Réveil un peu plus dur que prévu, nous sommes finalement partis avec une demi-heure de retard… Cap à 3 milles au sud ! Nous arrivons sur zone un peu après 7h, ce qui nous permet de prendre sans difficultés une des nombreuses bouées rouges encore disponibles. Nous avons bien fait de décoller tôt car c’est une dizaine de bateaux qui poussent les moteurs à fond et qui se précipitent pour rejoindre les autres bouées.
Nous sommes sur un site classé parc national. Comme dans toutes les réserves naturelles protégées, le mouillage sur ancre y est interdit. Dans ces lieux, on trouve alors des bouées avec un code couleur, rouges ok pour nous mais limité à 1h30, jaunes uniquement pour les professionnels. Officiellement, pour avoir le droit de les utiliser, il faut lorsqu’on fait son entrée, demander et payer un permis pour le parc national. Officieusement, personne n’est courant qu’il faille demander le permis ! Donc bouées temporairement gratuites pour peu qu’on ne se fasse pas contrôler. Certains y dorment même.
Une demi heure plus tard, pratiquement toutes les bouées sont occupées ! Faut dire que le site des Baths est étonnant et drôlement joli. Effectivement, certainement un incontournable des Iles Vierges…
D’énormes blocs de granit aux formes arrondies et tous polis par le temps parsèment les petites plages qui s’étendent de Spring Bay jusqu’au sud de l’île. Un sentier quelque peu aménagé permet de rejoindre Devil’s Bay en slalomant entre, dessus et dessous ces drôles de cailloux.
Nous partons encore très tôt en annexe direction la plage. Interdiction de la laisser à terre donc c’est JR qui a le privilège de se dévouer pour la baignade matinale. (Oh oh et il n’a pratiquement pas râlé ! :) Moi bonne excuse, peux pas me baigner, j’ai l’appareil photo ! Jean-Rémy me dépose donc à terre et retourne amarrer notre barquette sur les bouées bleues spécialement dédiées aux dinghies. Il me rejoint ensuite à la nage…
Le site est encore vierge et nous profitons pleinement de l’environnement. Nous suivons le chemin en nous égarant entre les formations rocheuses. Certains passages se font les pieds dans l’eau et de jolies caves s’offrent à nous. D’autres sont tellement étroits qu’il faut faire attention et se faufiler. Nous avons continué jusqu’à la côte au vent puis nous avons traversé une zone de végétation où nous avons eu la chance de croiser deux beaux serpents et quelques gros lézards bleutés…
Au retour, on déchante ! Rooh lala le monde ! Je ne sais pas si tous les bateaux ont débarqué mais quel bazar… Les gens se suivent à la queue-leuleu, ça braille et faut maintenant patienter un moment avant de pouvoir reprendre les mêmes passages étroits qu’à l’aller.
Bref, vous voulez faire les Baths ? Et bien allez-y très tôt sinon c’est complètement gâché ! Vous serez très probablement bloqués par le gros américain qui ne rentre pas dans le trou ou par ce troisième âge qui n’arrive plus à re descendre du caillou ! :)
C’est rapide. En 1h30/2h, la balade est faite.
NB : Autres alternatives au réveil matinal : y arriver vers les 15h, voire y passer la nuit… (Attention ça roule pas mal). Sinon mouillage sur la plage privée (Big Trunk) plus au nord et y venir en annexe ! ;)
Bon, on libère la place. A présent, direction Tortola et les îles du nord…
Eau translucide !
Salut ! C’est quoi ton p’tit nom ?
Nous venons de passer deux jours cachés derrière Prickly Pear Island à attendre que les alizés s’essoufflent un peu. Vent de 20-25 nœuds avec plein de grains à n’en plus finir. Le ciel est régulièrement dégueu et le temps morose incite à ne rien faire. Un vrai temps de pauchon de cochons !
Mais bon, faut s’bouger. Nous avons l’obligation de nous mettre en règle et de déclarer notre entrée. Sur Virgin Gorda, on peut effectuer ses formalités à Spanish Town, ainsi qu’à Gun Creek dans la baie de Gorda Sound où nous sommes. Nous relevons l’ancre pour aller mouiller à proximité de Creek village. Comme cette baie est petite et ouverte plein Est, je reste à bord en surveillant la tenue de l’ancre pendant que JR prépare son plus bel anglais et se dévoue pour aller à la rencontre des customs & immigration. Une heure plus tard, il revient avec le précieux sésame en pestant contre les deux nanas pas très sympathiques à qui il a eu affaire. Prix des formalités aux BVI : 19 $US. Bonne nouvelle, je m’attendais à pire !
