Boa Vista, l’île des dunes

C’est en début de soirée que nous parvenons sur Boa Vista après quelques milles d’une mer encore un peu houleuse. Ronde d’une trentaine de km de diamètre, elle est la plus orientale des îles du Cap-Vert. L’obscurité tombant peu à peu, nous mouillons parmi les autres bateaux déjà présents bien que nous soyons en fait super méga loin du rivage. A peine posés, la VHF grésille ! On retrouve Copain Barbe Roots qui est tout devant wé ! Le lendemain, nous re-mouillons en essayant de nous approcher un max. car le mouillage se situe non pas devant la plage mais au sud du petit ilot de Sal-Rei. Plus loin, des récifs et des hauts-fonds ne nous permettent pas de poser l’ancre. Y’a donc pas mal de chemin à faire en annexe pour rejoindre le village…

Devant Sal-Rei

Ici, le décor est sympa ! L’eau est d’un bleu émeraude que l’on peut facilement imaginer cristallin pendant l’absence de vent ou de houle. Les plages somptueuses et quasi désertes sont d’un blanc immaculé et s’étendent à perte de vue. Et puis il y a aussi les dunes et les palmiers qui font qu’on parle souvent de Boa Vista comme d’ « un morceau de Sahara posé sur l’atlantique », d’une beauté vierge…

Autre type de paysage

A terre, c’est calme et pépère. En même temps, il y a beaucoup moins d’habitants sur Boa Vista que sur Sal par exemple, qui en plus est plus petite. Les gens sont tranquilles et souriants. L’île, autrefois prospère (sel, chaux, coton…), survit maintenant grâce à un peu d’élevage, de pêche et surtout grâce au tourisme. Elle compte au moins cinq grands hôtels, et pas des tous petits riquiquis non, mais des grands complexes avec une grosse capacité d’accueil, qui forment en fait, aux dires de certains, carrément des petites villes. Pas mal de sénégalais ont immigré sur cette terre à la recherche d’un travail et il n’est pas rare de se faire aborder en français, notamment par les vendeurs de souvenirs « No Stress » :) Sinon, le portugais et le créole capverdien demeurent pour nous assez mystérieux…

Plage du nord et mini-dunes

Nous partons à terre pour plusieurs petites balades. Lorsque le vent souffle, c’est régulièrement que débarquons avec l’annexe complètement trempés par les vagues. Mieux vaut donc y aller direct en maillot de bain ! L’eau est bonne et certaines fois, nous avons eu la chance de croiser des tortues qui barbotaient paisiblement devant nous…

Émeraude !

Promenade de Sal-Rei jusqu’à la plage du nord (côte de Boa Esperança) où se trouve la fameuse épave du Cabo de Santa Maria, navire espagnol échoué en 1968 qui faisait alors route vers le Brésil.

Épaves… de Tortugas

(maintenant protégées mais autrefois manger pour leur vertu aphrodisiaque !)

Ah oui, il faut signaler qu’un nombre étonnement élevé de navires firent naufrage sur Boa Vista. En effet, pendant les périodes de crise et de famine dues à la sècheresse, les habitants induisaient en erreur les bateaux au moyen de faux phares et les faisaient s’échouer afin de s’approprier leurs biens. « Le malheur des naufragés aurait ainsi contribué à la survie des populations de Boa Vista. »

Le retour fut assez difficile par les dunes sous un soleil cuisant et crevés, nous sommes enfin parvenus dans la palmeraie remplie d’ânes qui jouxte le village.

Fin de notre escapade sur Boa Vista. Nous levons l’ancre cet après-midi pour naviguer de nuit afin de toucher Sao Nicolau au petit matin… A plus !

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Un commentaire pour “Boa Vista, l’île des dunes”

  1. freevol dit :

    Salut

    Nous sommes a Tarrafal sur Sao Nicolau, bientot Mindelo aussi, va ton arriver a vous rattraper ? LOL Bonne traversee si on n arrive pas a Mindelo avant votre depart.

    Regine et Bernard

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