Archives pour la catégorie 'Baléares 2010'

Majorque – Mouillage Cala Molto

Ce matin, grande nouvelle ! Le frileux s’est enfin jeté à l’eau haha ! Petite baignade donc pour tous les deux dans une eau relativement chaude et une
grosse première nage pour rejoindre le rivage et puis pour le retour.  C’est à ce moment là que le vent a choisi pour se réveiller…

Ensuite nous avons décollé à midi pour une autre calanque dix miles plus loin. Allé ça fait quoi ça ? Deux heures de nav’ ? En route.

Bon, ben, nous en mettrons plus de quatre ! Quatre heures à tirer deux bords, à tester le foc sur l’étai largable et enfin quatre heures à remonter au moteur contre un vent de 16-20 nœuds et contre de la houle également. (Me permettrais-je aussi de rajouter : …quatre heures à entendre les jérémiades assommantes d’un capitaine fataliste ce jour…  pff ? :)

Enfin donc Renaissance s’avance dans l’anse formée par les deux calas juxtaposées et séparées par un promontoire rocheux. Nous choisirons Cala Molto, plus calme, moins de touristes, toute petite plage et pas d’immeubles et peut-être un tout petit peu plus protégée que Cala Guya, sa voisine.


Majorque – Mouillage Cala Es Calo

Ce n’est pas vraiment une cala à proprement parlé mais plutôt une petite zone de mouillage abritée du vent juste avant de passer le cap Farrutx. Nous y parviendrons en milieu d’après-midi après avoir fait une petite promenade à pied dans la précédente cala. Nous mouillerons l’ancre face à des collines couvertes de garrigue un peu pauvrette tout près d’un petit môle.

Il y a peu de bateaux à moteurs ici mais beaucoup de voiliers… C’est vrai qu’on y est pas mal au final…

Le vent a soufflé jusqu’à la tombée de la nuit puis d’un seul coup, il est complètement tombé. Plus rien, pas de houle non plus, juste de quoi bien dormir…


Majorque – Mouillage Cala de Engossaubas

Après le Cap de Formentor, nous avons pris la route de la baie de Pollensa. Le soleil matinal commençait maintenant à bien réchauffer nos deux carcasses
fatiguées.

Nous n’aurions pas pu souhaiter mieux comme premier mouillage car Cala de Engossaubas est superbe. Elle est entourée de hautes falaises blanchâtres parsemées de pins et elle est parfaitement protégée. Nous avons mouillé dans la cala déserte en plein milieu par sept, huit mètres de profondeur. L’eau est d’un bleu incroyable, rien à voir avec celle de la Costa Brava. Le fond est fait de sable et d’algues (les mauvaises), on peut y voir l’ancre et elle grouille de poissons.

Nous avons passé une bonne partie de la journée à contempler les paysages et à sommeiller dans le cockpit. Et puis, ce fut la ruée vers l’or ; de nombreux bateaux sont arrivés apportant avec eux bruits, jet-ski, musique et autre agitation…

Au petit soir, gonflage de l’annexe et nous voici partis pour découvrir les alentours à présents libres.


Et ce n’est qu’en arrivant sur la toute petite plage cailloutée que nous aperçûmes la première des nombreuses chèvres sauvages qui gravitent sur les îles et dont les premiers « bèèè » s’étaient fait entendre plus tôt le matin. :)

Nous dormirons d’un sommeil de plomb entourés de quatre autres voiliers dans cette cala sympatoche qui sonne pour nous comme une jolie récompense après la traversée…


Barcelone – Les Baléares

Ce dimanche, nous avons largué les amarres sur les coups de 13 heures abandonnant ainsi Barcelone, ses perruches et l’urbanisation. C’est une très jolie ville, sympa, animée et dans laquelle on s’est senti bien. Nous regrettons un peu de ne pas y rester plus longtemps mais nous n’avons que peu de temps devant nous pour encore bien des destinations.

A la sortie du port, surprise. 15 nœuds de vent sont là avec des rafales à 20 ainsi qu’une mer hachée avec de bons creux. Renaissance avec trois ris dans la grand-voile et deux dans le génois s’envole pour les Baléares à plus de six nœuds heure… Hum navigation un peu sportive avec quelques embruns pour nous rafraichir. Le vent nous accompagnera ainsi jusqu’à la tombée de la nuit ; ce qui nous permettra de faire 35 miles sous voiles. Nous choisirons de suivre un cap légèrement dévié attendant une brise de nord-est ou de sud-ouest qui était annoncée mais qui n’est jamais arrivée.

Alors que nous étions tous les deux plongés dans nos songes, ce que nous souhaitions avec impatience arriva. Nous avons vu nos premiers dauphins ! Ils étaient trois ou quatre, pas plus et s’éclataient à sauter et à nager à l’étrave du voilier. Moment court mais juste super…

Puis la nuit et l’humidité sont tombées. Au moteur, Renaissance avançait bien sur une mer de plus en plate aidé par un nœud de courant. Nous avons croisé quelques gros bateaux qui passaient au loin. Le ciel était dégagé, le vent n’était plus que souvenir et dans le sillage du voilier, on apercevait plusieurs masses rondes et fluorescentes. Des méduses ? Du plancton ?

Le pilote automatique qui refusait de suivre correctement le bon cap nous obligea à barrer constamment. A tour de rôle, Jean-Rémy et moi prenions la barre, toute poisseuse d’humidité saline, laissant l’autre rejoindre pour un brève instant Morphée.

A l’aube, nous accueillîmes avec joie et avec soulagement le soleil qui sortait péniblement de la nuit noire. Déjà les montagnes de Majorque se dessinaient de plus en plus nettement droit devant. Majorque est la plus grande île des Baléares et sa côte nord est impressionnante. Le littoral est montagneux, très sauvage et très accidenté. La roche est comme brisée.

Nous sommes arrivés aux alentours de 7 heures au nord-est de l’île au niveau de la Cala de San Vicente. Une houle franche venant du nord nous accompagnait donc nous avons préféré contourné dès à présent le Cap de Formentor pour atteindre un mouillage abrité ; c’est-à-dire une cala ouverte au sud. 

Et la première fut la bonne, spacieuse et tout simplement splendide…

Au total : Nous avons parcouru une centaine de miles en 19 heures de nav’.

Soit une moyenne de 5,2 nœuds par heure, ce qui est bien.

Et dont un peu plus d’un tiers à la voile et le reste au moteur…