Archives pour la catégorie 'Baléares 2010'

Majorque – Mouillage Cala Blanca

Aujourd’hui, nous entamons notre dernier mouillage sur Majorque. Dernier et très beau mouillage déserté lorsque nous y sommes arrivés. Le pied ! Nous étions le seul voilier dans la cala, les autres mouillant devant la plage d’à côté mais peu de temps après, tout le monde s’est ramené mdrr ! L’eau est très claire et ce sont toujours les mêmes poiscailles bouffe-tout qui y barbotent…

L’eau est chaude. Un longue baignade armés de palmes, masques et tubas nous démontrera qu’il n’y a pas grand chose à voir sous l’eau par ici ; du sable, du caillou et des algues.

La nuit sera très légèrement houleuse et Renaissance dormira seul accompagné d’un petit voilier français dans la cala.


Majorque – Mouillage Cala Portals

On aura passé trois heures à laver le bateau, dedans, dehors, dessous, dessus… pour se prendre pleins d’embruns sur pratiquement tout le pont pendant presque deux heures ! Aaaah maudit vent de face !

Après avoir passé l’île Del Sech (tout ça pour un minuscule bout de cailloux qui dépasse), nous arrivons à hauteur de Cala Portals ouverte à l’est. Et effectivement, la Cala est pleine. Des voiliers et beaucoup de bateaux à moteurs. On observe les pavillons, beaucoup d’espagnols, peu d’étrangers ; c’est bon signe. Ils viennent surement des ports à proximité et rentrerons dès que le soleil commencera à tomber… Nous décidons donc de faire un « mouillage d’attente », c’est-à-dire pas un vrai mouillage bien comme il faut mais un mouillage qui tient sur le coup et avec peu de longueur de chaîne, ce qui ne permet qu’au bateau un ou deux alignements. En fait, on fait un mini cercle d’évitage. Ces derniers en journée ne sont quasiment pas respectés, les calas sont trop petites et il y a du monde. Aux oubliettes pour le moment, les 5 à 7 fois la hauteur d’eau pour la longueur de chaîne ! Bon il n’y a plus de vent et tout ça reste temporaire, juste le temps que les autres partent. Après deux possibilités, remouiller à un endroit maintenant vide ou laisser filer la chaine…

La cala se vide, on se détend, on lâche un peu de chaine. C’est un endroit super sympa, on y trouve un tout petit port et trois plages (une naturiste) avec des bars qui ferment le soir. La pierre a ici une couleur blanche qui tire un peu sur le doré, plusieurs grottes ne sont pas loin. Et apparemment, il y aurait des tombes et une chapelle dans ces dernières…

 


Majorque – Palma

Renaissance est arrivé à bon port par 15-20 nœuds de vent dans la grande baie de Palma. L’eau a déjà changé de couleur et on peut observer un nombre impressionnant d’avions qui décollent les uns après les autres à un rythme soutenu. Nous avons choisi d’aller à Palma de Majorque pour la proximité des services et également car il ne se situe pas sous l’aéroport comme San Antonio par exemple…

C’est un très grand port avec gros ferries, gros navires de commerce et grosse démesure. Arrivés dans l’enceinte du port, nous nous sommes dirigés vers la marina Pier 46 en les prévenant de notre arrivée. Un gentil monsieur est venu nous indiquer notre emplacement entre deux bateaux cul à quai. Une fois le voilier amarré, nous réalisons qu’effectivement Renaissance est bien le plus petit des bateaux présents sur le ponton ! Il fait même riquiqui à côté des maxi voiliers de 30 à 40 mètres… :) Il y a juste nos deux voisins proches qui sont un peu plus dans nos normes. L’accueil est super sympathique (en plus le bonhomme parle français !) et les gens de la marina sont d’une gentillesse sans égal. Une caractéristique espagnole ?


Un grand supermarché n’est pas très loin et la vieille ville est carrément jolie, toute pavée avec des grands espaces verts… J’aime beaucoup malgré que ça circule un max. Comme à chaque escale, le temps est compté ! Courses, laverie, balade, une petite connexion si on a le temps, faire les pleins, ranger et laver le bateau…

Pauvre Renaissance tout salé, on va te refaire une ptite santé ! (Et on en a bien ch… :)

L’expédition laverie ne fut pas une épreuve des plus faciles mdrr. Nous l’avions bien sur repérée la veille afin de ne pas errer dans la ville avec notre fardeau de linge sal. Je ne sais pas trop comment l’expliquer mais le jour J, bah nous nous sommes perdus ! Et voilà sur les coups de midi, deux touristes complètement pommés, suant à grosses gouttes sous leurs énormes sacs, qui demandent à qui veut bien les aider : mais où est cette puta*n de lavanderia ? Et ces gentils passants qui nous indiquent tous des teintureries ou des pressings… Enfin, la voici !

