(Avertissement : Les personnes qui n’apprécient par les râleurs – râleuse en l’occurrence – peuvent largement oublier cet article… :)
Réveil morose dans le froid. Il fait encore nuit et dans le voilier ça caille vraiment. Je relève la météo : 99% d’humidité, pas de vent et il n’y a aucun espoir ce jour d’apercevoir une quelconque éclaircie dans le ciel. J’enfile mes couches de vêtements ainsi que ma veste de quart et nous levons l’ancre. Le pont est complètement trempé et ne sèchera pas avant un bon moment.
Derrière nous, l’île se perd rapidement dans la brume. Rien qu’une heure de nav’ après et je suis littéralement gelée. Il en reste encore huit pour arriver au port de Figueira, c’est trop long. Tout est gris, autant la mer que le ciel. Les minutes s’éternisent. J’en ai déjà marre. Il n’y a rien à voir, l’horizon reste d’une horrible monotonie durant tout le trajet. Je me mets à rêver d’un gros canapé moelleux devant un feu de cheminée et d’une tasse de soupe brulante ! Arf, maintenant il pleut. C’est le genre de journée à rester sous la couette…
Et s’il y a bien un portrait type de la navigation Pourrie avec un grand P, c’est celui-là ! Gris, pluie, moteur, brume et froid. Je préfèrerai cent fois une mer formée, un bout de soleil, quelques degrés supplémentaires et du vent, même trop de vent à la rigueur, que ces conditions là…
Voilà les brise-lames du port qui se dressent devant nous, notre calvaire va prendre fin ! Pitié qu’il reste de la place au port… Nous sommes deux voiliers français arrivant en même temps. Le ponton d’accueil étant si petit (et occupé apparemment par un squatteur anglais), que nous nous mettrons à couple de l’autre voilier sur ordre du bonhomme de la GNR. Paperasse faite, Renaissance prend place sur le ponton visiteur occupé entre autres par des cata qui réduisent fortement toute possibilité de manœuvre. Tout se passe bien grâce au super capitaine qui a géré parfaitement et grâce aux nombreuses personnes qui sont venues nous aider ! On remercie chaleureusement tout le monde. C’est vrai que les pontons sont super serrés… alors tout le monde a du plus ou moins galéré.
Nous resterons deux jours au port pour 55 euros le temps de se reposer un peu et puis pour faire le traditionnel : courses, laverie, lavage, dessalage du bateau et balade. Nos gambettes ont bien besoin de se dégourdir un peu ! :)
Figueira Da Foz est un petit port situé sur le plus long fleuve du Portugal. Malgré le port de commerce juste en face, c’est une escale agréable. On aime en particulier l’hospitalité des bonhommes y travaillant, que ce soit à la marina ou à la police maritime, le grand marché couvert à proximité, la machine à laver dans un local de la marina, donc toute proche, et la ville dans laquelle il fait bon flâner (En plus, il fait beau ! que demande le peuple !)… Nous ferons connaissance avec les deux bateaux voisins ; un couple de français partis pour la route des Antilles (voilier Ysca, ils sont par là ! Bonne route à vous :) et un petit couple de Luxembourgeois qui tournaient en méditerranée depuis 12 ans et qui remontent tranquillement… C’est cool, ils sont tous super gentils et ça fait du bien de discutailler un peu avec d’autres ! Bah oui, les mouillages, c’est sympa mais pas facile facile de rencontrer les gens quand chacun campe sur son bateau ! J’envie aussi le fait qu’ils aient tout leur temps eux…
A peine reposés qu’il faut déjà repartir, zou !
Petite astuce : Prenez un verre au petit bar le long du port afin de récupérer un code wifi et vous pourrez ensuite vous connecter du bateau, ça capte bien :)
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