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On flâne à Getxo

Personne n’étant venu nous réveiller ce matin en frappant sur la coque du bateau, j’en déduis que nous avons effectivement le droit d’être sur ancre juste en face de la marina.

A peine réveillée, je sors dans le cockpit de Renaissance afin de voir ce qui nous entoure. Arrivés de nuit hier, nous n’avons pas vu grand chose. En face de nous, se trouve le ponton d’accueil du port d’El Abra. Je remarque qu’il y a bien une demi-douzaine de voiliers français et d’autres pavillons étrangers. Au bout se trouve la station carburant qui selon le guide, est fonctionnelle 24h/24. Le voilier quant à lui est dans une petite zone de mouillage où quelques bouées d’amarrage s’éparpillent.

La météo pour les jours prochains n’annonce rien de bon.

Un autre fond dépressionnaire nous arrive dessus avec bien sûr pluie, gros vent, houle et températures en chute libre. Par facilité, nous choisissons de ne pas tracer vers Castro Urdiales afin de ne pas être bloqués là-bas si le vent arrivait plus tôt que prévu et de ne pas se retaper 40-50 noeuds au mouillage comme l’année dernière. J’ai lu quelque part qu’il serait apparemment possible de s’amarrer au niveau du quai nord gratuitement mais que le port bouge beaucoup. Pas mal de ressac et le bateau qui gratte… Renaissance restera donc bien au chaud à
Bilbao, et puis c’est tellement grand que nous aurons de quoi visiter. L’idéal serait de repartir lundi, peut-être pour Bermeo…

Affaire à suivre.

L’annexe bascule par dessus les filières et le moteur trouve sa place à son bord. En route mauvaise troupe pour faire un petit tour le long du port. Nous n’osons pas nous amarrer à un des pontons, de peur de nous faire chasser sauvagement donc nous débarquons au tout petit port d’Arriluce caché derrière. L’annexe est amarrée et nous sautons sur le ponton instable constitué de bidons et de planches de bois cloutées.

Par curiosité, nous prenons la direction de la marina d’El Abra afin de connaître les tarifs. Verdict, grand hall d’entrée, énormes bureaux, una noche ? 50 euros pour nous ! Aïe, franchement ils abusent…

Phare d’Arriluce et la « Croix rouge de la mer »

Le guide Imray nous avait prévenu, port dernier cri, tout confort et installations au top, marina récente donc prix élevé. Bon, il va falloir aller voir au club nautique s’il nous propose moins cher car nous aimerions voir le voilier amarré pour demain soir. En effet, 30 noeuds de vent sont attendus…

Sur les quais, ça fourmille ! On trouve entre autres ciné, resto, bars, aquarium, boutiques, jeux pour les gosses, Macdo, Kebab… Bonne nouvelle ; en regardant sur un plan piqué à la capitainerie de la marina, nous comprenons que notre mouillage est libre car cette zone n’appartient pas au port, yes ! Bon retournons à l’annexe voir si elle flotte toujours, voui nous prenons l’eau mdrr ! :)

Cherchez l’erreur…

Enormes monstrueuses baraques !

Le soleil se couche et les cargos râlent encore à l’entrée du port…

Mouillage à Bilbao

La mer ayant suffisamment remonté, nous prenons la sortie du port de Zumaia pour filer vers l’ouest. Oh mais que vois-je ? Soleil et petit vent sont des nôtres !

Renaissance voit ses voiles hisser et semble apprécier ces conditions de nav’. Nous sommes au près et marchons entre 3 et 5 nœuds. Il fait bon, nous ne ferons que dix milles comme ça. C’est vers Lequeitio qu’Eole nous a lâchement abandonné nous obligeant à démarrer le moteur.

Aujourd’hui, nous voulions atterrir à Mundaca pour mouiller à l’entrée du fleuve (qui mène à l’historique ville de Gernika) pensant être un tant soit peu abrités de la houle. Malheureusement, une fois sur place et après avoir contourné le petit îlot d’Izaro, nous réalisons avec dépit que nous ne serons absolument pas à l’abri pour la nuit. La houle nous suit et les vagues vont se fracasser devant. Arf, il nous reste la possibilité d’aller mouiller devant le village d’Elanchove mais cela obligerait Renaissance à faire demi-tour pour aller poser son ancre dans de la roche au pied du Cap Ogono, bof. Nous choisissons de contourner le Cap Machichaco et sa terrible réputation.