Surprise, nous avons revu le gentil couple d’allemands que nous avions rencontré à Madère il y a un an et demi. Depuis on se croise de temps en temps. Marrant de voir comme on se suit. A Marigot, c’est un bateau avec qui nous étions ensemble en Galice qui était mouillé juste devant nous. En fait, il y a certains voiliers qu’on retrouve tout le temps…
Après ça, nous sommes retournés vers Prickly Pear pour mouiller à côté de Vixen Point où nous avons bénéficié d’une connexion Internet gratuite nommée « Wifi for boats ». Magnifique, autant dire qu’on apprécie grandement cette délicate attention :)
Le lendemain, Renaissance est de nouveau en route sous génois seul pour rejoindre le mouillage de Savannah Bay. L’entrée n’est pas balisée, il faut contourner une barrière de corail mais cela se fait relativement bien avec le soleil suffisamment haut. Par contre, gare aux patates derrière !
Cette baie est très jolie et peu fréquentée. Renaissance y était seul… le pied !
Balade sur la plage et baignade dans le corail… Quelques jolies choses au fond de l’eau mais dommage que le gros banc du centre soit en grosse partie mort. Heureusement, on aperçoit déjà quelques repousses…
Ce soir, nous nous coucherons tôt ! Je suis en train de motiver JR pour qu’on se lève demain à 6h afin d’arriver dans les premiers sur LE site hyper touristique des Iles Vierges ! J’ai nommé : les Baths !
Je disais gare aux patates !
:) Ok, c’est pas très jojo comme titre mais c’est pourtant ça ; nous venons tout juste d’atterrir sur Virgin Gorda ! C’est la toute première île au nord des BVI (British Virgin Islands) et donc notre objectif en partant ce matin de Saint Martin.
Nous avons quitté l’île française avec seulement 15 minutes de retard sur notre timing, ce qui est plutôt pas mal ! Oh je pourrais même pousser jusqu’à dire que nous sommes fiers de nous ! 5h15, nous quittions Marigot et nous nous élancions sur les flots. On s’est grave pelé les miches pendant une heure et demi jusqu’à ce qu’enfin le soleil veuille bien se bouger. Aux Antilles, on claquait des dents c’est dire… Ensuite, au fil de la journée, bah on s’est plaint et re plaint qu’il faisait… trop chaud ! Comment ça jamais satisfaits ? Mais non, mais c’est à cause de la loi du tout ou rien. On aimerait juste un peu de modération c’est tout ! :) Nous avions l’air de deux nomades du désert la tête et le buste emmaillotés dans des tissus et des foulards pour nous protéger de l’astre solaire. Bon quoi qu’il en soit, nous avons eu beau temps et belle (moyenne) mer tout le long du chemin.
Grouille toi !
Miracle, un seul mini grain a croisé notre route. Un truc, ridicule de superficie, mais qui nous a envoyé deux trois belles rafales et quatre gouttes de pluie… Un peu de ¾ arrière et beaucoup de ciseau ! Avec un génois sur un super enrouleur, le tangon est tout de même bien plus facile à gérer. Notre vitesse sur l’eau était bonne : 6,70 de moyenne. Du coup, sommes arrivés un peu plus tôt que prévu et nous n’avons pas pu nous empêcher de penser qu’on aurait pu dormir une heure de plus raa ! Mais bon à trop tirer sur la corde…
Vers les 17h, Renaissance s’avançait dans le chenal d’entrée de Gorda Sound, très grande échancrure au nord de Virgin Gorda. Crevés, nous n’avons pas été bien loin et avons mouillé directement derrière le petit relief de Prickly Pear Island par 3 à 4m de fond.
Bienvenue aux Iles Vierges ! Pour vous dresser le tableau, les BVI sont un petit archipel composé d’une cinquantaine d’îles et îlots avec un peu de volume et de nombreuses petites criques pour y poser son ancre. On dit que les Vierges sont aux Américains ce que sont les Grenadines aux européens, mais en plus compact et en plus sec ! Un joli bassin de navigation où on peut trouver un abri tous les 3 à 4 milles, parfait ! Soucy, le nombre de bateaux de loc’ au mille carré dépasse largement tout ce qu’on a pu voir auparavant ! Des centaines de voiliers gravitent autour de ces îles et bizness’ oblige, nombre de mouillages sont maintenant remplis de bouées payantes et bien évidemment, elles occupent souvent les meilleures places.
Je pense donc que notre séjour aux BVI va consister à tenter de trouver de jolis petits coins pas trop fréquentés par les bateaux de loc et où l’ancrage est encore possible !
C’est parti pour une petite semaine à profiter de ces eaux…
Mouillage à Prickly Pear
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