On commence à connaître la rengaine maintenant. Quand tu arrives dans un nouveau pays, tu as l’obligation de déclarer ton entrée avant de pouvoir poser un pied à terre. Tu hisses ton pavillon jaune à bâbord et tu es sensé attendre les officiels. Bon pas aux Petites Antilles sinon tu peux toujours poireauter ! Comme nous ne comptons pas rejoindre tout de suite le port d’entrée de Boca Chica, nous allons essayer de nous faire tout petit petit. J’ai bien envie de rejoindre la plage mais il est plus sage de laisser l’annexe ficelée sur le pont. JR restant sur le bateau à bricoler, nous pourrons toujours prétexter un arrêt forcé pour cause d’avarie moteur en cas de contrôle inopiné… Je pars donc à la nage dans le turquoise, traînant derrière moi un pare-batage afin d’être plus repérable par les bateaux à moteur qui sillonnent la baie. 1,2km de nage aller-retour, ouf, ça paraissait beaucoup plus proche sur la carte et avant de sauter à l’eau ! Ah Saona m’en a fait baver, heureusement c’est avec le vent que je rejoins le bateau ! :)
A mon retour, je retrouve le capitaine qui a réparé l’antenne GPS et qui a presque terminé de bidouiller dans le moteur. Une fois fini, nous relevons l’ancre avec l’intention de mouiller devant la plage de Las Palmillas, juste quelques milles plus au nord. Parce que comme dit belle-maman, c’est bien joli ces petites îles désertes mais hein bon…
Soucy, le waypoint indiqué par Frank V. nous amène bien jusqu’à une bande de sable mais là encore, nous sommes à 10 bornes de la terre. Nous ralentissons pour tenter de nous rapprocher du rivage. Il n’y a pas beaucoup d’eau, mais de grandes zones de corail et des bancs de sable mal cartographiés. OpenCPN ne nous est pas d’une grande utilité car nous remarquons que les profondeurs indiquées ne correspondent pas du tout à ce que nous avons sous la quille. Navigation à l’œil et au sondeur… pour enfin trouver un mouillage sauvage en bordure de cote et dans du sable. 1m80 d’eau sous la quille, l’ancre est posée ! Position de notre coin pommé (…)
En nous rapprochant du nord, nous avons perdu les cocotiers mais cela ne nous empêche pas d’aller vadrouiller à terre ! Fin de la balade, la soirée tombe et les nonos se régalent de notre sang tout frais. Nous nous grouillons donc de rejoindre le bateau en nous faisant engueulés au passage par des espèces de corbeaux pas contents qui nous hurlent dessus…
Raie pastenague jaune ! On ne l’aurait pas vu si JR ne lui avait pas marché dessus, la pauvrette !
Pêcheurs locaux, haïtiens ?
Et enfin, un super coucher d’soleil pour clôturer la journée…
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