Sur Saint-Vincent

Les Grenadines ; l’eau turquoise et les plages blanches, c’est fini ! Nous sommes à présent sur une grande île de 400 km2 au relief très escarpé et aux plages nettement  moins claires. Rajoutez à ça une mauvaise réputation qui lui colle aux basques, des mouillages aux fonds accores, et vous obtenez Saint-Vincent ! Une île verdoyante, sauvage, préservée, et aussi… le potager des Antilles à la terre volcanique très fertile…

La traversée de Bequia à Saint-Vincent s’est bien passée et nous a même apporté un petit thon. Au départ, nous avions décidé de prendre une bouée ou de mouiller sur la côte sud au niveau de Young Island mais finalement, on a changé de plan. C’est qu’on était bien sur ce bord là et puis le vent nous conduisait direct sur Petit Byahaut. Je consulte ma paperasse. « Toute petite baie isolée, nature, plage, quelques cocotiers, un resto abandonné… » Aller c’est parti ! Mais une fois sur place, pas moyen de mouiller : trop de fond ! De plus, trois autres bateaux sont déjà installés. Tant pis pour nous, nous reprenons notre chemin et pointons l’étrave dans Buccament Bay. On y trouve un mini coin possible pour mouiller avec 6-7m de fond mais on hésite un peu. On ne le sent pas trop, c’est proche de la route et des cailloux et puis on fait un peu tache ici en fait. Au centre de la baie : 80 m de profondeur ! On passe…

A deux milles de Wallilabou, nous nous faisons alpaguer par un boat-boy qui nous propose une bouée dans la célèbre baie. Devant notre refus, il exige qu’on le tracte pour le ramener à terre. Connaissant les pratiques, on refuse. Et puis deux autres assez pressants nous sautent également dessus… Là encore non merci. C’est alors que nous découvrons à côté de Wallilabou une petite baie où les fonds sont corrects pour mouiller. Deux bateaux sont sur bouées mais il reste largement de la place. 4m et la pioche est posée yé ! (Non sans râler intérieurement contre les bonhommes qui nous cassent les pieds en restant collés en bateau pendant toute la manœuvre !) Dès qu’ils voient que nous sommes ok et que nous n’aurons pas besoin de leur aide, ils s’en vont chercher un autre bateau qui passe au large… Premier arrivé, premier servi !

Coco géant !

Ensuite, c’est un peu le défilé.

En une demi-heure, nous sommes sollicités une bonne quinzaine de fois pour des fruits-légumes, des bijoux pour moi la madame, encore des fruits, un guide pour vadrouiller dans l’île, du pain… Non merci, on a à manger. « Ah tu m’en donnes alors ! » Du poisson aussi… « Mais si le chat il en veut du poisson ! » Arf, non, c’est pas du poisson qu’elle veut. Yoda est encore en chaleur et du coup, elle rameute tous les bateaux et les vendeurs qui passent. Elle n’est vraiment pas aidante sur ce coup ! :)

Aigrette pique-boeuf

Ouh la sal’bête ! :)

Nous installons une deuxième ancre à l’arrière afin de limiter notre rayon d’évitage et profitons d’un sympathique coucher de soleil… Peut-être notre premier rayon vert pour ce soir ? Et… non loupé !

Le lendemain, nous partons faire un tour dans le petit village de Kearton. Les gens sont sympas ici, tout le monde nous salue et nous sentons aussi quelques regards curieux. Ils nous demandent où nous allons et si nous sommes juste en train de nous promener…

Maison du village

Nous prenons une route au hasard et nous nous retrouvons à dégouliner de sueur sur un sentier qui grimpe raide. Nous croisons quelques vaches ainsi que des chèvres qui broutent parmi les arbres fruitiers méga hauts. Tout est vert et foisonnant, c’est top !

Cueillette

Arrivés devant une baraque où une poupée chauve et mutilée est crucifiée sur une croix, on s’dit que c’est peut-être le moment de rebrousser chemin… :)

----------Articles similaires:----------

Un commentaire pour “Sur Saint-Vincent”

  1. Lucas dit :

    Aaaaahhhhh, des news !! Je suis heureux d’avoir de vos nouvelles et de savoir que vous prenez du bon temps, malgré les pots de colle…continuez comme ça !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *