Et la suite ?

Lundi 25 mars, nous sommes partis direction l’aéroport pour récupérer belle-sœur et belle-maman avec nous pour une dizaine de jours. Une fois ces deux touristes à la peau blanche fluorescente récupérées, nous avons enfin pu lever l’ancre pour aller voir ailleurs. Les mouillages se sont succédés tranquillement malgré un temps loin d’être au beau fixe.

Pluie et vent quasi quotidiennement, nos deux invitées ont vraiment été gâtées ! Aller en deux mots, nous sommes passés par Saint-Anne, la Grande Anse d’Arlet (sur bouées gratos pour le moment, alors rouleur), l’Anse Noire (légèrement étriquée), l’Anse à l’Ane (pépère), Fort de France (ville beaucoup plus sympa qu’imaginée), les Trois Ilets (très calme, très légèrement glauque), la Cohée du Lamentin (ou « le no man’s land », bien glauque) et enfin par l’Anse Mitan (Oui, là où on trouve un énorme hôtel abandonné au niveau de la Pointe du Bout mais surtout un Magnifique Wifi Gratos youhou !! Et des récifs cools aussi, nous y avons vu notre première petite pieuvre…).

Grand Anse

Trois îlets, rentrés juste à temps !

Les piscines d’Anse Mitan

Bibliothèque Schoelcher

On a voulu tester quelques fruits typiquement d’ici, comme l’abricot pays, et d’autres dont j’ai complètement oublié le nom, mais là, déception : saveur curieuse certes (genre « silicone ») mais vraiment immangeables. Peut-être que nos papilles ont besoin de s’acclimater à ces découvertes ? Lors de notre tout premier jour à quatre, nous sommes montés jusqu’à Fonds-Saint-Denis pour se faire le Canal des Esclaves/de Beauregard.

Pas trop l’vertige, belle-soeur ?

Rando tranquille, au beau milieu d’une exubérante nature, le long d’un canal ressemblant aux levadas de Madère.

A mi-parcours, on croise deux gus qui nous préviennent : « Attention mygale à 100m » ! Ouuuaai c’est ça, petits farceurs… On s’marre ! Et en fait, bah juste un peu plus loin, la huit-pattes est bien là ! En plein sur le muret qui nous sert de piste… Une grosse velue noire et rouge qui nous fixent de tous ses yeux… Nous contournons l’immobile et continuons notre bout de chemin.

On apprendra plus tard que c’est une Matoutou, à la piqûre non mortelle mais un peu venimeuse tout de même ! :)Matoutou Falaise, jolie !

Et puis voilà, à peine arrivées, et c’est déjà l’heure du retour. Après nos au revoirs devant le taxi, nous sommes retournés sur le bateau pour libérer notre tigre adoré. Et après cette dizaine de jours passée en famille, on se sent bizarrement seuls. Un peu de déprime vit’fait et puis la grosse incertitude concernant les mois à venir… Il nous faut revenir un peu sur terre. Bref, c’est l’heure des grandes questions. Qu’est-ce qu’on fait les mois prochains ? On pose toutes les possibilités. On a un peu envie de rentrer mais pas tellement en fait… Un peu quand même. Bon et si on prend la décision de rentrer, on hiverne le bateau sur les Caraïbes ou on se fait la transat’ retour cette année ? Non pas la terrible transaaaat’ retour ! (Plus longue, plus « difficile », à la mauvaise réputation et aux vents plus incertains…). On est début avril, encore assez bas géographiquement et surtout, psychologiquement pas prêt à s’retaper une traversée mdrr ! Faudrait se mettre un grand coup de boost’ et… Pff vraiment pas envie quoi. Et puis, il y a aussi les îles du nord à découvrir nan ? Bon et si on rentre en avion, on le laisse où le bateau ? Au sud, forcément, pour éviter les cyclones. Grenade ? Même pas couvert par notre assurance. Trinidad ? Pouah… Mais c’est pas donné les chantiers (plus l’avion et tout et tout…). Venezuela ? Hum… Est-ce que ça craint toujours autant qu’on le dit ? Mais est-ce que ça vaut le coup d’aller vérifier ça pour quelques euros en plus ? Et les ABC ? Et Yoda, peut-elle prendre l’avion sans soucy dans tous ces pays-là ? Tiens et le convoyage, est-ce que c’est vraiment cher ? On aimerait bien boucler la boucle nous-même mais bon…

Bon vu les frais et les démarches à prévoir et puis face à notre pas envie d’abandonner Renaissance tout seul, on finit par se dire qu’on va tout tenter pour rester sur place.

Donc cela veut dire ; 1/ trouver où mettre le bateau et puis 2/ dégoter du boulot.

Ce sont nos deux impératifs du moment !

Nous voici donc à guetter toutes les offres d’emploi. Au mieux en Martinique – Guadeloupe, au pire chez les bisounours à Saint Martin – Saint Barth. J’ai le mail particulièrement excité et je tente une réservation dans tous les ports du coin pour une période de six mois ! Ouai je sais j’ai de l’espoir… On aimerait être à quai parce qu’il faut reconnaître que c’est tout de même plus confortable. Moins économique, c’est sur mais je vous laisse imaginer le tableau : troisième jour de semaine, troisième levé à l’aube pour embaucher, un quart d’heure d’annexe sous des trombes d’eau, un moteur qui cale… Et puis, nous n’avons qu’une annexe pour deux !

Donc maintenant, nous sommes dans une phase d’attente. Les choses devraient peu à peu prendre forme…

On décide de retourner quelques jours au Marin pour se ravitailler avant de tailler la route plus au nord. Faut qu’on bouge…

Et puis c’est marrant les coïncidences… On arrive dans le cul-de-sac et là on voit le cargo qui convoie les voiliers et les bateaux à moteurs sur une transat’ alors qu’on en parlait pas plus tard qu’hier. On rencontre des gens super cools qui cherchent à convoyer un bateau sur une traversée retour. Et puis, on discute aussi avec des « habitués » qui fréquentent les Caraïbes également durant la mauvaise saison qui nous reboostent un peu. Oui, c’est vrai qu’on n’est pas si mal ici… :) Ils partagent leurs expériences et répondent à toutes les questions qu’on se pose par exemple sur les méchants et vilains cyclones, mais bizarrement peu sur l’octroi de mer…

Le style de trucs bien sympas qu’on trouve ici… :)

Petite Anse au retour

Arrivée de la Transat’ Bretagne – Martinique

Fort-de-France vue de l’Anse à l’Ane

----------Articles similaires:----------

5 commentaires pour “Et la suite ?”

  1. Lucas dit :

    Salouté,

    pas facile facile de se retrouver seul d’un coup…mais courage, je pense que vous êtes vraiment pas si mal là ou vous êtes ! Un amis est en Martinique et il a trouver du taf dans une boite de location de bagnole, parait qu’il y a moyen. Bon courage à vous 3 !
    Amicalement

  2. Gwendal dit :

    Égoïstement ravi de savoir que vous allez rester dans le coin. Ça va me permettre de vous y retrouver lorsque j’y arriverais !

  3. Régine et Bernard de Freevol dit :

    Nous sommes en Martinique depuis plus d’un mois toujours en attente d’un colis qui fait le tour du monde sans nous, il est bien arrivé à la Réunion mais nous on l’attend tjs ! Grrrr
    Nous allons commencer à redescendre tranquillou vers le sud, dès réception, carénage prévu vers Trinidad et Tobago, puis ensuite ben on sait pas …

    Bon courage à vous & good luck for jobs

Répondre à Lucas Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *