Archive pour le tag mouillage Tag

Majorque – Mouillage Cala Blanca

Aujourd’hui, nous entamons notre dernier mouillage sur Majorque. Dernier et très beau mouillage déserté lorsque nous y sommes arrivés. Le pied ! Nous étions le seul voilier dans la cala, les autres mouillant devant la plage d’à côté mais peu de temps après, tout le monde s’est ramené mdrr ! L’eau est très claire et ce sont toujours les mêmes poiscailles bouffe-tout qui y barbotent…

L’eau est chaude. Un longue baignade armés de palmes, masques et tubas nous démontrera qu’il n’y a pas grand chose à voir sous l’eau par ici ; du sable, du caillou et des algues.

La nuit sera très légèrement houleuse et Renaissance dormira seul accompagné d’un petit voilier français dans la cala.


Majorque – Mouillage Cala Portals

On aura passé trois heures à laver le bateau, dedans, dehors, dessous, dessus… pour se prendre pleins d’embruns sur pratiquement tout le pont pendant presque deux heures ! Aaaah maudit vent de face !

Après avoir passé l’île Del Sech (tout ça pour un minuscule bout de cailloux qui dépasse), nous arrivons à hauteur de Cala Portals ouverte à l’est. Et effectivement, la Cala est pleine. Des voiliers et beaucoup de bateaux à moteurs. On observe les pavillons, beaucoup d’espagnols, peu d’étrangers ; c’est bon signe. Ils viennent surement des ports à proximité et rentrerons dès que le soleil commencera à tomber… Nous décidons donc de faire un « mouillage d’attente », c’est-à-dire pas un vrai mouillage bien comme il faut mais un mouillage qui tient sur le coup et avec peu de longueur de chaîne, ce qui ne permet qu’au bateau un ou deux alignements. En fait, on fait un mini cercle d’évitage. Ces derniers en journée ne sont quasiment pas respectés, les calas sont trop petites et il y a du monde. Aux oubliettes pour le moment, les 5 à 7 fois la hauteur d’eau pour la longueur de chaîne ! Bon il n’y a plus de vent et tout ça reste temporaire, juste le temps que les autres partent. Après deux possibilités, remouiller à un endroit maintenant vide ou laisser filer la chaine…

La cala se vide, on se détend, on lâche un peu de chaine. C’est un endroit super sympa, on y trouve un tout petit port et trois plages (une naturiste) avec des bars qui ferment le soir. La pierre a ici une couleur blanche qui tire un peu sur le doré, plusieurs grottes ne sont pas loin. Et apparemment, il y aurait des tombes et une chapelle dans ces dernières…

 


Majorque – Mouillage Playa des Carbo

Ce matin, nous levons l’ancre alors que de grosses masses nuageuses se rapprochent du mouillage. Le ciel noir donne une teinte magnifique à l’eau de la cala.

En route moussaillons ! Aujourd’hui, nous descendons la côte est de Majorque, nous contournerons la Punta Salinas tout au sud et nous chercherons un nouveau mouillage donc 20 miles plus loin.

Bon bah ce fut une navigation des plus naz’. Au moteur tout le long, nous fuyions à plein gaz les gros nuages. Les prévisions météo ne se sont absolument pas vérifiées, du nord-est était attendu mais nous avons du sud et du gros. La pluie sur le nez, à contre vent, à contre houle, vestes de quart sur le dos, des embruns pleins le visage… Bref, y’a mieux. Mais bon, ce sont des nav’ comme ça qui nous permettent d’apprécier encore plus les autres. Une fois la pointe contournée, nous avons parcouru les trois quatre miles qu’il nous restait à la voile. Ah que c’est bon quand le ronronnement du moteur cesse enfin !

Les calas de Majorque sont maintenant derrière nous. Place à présent aux grands ports et aux grandes constructions. Ainsi, Renaissance mouillera par 5 mètres de profondeur devant une longue plage de sable déserte où sont éparpillées plusieurs petites îles proche du rivage. Nous serons un paquet à y rester pour la nuit. Nous avions jeté l’ancre un peu à l’écart des autres bateaux et papi mamie n’ont bien sur pas résisté à l’idée de se mettre juste à côté de nous, alors qu’il y avait bien entendu de la place partout. Les gros nuages noirs qui semblaient nous avoir délaissés sont revenus à la charge. Ainsi, nous avons pris encore un quart d’heure de pluie, juste assez pour tout tremper mais pas suffisamment pour rincer le bateau ! Une fois le grain passé, le vent a faibli et a tourné. Nous étions alors très prêts de papi mamie qui ont du se résoudre à remouiller un peu plus loin.

La nuit sera très calme. La mer s’est transformée en lac parfaitement lisse.

Ce matin, j’ai appelé toutes les marinas de Palma afin de réserver une place pour demain soir. Il y en a une petite dizaine toutes complètes m’ont-elles dit. Heureusement la dernière, nommée Pier 46, accepte de nous recevoir pour une nuit. Ils ne m’ont pas demandé le nom du bateau et m’ont dit que de toutes manières ils attendraient un voilier français de 12 mètres demain et qu’il n’y aura pas de soucis car ils n’ont pas de petits bateaux… Euh 12 mètres, petit ? On va voir du gros ! :)

Majorque – Mouillage Cala Magraner

La traversée entre les deux îles s’est bien passée. Nous avons eu, comme prévu, un bon vent de nord. Ce fut une première pour Renaissance et pour nous deux !

En effet, nous n’avions jamais navigué par 25 nœuds de vent avec rafales à 30. La mer était levée et ses creux devaient bien faire quatre cinq mètres de haut.
Heureusement le soleil nous accompagnait rendant ainsi cette étendue d’eau moins agressive. Et puis deuxième partie de nav’ et puis plus rien. Nous avons donc fait nos 40 miles en 6 heures de temps donc avec une bonne vitesse moyenne de 6,5 nœuds heure dont plus de la moitié à la voile. On notera que durant les deux premières heures de nav’, nous avions déjà fait plus de 15 miles sous génois seul. Renaissance surfait sur les grosses vagues nous propulsant à plus de 8 nœuds… Impressionnant cette mer mais même pas peur, ou juste un peu :)

Lorsque nous sommes arrivés sur Majorque et que le vent s’est un peu cassé la figure, nous avons croisé un banc de dauphins qui nous ont d’abord ignorés. Une fois le moteur mis en route, ils sont revenus vers nous à notre plus grand plaisir… Ils étaient plus nombreux que la première fois, plus joueurs et ils sont restés plus longtemps. Et on a droit à de superbes sauts !

On en a même pêché un ! :)


Cala Magraner fait partie de trois petites calas désertes séparées par des pointes rocheuses. Nous y sommes arrivés à moitié en s’engueulant, nous avons bien tourné cinq minutes au même endroit avant de poser l’ancre, et une fois cette dernière mise à l’eau, nous avons rechangé de place…
Comment ne pas se faire remarquer mdrr… Je crois que les autres bateaux ont bien du rire de nos frasques ; et ils le pouvaient ! Cette cala doit surement être un bon mouillage quand le vent souffle de nord, mais là ce n’était plus le cas. Nous n’avons eu que du sud et de la petite houle qui rentrait dans la cala… Malgré ça, l’endroit a l’avantage de vous plonger au cœur du sanctuaire des piafs et des biquettes !

Ce soir, nous dormirons proche d’une famille française et d’un groupe d’allemands rougis au pinard…