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Il était temps

Je le disais je n’sais plus quand : nous sommes pour l’instant sous une bonne étoile. En effet, il est arrivé des fois où nous nous sommes retrouvés (/ nous nous sommes mis) dans des situations peu confortables et parfois un brin risquées, comme certains mouillages pas très sécures… Et il faut reconnaître que le bateau ne nous a jamais joué de mauvais tours.

La veille du grand départ à Hendaye par exemple, un tuyau du vérin du pilote automatique a complètement pété lors de nos essais au port…

Ensuite, fin de la transat’, arrivée dans la baie de Charlotteville à Tobago après 16 jours de mer, et là seulement… La têtière de grand-voile se déchire. On se dit alors qu’il était temps d’arriver !

Y’a eu aussi cette fois où après cinq jours et demi de mer pour rejoindre le Cap-Vert, nous avons découvert à Sal que le vérin de la barre était pratiquement complètement dévissé. Ouf, là aussi, il était temps de se poser…

Et maintenant… Après 7500 milles de mer avec le bateau et à 3 milles à peine du Marin, c’est le gréement qui se manifeste.

C’est sur cette dernière nav’, la plus calme que nous ayons eu depuis fort longtemps, 10 nœuds au près max, que le bas-haubans s’est détoronné et que deux chapes se sont fendues.

Les deux chapes en question

Faut avoir l’œil, toron cassé au niveau du sertissage…

Merci bateau de nous avoir amené à bon port avant de sérieusement claqué et d’avoir choisi des conditions plus que tranquilles pour nous dire que ah, ça n’allait plus !

A l’eau le rafiot !

Depuis 8h, nous étions déjà sur le qui-vive et sur la zone technique pour finir la préparation du voilier. Passer les dernières couches d’antifouling, préparer le mât avec la mise en place des barres de flèches et des haubans (T’es sûr que c’est le bon celui-là ?), virer tout le bazar accumulé dans, sur et sous le bateau, faire le dessous de quille… Voilà qui nous occupait bien.
Comme à chaque grutage, une petite pointe de stress est venue se joindre à nous. Rapide pause casse-croûte à l’appart… Et m*rde c’est déjà l’heure, nous sommes à la bourre, les renforts sont déjà sur place et il commence à pleuvoir ! Ah que cela s’annonce bien ! :)

Nous sommes tous prêts et on attend la grue qui n’a pas l’air d’être très pressée. On lui pardonnera aisément son retard si elle est un peu plus fonctionnelle que la dernière fois, oui on se rappelle de son bras qui ne marchait pas… Bon maintenant on poirote carrément sous la flotte ! Et enfin v’là m’sieur le grutier qui vient nous voir, je crois que c’est à nous de jouer.

Si la mise à l’eau du bateau est fastoche ; le mâtage apparaît quant à lui un peu plus compliqué ! Dès que le voilier est dans l’eau, les Musclés sautent dessus pour réceptionner le mât. A présent, il faut choper les haubans pour venir les attacher sur les ridoirs. Et que ça visse, et que ça re-visse, et que c’est trop serré d’un côté, et qu’il faut re-dévisser ceux-là, et que flute il s’est coincé de travers dedans et que de l’autre côté c’est trop court… Mais où sont passés les goupilles ? Attendez je bascule un peu le mât… Là ça le fait ! Ah non attention, le mât est sorti de son emplacement ! Ca y’est. Bon maintenant, j’enlève les sangles de dessous le bateau et vous partez au ponton carburant pour attacher l’étai. Euh z’êtes sûr ? Non, on reste et tant pis on fait ça là. Ouf c’est bon, c’est fini, allé en route qu’on libère la place… Moteur ! Euh moteur ?? Bah plus de moteur !

De longues minutes s’écoulent, suspens. Et voilà que ça tourne de nouveau rond. Une cosse électrique est morte au combat qui l’opposait au sel et à l’humidité. Maintenant direction le ponton d’à côté, histoire de tendre les haubans et de tout fignoler…




Voilà une bonne chose de faite ! On se sent décidément mieux à présent.

NB : Oui, vous avez raison, les photos ci-dessus sont aussi tristounettes que le pont bicolore du bateau. Va vraiment falloir qu’on s’en occupe sérieusement.

En tout cas, un grand merci à tout le monde d’avoir été présents pour nous aider…  :o)

Nettoyage du mât

Ce week-end, un chouette boulot m’attend… Hum, que je m’en réjouis d’avance !

Je vais m’abstenir de me lancer dans une description de l’état du mât, je pense que les photos sont suffisamment parlantes. Il est juste crade ! Et c’est à moi que revient l’honneur d’y remédier.

Reste plus qu’à trouver les bons aidants.

Sur le net, lorsqu’on cherche quels sont les produits à utiliser pour nettoyer un mât en alu anodisé, on trouve de tout et du n’importe quoi. Nettoyant à tout faire, lessive en poudre, liquide vaisselle, sable fin, lessive Saint Marc, acétone, gasoil… J’ai déjà commencé le travail avec un nettoyant quelconque et du liquide vaisselle, sans illusions, pas de grande efficacité !
C’aurait été la même avec uniquement de l’eau claire et le rendu n’est pas impec.

Après-demain donc, c’est armée d’une superbe éponge et de lessive Saint Marc que je tenterai d’anéantir du mât ces quelques années de crasse et de pollution ! :)

Et si résultat bof, nettoyant alu voiture ?

Verdict ! Bon ça va…

Au sec le rafiot !

C’est le grand jour…

9h45 ce matin, tout le monde est arrivé, Renaissance quitte son ponton. Et oui, aujourd’hui, le bateau abandonne l’eau du port d’Hendaye pour aller se caler à terre pendant quelques mois…

Le moteur tourne rond et nous voici arrivant près de la passe de grutage. Nous sommes pilpoil à l’heure. Pourtant, il nous faudra d’abord attendre qu’un autre bateau rejoigne les flots. On stagne, pas de soucy. Faut dire que nous avons de la chance… Le vent prévu n’est pas là, nous préservant des rafales annoncées à plus de trente noeuds…

Enfin, il met les gaz ! A nous !

Quoi ? Le grutier nous fait « non » de la tête et nous dit que nous n’avons pas pris rendez-vous ! Il déconne, effectivement, à la base, on avait prévu la chose pour le mois dernier mais j’avais bel et bien reporté pour aujourd’hui ! Après plusieurs allers-retours dans sa hutte, enfin, le voilà qui revient et qui acquiesce.

Le voilier s’avance puis se cale sur les sangles à moitié relevées de la grue. On s’occupe à présent du dématage. Pas de sangle pour le mât ; c’est une petite amarre qui s’occupera de lever la bête en la prenant sous les bas-haubans… C’est bof et peut-être un peu inquiétant. Les ridoirs sont défaits et voilà le mât qui s’élève pour venir se poser sur le bitume. Bien qu’un peu délicate, la manoeuvre s’effectue sans heurts. Il ne reste plus qu’à mettre le bateau sur son berre.

Enfin, Renaissance se pose.

Alors dans quel état es-tu bateau ? (Dernier carénage en juillet)

Et bien, ta coque n’est pas très sale et décapée en partie par les poiscailles du port (?) mais ta quille nous montre toute sa rouille… Bon bah c’est bien pour ça qu’on est là.

Le mât nous rejoint et des amarres sont installées de part et d’autre du voilier.

Il est midi et l’objectif est réussi. Maintenant, reste plus qu’à se mettre au boulot !

Nous venons d’apprendre que nous ne pouvons rester sur la zone que jusqu’au 15 mars car après c’est la saison des carénages donc tout le monde doit être à l’eau. Bref, merci de nous avoir prévenus à l’avance… Car cela nous empute quand même d’un mois sur notre calendrier. Va falloir bien gérer.

Donc programme pour ces deux mois à venir :

– Cette semaine, réserver une sableuse et démontage de la cabine arrière

– Week-end prochain, sablage de la quille rouillée

– Modification de la cabine arrière pendant que la quille dégorge

– Aura-t-on le temps de s’occuper du pont ? Les joints mériteraient d’être remis à neuf, et le bois désirerait être poncé…

– Changer le presse-étoupe

– Traitement de la quille

– Carénage

– Remise à l’eau probablement pour le samedi 12 mars ?

Affaire à suivre !

Nous voilà donc terriens pour deux mois, et tous les deux un peu tristounets à l’idée d’abandonner le bateau !

Mais bon allé, avec nos boulots plus les week-ends bien occupés, ça devrait passer viteuh… !

Un gros merci à belle-sœur (qui nous voit débarquer chez elle en plus !), à Philippe et à Jérôme ! :o)