Maintenant nous voilà repartis vers le bateau chargés de bouteilles d’eau de cinq litres, re-calvaire ; ah quand on aime… Un chauve souriant nous hèle. En fait c’est un des gus qui fait partie de l’équipage d’un des énormes voiliers qui nous a reconnu et qui nous propose de rentrer avec lui en taxi ! Youhou… Gracias monsieur, là je retrouve mon sourire perdu :)

Le temps d’un verre-wifi, d’aller récupérer le linge trempé, d’étendre ça comme on peut, de remplir les réservoirs, de rendre le pass à la capitainerie, d’observer un maxi-grand-maxi-beau voilier qui s’amarre au ponton pas très loin de nous avec une petite dizaine de gus esclaves et monsieur vieux moche gros bide avec madame jolie jeune blonde bien foutue qui se fait les ongles (oups les jugements de valeurs, pas bien Christelle !), le temps de tout ranger et de démarrer le moteur, bé c’est déjà 16 heures !

En avant pour une petit mouillage à l’extrémité ouest de la baie en espérant qu’il y aura une petite place pour Renaissance, car là c’est vraiment le créneau horaire où les calas sont habituellement bondées…

Donc Palma de Majorque, super port, super ville, super accueil, supers bateaux… Une bonne escale dans des tarifs assez hauts (60 euros pour nous) mais tout petit bémol, pas de wifi… Enfin si comme tous, ils l’ont, mais comme trop souvent, bah ça ne fonctionne pas…


Majorque – Mouillage Playa des Carbo

Ce matin, nous levons l’ancre alors que de grosses masses nuageuses se rapprochent du mouillage. Le ciel noir donne une teinte magnifique à l’eau de la cala.

En route moussaillons ! Aujourd’hui, nous descendons la côte est de Majorque, nous contournerons la Punta Salinas tout au sud et nous chercherons un nouveau mouillage donc 20 miles plus loin.

Bon bah ce fut une navigation des plus naz’. Au moteur tout le long, nous fuyions à plein gaz les gros nuages. Les prévisions météo ne se sont absolument pas vérifiées, du nord-est était attendu mais nous avons du sud et du gros. La pluie sur le nez, à contre vent, à contre houle, vestes de quart sur le dos, des embruns pleins le visage… Bref, y’a mieux. Mais bon, ce sont des nav’ comme ça qui nous permettent d’apprécier encore plus les autres. Une fois la pointe contournée, nous avons parcouru les trois quatre miles qu’il nous restait à la voile. Ah que c’est bon quand le ronronnement du moteur cesse enfin !

Les calas de Majorque sont maintenant derrière nous. Place à présent aux grands ports et aux grandes constructions. Ainsi, Renaissance mouillera par 5 mètres de profondeur devant une longue plage de sable déserte où sont éparpillées plusieurs petites îles proche du rivage. Nous serons un paquet à y rester pour la nuit. Nous avions jeté l’ancre un peu à l’écart des autres bateaux et papi mamie n’ont bien sur pas résisté à l’idée de se mettre juste à côté de nous, alors qu’il y avait bien entendu de la place partout. Les gros nuages noirs qui semblaient nous avoir délaissés sont revenus à la charge. Ainsi, nous avons pris encore un quart d’heure de pluie, juste assez pour tout tremper mais pas suffisamment pour rincer le bateau ! Une fois le grain passé, le vent a faibli et a tourné. Nous étions alors très prêts de papi mamie qui ont du se résoudre à remouiller un peu plus loin.

La nuit sera très calme. La mer s’est transformée en lac parfaitement lisse.

Ce matin, j’ai appelé toutes les marinas de Palma afin de réserver une place pour demain soir. Il y en a une petite dizaine toutes complètes m’ont-elles dit. Heureusement la dernière, nommée Pier 46, accepte de nous recevoir pour une nuit. Ils ne m’ont pas demandé le nom du bateau et m’ont dit que de toutes manières ils attendraient un voilier français de 12 mètres demain et qu’il n’y aura pas de soucis car ils n’ont pas de petits bateaux… Euh 12 mètres, petit ? On va voir du gros ! :)