Archives du mois de mars, 2013

L’attente au Marin

20 jours déjà que nous sommes arrivés en Martinique…

Renaissance a ainsi rejoint ses compatriotes au mouillage du Marin. Énorme mouillage que voilà ! Nous sommes dans un cul-de-sac hyper bien protégé, entouré de mangrove, qui accueille grosso-modo plusieurs centaines de bateaux à l’ancre ou sur bouées et près de 650 aux pontons de la marina. Ça en fait du plaisancier hein !

Au mouillage, quelques locaux et résidents mais surtout un grand nombre de voiliers de passage. Au port, on retrouve les bases de toutes les principales boites de location et de charter. Rien ou presque d’authentique dans la ville aux alentours qui est maintenant devenue une station balnéaire entièrement tournée vers le nautisme…

Mouillage pluvieux

Pour notre problème de gréement, nous nous sommes rapprochés du bonhomme spécialisé (sympa comme un pou sur la tête) et progressivement nous démontons câbles par câbles pour réinstaller les neufs. On (je) remercie au passage les précédents et vieux proprios de Renaissance qui avaient installé deux winchs électriques à bord ! Cela facilite actuellement beaucoup les nombreux aller-retours de JR dans la mâture…

Et pour ce faire, nous sommes allés trois nuits au port pour nous rapprocher de l’atelier. Faut dire qu’au mouillage, on est assez loin en annexe de la marina et de ses chantiers. Amarrage sur corps-mort devant et cul au ponton, un matelot nous aide à la manœuvre. Si vous ne voulez pas passer votre journée derrière la VHF à attendre qu’on vous appelle sur le canal 9, faut réserver par mail bien à l’avance… Si on passe sur l’espèce de pouf hautaine à la réception, l’accueil est normal. Ni sympa, ni horrible contrairement à tout c’qu’on peut entendre. Le prix de la place pour nous est de 18 euros/jour, eau et internet (très cher ; 12 euros les 10 h) en supplément… Et oui retour en France, tous les wifis sont fermés ou payants !

Lui aussi va avoir besoin d’un gréeur…

Sinon concernant le reste, la bande anti-UV du génois complètement décousue a été reprise par un voilier. Pour notre soucy de pièces cassées, c’est simple ; aucuns ships ne sont capables de nous les fournir. Ah, c’est ça d’avoir acheté un vieil anglais…

Faut voir maintenant si on peut commander direct chez le fabricant.

Bon, c’est mort pour la pièce du guindeau. Il faut qu’on se débrouille nous-même. Problème Simpson-Lawrence a été racheté et va trouver maintenant la bonne pièce avec les anciennes références ahah… J’attends la réponse d’un fournisseur anglais qui n’a pas l’air de vouloir se prendre la tête pour me renseigner. Sinon, peut-être trouver un bonhomme qui pourrait nous la tourner ?

Pour notre poignée de frigo pétée, le constructeur ne fait pas. Faut racheter la porte complète ! Mais bien suuur……. On laisse tomber, ça restera comme ça.

Les deux moteurs ont eu leurs révisions et les manettes HB sont introuvables ici. A voir sur le net à l’étranger aussi…

Si vous ne voulez pas être emmerdé par le changement d’une pièce de wc marins, oubliez le modèle sealock de RM69. Introuvable depuis qu’on a quitté le territoire français ! Mais ôh bonheur commandable ici… On patiente donc. Jabsco le concurrent, on le trouve partout lui.

Et pour finir sur le carénage et sa manutention, on s’est renseigné. Faut compter 700 euros ici sur Carenantilles. Mêmes tarifs qu’à Hendaye… La salade qui a envahit notre coque attendra donc bien encore un peu. Tant pis, on continuera à s’trainer en mer…

Donc voilà pour le côté technique, ça avance… très peu finalement.

Tartane, côte au vent…

On s’est aussi occupé du matou. Yoda est passée sur le billard il y a quelques jours et tout s’est bien déroulé. On a récupéré notre shootée au miaou désespéré l’après-midi même. Va bientôt falloir qu’on y retourne pour lui enlever les points, enfin si elle ne s’est pas tout arrachée avant hum…

Nous avons également passé quelques journées à arpenter les environs pour déposer nos CVs dans l’espoir de décrocher un boulot l’été à venir. J’ai en effet demandé un renouvellement de ma dispo pour un an puisque maintenant on le sait, de toutes façons, nous ne serons pas rentrés à tant à Hendaye pour que je puisse réintégrer mon poste.

Et pour l’instant, et étonnamment, c’est pour moi que ça bloque. Jean-Rémy aurait du travail mais aucuns hôpitaux ou structures, à proximité, n’ont de poste à pourvoir. C’est un peu le retour à la réalité… On pensait naïvement que ce serait assez facile de trouver du boulot dans nos branches, du moins comme en France quoi. Et bah non, c’est pas le cas. Bon j’attends encore quelques réponses, faut que j’en relance aussi, à voir quoi…

Campagne sur la Caravelle…

Et puis, on a loué une voiture pour nous échapper un peu de tout ça et pour découvrir l’intérieur des terres (Promolease 30 euros/jour). C’est qu’on commence un peu à tourner en rond ici… Tiens, on a retrouvé avec le parlé français et les gros supermarchés remplis de bouff’, les grands axes routiers, la forte circulation et les enseignes publicitaires placardées à tout va ! C’est vrai que plus au sud, y’a pas d’pub ! (roh la rime !) et que ça n’manquait pas vraiment…

Voilà, c’est tout pour le moment. Je vous laisse sur quelques autres photos martiniquaises…

Petite anse

Anse Charpentier…

La Trinité

Vers l’Ajoupa Bouillon, commune la plus humide de Martinique…

Cure de santé demandée

Quel âge à notre gréement ? C’est une grande question à laquelle nous n’avons jamais pu répondre. En effet, nous n’avons aucune trace de factures témoignant du changement du gréement de Renaissance.

L’enrouleur, un Rotostay, a lui été changé par les derniers propriétaires en 2004 avec l’étai on suppose…

Dans nos pièces détachées de réserve, on retrouve deux types de ridoirs différents laissant penser que le gréement a au moins été changé trois fois en comptant ceux qui sont en place. Le bateau date de 1983. En supposant qu’il a bien été changé tous les 10 ans : 93, 2003… On arriverait pratiquement à bonne échéance.

Bien sur ce ne sont là que des hypothèses. Si nous avions bien fait les choses, nous aurions du dans le doute regréer le bateau avant de partir. Oui mais voilà, financièrement et côté timing… Donc, on a tout simplement fait l’autruche. Faut savoir quand même que le gros stress de JR était/est de voir tomber le mât, surtout après leurs aventures. Donc ce dernier s’applique toujours à une observation attentive et très régulière du gréement… Oui, oui, je sais que l’inox ne prévient pas, qu’il se fissure de l’intérieur et tout ça mais bon que voulez-vous.

Bref, au jour d’aujourd’hui, nous sommes bons pour un changement total du gréement dormant. Ca tombe bien, il y a sur la marina un guss spécialisé là-dedans. Quant au montant de la chose, inutile d’en parler, ça fait mal, très mal ! ;) D’autant plus qu’il n’y a pas que ça à revoir… Voici notre liste des futurs gros frais :

> Changement gréement
> Enrouleur si indémontable
> Pièce guindeau pétée
> Poignée frigo pétée
> Génois bande anti-uv à recoudre
> Pompe à chiotte à changer
> Prévoir sortie d’eau + carénage
> Manette HB pétée
> Révision moteur
Et j’en passe……. !

Pauvre bateau, promis on va s’occuper de toi. Tu l’as bien mérité, t’inquiète on ne l’oublie pas…

Il était temps

Je le disais je n’sais plus quand : nous sommes pour l’instant sous une bonne étoile. En effet, il est arrivé des fois où nous nous sommes retrouvés (/ nous nous sommes mis) dans des situations peu confortables et parfois un brin risquées, comme certains mouillages pas très sécures… Et il faut reconnaître que le bateau ne nous a jamais joué de mauvais tours.

La veille du grand départ à Hendaye par exemple, un tuyau du vérin du pilote automatique a complètement pété lors de nos essais au port…

Ensuite, fin de la transat’, arrivée dans la baie de Charlotteville à Tobago après 16 jours de mer, et là seulement… La têtière de grand-voile se déchire. On se dit alors qu’il était temps d’arriver !

Y’a eu aussi cette fois où après cinq jours et demi de mer pour rejoindre le Cap-Vert, nous avons découvert à Sal que le vérin de la barre était pratiquement complètement dévissé. Ouf, là aussi, il était temps de se poser…

Et maintenant… Après 7500 milles de mer avec le bateau et à 3 milles à peine du Marin, c’est le gréement qui se manifeste.

C’est sur cette dernière nav’, la plus calme que nous ayons eu depuis fort longtemps, 10 nœuds au près max, que le bas-haubans s’est détoronné et que deux chapes se sont fendues.

Les deux chapes en question

Faut avoir l’œil, toron cassé au niveau du sertissage…

Merci bateau de nous avoir amené à bon port avant de sérieusement claqué et d’avoir choisi des conditions plus que tranquilles pour nous dire que ah, ça n’allait plus !

Rodney Bay

Ayant eu pas mal de mauvais échos sur Marigot Bay, on passe et on décide d’aller direct sur Rodney Bay. Navigation de quelques milles seulement avec un vent hyper changeant ! Alternance de grosses rafales et de pétole, variation de 60° sur la direction du vent… Ah c’est pas vraiment stable par ici !

Star Clipper sous voiles…

Là, on découvre une grande baie protégée par Pigeon Island où nous pouvons nous poser sur ancre devant le chenal qui mène à la grosse marina de Sainte-Lucie, point d’arrivée de l’ARC. Comme à la Soufrière, nous captons un petit Wifi qui aurait du me permettre de mettre le blog à jour si je n’avais pas été aussi flemmarde ! :)

Grosses villas amerloc sur la marina, avec les deux chiens de garde et l’abri pour jet-skis…

Sinon, pas grand chose par là. Gros hôtels en bord de mer… Nous attendons la meilleure fenêtre météo pour rejoindre la Martinique sans se faire secouer.

Ah et devinez quoi ! On reçoit enfin les radios françaises et ça, c’est cool :)