Dimanche, 8 heures debout !
Il faut manger un bout, aller payer la capitainerie (25 euros la nuit au Frioul), tout ranger…
9 heures, nous partons ! Il n’y a plus de vent et le soleil est avec nous. Nous sortons les voiles avec les 6 noeuds de vent qu’il reste… Ca devient un peu embêtant cette alternance de ‘jours-ça-souffle-trop’ et de ‘jours-y-a-plus-de-vent’. Doucement on avance, jusqu’à ne plus avancer du tout ! Le moteur est lancé, au grand désespoir du capitaine.
Beaucoup de bateaux sont également sortis. Nous sommes nombreux à profiter du temps et surtout du magnifique paysage qui se présente à nous. Les calanques ! Nous longeons la côte découvrant leurs multiples aspérités et leurs failles…
Environ trois heures après, nous arrivons dans la calanque de Port-Miou. Quoi déjà ! Je n’ai absolument pas vu le temps passé, une navigation des plus agréables malgré le moteur en route ! :)
Peut-être la couleur particulière de l’eau bleu-verte. Ou peut-être le fait d’être amarrer directement à la falaise…
Une calanque, un petit port, un paysage splendide, que du bonheur ! Dès notre arrivée, un bonhomme de la capitainerie sur son annexe nous a accueillis en nous demandant où nous souhaitions être amarrés. Deux choix : le long de la falaise vers l’entrée de la calanque ou un peu plus loin vers les autres bateaux… Et bien pourquoi pas ici, ça paraît pas mal. Puis on sera tranquille… La tranquilité, il n’y a que ça d’important. (Hum tu parles !)
Le gentil bonhomme nous aide à nous amarrer en attachant lui même les fesses du voilier à la falaise et nous énonce les différents services que nous offre le port. Peu de services en réalité mais pas grave, à vrai dire on s’en fout un peu… Il nous parle des sentiers à prendre pour rejoindre Cassis pas très loin, des rivières d’eau douce qui lavent en permanence la calanque… et nous donne également son numéro de portable sur un dépliant en nous proposant d’appeler si on voulait changer de place à cause « des gamins » qui sautent de la falaise… Ah? Ok pas de soucis. On s’installe, on mange, on se baigne, on bonze, on pseudo-pêche… On projette d’aller se balader à Cassis. Et là ! Plouf ! Des troupeaux entiers de jeunes qui sont arrivés en haut se mettent à sauter tout près du voilier un par un ! Il ne ferait que sauter que ça irait. Mais non ! Ils hurlent, ils jouent avec nos amarres, tiens on tangue, ils grimpent sur le bateau laissé sans occupants à côté de nous ! Bon Cassis devra attendre un peu, pas trop confiance… Quel désespoir ! Adieu tranquillité chérie, place aux ploufs et aux cris… Et puis les gens en kayak et en navette qui les applaudissent… Allez-vous-en tous ! Un petit énervement commun commence à grandir. Moi, je bouillonne ! Faut pas abuser, quel bordel. Allo capitainerie, bon euh si votre offre tient toujours…
Un peu plus tard, nous revoilà, toujours dos à la falaise, mais un peu plus loin et surtout hors de la zone de jeu. Tous les avantages sans les inconvénients ! :)
Quelques temps après, nous sautons tous dans l’annexe qui sera abandonnée plus loin au ponton annexes et prenons la direction de Cassis à une dizaine de minutes de marche de Port-Miou. Moué sauf qu’il y avait le double de chemin que ça montait, que ça descendait, et que ça remontait sec et qu’il faisait trop trop chaud… Arrivés là-bas, le peuple ! Amassé sur une minuscule plage de
sable et partout dans les bars et dans les restos, que de monde… Puis le retour, chargés de petites courses et d’eau. Bref, fatigante cette promenade à Cassis mdrr ! :)
La nuit a été calme malgré quelques vagues matinales et malgré un réveil des plus brusques. Nous avions entendu quelqu’un marcher sur le pont au dessus de la cabine arrière… La trouille mais rien dehors ! Et c’est lors du petit déjeuner que nous avons compris. Nous avons découvert avec étonnement un papier coincé dans un winch : la météo ! La classe… :)
Petit déj’ englouti, nous prenons l’annexe pour aller se promener sur les hauteurs. Quelques nuages passaient, trois gouttes de pluie sont tombées puis le soleil est revenu. Nous sommes allés tout au bout du port et nous y avons laissé l’annexe. En route ! Mes mollets se plaignaient déjà depuis le Frioul et depuis Cassis… Vacances musculation !
Le paysage était super. On évoluait entre les pins, leurs racines et la pierre polie.
Nous sommes arrivés à une petite plage au coeur d’une autre calanque. Où aller maintenant ? Ce sentier a l’air de rattraper celui qu’on avais pris pour venir. Ok ! Moué mais problème ! C’est qu’on s’est un peu perdu en plein cagnard ! Ce chemin qui s’éternisait, le soleil nous frappant la tête, presque pas d’ombre, une seule bouteille d’eau pour quatre, la sueur dégoulinante, le paysage qui changeait au fur et à mesure qu’on progressait dans cette nature inconnue… Arrivés au sommet de ce long chemin, nous pouvions nous situer approximativement. Et bien on avait tout simplement parcouru le double de route ! Pfff maintenant, il nous reste plus qu’à revenir. Arf quatre personnes et zéro sens de l’orientation, c’est du beau ! :)
Petit dîner, encore une petite nuit ici (à 22,50 euros) et demain à 9 heures, on reprendra la mer pour Bandol !
Première sortie de nuit…
Nous sommes partis vers 22 heures jeudi soir attendant que le vent veuille bien tourner. La nuit était tombée et… le vent aussi ! Le moteur a donc été mis en route dès le départ et à vrai dire également pendant la majeure partie de la navigation snif. La houle était présente alternant parfois avec une mer toute calme… Il ne faisait pas très chaud et assez humide. Le ciel dégagé laissait apparaître une quantité impressionnante d’étoiles. Un grillon était aussi des nôtres ! :)
Je suis restée dehors jusqu’à ce que la fatigue et le froid ne me rattrapent. Allez, il est temps d’essayer de s’endormir dans le carré en espérant ne pas être malade à l’intérieur ; c’est ce que je redoutais le plus en fait. Je rejoins Amélie déjà dans les bras de Morphée laissant Jean-Rémy et Cyril nous mener à destination… Arf, dur dur de s’endormir avec cette houle et le boucan que fait le moteur !! Le bateau se balance… Le sommeil est léger ; j’alterne entre sensations de grand froid et réveils brusques. Durant la nuit, les voiles sont sorties.
Au petit matin, je me réveille un peu avant le lever du soleil. Nous sommes au moteur et surement vers Fos-sur-Mer avec son lot d’usines et de cheminées.
Il ne fait plus très froid et le ciel est dégagé. Un peu de brume semble coller à la côte… Je prends la barre direction le soleil levant laissant les deux camarades se reposer. Nous commençons à croiser quelques bateaux de pêche ou des portes-choses. J’ai la chance d’assister au somptueux lever du soleil derrière la côte et de pouvoir apprécier le calme matinal. Ce moment là ; cette tranquillité, c’est d’un agréable… :)
Les îles du Frioul se dessinent peu à peu devant nous.
Nous arrivons vers les 9 heures découvrant les calanques et le paysage qui s’offrent à nous…
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