Roulé-boulé vers Bermeo

Y’a pas à dire, on dort définitivement mieux au port qu’au mouillage…

Bon, programme du jour : faire 20 milles pour atterrir à Bermeo s’ils veulent bien de nous. Les prévisions météo nous donnent du 15-20 nœuds de vent d’ouest, du 2-3 mètres de houle de nord-ouest et du ciel couvert.

Au réveil, on observe un brin de soleil et un peu de vent, le ciel étant bien moins chargé que la veille. En avant donc pour le ponton carburant de l’autre marina où la pompe fonctionnera sans soucis. Tiens, les mêmes voiliers sont toujours là et un a mouillé devant, là où nous étions il y a quelques jours. Maintenant Renaissance prend le chenal pour sortir du port et là… Une grosse
grosse houle se tient face à nous ! Aïe, on croise les doigts pour qu’elle soit moindre dehors.

Les 4 milles du chenal s’éternisent et enfin, nous passons les digues. En mer, le soleil est là, amen ! Bon question houle, elle s’avère être toujours aussi grosse mais plus longue donc tout à fait gérable youpi. Les voiles sont hissées. Par craintes des rafales qui balaient la zone, nous prenons des ris dans la grand voile plus génois enroulé. On avance pas mal, le bateau est content. Direction Machichaco, où comme d’hab’, à chaque cap, on se fera un peu chambouler.

Après un peu plus de la moitié du chemin, catastrophe : le vent se casse littéralement la g*eule ! Il souffle maintenant au portant à 5-7 nœuds, trop peu pour pousser notre coque. Les voiles ne tiennent pas, sans cesse déstabilisées par le mouvement de la mer. Et voilà qu’on se retrouve au moteur, soleil voilé avec houle de traviole ! Là, ce fut dur dur car Renaissance était bien secoué. Encore une bonne heure à tenir avec nos estomacs barbouillés… Soulagement, nous virons pour rejoindre Bermeo qui se dessine peu à peu devant et houle au cul, ça va toujours mieux !

Dans le chenal… Pas encore en mer !

Vagounette…

Le voilier est maintenant dans le port cherchant où aller se poser. Des bateaux de pêche et d’autres embarcations trainent ici et là, la plupart sur bouées. Nous visons au pif un tout petit catway dans le coin sud là-bas mais finalement, des français viennent nous interpeler et nous invitent à venir nous mettre derrière le long du haut quai en béton. On leur lance les amarres les plus longues que nous ayons, leur présence facilite beaucoup l’amarrage car nous sommes presque à marée basse. Ici point de capitainerie, le quai est gratuit ! Il faut juste faire attention de ne pas trop s’avancer afin de ne pas gêner les bateaux de pêche qui pourraient rentrer on ne sait pas quand. Dans le port, trois autres voiliers français sont également là, deux attendant que le vent leur permette de voguer vers l’ouest. On se dit qu’on n’est pas mal ici et que l’abri est bon…

C’est fou le nombre d’enfants qui trainent sur le port, tout un paquet qui sautent, qui pêchent, qui nagent, qui jouent… Par deux fois, ils viendront nous voir pour savoir si nous restons à cette place pour la nuit. Dans un castillan (?) basque anglais, deux d’entre eux nous feront comprendre que nous les gênons un peu car c’est un très bon lieu de pêche là juste sous le projecteur. Arf…
Mdrr ! Nous reculerons le bateau à marrée haute les laissant à leurs habitudes. Effectivement le soir venu, ils sont bien une vingtaine de petits pêcheurs assis sur le quai juste devant nous. Et comme dit JR, « on en aurait fait des malheureux en restant là-bas »… :)

Port de Zaharra

 


« La dernière vague, le dernier souffle »    

   Les premiers pêcheurs sont déjà là !

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