Nous filons au moteur droit sur Bilbao, escale normalement prévue pour le lendemain, et c’est maintenant la course pour arriver avant que le soleil ne se couche. Déjà l’horizon prend des teintes rosées… Le voilier croisera encore pleins de Physalia Physalis, vous savez ces espèces de méduses qui n’en sont pas, qui ont des « tentacules » super irritantes de plusieurs dizaines de mètres et qui font du coup fermer la plage d’Anglet… La côte est toujours aussi splendide et les petits pêcheurs sont nombreux par ici. Nous nous saluons tout le long du chemin. Faut vraiment que nous achetions un pavillon basque…


Le soleil descend toujours et il commence à faire frais. Enfin, droit devant, nous apercevons les cheminées de Bilbao ainsi que plusieurs cargos mouillés à l’entrée. Les nuages feront une petite apparition et nous permettront d’observer un très joli coucher de soleil. Je suis ravie, le capitaine un peu moins ! Les cargos et l’obscurité sont suffisants pour qu’un brin de stress pointe le bout de son nez. Zen, c’est grand, ce devrait être bien éclairé (peut-être un peu trop hum).

L’entrée dans le port de Bilbao, ah qu’on s’en souviendra !

« Alerte AIS, route de collision avec Cargo », « Alerte AIS, route de collision avec cargo »… A l’entrée du chenal, se trouve la digue ouest bien visible et à l’est, la deuxième digue est submergée. Son extrémité est repérée par un feux rouge qui vient tout juste de s’allumer posé sur un blocos en béton. Certains bateaux prennent le raccourci  et passent sur la digue invisible. Peut-être y a-t-il assez d’eau ? M’enfin, on ne va pas tenter le diable. Nous nous engageons donc dans le chenal poursuivis de loin par un cargo. Le souci c’est que ça va vite ces trucs là. Une fois les digues passées, la sirène du cargo retentit ! Aïe ! Nous maintenons Renaissance coté est, il fait presque nuit. Le cargo arrive et klaxon à plusieurs reprises. Renaissance se pousse encore un peu plus laissant le passage libre. Encore cinq coups de klaxon, il ne nous comprend pas ?
Çafait flipper tout ça. Nous sommes maintenant à moitié sortis du chenal, heureusement qu’il y a encore 25 mètres de profondeur… Et ça continue, le cargo se rapproche et continue de râler furieusement. Et puis, devant nous apercevons l’autre voilier qui se tenait à l’extrême ouest du chenal virer devant le cargo toutes voiles dehors ! Il passera juste devant le monstre avant de ressortir du port. Enfin, la bête se taira et enfin, un remorqueur déboulera pour l’aider. Ce n’était donc pas nous qui gênions ses manœuvres… C’est extrêmement soulagés que nous le vîmes disparaître dans une darse.

Nous continuons notre route. Des feux scintillent de toutes parts et la marina de Getxo met un temps fou à apparaitre. Nous y sommes. Le choix de mouiller devant la marina ou d’aller au ponton s’offre à nous. Marina/Mouillage/marina… ? Marina ! Non Mouillage ! Renaissance s’avance tout doucement et nous sondons les fonds. 1m, 1m10, 1m30… Aller hop ! L’ancre est
jetée. Il est minuit passé, le temps est humide, le vent n’est plus, on a la dalle, on s’arrête donc ici pour aujourd’hui… Mais la question reste entière, a-t-on toujours le droit de mouiller, ici, juste devant le ponton d’accueil de cette marina tout en bénéficiant de l’abri de ses digues ?

Espèce de guirlande électrique qui change de couleur sur la digue !

Mouillage à Getaria

Ah cette première nuit sur ancre fut tout simplement la pire de toutes celles que nous ayons passées au mouillage !

