouttes. Aujourd’hui, Renaissance n’avalera pas beaucoup de milles, six en tout et pout tout. En effet, nous décidons de ne pas quitter la ria ; nous traçons juste en face.
A peine la grand voile hissée, c’est la surprise ; nous trouvons 18-20 nœuds à la sortie du mouillage ! Là on se dit qu’on était alors vachement bien protégé… Renaissance s’retrouve au près et file à fond la fond la caisse ! C’est top ! Et puis voilà l’air qui se rafraichit peu à peu… Et puis voilà carrément de la brume bien épaisse !
Nous arriverons devant Punta Aguieira en même temps qu’un autre bateau. La baie est alors très ventée mais nous jetons tout de même l’ancre. Le brouillard nous entoure maintenant mais un rayon de soleil nous parvient tout de même. Apparemment ce phénomène est assez fréquent sur la côte en été…
La soirée sera très calme. Tout comme Yoda qui surveille attentivement chaque bateau ou chaque canoë. Elle monte la garde, et s’ils avaient la mauvaise idée de s’approcher, sans douter elle les boufferait ! :)
Maintenant, nous attaquons les Rias Bajas où nous comptons trainer un peu. Nous levons l’encre pour prendre la direction de la ria de Muros, la première la plus au nord. Apparemment, ce serait la mieux préservée des rias… Changement d’allure, aujourd’hui Renaissance marche au plein vent arrière ! Avec génois tangonné s’il vous plait ! Bon la manœuvre n’a pas été aussi fluide qu’espérée mais au final, ça l’a fait. Nous ne sommes pas encore très familiers avec la mise en place du tangon, surtout qu’il pèse un âne mort ce truc… 6 à 7 nœuds, et vogue bateau ! Nous pêchons encore un maquereau et je me rends compte que j’ai perdu (encore) le leurre de la ligne d’à coté hum.
Cap au NE depuis l’embouchure de la ria ! Nous arrivons rapidement à Muros où pleins de bateaux sont déjà au mouillage. Heureusement la baie est tellement grande qu’il y a de la place pour tout le monde. Nous nous rapprochons un peu du rivage pour trouver moins d’eau. 7m, aller plouf l’ancre !
Il fait super chaud ici. Nous sautons dans l’annexe pour visiter la ville. Nous découvrons encore pleins d’horreos sur les hauteurs de la ville dispersés dans des ruelles étroites. D’en haut, on remarque que la zone consacrée à la culture de moules sur viveros est assez impressionnante… On flânera encore un peu dans Muros avant de regagner le bord et avant de retrouver le matou qui nous accueille désormais à grands coups de « Miaou » ! :)
Voilà encore une sympathique navigation ! Un vent de face nous a obligé à tirer des bords tout le long du chemin mais le temps était radieux ! Une vingtaine de dauphins sont venus à notre rencontre, c’était chouett’ surtout qu’ils sont restés un bon moment avec nous.
Renaissance a doublé le cap Torinana à la voile mais il n’y avait ensuite plus assez de vent pour passer également le cap Finisterre. C’est donc au moteur et sous le soleil que nous nous sommes approchés de ce célèbre bout de caillou ! Passés celui-ci, nous avons slalomé à travers les casiers avant de virer pour atteindre notre prochain mouillage. Caché derrière le cap, c’est à Finisterre village que nous nous sommes posés. Le bateau dormira entre l’entrée du port et les cailloux. Un tout petit peu plus loin, y’a aussi moyen de jeter l’ancre devant la plage d’Ensenada de Llagosteira en prenant garde au gros gros rocher qui traine à son extrémité SW (corps-morts) ; « zone malsaine » selon le guide… Le soir nous assisterons au ballet des pêchou qui viennent à tour de rôle balancer leurs casiers à l’entrée du port. Le feu de mouillage est allumé, la nuit et la fraicheur viennent de tomber sur les quatre voiliers mouillés (héhé)…
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