A peine couchés, Renaissance s’est mis en travers de la houle face au vent qui se levait. Le tangage est alors devenu roulis et là ce fut dur dur. Un coup, on a la tête en bas, un autre coup, la tête en l’air ! Le voilier a bien roulé toute la nuit durant… Nous avons du dormir une ou deux heures, pff. Au petit matin, je me lève profitant des premiers rayons de soleil pour déjeuner dehors. Et là… Voilà Renaissance qui se remet face à la houle !! Haha satané bateau !

La barbouille au ventre, nous avons pris la direction de la terre ferme pour se dégourdir un peu les jambes et surtout afin de casser ce mouvement de perpétuelle houle. En avant pour grimper sur l’îlette Santa Clara ! Le plus dur est d’installer le moteur sur l’annexe car ça bouge pas mal et puis nous avons troqué notre annexe. La nouvelle est plus petite donc beaucoup plus légère, orange fluo et elle ne possède pas de plancher.
A la place, quelques lattes rendent le fond quelque peu instable…

L’ancienne blanche, toujours en bon état dort tranquillement au chaud.

Mont Urgull et entrée de la Concha

Palais de Miramar

Mouillage, si tout là-haut à gauche !

Le soleil est radieux, ça fait du bien de marcher !

Bon allé maintenant retour au bateau, bouffe et au revoir San Sebastian. Nous partons vers Getaria avec les trois nœuds de vent dans la gueule. Arrivés devant la plage, l’eau est claire, l’ancre est jetée. Seulement voilà, la houle nous arrive toujours de travers et il est hors de question de repasser la même nuit que précédemment. On cherche la tactique pour empêcher que le voilier ne se mette face au vent. On teste une amarre prise sur la chaine ramenée sur un taquet arrière > Bof. On trouvera finalement la parade en s’amarrant à cul à un corps mort non utilisé > Ca marche pas mal, nous sommes dans l’axe. Bon avouons que l’idéal serait quand même de fouiller dans le coffre à la recherche du second mouillage qu’on balancerait à cul ! A bon entendeur…

Croisons les doigts pour mieux dormir !

Prévisions à venir : un bon coup d’ouest les jours prochains, euh c’est pas par là qu’on va ?

Mouillage à San Sebastian

C’est dans la grisaille que nous abandonnons Hendaye. Les nuages semblent être scotchés aux montagnes et ne pas vouloir s’en détacher. L’humidité est fraiche et le vent tout simplement absent.

Une petite nav’ nous porte au mouillage suivant et plus rouleur, tu meurs !

Bienvenue dans la baie de la Concha où deux zones de corps morts se partagent l’endroit. Nous passons entre le mont Urgull et l’île de Santa Clara avant de prendre un peu à tribord. De l’autre côté se trouve un petit port de pêche et de plaisance mais qui n’accueille pas les bateaux de passage.

Renaissance mouillera sur ancre par 7 mètres de profondeur sur un fond de sable. Le guide nous indique que les fonds sont encombrés par ici et qu’il vaut mieux utiliser un orin. Nous tentons la manip’ et comme une fois sur trois ça ne va pas. L’idéal serait d’investir dans un orin automatique ; ce qui lui empêcherait surement d’aller s’entortiller sur la chaine, ou de disparaître sous l’eau faute de n’avoir pas prévu assez long, ou encore  de le voir se barrer tout seul si le bout est cette fois-ci trop long… Bon, on fera sans. On s’interroge également sur la pertinence d’un mouillage avec orin tout à côté des autres nombreuses bouées…

Une marche arrière et nous sommes bien accrochés. La baie est ouverte au nord-ouest et devinez héhé d’où vient la houle ? Et oui, bon tant que Renaissance reste bien face à elle, pas de souci, c’est supportable.

Le soleil ne se montrera pas de la journée, demain soi-disant.

L’endroit est super joli et nous apprécions la tranquillité qui en émane. La nuit tombe déjà et toute la ville, ainsi que la petite île, brillent de tous feux…

Ile de Santa Clara illuminée